Au cœur de l’ouest de l’Iran, près du village pittoresque de Per-Eshkaft, se trouve le détroit de Chitabe. Également connu sous le nom de Chitaveh, ce site naturel impressionnant prend sa source dans les eaux cristallines de la rivière Kabgian qui serpente à travers le village avant de rejoindre le détroit pour finalement se jeter dans la rivière Karoun.
À seulement 76 kilomètres de la ville dynamique de Yasoudj, le détroit de Chitabe est un véritable havre de paix pour les amoureux de la nature.
Le détroit de Chitabe, un joyau de la nature en Iran
Le paysage environnant du détroit est majestueux, dominé par des montagnes imposantes et des forêts verdoyantes. Ces reliefs offrent non seulement des panoramas époustouflants, mais créent également un écosystème riche et diversifié.
Faune et flore s’épanouissent dans ce cadre naturel préservé, attirant les passionnés de randonnée et les photographes en quête de paysages à couper le souffle.
La rivière Kabgian joue un rôle essentiel dans la formation de cet environnement enchanteur. En se déversant dans le détroit de Chitabe, elle alimente les rivières environnantes, notamment la célèbre rivière Karoun. Cette dernière est réputée pour ses eaux vives et ses paysages pittoresques, complétant ainsi la beauté de Chitabe.
Les visiteurs peuvent profiter d’activités variées, telles que des pique-niques en bord de rivière, où ils peuvent se rafraîchir dans l’eau douce de ce lieu unique et enchanteur.
Le détroit de Chitabe, avec son atmosphère tranquille, loin de l’agitation urbaine, constitue une destination parfaite pour découvrir un Iran totalement méconnu mais ô combien enchanteur.
En définitive, ce détroit se révèle un véritable trésor naturel, alliant beauté, tranquillité et aventures en plein air. Sa découverte est un incontournable pour quiconque visite la région de Yasoudj, promettant un moment inoubliable au cœur de la nature iranienne.
Un magnifique album de photographies de Bahar Bahadoran à découvrir :
Ce jeudi 22 août 2024, l’Iran crée l’évènement dans le monde spatial avec l’annonce de son programme de fabrication de 30 nouveaux satellites. Monsieur Hossein Salariyeh, directeur de l’Agence spatiale iranienne, annonçait au cours d’une conférence de presse la conception, et naturellement les lancements prochains, de ces satellites entièrement conçus dans le pays. Autre information, et non des moindres, pas moins de 20 d’entre eux vont d’ailleurs être fabriqués par des entreprises privées.
30 nouveaux satellites pour l’Iran
L’industrie spatiale iranienne ne cesse de poursuivre son développement et ses innovations. Depuis le mois d’août 2021, l’Iran a réussi avec succès la mise en orbite de 12 satellites. Ce rythme s’est désormais intensifié. Cela en grande partie grâce à des initiatives conjuguées avec des acteurs privés, témoignant ainsi de l’engagement constant de l’Iran à développer sa capacité spatiale. Et ce, malgré les sanctions économiques imposées par l’Occident.
L’Iran se positionne désormais parmi les dix pays capables de concevoir, construire et lancer des satellites en complète autonomie. Par complète autonomie s’entend la conception, l’assemblage et le lancement jusqu’à la mise en orbite par des ingénieurs nationaux.
Un des projets notables de cette avancée s’avère le satellite de recherche Mahda. Pesant 32 kilogrammes, ce satellite a pour mission de tester divers sous-systèmes et d’évaluer l’efficacité du lanceur Simorgh. Ce dernier est un système de lancement entièrement conçu et développé par des ingénieurs iraniens.
Par ailleurs, la force aérospatiale du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI) est parvenue à accomplir des exploits impressionnants et prometteurs. Notamment en janvier 2024 en plaçant le satellite Soraya sur une orbite de 750 kilomètres en seulement 11 minutes. Cet exploit fut rendu possible par l’utilisation du lanceur Qaem-100, développé par ses soins. Ce lanceur composé de trois étages à combustible solide démontre l’avancée technologique de l’Iran dans le cadre de son programme spatial ambitieux.
À 5 kilomètres à l’ouest de Hamedan, sur le versant du mont Alvand, se trouve la cascade de Gandjnameh. Cette chute d’eau s’élevant à douze mètres de hauteur et traversant les vallées d’Abâd et de Gandjnâmeh se situe non loin des gravures éponymes datant de la période des rois achéménides Darius et Xerxès.
Outre la beauté naturelle, la région de Ganjnameh est également réputée pour ses activités de plein air. Les randonneurs peuvent explorer les sentiers environnants, découvrir la flore et la faune locales, ou tout simplement se prélasser au bord de l’eau.
La cascade de Gandjnameh, un lieu d’histoire et de loisir
En été, elle devient un lieu prisé pour l’escalade, tandis qu’en hiver, elle se transforme en un ensemble de glace et de roches. De son point de vue, il est possible d’admirer les paysages des vallées d’Abas Abad, Tarik Dareh et Keivârestân.
Cette région offre de nombreuses activités récréatives, telles que des parcours en nacelle, un tremplin de saut à l’élastique, un téléphérique, des pistes d’essai, un pont tibétain, une piste de bowling, une piste de luge, ainsi qu’un jardin botanique.
Avec les fortes chaleurs estivales, la cascade de Ganjnameh se révèle être un véritable havre de paix pour les amateurs de nature et de fraicheur. Située dans la province historique de Hamadan, cette beauté naturelle attire ces dernières semaines un nombre croissant de visiteurs.
Les visiteurs affluent vers la cascade de Gandjnameh pour admirer sa majestueuse cascade. Mais également pour profiter de son climat agréable. Encadrée par de verdoyantes montagnes, la cascade offre un spectacle saisissant. Les eaux cristallines s’écoulent avec grâce, créant un environnement propice à la détente et à l’évasion.
En plus de son attrait touristique, la cascade de Ganjnameh constitue un symbole culturel. Des inscriptions anciennes, laissées par des empereurs achéménides, se dressent à proximité, témoignant de l’importance historique de ce site. Pour les voyageurs, cela représente une opportunité unique de combiner détente et découverte culturelle.
Un magnifique album de photographies d’Adel Bakhoda à découvrir :
L’Iran remporte un certain succès sportif à l’occasion des Jeux olympiques qui se tinrent à Paris en cette année 2024. Les athlètes iraniens ont remporté pas moins de 12 médailles : 3 en or, 6 en argent et 3 en bronze. Ce résultat permet à l’Iran de se classer en 21ème position.
Résultats de l’Iran aux JO de Paris 2024
L’Iran remporte quatre médailles en taekwondo : une en or, deux en argent et une en bronze. Les athlètes iraniennes ont d’ailleurs particulièrement briller dans cette discipline.
Mobinâ Ne’mat Zâdeh (مبینا نعمتزاده) remporte la médaille de bronze en taekwondo dans la catégorie des moins de 49 kilogrammes (femmes) le 7 août.
Nâhid Kiâni Tshandeh (ناهید کیانی چنده) remporte la médaille d’argent en taekwondo dans la catégorie des moins de 57 kilogrammes (femmes) le 8 août.
Mehrân Barkhordâri (مهران برخورداری) remporte la médaille d’argent en taekwondo dans la catégorie des moins de 80 kilogrammes (hommes) le 9 août.
Arian Salimi (آرین سلیمی) remporte la médaille d’or en taekwondo dans la catégorie des plus de 80 kilogrammes (hommes) le 10 août.
L’Iran s’impose dans la lutte
L’Iran remporte également huit médaille en lutte libre et lutte gréco-romaine, à savoir deux en or, quatre en argent et deux en bronze.
Le 6 août :
Amin Mirzâzâdeh (امین میرزازاده) remporte la médaille de bronze en lutte gréco-romaine dans la catégorie hommes de 130 kilogrammes.
Le 7 août :
Mohammadhâdi Sâravi Dârkolâ’i (محمدهادی ساروی دارکلایی) remporte la médaille d’or en lutte gréco-romaine dans la catégorie hommes 97 kilogrammes.
Le 8 août :
Sa’id Esmâ’ili Livesi (سعید اسماعیلی لیوسی) remporte la médaille d’or en lutte gréco-romaine dans la catégorie hommes 67 kilogrammes.
‘Alirezâ ‘Azizkhoun Mohmadi Piâni (علیرضا عزیزخون مهمدیپیانی) remporte la médaille d’argent en lutte gréco-romaine dans la catégorie hommes 87 kilogrammes.
Le 9 août :
Hassan Yazdâni Tsharâti (حسن یزدانی چراتی) remporte la médaille d’argent en lutte libre dans la catégorie hommes 86 kilogrammes.
Le 10 août :
Amir Hossein Zâre’ (امیرحسین زارع) remporte la médaille d’argent en lutte libre dans la catégorie hommes 125 kilogrammes.
Le 11 août :
Rahmân ‘Amouzâd Khalili (رحمان عموزاد خلیلی) remporte la médaille d’argent en lutte libre dans la catégorie hommes 65 kilogrammes.
Amir ‘Ali Azarpirâ (امیرعلی آذرپیرا) remporte la médaille de bronze en lutte libre dans la catégorie hommes 97 kilogrammes.
Le livre L’Iran face à l’imposture de l’histoire publié en 1971 aux éditions de L’Herne par le Prince Mozaffar Firouz est un document capital pour comprendre l’Histoire de l’Iran.
Ancien ministre et vice-président du Conseil de l’Iran, ex-ambassadeur en Union Soviétique, le Prince Firouz aujourd’hui l’un des chefs de la lutte contre l’impérialisme, nous donne une histoire de l’Iran et de son peuple trop souvent ignorée du public européen. S’appuyant sur des documents incontestables, le Prince Firouz nous dit ce que la civilisation occidentale doit à l’Iran tant sur le plan religieux que philosophique. Contrairement à l’enseignement prévalant en occident, il prouve que la religion monothéiste et la pensée occidentale ont leurs racines en Iran et non en Grèce et en Israël.
Mêlé de très près, et durant de longues années, à la vie politique de son pays, il dévoile la mascarade du 2.500e anniversaire de la monarchie et de l’empire célébré à Persépolis. Il dénonce, documents à l’appui, les intrigues de l’impérialisme dans la politique iranienne.
Le Prince Firouz révèle aussi les dessous des tractations diplomatiques entre le gouvernement iranien et Staline qui aboutirent à l’évacuation par les troupes soviétiques du nord de l’Iran après la deuxième guerre mondiale. Il apporte enfin la lumière sur l’ascension et la chute de Mossadegh, héros national de l’Iran.
Quatrième de couverture
Cet ouvrage s’avère capital pour deux raisons. La première, c’est son rappel de certaines vérités historiques trop souvent occultées. La seconde, ce sont ses révélations sur les trahisons de Mohammad Reza Pahlavi envers l’Iran.
Le Prince Firouz rétablit la vérité concernant l’Histoire de l’Iran…
Dans son ouvrage, Mozaffar Firouz (1906-1988) offre une présentation exhaustive de l’histoire politique et philosophique de l’Iran. Il rappelle notamment que la conception monothéiste de la religion et l’éthique morale et sociale de la civilisation occidentale ne sont pas d’origine judéo-hellénique, en dépit de qui est sans cesse rabâché après des siècles de falsification de l’Histoire. Citant les plus éminents chercheurs de son temps, il rappelle que ces concepts sont en réalité purement inspirés de la tradition iranienne et aryenne. En effet, trois siècles avant Abraham, le prophète Zoroastre proclama en Iran l’unité de Dieu et une conception monothéiste de la religion. Il établit également le principe dialectique de la lutte constante entre deux contradictions représentées par le bien et le mal, constituant par là la base de tout progrès spirituel et matériel.
En effet, la pensée spirituelle iranienne inspira les religions occidentales, Ahura Mazda ayant inspiré l’idéal de Jéhovah. En 538 avant Jésus-Christ, la libération par Cyrus des Juifs alors en exil à Babylone permit cette rencontre du monothéisme iranien qui inspirera ses successeurs. Le rôle de l’Iran dans la civilisation islamique est également analysé en détail dans un chapitre où l’auteur met en évidence les liens secrets entre le Zoroastrismeet le Chiisme.
… et dénonce les mensonges du régime de Mohammad Reza Pahlavi
En ce qui concerne l’histoire récente de l’Iran, Mozaffar Firouz dresse un portrait détaillé de son siècle. Il dénonce la politique impérialiste britannique en Iran visant à diviser le pays en deux zones d’influence : russe au nord et britannique au sud. Cette dernière comprenait les champs pétroliers… Ces manœuvres entraînèrent conséquemment de graves difficultés pour l’Iran. Le prince Firouz souhaitait voir son pays recouvrer son indépendance nationale face aux influences anglaises et soviétiques. Il s’engage dans cette voie et s’implique dans l’épopée politique de Mossadegh. Il décrit avec précision ses objectifs, sa détermination et sa chute, qui marqueront la fin (du moins temporaire) de sa carrière politique.
Mozaffar Firouz rétablit également la vérité concernant le coup d’État de 1953. Citant l’historien américain de la CIA Andrew Tully, il rappelle que l’opération TP-AJAX fut entièrement l’œuvre des États-Unis. Cette position marque une rupture avec le Shah. En effet, ce dernier affirmera dans ses mémoires défier quiconque de prouver que le renversement de Mossadegh ne fut pas fondamentalement l’œuvre des Iraniens. Ce que Firouz relève avec brio, avant même les aveux étasuniens sur le sujet…
Enfin, le Prince Firouz démontre que la propagande du régime monarchique de Pahlavi ne repose sur aucune vérité historique. À commencer par la célébration des soi-disant 2500 ans de la monarchie iranienne à Persépolis en 1971.
« Sur les 2500 ans de monarchie et d’empire, comme le prétend la propagande officielle, l’Iran a été sous la domination arabe directe de 624 à 813, soit 171 ans, et sous domination arabe indirecte, gouverné par différentes dynasties mineures dans différentes parties du pays, de 820 à 1258, soit 438 ans. De 1258 à 1500, soit encore 424 ans, l’Iran fut sous le joug mongol et turc jusqu’à l’établissement de la dynastie Safavide en 1502, avec plus tard Ispahan comme capitale. Ainsi donc sur les prétendus 2500 ans d’empire, l’Iran a été en fait 851 ans sous le joug de la domination étrangère. Aucun peuple de l’histoire n’a probablement autant souffert de la domination étrangère et seules la maturité, les traditions et la vitalité de ce grand peuple ont permis sa libération du joug étranger et sa survie en tant qu’entité et état indépendant. »
P. 138.
Il dénonce également l’abandon par Mohammad Reza Pahlavi du territoire de Bahreïn, historiquement iranien. En effet, l’Iran détenait des droits et une réclamation justifiée sur Bahreïn que les Britanniques usurpèrent en 1970. Bahreïn proclame son indépendance le 14 août 1971 et signe un traité d’amitié avec les Britanniques dès le lendemain.
En conclusion
Mozaffar Firouz conclut son livre en s’interrogeant sur l’avenir du monde en général et de l’Iran en particulier. Il pense que seule une nation iranienne indépendante et souveraine peut apporter au monde les valeurs historiques et politiques qu’elle incarne depuis plus de mille ans. Cette attitude est comparable à celle du Général de Gaulle.
Située entre Téhéran et Ispahan, Kachan est un trésor méconnu de l’Iran, dont les nombreuses maisons historiques témoignent de son glorieux passé.
Première grande oasis de la route reliant Qom à Kerman, cette ville émerge au milieu du désert comme un éclat de lumière dans la pénombre.
Les maisons historiques de Kachan témoignent de son glorieux passé
Les premières traces d’habitat humain à Kâshân (كاشان) remontent au VIème millénaire avant Jésus-Christ. Le site archéologique de Tépeh Sialk (تپه سیلک) à proximité livra d’ailleurs des vestiges remontant à la période néolithique.
La ville va connaître un développement important sous l’impulsion de l’épouse d’Haroun al-Rachid, calife abbasside régnant entre 786 et 809.
Kachan va acquérir une renommée particulière au Moyen-Âge dans le domaine de la céramique. C’est d’ailleurs pour cette raison que la céramique va prendre son nom persan de kâshi (کاشی).
Le souverain seldjoukide Malek Shâh Ier, qui règne de 1072 à 1092, fit ériger une forteresse dont les vestiges subsistent dans le centre de la ville.
Mais c’est à l’époque safavide que Kachan connaître son apogée. Shâh Abbas Ier entreprit des travaux sous son règne, entre 1588 et 1629. Il fera bâtir plusieurs palais et jardins, de même que son tombeau.
C’est également à Kachan que le chancelier Amir Kabir fut assassiné le 9 janvier 1852, dans le jardin de Fin (باغ فین). Il fut sous le règne de Nasser al-Din Shâh (ناصرالدین شاه) un grand réformateur qui entreprit de moderniser et développer l’Iran.
Kachan, un patrimoine exceptionnel
Kachan conserve un patrimoine exceptionnel qui témoigne de sa grandeur. Les maisons historiques les plus connues sont les demeures ‘Abâsi (خانه عباسیان), datant de la fin du 18ème siècle, Tabâtabâ’i (خانه طباطباییها), datant des années 1840, ou bien encore Boroudjerdi (خانه بروجردیها), bâtie en 1857.
Kachan recèle encore d’autres merveilles architecturales. Notamment la mosquée du Vendredi dont la construction débuta en 1074, ainsi que la mosquée Aqâ Bozorg (مسجد آقا بزرگ) et son école de théologie, datant de la seconde moitié du 18ème siècle.
Enfin, le bazar de Kachan témoigne d’une maîtrise et d’un savoir-faire impressionnant. Bâti sous les Seldjoukides, il fut rénové par les Safavides. Le puits de lumière creusé au centre de la coupole marchande date pour sa part de 1868.
Un magnifique album de photographies de Rasoul Shojaei à découvrir :
Dans un entretien accordé au Cercle Aristote intitulé L’Iran : des élections anticipées et la confrontation avec l’Occident, Morgan Lotz répond aux questions de Pierre-Yves Rougeyron.
Cet entretien est l’occasion d’apporter un éclairage sur les dernières actualités iraniennes pour mieux comprendre ces évènements et leurs conséquences.
Les élections anticipées en Iran et les relations avec l’Occident
Morgan Lotz revient sur l’accident d’hélicoptère du 19 mai qui coûta notamment la vie au président de la République islamique d’Iran Ebrahim Raïssi et au ministre des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian. Il explique en détail les évènements afin de mieux comprendre les faits, mais également les évolutions politiques et les enjeux qui en découlent.
Conséquemment à ce dramatique évènement, des élections présidentielles anticipées furent organisées. Après la présentation des candidats y participant, Morgan Lotz revient sur les résultats et le déroulement d’un scrutin important pour l’Iran.
Cet entretien est aussi l’occasion de décrypter l’actualité géopolitique. Et notamment les élections présidentielles à venir aux États-Unis au mois de novembre prochain. Celles-ci pourraient voir revenir au pouvoir Donald Trump, adversaire acharné de l’Iran et assassin du général Qassem Soleimani. Là aussi, les conséquences de ce changement politique étasunien sont étudiées afin de mieux saisir les conséquences possibles sur la scène internationale.
Découvrir le Cercle Aristote
Le Cercle Aristote est un groupe de réflexion (thinktank) souverainiste français se donnant pour mission d’alimenter et de participer au débat intellectuel et public, d’en être un pont et de faire avancer la question souverainiste.
Fort d’une volonté d’unité et d’élévation intellectuelle, le Cercle Aristote se consacre également à une mission d’éducation populaire, sous la forme de vidéo ou de conférence invitant de nombreux experts qui explorent les désordres du monde pour armer un citoyen informé dans la maîtrise de son destin.
C’est avec une profonde tristesse que nous avons appris ce lundi 22 juillet 2024, la disparition de Seyed Yahia Gouasmi, à l’âge de 74 ans. Véritable figure spirituelle chiite en France, il fut aussi un infatigable défenseur des opprimés et des déshérités du monde entier.
C’est avec émotion que Négâh® présente ses condoléances les plus sincères et s’associe à la douleur de sa famille.
Seyed Yahia Gouasmi, un gnostique en quête de Dieu
Yahia Gouasmi naquit le 27 novembre 1949 à Sidi-Bel-Abbès, en Algérie. C’est à l’âge de seize ans qu’il quitte son pays natal pour s’installer à Calais, en France, où il exerce le métier de boucher. Il aura la chance de rencontrer l’ayatollah Khomeyni à Neauphle-le-Château en 1978 et de prier avec lui. Cette rencontre sera déterminante pour lui et suscitera sa vocation spirituelle.
En 1996, il décide de se consacrer aux études religieuses et se rend pour cela à l’Institut al-Mountadhar, situé au Liban. Ses études seront couronnées de succès et Seyed Yahia Gouasmi rentre en France avec le noble dessein de transmettre à son tour un savoir ô combien méconnu. Il fonde pour cela à Grande-Synthe le centre Zahra en 2005.
Seyed Yahia Gouasmi n’a cessé de contribuer à l’étude et la méditation de la Révélation, apportant un regard inédit sur le Coran. Véritable gnostique en quête de sens et de compréhension, il développa également une vision avant-gardiste établissant une correspondance entre la géopolitique et l’eschatologie.
Il fut aussi un homme de conviction qui n’accepta jamais la fatalité et la soumission. Il défendra toute sa vie la cause palestinienne et le dialogue entre les religions, créant notamment l’Alliance stratégique et amicale du judaïsme et de l’islam contre le sionisme en juillet 2008 avec Madame et Monsieur Borreman du Cercle d’études rabbiniques d’Anvers, en Belgique.
Son engagement politique lui causera de nombreux problèmes, et particulièrement la création du Parti antisioniste en février 2009. Le Centre Zahra sera fermé en octobre 2018 et finalement dissout le 20 mars 2019 avec la Fédération chiite de France.
Quelque part dans la province d’Ardabil, dans le nord-ouest de l’Iran, se trouve un véritable paradis perdu : Fandoqlou (فندوقلو). Situé à 30 kilomètres d’Ardabil (اردبیل) et seulement 10 de Namin (نمین), ce lieu enchanteur attirent les touristes en quête d’émerveillement.
Cette région iranienne offre un spectacle géographique surprenant. En effet, différents paysages se combinent les uns aux autres : forêts, plaines et montagnes…
D’une superficie totale de 120 kilomètres carrés, la forêt de Fandoqlou s’étend sur 85 kilomètres carrés, tandis que des plaines et des pâturages occupent le reste de l’espace.
De nombreuses espèces d’arbres fruitiers poussent dans ce lieu : noisetiers, pommiers, cognassiers, fraisiers et framboisiers. Toutefois, la renommée de Fandoqlou provient de ses plaines où poussent les fleurs de camomille. Ses zones vierges constituent également une réserve naturelle de plantes médicinales.
Fandoqlou, un site classé au patrimoine de l’UNESCO
La 43ème session du Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO qui se tint dans la ville de Bakou, en Azerbaïdjan, décida l’inscription des forêts hyrcaniennes qui s’étendent de Fandoqlu jusque dans la province du Golestan.
L’admission au patrimoine mondial fut actée à l’unanimité le 5 juillet 2019. La région de Fandoqlou constitue le 24ème territoire iranien inclus sur la liste du patrimoine mondiale de l’UNESCO.
La fête de la camomille
Une autre attraction touristique de la province d’Ardabil est le Festival de la fleur de camomille. Celui-ci se tient chaque année dans la ville de Namin, en même temps que la Journée mondiale des fleurs et des plantes les 25 et 26 juin. Un grand nombre de touristes nationaux et étrangers se rendent dans cette zone touristique en cette occasion.
Ce festival se déroule dans les pâturages, grâce aux efforts de l’Organisation du patrimoine culturel, du tourisme et de l’artisanat de la province d’Ardabil.
Des programmes musicaux et des spectacles sont organisés. Les artistes et artisans de cette région exposent au public un patrimoine précieux en produisant leurs réalisations.
Deux magnifiques albums de photographies de Hassan Fakheri et Reza Zare à découvrir :
Les résultats du 2ème tour de la 14ème élection présidentielle qui se tenait vendredi 5 juillet 2024 en Iran ont été annoncés. Le candidat Mas’oud Pezeshkiân est officiellement élu président de la République islamique d’Iran.
Pour rappel, six candidats se sont présentés : Sa’id Djalili, Mas’oud Pezeshkiân, Mostafa Pour Mohammadi, Mohammad-Bâqer Qâlibâf, Seyed Amir Hossein Qâzizâdeh Hâshemi et Alirezâ Zâkâni.
Messieurs Seyed Amir Hossein Qâzizâdeh Hâshemi et Alirezâ Zâkâni ont retiré leurs candidature, respectivement le 26 et le 27 juin. Ne restaient alors que quatre candidats.
Le premier tour organisé le 28 juin dernier vit Mas’oud Pezeshkiân arriver en tête avec 10 415 991 voix. Sa’id Djalili est quant à lui arrivé second avec 9 473 298 voix. Aucun candidat n’ayant remporté la majorité absolue (50% + 1) au premier tour, un second fut donc organisé le vendredi 5 juillet.
Résultats du 2ème tour de l’élection présidentielle de 2024 en Iran
Le scrutin se déroule en Iran sur une période de dix heures, de 8 heures à 18 heures. Conformément à la loi, celui-ci peut être prolongé si besoin. Ce 5 juillet, l’horaire de fermeture sera reporté jusqu’à minuit dans les grandes villes. Téhéran ne compte pas moins de 6000 bureaux de vote pour 15 millions d’habitants.
Le dépouillement des bulletins débuta immédiatement après la fermeture des bureaux de vote. Le processus de vote dura au total 16 heures et enregistra un taux de participation de plus de 50%. Ce dernier s’avère nettement supérieur à celui du premier tour.
Plus de 61 millions d’Iraniens sont inscrits sur les listes électorales, sans oublier les 10 millions d’Iraniens résidant à l’étranger.
Sur un total de 30 530 157 votes exprimés, Mas’oud Pezeshkiân arrive en tête avec 16 384 403 voix (54,76%). Sa’id Djalili arrive en seconde position avec 13 538 179 voix (45,24%).
Mas’oud Pezeshkiân devient conséquemment le 9ème président de la République islamique d’Iran. Chirurgien cardiaque né en 1954, il fut notamment député durant cinq mandats, ministre de la Santé (2001-2005) et vice-président de l’Assemblée consultative islamique (2016-2020).