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La Journée du golfe Persique

Le 29 avril marque la Journée du golfe Persique, commémorant l’expulsion de la marine portugaise du détroit d’Hormuz en 1622 par Shah Abbas Ier, un souverain de la dynastie safavide.

carte golfe Persique

Le golfe Persique, entouré de huit pays, est connu comme une voie navigable stratégique et le plus grand réservoir de pétrole et de gaz au monde.

Le golfe Persique, depuis toujours lié à l’Iran

Localisé dans le sud-ouest de l’Asie et servant de prolongement à l’océan Indien, le golfe Persique s’étend entre les côtes du sud-ouest de l’Iran et la péninsule arabique. Ce plan d’eau stratégique tire son appellation de l’empire achéménide. En effet, il s’appelait Hakhamanishiya aux alentours de 330 avant Jésus-Christ selon des récits historiques.

Des géographes célèbres comme le grec Strabon et le romain Ptolémée désignèrent clairement cette étendue d’eau sous le nom de « golfe Persique ». Ce toponyme fut également utilisé sur les cartes du monde qu’ils ont dessinées. Des historiens, explorateurs et géographes arabes, dont l’écrivain Agapius du Xème siècle, firent également référence à ce lieu en tant que « golfe Persique » dans leurs travaux. Abdel Khaleq al-Janabi, un spécialiste de l’histoire saoudienne, affirme que des historiens renommés tels qu’Ibn Khaldoun et Ibn al Athir utilisèrent également ce nom.

Dans son ouvrage réputé Le Golfe Persique paru en 1928, Sir Arnold Wilson met en avant l’importance de cette voie navigable pour les géologues, les archéologues, les géographes, les commerçants et les voyageurs. Depuis plus de 2 200 ans, cette voie navigable séparant le plateau iranien de la plaque arabique conserve une identité iranienne. Le golfe Persique fut notamment le sujet de récits de voyage. Parmi eux se trouvent des personnages tels qu’Ibn Battuta, Pythagore et le roi Darius.

La fausse appellation de « golfe Arabique »

Il y avait un consensus sur le nom de cette étendue d’eau stratégique jusqu’aux années 1960. L’émergence du panarabisme et du nationalisme arabe suscitèrent ainsi la controverse. Certains États arabes, ignorant délibérément les documents historiques et animés par des ambitions géopolitiques, commencèrent à l’appeler « golfe Arabique » ou « al-Khaleej al-Arabi ».

Certains rapports mirent également en cause des agents du gouvernement britannique tels que Charles Belgrave et Roderick Oven. Ces derniers furent parmi les premiers à utiliser le terme « golfe Arabique » dans leurs écrits avant qu’il ne devienne courant dans le monde arabe. Néanmoins, les Nations Unies et d’autres organisations internationales ont souligné que le nom de cette importante étendue d’eau reste le « golfe Persique » et non le « golfe Arabique ».

Les origines de la Journée du golfe Persique

Chaque année, le 29 ou le 30 avril, l’Iran célèbre la Journée du Golfe Persique. Celle-ci commémore la campagne militaire menée par Shah Abbas Ier en 1622, durant laquelle il chassa les forces coloniales portugaises du détroit d’Hormuz. Le Haut Conseil iranien de la révolution culturelle institua cette journée en 2005. Des événements nationaux sont organisés, en particulier dans les provinces côtières du golfe Persique.

Les responsables utilisent cette occasion pour réaffirmer leur engagement envers la souveraineté et l’intégrité territoriale du pays. Il s’agit aussi d’une réponse aux tentatives de déstabilisation des eaux régionales par certaines puissances occidentales et leurs alliés régionaux. En 2010, la Journée du Golfe Persique fut inscrite au patrimoine national de l’Iran en réponse à une initiative lancée par les États arabes pour renommer la voie navigable « Golfe Arabique ».

L’importance stratégique de ce détroit

Entouré par des pays tels que l’Iran, l’Irak, le Koweït, l’Arabie saoudite, le Qatar, Bahreïn, les Émirats arabes unis et Oman, le golfe Persique est un lieu clé. D’un côté se trouve l’Iran, de l’autre les États arabes. Le point le plus profond de cette voie navigable se trouve dans le détroit d’Hormuz.

Le détroit d’Hormuz est une étroite bande de 39 kilomètres située entre l’Iran et Oman. Il constitue le seul passage pour plus d’un sixième de la production mondiale de pétrole, ce qui renforce encore davantage son importance stratégique.

Par là transitent plus de 17 millions de barils de pétrole chaque jour, dont une grande partie produite par les pays de l’OPEP. Les ports iraniens majeurs du golfe Persique incluent Bandar Abbas, Boushehr et Asaluyeh. Les îles de Kish, Gheshm, Hormuz et Hengam sont quant à elles des destinations touristiques populaires.

La production pétrolière, un enjeux essentiel

Cette voie navigable stratégique est d’une grande importance pour plusieurs raisons. Premièrement en raison de ses vastes réserves de pétrole et de gaz, lui valant le surnom de « réservoir du pétrole mondial ». C’est notamment pour cela que les puissances occidentales, en particulier les États-Unis, cherchent à étendre leur influence de manière ambitieuse sur ces voies navigables.

Le golfe Persique abrite environ les deux tiers des réserves mondiales de pétrole et la moitié des réserves mondiales de pétrole brut. L’ampleur des gisements pétroliers présents renforcent la taille de ses réserves naturelles. Cette voie navigable sert également de passage pour le pétrole produit par les pays de la région. Le détroit d’Hormuz constitue le principal itinéraire de transit.

Selon des estimations approximatives, la région du golfe Persique renferme plus de 730 milliards de barils de pétrole et plus de 70 000 milliards de mètres cubes de gaz naturel. Une grande partie de ces ressources est raffinée sur place. En effet, les pays côtiers ont établi d’importantes raffineries pétrolières au cours des dernières années. Parmi les ports stratégiques le long des côtes du golfe Persique figurent Bandar Abbas, Boushehr, Bandar Lengeh, Kish, Khorramshahr et Mahshahr (Iran), Sharjah, Dubaï et Abou Dhabi (EAU), Bassora et Al-Faw (Irak).

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Les plaines de Torkaman Sahra dans le nord-est de l’Iran

Les plaines de Torkaman Sahra (ترکمن صحرا) se situent dans le nord-est de l’Iran. Elles constituent un véritable trésor naturel qui mérite d’être découvert. Située dans les provinces du Golestan et du Khorasan du Nord, elles s’étendent sur une superficie impressionnante de près de 400 kilomètres carrés.

plaines de Torkaman Sahra nord-est de l’Iran

Ces vastes plaines se trouvent le long des côtes de la mer Caspienne, plus précisément dans la ville de Bandar-é Torkaman. Au nord de la plaine se trouve le Turkménistan, ajoutant une dimension internationale à cette région unique au monde.

Ce qui rend la plaine de Torkaman Sahra encore plus fascinante, c’est son histoire ancienne. La région est habitée depuis des siècles, témoignant d’une culture et d’une tradition riches. La population de cette région se compose majoritairement de Turkmènes, ajoutant une dimension ethnique unique à cette plaine.

Les plaines de Torkaman Sahra, un paysage époustouflant

Les plaines de Torkaman Sahra offrent également un paysage spectaculaire. Leur topographie variée se compose de plaines fertiles et de collines verdoyantes traversées par des rivières sinueuses. Les visiteurs peuvent se promener au milieu des champs verdoyants, admirer les panoramas et profiter de moments de tranquillité dans un environnement préservé.

Les habitants sont principalement des agriculteurs, vivant en harmonie avec la nature. Ils cultivent une variété de cultures, tirant profit des richesses de cette fertile plaine. De plus, l’élevage d’animaux est une activité importante dans la région. En effet, celui fournit une source de revenus supplémentaire pour les habitants.

plaines de Torkaman Sahra nord-est de l’Iran

La plaine de Torkaman Sahra se révèle un joyau méconnu de l’Iran, offrant une combinaison parfaite d’histoire, de culture et de beauté naturelle. Si vous êtes à la recherche d’une expérience authentique et d’une immersion totale dans la nature, cette région saura vous séduire.

agriculture plaines de Torkaman Sahra nord-est de l’Iran

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Les nomades Laki du Lorestan

Les nomades Laki de la province du Lorestan sont connus pour leur mode de vie traditionnel et leur déplacement saisonnier. Chaque année, avec l’arrivée du printemps, ils quittent les régions chaudes pour se rendre dans les régions plus fraîches, en particulier dans les zones surplombant le nord du Lorestan. Puis, à l’approche de l’automne, ils entament leur déplacement inverse vers les régions chaudes du sud du Lorestan.

nomade Laki (Lorestan, Iran)

Les Laki, également connus sous le nom de Laks, sont une tribu kurde vivant dans le sud-ouest de l’Iran. Ils parlent le laki, un dialecte du kurde. Selon l’Encyclopédie de l’Islam, les Laki sont la tribu kurde la plus méridionale d’Iran. Leur présence est notable dans les provinces du Kurdistan, Lorestan, Ilam et Khouzistan.

nomades Laki du Lorestan Iran

Les nomades Laki, l’âme du Lorestan

Le mode de vie nomade des Laki est étroitement lié à l’élevage, principalement de moutons. Ils se déplacent constamment à la recherche de pâturages verts et de sources d’eau pour leur bétail. Ce mode de vie traditionnel a permis aux Laki de préserver leur culture unique et leurs traditions séculaires.

famille de Laki nomades du Lorestan en Iran

Lors de leur migration saisonnière, les nomades Laki transportent avec eux tous leurs biens essentiels, y compris leurs tentes traditionnelles. Celles-ci sont faites de peaux de moutons et de matériaux légers, permettant aux nomades de les démonter facilement et de les transporter d’un endroit à un autre.

La vie nomade des Laki offre un aperçu fascinant de la diversité culturelle et des traditions ancestrales de l’Iran. Cependant, il est important de noter que le mode de vie nomade des Laki est confronté à des défis et à des changements.

L’évolution de la société moderne et la pression sur les ressources naturelles ont un impact sur la vie traditionnelle de ces nomades. Il est donc crucial de sensibiliser à la préservation de leur culture et de trouver un équilibre entre les besoins des nomades et la préservation de leur mode de vie unique.

nomade Laki (Lorestan, Iran)

Les nomades Laki de la province de Lorestan représentent une part importante du patrimoine culturel iranien. Leur mode de vie nomade saisonnier, étroitement lié à l’élevage, est un témoignage vivant de leur héritage ancestral. Ils forment la richesse de la diversité culturelle de l’Iran.

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Le château de Kharanagh dans la province de Yazd

Le village de Kharanagh, situé dans la province centrale iranienne de Yazd, accueille un véritable trésor caché : son château. Éloigné de l’agitation de la ville, ce village historique est chargé d’histoire et de culture. Il saura offrir aux visiteurs une vue imprenable sur les anciennes maisons construites dans les pentes abruptes de la région.

château Kharanagh Yazd Iran

Le nom de Kharanagh est un dérivé de Khovarnagh, ancien nom du village. Les premiers habitants du village étaient des Zerostion, une communauté religieuse iranienne ancienne. Aujourd’hui, Kharanagh est un endroit étonnamment peu peuplé. Environ 620 résidents y vivent, demeurant principalement dans les maisons gouvernementales.

Découvrir le château de Kharanagh, dans la province de Yazd

Pour le visiteur, la meilleure façon de découvrir ce village est de se promener dans ses rues étroites et sinueuses. Cela lui permettra de découvrir les maisons et le château qui érigés pour la plupart il y a des centaines d’années. Les maisons anciennes sont construites sur un ou deux étages et se suivent sur une pente raide, offrant ainsi une vue imprenable sur les pentes environnantes.

village Kharanagh province Yazd Iran

Les maisons, bien que modestes, présentent des détails complexes et intéressants. Par exemple des écuries pour les animaux de la ferme qui sont gardés en bas. Les résidents de Kharanagh proviennent de milieux économiques différents. Cependant, ils partagent tous une profonde fierté pour leur village et leur riche passé.

Bien que Kharanagh soit un petit village, il offre un aperçu fascinant de l’histoire et de la culture locales. Les visiteurs peuvent profiter d’une vue panoramique sur la région environnante, découvrir les anciennes maisons en château et sentir l’atmosphère paisible et pittoresque loin de l’agitation de la ville.

En somme, le village de Kharanagh est un exemple fascinant de l’histoire et de la culture iraniennes, un lieu à visiter pour tous ceux qui cherchent à s’immerger dans l’atmosphère authentique du payset à découvrir des endroits insolites et peu connus.

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La zone humide d’Hour-ol-Azim, à la frontière irano-irakienne

Située dans la province de Khouzistan, au sud-ouest de l’Iran, la zone humide d’Hour-ol-Azim est une merveille naturelle d’une grande importance. Avec une superficie de plus de 120 000 hectares, elle représente la plus grande zone humide frontalière de la province et l’une des plus vastes d’Iran.

zone humide d'Hour-ol-Azim Iran

La zone humide d’Hour-ol-Azim est un écosystème riche en biodiversité, abritant de nombreuses espèces animales et végétales. Sa diversité d’oiseaux, qui en font un véritable paradis pour les ornithologues, contribue à sa renommée. Les réserves d’eau de cette zone proviennent du fleuve Karkheh en Iran et du Tigre en Irak. Une telle diversité environnementale contribue ainsi à sa richesse écologique.

pêcheur zone humide d'Hour-ol-Azim Iran

La zone humide d’Hour-ol-Azim s’avère une destination incontournable pour les amoureux de la nature et les chercheurs. La préservation de cette zone humide est essentielle pour assurer la pérennité de cet écosystème unique. Mais également pour préserver la beauté naturelle de la région.

Hour-ol-Azim, un écosystème riche et préservé

Cependant, la zone humide d’Hour-ol-Azim demande d’être attentif à de nombreuses exigences. En effet, la dégradation de l’écosystème due à la pollution et à l’exploitation excessive des ressources naturelles peuvent représenter une menace sérieuse pour cet environnement fragile.

oiseaux zone humide d'Hour-ol-Azim Iran

Afin de protéger cette zone humide précieuse, des efforts de conservation sont mis en œuvre. Des mesures sont prises pour limiter la pollution et promouvoir une gestion durable des ressources naturelles dans la région. De plus, des initiatives de sensibilisation sont organisées pour informer et éduquer les habitants locaux et les visiteurs sur l’importance de préserver cet écosystème unique.

La zone humide d’Hour-ol-Azim joue un rôle crucial dans l’équilibre écologique de la région. Elle agit comme un réservoir naturel, régulant les flux d’eau et fournissant un habitat essentiel pour de nombreuses espèces. De plus, elle contribue à la purification de l’eau et à la prévention des inondations.

biodiversité Hour-ol-Azim Iran

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L’île Hengam dans le golfe Persique

Située au sud de l’île de Qeshm, dans le golfe Persique, l’île d’Hengam est une magnifique île iranienne pourtant méconnue. Renommée pour ses attractions naturelles et merveilleuses, notamment les dauphins nageant le long de la côte, l’île est également surnommée « terre rouge » en raison de la présence de certaines espèces végétales et animales uniques dans la région.

île Hengam golfe Persique

Avec une largeur de 36,6 kilomètres, l’île Hengam (جزیره هنگام) présente une forme de cône tronqué. Elle se compose principalement de calcaire et sa topographie est généralement basse. Le point le plus élevé de l’île est la montagne Nakas, s’élevant à environ 106 mètres d’altitude. L’île de Hengam est située à une distance d’environ 2 kilomètres de l’île de Qeshm.

île Hengam golfe Persique Iran

Les formations rocheuses sculptées de manière intéressante par la nature sont également parmi les autres merveilles de l’île.

L’île Hengam, une beauté dans les tourmentes de l’histoire

En raison de sa position géographique clé au cœur du golfe Persique, Hengam revêt une importance stratégique et militaire. Tout au long de son histoire, elle fut le théâtre de nombreuses captures et occupations.

île Hengam Iran

Pendant l’ère safavide, les Portugais occupèrent l’île jusqu’à sa libération en 1622. Les Britanniques l’occuperont à leur tour sous le règne de la dynastie qâdjâre.

Bien que le Royaume-Uni ait reconnu la souveraineté du gouvernement iranien sur l’île, sa présence militaire et son ingérence empêchèrent l’Iran d’exercer pleinement son autorité sur cette partie de son territoire.

île Hengam golfe Persique (Iran)

En plus de la présence britannique, les cheikhs arabes des Bani Fassis, ainsi que des sunnites, régnaient également sur l’île. Le sultan de Mascate, pour sa part, revendiquait également la souveraineté d’Hengam.

Le gouvernement britannique prit finalement parti pour le cheikh Hengam en niant l’autorité du gouvernement iranien, tout comme les interventions du sultan de Mascate lors de cet incident. Ainsi, le gouvernement britannique chercha, de diverses manières, à nier la souveraineté du gouvernement iranien sur l’île.

Cet état de choses perdura jusqu’en 1928. Le gouvernement iranien de Reza Shah tente alors de réaffirmer sa souveraineté sur l’île d’Hengam. Le 10 mai 1928 (بیستم اردیبهشت ۱۳۰۷), trois bâtiments de la marine iranienne, nommés Gilan, Azerbaïdjan et Pahlavi, reprirent le contrôle de l’île en vue de la libérer de l’occupation britannique.

Le 10 novembre 1932 (نوزدهم آبان ۱۳۱۱), l’ambassade britannique à Téhéran émet une note officielle au ministère iranien des Affaires étrangères, demandant au gouvernement iranien de renoncer à sa requête d’évacuation des troupes et navires britanniques de l’île.

Cependant, cette demande resta sans effet et les troupes britanniques furent contraintes de quitter l’île, permettant ainsi à l’Iran de récupérer sa souveraineté sur l’île Hengam.

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Le cheval caspien, une race équidée iranienne

Le cheval caspien, qui est originaire du nord de l’Iran, est une race qui compte moins de mille individus dans le monde. Cette race miniature est très appréciée des jeunes cavaliers en raison de sa taille. En effet, celle-ci mesure entre 0,96 mètre et 1,20 mètre. Son poids se situe quant à lui aux alentours de 200 kilogrammes. Il est principalement utilisé pour l’attelage léger, la monte, le bât et différentes activités équestres.

cheval caspien iranien

Le cheval capsien fut jadis considérée comme disparu depuis le Xème siècle. Cette race fut cependant redécouverte en 1965 par une Américaine vivant en Iran. Des recherches approfondies sur l’histoire et l’origine de ces élégants chevaux ont confirmé l’ancienne lignée du cheval caspien, le désignant comme une race royale que l’on pensait perdue depuis longtemps. Ce cheval iranien est aujourd’hui reconnu dans le monde entier.

Le cheval caspien témoigne de l’Histoire de l’Iran

chevaux caspiens

Grâce à des examens minutieux, à la recherche de vestiges archéologiques, ainsi qu’à des études sur le groupe sanguin, la structure osseuse et des tests génétiques, il est prouvé que le cheval caspien était le précurseur des chevaux sauvages indigènes d’Iran.

cheval caspien Iran attelage

En fait, cette race fut utilisée pour développer l’arabe ancien par les Mésopotamiens dès le IIIème millénaire avant Jésus-Christ. Différentes caractéristiques uniques lui sont propres. Par exemple la composition de son hémoglobine sanguine et sa structure squelettique. Ces caractéristiques facilitent son identification en tant que cheval de la région caspienne.

chevaux caspiens dans leur habitat naturel

Aujourd’hui, le cheval caspien est une fierté nationale pour l’Iran. Des efforts de préservation de cette race sont en cours pour veiller à ce qu’elle continue d’exister et d’être appréciée pour ses caractéristiques uniques et son héritage culturel iranien. Des festivals et des événements similaires sont organisés régulièrement pour promouvoir et sensibiliser à cette race purement iranienne. Ces évènements permettent de mettre en avant son importance dans l’histoire équestre du pays.

concours cheval caspien

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La ville portuaire de Rezvanshahr, au nord de l’Iran

La ville de Rezvanshahr (رضوانشهر), implantée au cœur de la province du Gilan, au nord de l’Iran, se distingue par son environnement particulier. Nichée entre les majestueuses montagnes de Talesh et le littoral de la mer Caspienne, cette ville présente un paysage diversifié, partagé entre des zones montagneuses et boisées. En effet, une dense forêt occupe près de 30% de sa superficie, tandis que les 40% restants comprennent des collines, des prairies et des zones de jungle.

Rezvanshahr entre mer et montagne nord de l'Iran

Entourée par Khalkhal à l’ouest et Bandar Anzali à l’est, Rezvanshahr s’épanouit au sein d’un écosystème riche et varié. Réputée pour sa culture du riz, du blé, de l’orge et du maïs, la région tire une part importante de ses revenus de ces cultures.

En outre, l’horticulture, l’élevage de poissons et de vers à soie, la culture du tabac et l’apiculture représentent d’autres activités économiques essentielles pour les habitants. Les pâturages verdoyants favorisent également l’élevage dans la région.

Découverte de Rezvanshahr, une ville du nord entre mer et montagnes

En plus de son usine renommée de papier et de bois, Rezvanshahr est réputée pour ses spécialités culinaires. Celles-ci comprennent notamment le poisson farci à la manière gilani, le chegel polo et le doushab. Les habitants confectionnent également différents biscuits et pains locaux.

Rezvanshahr marché

Par ailleurs, l’artisanat traditionnel de la région, comme la fabrication de kilim et d’autres produits artisanaux en nattes, en bois et en laine, contribue à préserver le patrimoine culturel de Rezvânshahr.

ville portuaire de Rezvanshahr jeune garçon au violon

Destination touristique à part entière, Rezvanshahr offre un éventail d’attractions à ses visiteurs. De la mosquée blanche du village de Kisheh Khale à la cascade de Visadar, en passant par le pont en briques de Punel, chaque site incarne l’histoire et la beauté de la région.

Rezvanshahr cimetière

En constante évolution, Rezvanshahr allie harmonieusement tradition et modernité, offrant aux visiteurs une immersion authentique au cœur de la culture gilak et talyshi. Que ce soit pour ses paysages pittoresques, sa gastronomie savoureuse ou son artisanat, Rezvanshahr se révèle être une destination incontournable pour les amoureux de découvertes et d’authenticité.

Rezvanshahr ville du nord de l'Iran

Un magnifique album de photographies d’Ali Hamed Haghdoust à découvrir :

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Ispahan sous la neige

C’est un spectacle enchanteur qui est survenu cet hiver : Ispahan recouvert par la neige. Un tel paysage confirme le célèbre adage « Ispahan, la moitié du monde » (اصفهان نصف جهان).

Ispahan sous la neige

La ville d’Ispahan, fondée à l’époque préislamique, a connu une transformation majeure avec l’arrivée de l’Islam en Iran. Elle est rapidement devenue un centre important pour les Iraniens, gagnant ainsi en importance au fil du temps.

Ispahan sous la neige hiver 2024

Ispahan est connue principalement pour ses monuments, ses mosquées et ses palais. Cette ville du centre de l’Iran continue d’attirer de nombreux touristes, tant iraniens qu’étrangers.

Quand la neige recouvre Ispahan

palais Ali Qapou Ispahan hiver neige

Ispahan fut à deux reprises la capitale de l’Iran : au XIème siècle sous les Seldjoukides, puis à la fin du XVIème siècle sous les Safavides.

Ispahan place Naqsh-é Djahan

Lorsque la cour des Safavides s’installe à Ispahan, la ville entre dans une période d’âge d’or. La ville connaître d’importantes transformations sous cette dynastie.

Le roi Shâh Abbâs modifiera profondément le tissu urbain traditionnel, notamment en construisant le palais royal dans les terres entourant le vieux bazar. Ispahan devient rapidement le centre de la science et de la civilisation iraniennes, notamment avec l’école d’Ispahan qui rayonnera.

Ispahan atteint son apogée dans de nombreux domaines, tels que l’artisanat, l’architecture et la littérature. Cette période connaît également le développement des échanges politiques et culturels entre l’Iran et l’Europe.

Dans sa volonté de faire d’Ispahan le cœur du monde, Shâh Abbâs multiplia les efforts pour renforcer la renommée de la ville en tant que capitale de son royaume.

Aujourd’hui, Ispahan conserve encore la richesse de son passé glorieux. Ses monuments et sa beauté architecturale attirent des visiteurs du monde entier.

Ispahan février 2024

La ville est un témoignage vivant de l’histoire de l’Iran et de son impressionnant patrimoine culturel. Alors que le temps passe, Ispahan continue d’émerveiller et de captiver ses visiteurs, affirmant sa place dans l’histoire et la culture de l’Iran.

Ispahan mosquée du Vendredi

Un magnifique album de photographies de Rasoul Shojaei à découvrir :

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L’eau et la musique célébrées par un festival sur l’île de Qechm

Le dimanche 25 février 2024 s’est tenu dans le petit village de Salakh, situé sur l’île de Qechm, au sud de l’Iran dans le golfe Persique, un festival célébrant les anciens rituels liés à l’eau et à la musique folklorique.

festival eau musique Salakh île de Qeshm

Le village de Salakh

Situé dans le district rural éponyme, le village de Salakh (صلخ), également appelé Şalagh, Şelagh et Selaq, se trouve dans la région de Shahab, dans le comté de Qeshm, dans la province d’Hormozgan. Ce petit village iranien compte une population de 3109 habitants, répartis en 777 familles, selon le dernier recensement de 2016.

Iraniennes Salakh île de Qechm

Au fil des années, le village de Salakh est devenu une destination de plus en plus prisée des touristes, attirés par la beauté et l’authenticité de son environnement naturel et de ses habitants. Les voyageurs en visite à Salakh pourront découvrir une culture rurale traditionnelle et des modes de vie préservés, propres à cette région de l’Iran.

festival eau île de Qechm

En plus de son environnement rural pittoresque, Salakh et les alentours regorgent de sites naturels magnifiques. Nous pouvons notamment citer le parc naturel protégé de l’île de Qeshm, qui offre une biodiversité unique ainsi qu’une variété de formations géologiques impressionnantes.

Ce festival permet de préserver et de transmettre la riche histoire culturelle de la région, et plus précisément celle de l’île de Qechm.

L’île de Qechm

Située au large de la côte sud de l’Iran, près du détroit d’Ormuz, Qeshm se distingue par sa forme de flèche et s’étend sur environ 1 500 km², faisant d’elle la plus grande île du golfe Persique. Elle offre à la fois des paysages tour à tour escarpés et paradisiaques, une faune riche et une culture unique, qui sont autant de raisons de l’intégrer dans un itinéraire de voyage en Iran.

festival musique tradition Salakh Qeshm

Cette île se distingue également par une culture différente de celle du reste de l’Iran. Les habitants, appelés Bandari, ont préservé leur mode de vie traditionnel qui se reflète dans leur habillement coloré et les maisons rafraîchies par des tours à vent. La gastronomie de l’île est un délice pour les papilles avec ses célèbres plats de poisson et de crevettes, samoussas, riz, ragoûts et pain local appelé tomoshi, accompagnés de sauces spéciales.

Les paysages naturels de l’île sont tout autant fascinants, notamment les formations géologiques extraordinaires et la forêt de Hara, une frange de mangrove unique au monde, qui abrite une riche faune marine. La vallée des étoiles, située sur la côte sud de l’île, offre quant à elle un paysage surréaliste de rochers sculptés au fil des ans.

Un magnifique album de photographies d’Asghar Besharati à découvrir :