Sepandarmazgan (سپندارمذگان) est un événement méconnu de la culture iranienne : il s’agit de la fête des femmes en Iran. Cette célébration met à l’honneur les femmes iraniennes. Morgan Lotz y consacre d’ailleurs un chapitre dans son livre Les Iraniennes.
Les origines de la fête de Sepandarmazgan, la célébration des femmes en Iran
Cette fête est issue des calendriers mazdéens et zoroastriens. Ceux-ci comptaient douze mois de trente jours, chacun représentant une divinité ou une vertu. Le cinquième jour de chaque mois est dédié à Sepandarmazd, une divinité féminine symbolisant la Terre. Celle-ci est également associée à l’humilité, la sainteté, la passion et la fécondité. Ce cinquième jour du dernier mois de l’année correspond au 24 février dans notre calendrier grégorien.
La fête de Sepandârmazd est une célébration qui n’est liée à aucune tribu ou ethnie spécifique. En effet, celle-ci s’avère profondément ancrée dans la culture iranienne. Dans les croyances anciennes, la femme est associée à la Terre et à la végétation, tandis que l’homme est associé au ciel et à la pluie.
Zoroastre, le fondateur du zoroastrisme, mentionne cette célébration dans ses écrits. Zoroastre honore les femmes à plusieurs reprises dans ses écrits, notamment dans le Farvardin Yasht et le Yasna 38.
Le 24 février, la journée des femmes iraniennes
Lors de la fête de Sepandârmazd, les hommes offrent des cadeaux aux femmes. Cela vaut à cette célébration une autre appellation : mardgiran, ce qui signifie le fait de recevoir un cadeau d’un homme. Dans certaines régions d’Iran, des coutumes locales perdurent, comme la préparation d’un potage traditionnel appelé ash-é esfandi par les femmes lors de cette fête.
Sepandârmazgân est donc une fête qui célèbre l’épouse, la femme aimée, symbole de la fécondité et du renouvellement de la vie, ainsi que l’amour au sein du couple, sans considération de la sexualité. Cette fête célébrée chaque 24 février demeure l’une des plus populaires et des plus essentielles en Iran. C’est avant tout une occasion de rendre hommage aux femmes, mais aussi de célébrer la culture iranienne et de préserver les traditions de l’Iran.