Ce jeudi 29 février 2024, l’Iran est parvenu à placer en orbite son dernier satellite Pars-1 à une altitude de 500 kilomètres de la Terre. Un lanceur Soyouz-2.1b équipé d’un étage supérieur Fregat a décollé depuis le cosmodrome de Vostochny en Russie, avec à bord plusieurs satellites, dont le Pars-1, un satellite de recherche iranien.
Il s’agit d’un nouveau succès pour l’Iran quelques mois seulement après le lancement du satellite Nour-3 le mercredi 27 septembre 2023, celui du satellite Soraya le samedi 20 janvier 2024 et l’exceptionnelle prouesse technologique du lancement simultané de trois satellites le dimanche 28 janvier 2024.
Le satellite Pars-1 est une nouvelle réussite pour l’Iran
Le lancement réussi du satellite Pars-1 marque une avancée significative dans les capacités spatiales de l’Iran. Il ouvre également la voie à de nombreuses possibilités pour la recherche et les opérations spatiales du pays.
Le satellite Pars-1 fut intégralement développé, fabriqué et assemblé par l’Institut iranien de recherche spatiale. Il est équipé de trois caméras d’imagerie lui permettant de capter des informations sur les ressources terrestres dans trois bandes spectrales : infrarouge visible, infrarouge à ondes courtes et infrarouge thermique.
Grâce à ses capacités de capture de spectre de couleurs et à sa caméra infrarouge à ondes courtes, le satellite peut couvrir 95 % du territoire iranien en moins de 100 jours. La caméra infrarouge thermique, quant à elle, peut photographier l’ensemble du pays en moins de 45 jours, même pendant la nuit. Outre ces fonctionnalités, le satellite Pars-1 testera diverses technologies.
Un satellite de recherche scientifique
Ce satellite de recherche ne pèse pas moins de 134 kilogrammes. Il fait partie de la série de satellites de recherche et de mesure de l’Institut iranien de recherche spatiale. Il a été conçu dans le but de fournir des images fonctionnelles, de développer le marché local des données de mesure et de tester les technologies nécessaires pour les opérations spatiales.
Pars-1 va notamment étudier le déploiement de panneaux solaires, la correction d’orbite à l’aide d’une propulsion à gaz froid et le positionnement indépendant par GPS. Mais aussi les performances de production, conversion et distribution d’énergie en orbite grâce à des panneaux solaires. Il permettra également de tester la transmission de données d’image à grande vitesse dans la gamme de fréquences X et la mesure du rayonnement spatial à l’aide de la charge utile de dosimétrie.
Les technologies utilisées dans le satellite Pars-1 incluent la télécommunication dans les bandes de fréquences V/UHF et S, le positionnement GPS, le capteur solaire, le capteur d’étoiles, le magnétomètre, le gyroscope, les capteurs de rayonnement spatial, le caloduc, l’équipement matériel et les structures logicielles pour gérer les modes de redondance et les panneaux solaires. Ces technologies jetteront les bases des futurs satellites opérationnels du pays.