Chaque année se tient à Marivan, dans le Kurdistan iranien, le Festival international de théâtre de rue. Ces festivités témoignent des traditions iraniennes qui perdurent toujours et demeurent vivantes.
Marivân (مریوان) se situe à l’ouest de l’Iran, plus précisément à 15 kilomètres de la frontière irakienne. Cette ville fut notamment frontalière avec l’empire ottoman, raison pour laquelle Nasser al-Din Shah fit bâtir en 1902 une forteresse à proximité du lac Zribâr (زریبار).
L’existence de nombreux châteaux fortifiés indique que la ville de Marivan était l’une des zones importantes de la période kurde.
Le plus célèbre s’appelle le « château de l’Imam » ; il situe à 3 kilomètres au sud-est de Marivan. Il fut construit sous le règne des Ardalans à l’époque safavide à 1600 mètres d’altitude.
Marivan se situe dans une région très touristique, notamment en raison de la présence du lac Zribâr, des montagnes et ses plaines verdoyantes dans la région. La plupart des habitants parlent le kurde sorani.
En raison de son emplacement géographique stratégique, cette région fut de tout temps en proie aux tourments de l’histoire. L’expédition macédonienne, l’invasion arabo-musulmane exposèrent ses habitants aux invasions. La ville et les villages alentours furent notamment ciblés par des bombardements chimiques irakiens durant la guerre imposée (1980-1988).
Le Festival international de théâtre de rue de Marivan
Ce samedi 12 octobre 2024 débute la 17ème édition du Festival international de théâtre de rue. Celui-ci occupe une place importante parmi les festivités locales et anime le centre-ville depuis le carrefour de Shabarang jusqu’au parc Mellat.
La représentation des marionnettes est l’une des principales attractions. Dénommées Bokeh Baraneh, ces marionnettes témoignent autant d’un savoir-faire artisanal que des traditions qui perdurent en Iran.
Un magnifique album de photographies de Seyyed Mosleh Pirkhazranian à découvrir :
Le documentaire Iran, trésors de Perse nous invite à explorer un pays imprégné d’histoire et de cultures tout en découvrant ses merveilles architecturales et naturelles. Réalisé par Éric Bacos en 2016, ce documentaire s’avère idéal pour découvrir le plus vieux pays du monde, héritier de 7000 ans de civilisation.
Téhéran, la capitale, se situe majestueusement au pied du mont Damavand, le sommet le plus haut d’Iran. C’est une ville fascinante à explorer, où chaque quartier révèle des trésors cachés, allant des somptueux palais aux vibrants bazars. Téhéran est un véritable carrefour de traditions et de modernité, offrant un aperçu du quotidien iranien et de sa diversité.
De la Perse à l’Iran, découvrez l’un des plus beaux trésors du monde
Pour enrichir cette expérience, le documentaire nous emmène ensuite vers la région de la mer Caspienne. Cette partie du pays se distingue tout d’abord par une végétation luxuriante. Mais également par un mode de vie bien différent de celui existant dans d’autres régions d’Iran. La beauté naturelle de cette région, avec ses plages et ses montagnes verdoyantes, attire les visiteurs qui souhaitent découvrir un autre aspect de la culture iranienne.
Incontournable, la ville d’Ispahan se dresse comme un témoignage majestueux de l’âge d’or iranien. Ancienne capitale de l’empire safavide, Ispahan émerveille ses visiteurs. Autant par ses somptueux palais que par ses mosquées ornées de mosaïques scintillantes et ses ponts historiques. Les célèbres tapis persans, réputés pour leur élégance et leur qualité, font également partie intégrante de l’identité culturelle d’Ispahan. Les amateurs d’art et d’artisanat du monde entier ne manque aucunement de s’y rendre pour en apprécier les richesses.
Enfin, Yazd, avec son riche héritage zoroastrien, s’avère un autre point fort de ce voyage à travers l’Iran. Ses mosquées aux minarets élancés côtoyant les temples du feu témoignent d’une histoire ancienne qui continue de résonner dans la culture iranienne.
Un voyage à travers les merveilles insoupçonnées de l’Iran
Shiraz, située dans le sud de l’Iran, est une ville riche en histoire, en culture et en poésie. Souvent considérée comme le berceau de la littérature iranienne, elle vit naître des poètes célèbres tels que Hafez et Saadi. La ville est également renommée pour ses magnifiques jardins, notamment le jardin de Eram, qui est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.
À travers un voyage captivant narré par Laurent Jacquet, ce documentaire invite le spectateur à apprécier la mosaïque culturelle et les trésors historiques que nous offre l’Iran, tout en témoignant de l’hospitalité et de la chaleur de son peuple.
Le vendredi 27 septembre 2024 fut menée par l’armée de l’air israélienne une frappe aérienne ciblant le quartier général du mouvement chiite à Beyrouth. Le secrétaire général du Hezbollah, Seyed Hassan Nasrallah, cible principale des Israéliens, trouve la mort. À ses côtés tombe également en martyre le général de brigade de première classe pâsdâr Abâs Nilforoushân. Ainsi qu’Ibrahim Hossein Djazini, responsable de la protection rapproché de Monsieur Nasrallah, Samir Tawfiq, conseiller, Abd al-Amir et Ali Nawaf Ayoub, respectivement responsables de la mobilisation militaire et des forces balistiques.
Comprendre le Hezbollah et le rôle d’Hassan Nasrallah
Dans un entretien accordé au Cercle Aristote intitulé Hezbollah décapité quelles conséquences ?, Morgan Lotz répond aux questions de Pierre-Yves Rougeyron.
Cet échange fut enregistré le lundi 30 septembre 2024 et publié le mercredi 2 octobre suivant. Soit quelques heures avant l’invasion terrestre du Liban par l’armée israélienne et la veille des frappes de missiles iraniens en réponse légitime, conforme à l’article 51 de la charte des Nations unies.
Morgan Lotz est l’auteur d’une étude sur le Hezbollah dans son livre Comprendre les Gardiens de la Révolution islamique. Il revient notamment sur l’histoire du Hezbollah et sa fondation en 1985, regroupant plusieurs factions résistantes après la scission du mouvement Amal (أمل, signifiant « espoir »), fondé en 1974. Il présente également, sources à l’appui, son rôle et son évolution dans la société libanaise et sur la scène géopolitique.
Précisions sur l’attaque du Drakkar
La désinformation concernant l’implication du Hezbollah dans l’attaque du Drakkar le 23 octobre 1983 demeure tenace en Occident. Il convient d’apporter quelques précisions.
La guerre civile libanaise
Le Liban est en proie à une guerre civile qui débuta le 13 avril 19751 avec le massacre du bus de Beyrouth par les Phalangistes libanais. Cette milice chrétienne fut fondée par Pierre Gemayel en 1936 sous le nom de « Parti al-Katâ’eb – Parti social-démocrate libanais » (حزب الكتائب اللبنانيّة – الحزب الديمقراطي الاجتماعي اللبناني).
Le 6 juin 1982, l’armée israélienne déclenche l’opération Paix en Galilée et envahit le Liban jusqu’à la capitale Beyrouth. Nombre de Libanais entrent alors en résistance contre l’envahisseur israélien.
La présence militaire étrangère au Liban
En septembre 1982, la France et les États-Unis constituent une force de « maintien de la paix » sous le nom de « Force multinationale de sécurité à Beyrouth ». Elle se compose de 2000 soldats français, 1600 soldats et 2 porte-avions étasuniens, 1400 soldats italiens et 100 soldats britanniques. Cependant, celle-ci ne dispose aucunement du soutien de l’ONU.
Côté français, le 1er régiment de chasseurs parachutistes installe un de ses cantonnements dans l’immeuble Drakkar situé dans le quartier de Ramlet el-Baidda.
L’attaque du Drakkar
Le dimanche 23 octobre, le bâtiment explose, tuant 305 personnes. Parmi les victimes figurent 241 militaires étasuniens, 58 militaires français et 6 civils libanais. L’enquête concernant cette explosion ne sera jamais véritablement menée :
« Selon la thèse officielle française, retranscrite dans les archives de l’armée française, un camion suicide bourré d’explosifs, tout comme celui qui avait pulvérisé quelques minutes auparavant le quartier général des Marines américains, pénètre dans le sous-sol du PC français, « malgré les tirs d’une ou plusieurs sentinelles », avant d’exploser.
Cette thèse est toutefois très contestée par les survivants de l’attaque. Nombreux sont ceux qui assurent n’avoir vu aucun véhicule pénétrer le bastion des paras français, doté d’une seule entrée, et entouré d’un mur et de levées de terre, pas plus qu’ils n’ont entendu des tirs avant l’explosion.
[…]
Un an après les faits, une polémique avait déjà éclaté sur les circonstances de l’attentat. Fin octobre 1984, dans un article paru dans le Figaro-Magazine, le père de l’une des victimes affirmait qu’il se pourrait que le Drakkar ait été au préalable lourdement miné par les services secrets syriens [qui étaient positionnés dans l’immeuble avant l’arrivée de l’armée française, NDLR], et que l’explosion ait été commandée à distance. Pour la Syrie, qui occupait alors le Liban depuis 1976, la Force multinationale d’interposition était un obstacle, qui l’empêchait de faire main basse sur le pays du Cèdre.
En 1989, rebelote. Comme en 1984, des députés annoncent leur intention de demander la constitution d’une commission d’enquête parlementaire spéciale sur l’attentat du Drakkar. En se fondant cette fois sur des éléments recueillis par l’hebdomadaire « Paris-Match » et un reportage de « La Cinq ». Selon les témoignages de survivants interrogés par les deux médias, l’hypothèse d’un immeuble miné par les Syriens avait également été évoquée. L’attentat aurait, dans ces conditions, été perpétré en représailles à une tentative conjointe des Américains et des Français d’assassiner l’un des chefs de la communauté chiite au Liban, Mohammad Hussein Fadlallah. »
Cette commission d’enquête ne verra jamais le jour. La thèse officielle française trouve sa source dans un rapport classé « confidentiel défense » :
« Le temps n’a pas non plus levé les doutes sur les causes de l’explosion. La thèse officielle est décrite dans un rapport confidentiel défense. Une camionnette bourrée d’explosifs venait de percuter le siège des marines, près de l’aéroport, tuant 241 soldats américains. « Quelques instants plus tard, malgré les tirs d’une ou plusieurs sentinelles, une autre camionnette se jette contre l’immeuble Drakkar occupé par la compagnie du premier RCP dans Beyrouth-Ouest, à proximité du quartier chiite. La commission d’enquête libanaise conclura à deux attentats exécutés de façon similaire et par ailleurs les enquêtes menées par les autorités françaises aboutissent aux mêmes conclusions. »
DES TÉMOINS DIRECTS JAMAIS ENTENDUS
Ce compte rendu lapidaire, le seul qui figure dans les archives officielles de l’armée, est mis en doute par les survivants interrogés par Le Monde. Robert Guillemette, qui était de garde sur le toit du Drakkar, assure n’avoir jamais entendu de tirs. Lucien Jacquart et Dominique Grattepanche non plus. « Je n’ai pas vu de camion »,assurent Daniel Tamagni et Eric Mohamed, qui étaient sur le balcon face à l’entrée par où serait arrivé le véhicule piégé.
Omer Marie-Magdeleine était adjudant d’unité. Ce rescapé était chargé de la protection du bâtiment. Le matin encore, quelques minutes avant l’explosion, le gradé avait supervisé le dispositif qui se composait notamment de six armes antichars et de deux mitrailleuses lourdes 12.7. « Le bâtiment était entouré d’un mur et protégé par des levées de terre, explique-t-il. La rue était barrée des deux côtés. L’immeuble était protégé par une chicane et des barbelés. Il n’y avait aucune possibilité qu’un camion puisse passer sans être remarqué. »
D’autres militaires français étaient installés dans un immeuble voisin, baptisé Catamaran et situé à moins de 100 mètres. Ces hommes se sont précipités sur le balcon après l’explosion du bâtiment américain. Deux minutes plus tard, Drakkar, qui était dans leur axe de vision, explosait. Aucun n’a vu de camion.
Le plus étonnant dans l’affaire est que ces témoins directs n’ont jamais été entendus au cours de l’enquête. De même, les survivants furent mis à l’isolement par l’armée, avec interdiction de parler à quiconque.
AUCUN CAMION RETROUVÉ DANS LES DÉCOMBRES
Les rescapés avancent encore des arguments techniques. Aucun camion n’a été retrouvé dans les décombres. L’entrée par où se serait engouffré le véhicule du kamikaze est située sur le côté, et l’immeuble n’aurait pas dû s’affaisser sur lui-même comme il l’a fait. Enfin, une flamme, visible sur certains clichés, est sortie du dessous de l’immeuble qui s’est soulevé avant de s’effondrer.
Les sentinelles qui étaient de garde à Drakkar ont été tuées. Une seule a survécu mais est restée amnésique. […]
Succincte, la thèse officielle comporte en outre des variantes. Selon un document de l’Office national des anciens combattants (ONAC), le camion est « soulevé dans les airs, il retombe à 7 mètres de distance. Les sentinelles n’ont pas eu le temps de réagir ». Pas de tir cette fois, et un camion projeté en l’air, mais que personne n’a retrouvé. »
Le Hezbollah ne peut être impliqué puisque celui-ci fut fondé le 16 février 1985. Il n’est toutefois pas impossible que des personnes impliquées dans la résistance contre les différentes armées d’occupation aient par la suite rejoint le Hezbollah.
Pour la France et les États-Unis, leur présence relevait du maintien de la paix. Cette présence militaire étrangère fait suite à la demande formulée par le président Bachir Gemayel. Ce dirigeant adoptait une politique collaborationniste avec l’envahisseur israélien. En conséquence de quoi nombre de Libanais considèrent ces attaques comme justifiées et relevant de la résistance.
Précisions sur la résolution 1701
Le Hezbollah devint au fil du temps la principale force de défense du Liban. En effet, la guerre des 33 jours de 2006 prit fin avec la résolution 1701 de l’ONU. Celle-ci fut rédigée par Victoria Nuland, alors représentante permanente des États-Unis auprès de l’OTAN. Toutefois, le président français Jacques Chirac imposa son amendement pour permettre à l’armée libanaise, alors défaillante, de se faire remplacer par le Hezbollah à la frontière.
Celle-ci s’achèvera le 13 octobre 1990 avec la signature de l’accord de Taëf. ↩︎
Le Soir d’Ashoura est un tableau réalisé en 1976 par le grand maître Mahmoud Farshtshian. Figurant parmi les œuvres les plus célèbres de ce peintre renommé, Le Soir d’Ashourademeure une œuvre mystique qui ne cesse de fasciner et de bouleverser son admirateur.
Mahmoud Farshtshian, un maître de la peinture iranienne
Mahmoud Farshtshiân (محمود فرشچیان) naquit à Ispahan le 24 janvier 1930. Son père, représentant des tapis d’Ispahan, le conduisit un jour à l’atelier du peintre Mirzâ Aqâ Emâmi (1881-1955). Cet artiste remarqua ses prédispositions pour la peinture. Après avoir d’abord étudié avec lui et ‘Isa Bahâdori (1906-1986), il obtint son diplôme de l’école des beaux-arts d’Ispahan. Farshtshian se rendit ensuite en Europe pour parfaire ses compétences au conservatoire des beaux-arts. Il passa plusieurs années à étudier les œuvres d’artistes occidentaux dans les musées.
À son retour en Iran, Farshtshian intégra l’Administration générale des beaux-arts de Téhéran. Il fut nommé directeur de l’administration nationale et professeur à la faculté des beaux-arts de l’Université de Téhéran.
Mahmoud Farshtshian est le créateur d’une école de peinture iranienne qui allie le respect des formes classiques à l’exploration de nouvelles techniques, permettant ainsi d’élargir l’horizon de cet art. En insufflant une nouvelle vie à la peinture iranienne, il enrichit la puissance de son expression en y intégrant la richesse de son histoire en lien avec la poésie et la littérature, lui conférant ainsi une autonomie longtemps négligée. Ses œuvres se caractérisent par leur dynamisme et leur vaste portée évocatrices, mêlant habilement des éléments traditionnels et contemporains à travers des combinaisons de styles uniques.
Farshtshian se distingue par un sens créatif remarquable, une maîtrise des motifs vivants, ainsi que la capacité de créer des espaces fluides et courbes, de dessiner des lignes à la fois douces et fortes, et de composer des couleurs vibrantes. Ses créations représentent une fusion harmonieuse d’originalité et d’innovation, influencées par la poésie classique, la littérature iranienne, le Coran, mais également par les écrits chrétiens et juifs.
Le Soir d’Ashoura de Mahmoud Farshtshian, une œuvre iconique de la peinture iranienne
Inscrit sur la liste des œuvres d’art de l’UNESCO, Le Soir d’Achoura (عصر عاشورا asr-é ashoura) illustre en une scène poignante le chagrin dévastateur de la famille de l’Imâm Hossein, dont le souvenir résonne à travers les âges. Alors que le cheval du IIIèmeImam chiite rentre seul de la bataille de Karbala, tout son être témoigne de la tragédie qui vient de se jouer. Son poil en désordre et la position abattue de sa tête traduisent la douleur et la désolation, tandis que des taches de sang sur son corps évoquent la violence du conflit. Les yeux du cheval, empreints d’une souffrance silencieuse, semblent pleurer la perte de son cavalier, un symbole de foi et de sacrifice.
Auprès de lui, des femmes et des jeunes filles, inclues dans un chœur de lamentations, expriment leur chagrin. Elles rendent ainsi hommage à cet homme qui incarne l’héroïsme et le martyre. La selle en désordre, avec des pigeons transpercés de flèches, souligne l’intensité de la bataille et le chaos qui l’entoura. Cette illustration populaire de l’art iranien trouve une résonance particulière, évoquant avant tout le souvenir sacré de l’Imam Hossein à travers la douleur et la tragédie de son martyre.
À la différence de ses autres créations, Mahmoud Farshtshian choisit d’adopter pour cette œuvre un format horizontal, transmettant une impression d’énergies statiques et évanescentes.
« Trois ans avant la révolution, le jour de l’Ashoura, ma mère m’a dit : « Va écouter le sanctuaire pour que tu puisses entendre quelques mots de jugement. » J’ai dit : « J’ai quelque chose à faire maintenant, et ensuite je partirai. » Je suis allé dans la chambre, mais j’étais moi-même contrarié. J’ai ressenti une sensation étrange, alors j’ai pris ma plume et j’ai commencé à peindre Le Soir d’Achoura. Quand j’ai pris le stylographe, c’est devenu le même tableau qu’il est maintenant, sans aucun changement. Maintenant, quand je regarde ce tableau après trente ans, je vois que si j’avais voulu faire ce travail aujourd’hui, le même tableau aurait toujours été créé, sans aucune modification. Il y a quelque chose dans cette peinture qui me fait pleurer moi-même. »
L’Iran remporte un certain succès sportif à l’occasion des Jeux paralympiques qui se tinrent à Paris en cette année 2024. Les athlètes iraniens ont remporté pas moins de 25 médailles : 8 en or, 10 en argent et 7 en bronze. Ce résultat permet à l’Iran de se classer en 14ème position.
Résultats de l’Iran aux Jeux paralympiques de Paris 2024
L’Iran remporte douze médailles en para athlétisme : trois en or, six en argent et trois en bronze.
Les athlètes iraniennes ont particulièrement brillé lors de cette compétition sportive. Hadjar Safarzadeh Ghahderidjani remporte l’argent en 400 mètres femmes. Parastou Habibi remporte l’argent en lancer de massue (femmes – F32). Elhma Salehi remporte le bronze en lancer de javelot (femmes – F54).
Les athlètes iraniens Amir Hossein Alipour Darbeid et Yasin Khosravi remportent l’or en lancer de poids (hommes – F11 et F57). Sa’id Afrouz remporte l’argent en lancer de javelot (hommes – F34). Mahdi Olad et Zafar Zaker remportent l’argent en lancer de poids (hommes – F11 et F55). Hassan Badjouland remporte l’argent en lancer de disque (hommes – F11). Ali Piroudj remporte l’argent en lancer de javelot (hommes – F13). Seyed Aliasghar Djavanmardi et Alireza Mokhtari Hemami remportent le bronze en lancer de poids (hommes – F35 et F53).
Les sportifs iraniens brillent dans de nombreuses disciplines
L’Iran remporte quatre médailles en para haltérophilie : trois en or et une en bronze. Rouhollah Rostami remporte l’or dans la catégorie des moins de 80 kilogrammes (hommes). Dans la catégorie des moins de 107 kilogrammes (hommes), Aliakbar Gharibshahi et Ahmad Aminzadeh remportent tout deux la médaille d’or. Mohsen Bakhtiar décroche pour sa part le bronze dans la catégorie des moins de 59 kilogrammes (hommes).
L’Iran remporte trois médailles en para taekwondo : une en argent et deux en bronze. Zahra Rahimi remporte l’argent dans la catégorie des moins de 52 kilogrammes (femmes – K44). Alireza Bakht et Hamed Haghshenas remportent tout deux le bronze dans les catégories moins de 80 kilogrammes (hommes – K44) et plus de 80 kilogrammes (hommes – K44).
L’Iran remporte trois médailles en para tir à l’arc : deux en argent et une en bronze. Fatemeh Hemati remporte l’argent au cours de l’épreuve individuelle arc à poulies open (femmes). L’équipe nationale iranienne remporte l’argent dans l’épreuve équipe mixte arc à poulies open. Mohammad Reza Arab Ameri remporte le bronze dans l’épreuve individuelle arc classique open (hommes).
Enfin, l’Iran remporte une médaille dans chacune des disciplines suivantes : une en or en para tir sportif et en volleyball assis et une en argent en para judo. En para tir sportif, Sareh Djavanmardi remporte l’or dans l’épreuve de pistolet à air 10 mètres (femmes – P2). LIran a également brillé en volleyball assis, son équipe masculine décrochant la médaille d’or. En para judo, Seyed Meysam Banitaba Khoram Abadi remporte l’argent dans la catégorie des moins de 60 kilogrammes (homme J1).
Au cœur de l’ouest de l’Iran, près du village pittoresque de Per-Eshkaft, se trouve le détroit de Chitabe. Également connu sous le nom de Chitaveh, ce site naturel impressionnant prend sa source dans les eaux cristallines de la rivière Kabgian qui serpente à travers le village avant de rejoindre le détroit pour finalement se jeter dans la rivière Karoun.
À seulement 76 kilomètres de la ville dynamique de Yasoudj, le détroit de Chitabe est un véritable havre de paix pour les amoureux de la nature.
Le détroit de Chitabe, un joyau de la nature en Iran
Le paysage environnant du détroit est majestueux, dominé par des montagnes imposantes et des forêts verdoyantes. Ces reliefs offrent non seulement des panoramas époustouflants, mais créent également un écosystème riche et diversifié.
Faune et flore s’épanouissent dans ce cadre naturel préservé, attirant les passionnés de randonnée et les photographes en quête de paysages à couper le souffle.
La rivière Kabgian joue un rôle essentiel dans la formation de cet environnement enchanteur. En se déversant dans le détroit de Chitabe, elle alimente les rivières environnantes, notamment la célèbre rivière Karoun. Cette dernière est réputée pour ses eaux vives et ses paysages pittoresques, complétant ainsi la beauté de Chitabe.
Les visiteurs peuvent profiter d’activités variées, telles que des pique-niques en bord de rivière, où ils peuvent se rafraîchir dans l’eau douce de ce lieu unique et enchanteur.
Le détroit de Chitabe, avec son atmosphère tranquille, loin de l’agitation urbaine, constitue une destination parfaite pour découvrir un Iran totalement méconnu mais ô combien enchanteur.
En définitive, ce détroit se révèle un véritable trésor naturel, alliant beauté, tranquillité et aventures en plein air. Sa découverte est un incontournable pour quiconque visite la région de Yasoudj, promettant un moment inoubliable au cœur de la nature iranienne.
Un magnifique album de photographies de Bahar Bahadoran à découvrir :
Ce jeudi 22 août 2024, l’Iran crée l’évènement dans le monde spatial avec l’annonce de son programme de fabrication de 30 nouveaux satellites. Monsieur Hossein Salariyeh, directeur de l’Agence spatiale iranienne, annonçait au cours d’une conférence de presse la conception, et naturellement les lancements prochains, de ces satellites entièrement conçus dans le pays. Autre information, et non des moindres, pas moins de 20 d’entre eux vont d’ailleurs être fabriqués par des entreprises privées.
30 nouveaux satellites pour l’Iran
L’industrie spatiale iranienne ne cesse de poursuivre son développement et ses innovations. Depuis le mois d’août 2021, l’Iran a réussi avec succès la mise en orbite de 12 satellites. Ce rythme s’est désormais intensifié. Cela en grande partie grâce à des initiatives conjuguées avec des acteurs privés, témoignant ainsi de l’engagement constant de l’Iran à développer sa capacité spatiale. Et ce, malgré les sanctions économiques imposées par l’Occident.
L’Iran se positionne désormais parmi les dix pays capables de concevoir, construire et lancer des satellites en complète autonomie. Par complète autonomie s’entend la conception, l’assemblage et le lancement jusqu’à la mise en orbite par des ingénieurs nationaux.
Un des projets notables de cette avancée s’avère le satellite de recherche Mahda. Pesant 32 kilogrammes, ce satellite a pour mission de tester divers sous-systèmes et d’évaluer l’efficacité du lanceur Simorgh. Ce dernier est un système de lancement entièrement conçu et développé par des ingénieurs iraniens.
Par ailleurs, la force aérospatiale du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI) est parvenue à accomplir des exploits impressionnants et prometteurs. Notamment en janvier 2024 en plaçant le satellite Soraya sur une orbite de 750 kilomètres en seulement 11 minutes. Cet exploit fut rendu possible par l’utilisation du lanceur Qaem-100, développé par ses soins. Ce lanceur composé de trois étages à combustible solide démontre l’avancée technologique de l’Iran dans le cadre de son programme spatial ambitieux.
À 5 kilomètres à l’ouest de Hamedan, sur le versant du mont Alvand, se trouve la cascade de Gandjnameh. Cette chute d’eau s’élevant à douze mètres de hauteur et traversant les vallées d’Abâd et de Gandjnâmeh se situe non loin des gravures éponymes datant de la période des rois achéménides Darius et Xerxès.
Outre la beauté naturelle, la région de Ganjnameh est également réputée pour ses activités de plein air. Les randonneurs peuvent explorer les sentiers environnants, découvrir la flore et la faune locales, ou tout simplement se prélasser au bord de l’eau.
La cascade de Gandjnameh, un lieu d’histoire et de loisir
En été, elle devient un lieu prisé pour l’escalade, tandis qu’en hiver, elle se transforme en un ensemble de glace et de roches. De son point de vue, il est possible d’admirer les paysages des vallées d’Abas Abad, Tarik Dareh et Keivârestân.
Cette région offre de nombreuses activités récréatives, telles que des parcours en nacelle, un tremplin de saut à l’élastique, un téléphérique, des pistes d’essai, un pont tibétain, une piste de bowling, une piste de luge, ainsi qu’un jardin botanique.
Avec les fortes chaleurs estivales, la cascade de Ganjnameh se révèle être un véritable havre de paix pour les amateurs de nature et de fraicheur. Située dans la province historique de Hamadan, cette beauté naturelle attire ces dernières semaines un nombre croissant de visiteurs.
Les visiteurs affluent vers la cascade de Gandjnameh pour admirer sa majestueuse cascade. Mais également pour profiter de son climat agréable. Encadrée par de verdoyantes montagnes, la cascade offre un spectacle saisissant. Les eaux cristallines s’écoulent avec grâce, créant un environnement propice à la détente et à l’évasion.
En plus de son attrait touristique, la cascade de Ganjnameh constitue un symbole culturel. Des inscriptions anciennes, laissées par des empereurs achéménides, se dressent à proximité, témoignant de l’importance historique de ce site. Pour les voyageurs, cela représente une opportunité unique de combiner détente et découverte culturelle.
Un magnifique album de photographies d’Adel Bakhoda à découvrir :
L’Iran remporte un certain succès sportif à l’occasion des Jeux olympiques qui se tinrent à Paris en cette année 2024. Les athlètes iraniens ont remporté pas moins de 12 médailles : 3 en or, 6 en argent et 3 en bronze. Ce résultat permet à l’Iran de se classer en 21ème position.
Résultats de l’Iran aux JO de Paris 2024
L’Iran remporte quatre médailles en taekwondo : une en or, deux en argent et une en bronze. Les athlètes iraniennes ont d’ailleurs particulièrement briller dans cette discipline.
Mobinâ Ne’mat Zâdeh (مبینا نعمتزاده) remporte la médaille de bronze en taekwondo dans la catégorie des moins de 49 kilogrammes (femmes) le 7 août.
Nâhid Kiâni Tshandeh (ناهید کیانی چنده) remporte la médaille d’argent en taekwondo dans la catégorie des moins de 57 kilogrammes (femmes) le 8 août.
Mehrân Barkhordâri (مهران برخورداری) remporte la médaille d’argent en taekwondo dans la catégorie des moins de 80 kilogrammes (hommes) le 9 août.
Arian Salimi (آرین سلیمی) remporte la médaille d’or en taekwondo dans la catégorie des plus de 80 kilogrammes (hommes) le 10 août.
L’Iran s’impose dans la lutte
L’Iran remporte également huit médaille en lutte libre et lutte gréco-romaine, à savoir deux en or, quatre en argent et deux en bronze.
Le 6 août :
Amin Mirzâzâdeh (امین میرزازاده) remporte la médaille de bronze en lutte gréco-romaine dans la catégorie hommes de 130 kilogrammes.
Le 7 août :
Mohammadhâdi Sâravi Dârkolâ’i (محمدهادی ساروی دارکلایی) remporte la médaille d’or en lutte gréco-romaine dans la catégorie hommes 97 kilogrammes.
Le 8 août :
Sa’id Esmâ’ili Livesi (سعید اسماعیلی لیوسی) remporte la médaille d’or en lutte gréco-romaine dans la catégorie hommes 67 kilogrammes.
‘Alirezâ ‘Azizkhoun Mohmadi Piâni (علیرضا عزیزخون مهمدیپیانی) remporte la médaille d’argent en lutte gréco-romaine dans la catégorie hommes 87 kilogrammes.
Le 9 août :
Hassan Yazdâni Tsharâti (حسن یزدانی چراتی) remporte la médaille d’argent en lutte libre dans la catégorie hommes 86 kilogrammes.
Le 10 août :
Amir Hossein Zâre’ (امیرحسین زارع) remporte la médaille d’argent en lutte libre dans la catégorie hommes 125 kilogrammes.
Le 11 août :
Rahmân ‘Amouzâd Khalili (رحمان عموزاد خلیلی) remporte la médaille d’argent en lutte libre dans la catégorie hommes 65 kilogrammes.
Amir ‘Ali Azarpirâ (امیرعلی آذرپیرا) remporte la médaille de bronze en lutte libre dans la catégorie hommes 97 kilogrammes.
Le livre L’Iran face à l’imposture de l’histoire publié en 1971 aux éditions de L’Herne par le Prince Mozaffar Firouz est un document capital pour comprendre l’Histoire de l’Iran.
Ancien ministre et vice-président du Conseil de l’Iran, ex-ambassadeur en Union Soviétique, le Prince Firouz aujourd’hui l’un des chefs de la lutte contre l’impérialisme, nous donne une histoire de l’Iran et de son peuple trop souvent ignorée du public européen. S’appuyant sur des documents incontestables, le Prince Firouz nous dit ce que la civilisation occidentale doit à l’Iran tant sur le plan religieux que philosophique. Contrairement à l’enseignement prévalant en occident, il prouve que la religion monothéiste et la pensée occidentale ont leurs racines en Iran et non en Grèce et en Israël.
Mêlé de très près, et durant de longues années, à la vie politique de son pays, il dévoile la mascarade du 2.500e anniversaire de la monarchie et de l’empire célébré à Persépolis. Il dénonce, documents à l’appui, les intrigues de l’impérialisme dans la politique iranienne.
Le Prince Firouz révèle aussi les dessous des tractations diplomatiques entre le gouvernement iranien et Staline qui aboutirent à l’évacuation par les troupes soviétiques du nord de l’Iran après la deuxième guerre mondiale. Il apporte enfin la lumière sur l’ascension et la chute de Mossadegh, héros national de l’Iran.
Quatrième de couverture
Cet ouvrage s’avère capital pour deux raisons. La première, c’est son rappel de certaines vérités historiques trop souvent occultées. La seconde, ce sont ses révélations sur les trahisons de Mohammad Reza Pahlavi envers l’Iran.
Le Prince Firouz rétablit la vérité concernant l’Histoire de l’Iran…
Dans son ouvrage, Mozaffar Firouz (1906-1988) offre une présentation exhaustive de l’histoire politique et philosophique de l’Iran. Il rappelle notamment que la conception monothéiste de la religion et l’éthique morale et sociale de la civilisation occidentale ne sont pas d’origine judéo-hellénique, en dépit de qui est sans cesse rabâché après des siècles de falsification de l’Histoire. Citant les plus éminents chercheurs de son temps, il rappelle que ces concepts sont en réalité purement inspirés de la tradition iranienne et aryenne. En effet, trois siècles avant Abraham, le prophète Zoroastre proclama en Iran l’unité de Dieu et une conception monothéiste de la religion. Il établit également le principe dialectique de la lutte constante entre deux contradictions représentées par le bien et le mal, constituant par là la base de tout progrès spirituel et matériel.
En effet, la pensée spirituelle iranienne inspira les religions occidentales, Ahura Mazda ayant inspiré l’idéal de Jéhovah. En 538 avant Jésus-Christ, la libération par Cyrus des Juifs alors en exil à Babylone permit cette rencontre du monothéisme iranien qui inspirera ses successeurs. Le rôle de l’Iran dans la civilisation islamique est également analysé en détail dans un chapitre où l’auteur met en évidence les liens secrets entre le Zoroastrismeet le Chiisme.
… et dénonce les mensonges du régime de Mohammad Reza Pahlavi
En ce qui concerne l’histoire récente de l’Iran, Mozaffar Firouz dresse un portrait détaillé de son siècle. Il dénonce la politique impérialiste britannique en Iran visant à diviser le pays en deux zones d’influence : russe au nord et britannique au sud. Cette dernière comprenait les champs pétroliers… Ces manœuvres entraînèrent conséquemment de graves difficultés pour l’Iran. Le prince Firouz souhaitait voir son pays recouvrer son indépendance nationale face aux influences anglaises et soviétiques. Il s’engage dans cette voie et s’implique dans l’épopée politique de Mossadegh. Il décrit avec précision ses objectifs, sa détermination et sa chute, qui marqueront la fin (du moins temporaire) de sa carrière politique.
Mozaffar Firouz rétablit également la vérité concernant le coup d’État de 1953. Citant l’historien américain de la CIA Andrew Tully, il rappelle que l’opération TP-AJAX fut entièrement l’œuvre des États-Unis. Cette position marque une rupture avec le Shah. En effet, ce dernier affirmera dans ses mémoires défier quiconque de prouver que le renversement de Mossadegh ne fut pas fondamentalement l’œuvre des Iraniens. Ce que Firouz relève avec brio, avant même les aveux étasuniens sur le sujet…
Enfin, le Prince Firouz démontre que la propagande du régime monarchique de Pahlavi ne repose sur aucune vérité historique. À commencer par la célébration des soi-disant 2500 ans de la monarchie iranienne à Persépolis en 1971.
« Sur les 2500 ans de monarchie et d’empire, comme le prétend la propagande officielle, l’Iran a été sous la domination arabe directe de 624 à 813, soit 171 ans, et sous domination arabe indirecte, gouverné par différentes dynasties mineures dans différentes parties du pays, de 820 à 1258, soit 438 ans. De 1258 à 1500, soit encore 424 ans, l’Iran fut sous le joug mongol et turc jusqu’à l’établissement de la dynastie Safavide en 1502, avec plus tard Ispahan comme capitale. Ainsi donc sur les prétendus 2500 ans d’empire, l’Iran a été en fait 851 ans sous le joug de la domination étrangère. Aucun peuple de l’histoire n’a probablement autant souffert de la domination étrangère et seules la maturité, les traditions et la vitalité de ce grand peuple ont permis sa libération du joug étranger et sa survie en tant qu’entité et état indépendant. »
P. 138.
Il dénonce également l’abandon par Mohammad Reza Pahlavi du territoire de Bahreïn, historiquement iranien. En effet, l’Iran détenait des droits et une réclamation justifiée sur Bahreïn que les Britanniques usurpèrent en 1970. Bahreïn proclame son indépendance le 14 août 1971 et signe un traité d’amitié avec les Britanniques dès le lendemain.
En conclusion
Mozaffar Firouz conclut son livre en s’interrogeant sur l’avenir du monde en général et de l’Iran en particulier. Il pense que seule une nation iranienne indépendante et souveraine peut apporter au monde les valeurs historiques et politiques qu’elle incarne depuis plus de mille ans. Cette attitude est comparable à celle du Général de Gaulle.