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L’Iran programme la fabrication de 30 nouveaux satellites

Ce jeudi 22 août 2024, l’Iran crée l’évènement dans le monde spatial avec l’annonce de son programme de fabrication de 30 nouveaux satellites. Monsieur Hossein Salariyeh, directeur de l’Agence spatiale iranienne, annonçait au cours d’une conférence de presse la conception, et naturellement les lancements prochains, de ces satellites entièrement conçus dans le pays. Autre information, et non des moindres, pas moins de 20 d’entre eux vont d’ailleurs être fabriqués par des entreprises privées.

30 nouveaux satellites pour l’Iran

L’industrie spatiale iranienne ne cesse de poursuivre son développement et ses innovations. Depuis le mois d’août 2021, l’Iran a réussi avec succès la mise en orbite de 12 satellites. Ce rythme s’est désormais intensifié. Cela en grande partie grâce à des initiatives conjuguées avec des acteurs privés, témoignant ainsi de l’engagement constant de l’Iran à développer sa capacité spatiale. Et ce, malgré les sanctions économiques imposées par l’Occident.

L’Iran se positionne désormais parmi les dix pays capables de concevoir, construire et lancer des satellites en complète autonomie. Par complète autonomie s’entend la conception, l’assemblage et le lancement jusqu’à la mise en orbite par des ingénieurs nationaux.

L'Iran programme la fabrication de 30 nouveaux satellites (22 août 2024)

Un des projets notables de cette avancée s’avère le satellite de recherche Mahda. Pesant 32 kilogrammes, ce satellite a pour mission de tester divers sous-systèmes et d’évaluer l’efficacité du lanceur Simorgh. Ce dernier est un système de lancement entièrement conçu et développé par des ingénieurs iraniens.

Par ailleurs, la force aérospatiale du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI) est parvenue à accomplir des exploits impressionnants et prometteurs. Notamment en janvier 2024 en plaçant le satellite Soraya sur une orbite de 750 kilomètres en seulement 11 minutes. Cet exploit fut rendu possible par l’utilisation du lanceur Qaem-100, développé par ses soins. Ce lanceur composé de trois étages à combustible solide démontre l’avancée technologique de l’Iran dans le cadre de son programme spatial ambitieux.

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L’Iran développe cinq nouveaux médicaments anticancéreux

L’Iran dévoile ce jeudi 13 juin 2024 pas moins de cinq nouveaux médicaments anticancéreux. Une prouesse des chercheurs iraniens qui honore l’Iran autant qu’elle contribue à l’émancipation du pays.

L'Iran dévoile cinq nouveaux médicaments anticancéreux le 13 juin 2024.

Cinq nouveaux médicaments anticancéreux dévoilés par l’Iran

Le groupe de recherche pharmaceutique Barakat (گروه دارویی برکت) dévoile cinq nouveaux médicaments anticancéreux développés par des chercheurs iraniens. Cet institut public dépend du Setâd-é edjrâ’i farmân-é Imâm Khomeyni (ستاد اجرایی فرمان امام خمینی). Son nom peut se traduire en français par « état-major des ordres de l’Imâm Khomeyni ».

Cette fondation fut créée par l’ayatollâh Khomeyni le 26 avril 1989 pour gérer les avoirs saisis par l’État dans un but de charité et d’utilité publique :

« L’État a le devoir de saisir les richesses provenant de l’usure, de l’usurpation, de la corruption, de la malversation, du vol, des jeux de hasard, de l’utilisation abusive des fondations perpétuelles, de l’abus dans les marchés et les transactions publiques, de la vente de terrains incultivés ou de biens publics par nature, de la création de lieux de dépravation et autres cas illicites, et de les rendre à leur propriétaire légal, et dans le cas où il ne serait pas connu, de les verser au Trésor public. Cet ordre doit être appliqué par l’État après examen et enquête, ce au moyen de preuves religieuses. »

Constitution de la République islamique d’Iran, article 49.

Le Setâd-é edjrâ’i farmân-é Imâm Khomeyni gère plusieurs institutions. Notamment les célèbres Fondation des Martyrs (ﺑﻨﻴﺎﺩ ﺷﻬﻴﺪ) et Fondation Barakat (بنیاد برکت), en charge de l’aide aux nécessiteux. Mais également l’Institut Barakat basé sur le savoir (مؤسسه دانش‌بنیان برکت), actif dans le domaine des nouvelles technologies et du développement de l’économique. Il n’est dès lors plus étonnant que cet organisme soit sanctionné par les États-Unis depuis le 4 juin 2013.

L’Iran innove depuis plusieurs années déjà dans le domaine médical. Le 8 décembre 2023, une société iranienne basée dans la province de l’Alborz dévoilait un nouveau produit pharmaceutique injectable, baptisé « cyclophosphamide ». Celui-ci doit servir à traiter plusieurs cancers, notamment ceux des ovaires, du sein, du sang et des yeux. Pour cette occasion, le vice-président iranien chargé de la science, de la technologie et de l’économie basée sur la connaissance, Rouhollâh Dehqâni Firouzâbâdi (روح‌الله دهقانی فیروزآبادی), participait à la cérémonie de présentation. Le cyclophosphamide s’utilise pour soigner le rétinoblastome, un type de cancer des yeux touchant principalement les enfants. Il permet également de lutter contre le myélome multiple, un cancer de la moelle osseuse.

Les sanctions humanitaires des États-Unis contre la population iranienne

L’industrie pharmaceutique iranienne produit depuis 2019 près de 96% des médicaments consommés par sa population. Toutefois, l’Iran importe plus de 50% des matières premières entrant dans leur composition. Cette situation n’a pas échappé aux États-Unis dont les sanctions visent également le domaine médical iranien. À ce titre, Human Right Watch (HRW) publiait le 29 octobre 2019 un rapport dénonçant les agissements des administrations étasuniennes contre la population iranienne.

« Parmi les personnes les plus touchées figurent des Iraniens atteints de maladies rares et/ou d’affections nécessitant un traitement spécialisé qui ne sont pas en mesure d’obtenir des médicaments ou des fournitures déjà disponibles. Il s’agit notamment des personnes atteintes de leucémie, d’épidermolyse bulleuse (EB, un type de maladie qui provoque une peau fragile et cloquée) ou d’épilepsie, et des personnes souffrant de lésions oculaires chroniques dues à l’exposition à des armes chimiques pendant la guerre Iran-Irak. »

“Maximum Pressure” US Economic Sanctions Harm Iranians’ Right to Health (« Pression maximale » – Les sanctions économiques américaines portent atteinte au droit à la santé des Iraniens), 29 octobre 2019 (https://www.hrw.org/report/2019/10/29/maximum-pressure/us-economic-sanctions-harm-iranians-right-health).

La pression est telle que de nombreuses banques refusent d’autoriser des transactions humanitaires avec l’Iran. Le 20 septembre 2019, les États-Unis sont même allé jusqu’à imposer des sanctions contre la Banque centrale iranienne, la dernière institution financière encore en mesure de procéder aux opérations de change impliquant des importations humanitaires.

Ces sanctions restèrent en vigueur durant l’épidémie de covid-19 et le groupe pharmaceutique iranien Barakat travaillant sur un vaccin sera même sanctionné le 13 janvier 2021.

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L’Iran produit la moitié de ses équipements médicaux

L’Iran se positionne en tant que premier pays de la région de l’Asie du sud-est dans la production d’équipements médicaux. Cet exploit scientifique et technologique reflète l’esprit d’émancipation et d’indépendance qui anime le peuple iranien.

Monsieur Ahmad Moslemi, président de l’Association iranienne des spécialistes de l’équipement médical, déclara lors d’une conférence de presse samedi 11 mai 2024 que près de 50 % du matériel médical utilisé dans le pays est désormais fabriqué localement.

Les équipements médicaux, un secteur crucial pour l’Iran

Le secteur de la production du matériel médical iranien connaît depuis ces cinq dernières années une croissance significative. Le nombre d’entreprises dans ce domaine fut multiplié par cinq pour atteindre 2 000 entreprises. La production a quant à elle quadruplé dans le même laps de temps.

L’Iran fabrique désormais une variété d’équipements médicaux avancés et d’implants, démontrant ainsi la diversification et la sophistication de sa production. Cette montée en puissance de la production locale pourrait jouer un rôle crucial dans l’indépendance et l’autosuffisance de l’Iran en matière de matériel médical. Elle témoigne également des compétences scientifiques des chercheurs et des ingénieurs iraniens.

Cette expansion de la production nationale d’équipements médicaux témoigne de l’engagement de l’Iran à renforcer son industrie médicale. Elle démontre aussi sa capacité à répondre aux besoins croissants en matière de santé au niveau national et régional.

95% des médicaments produits en Iran

Le jeudi 5 octobre 2023 déjà, le président de la République islamique d’Iran, Monsieur Ebrahim Raïssi, déclarait à l’occasion de l’inauguration de l’hôpital pour enfants Hakim, que plus de 95 % des médicaments nécessaires en Iran sont produits localement.1

Il exprimait à cette occasion sa fierté quant à la production d’équipements médicaux et des avancées scientifiques de l’Iran. Il rappela notamment que l’intégralité des équipements utilisés dans les salles d’opération est désormais le fruit de la production nationale.

Le président iranien mentionnait également la présentation du robot de chirurgie à distance baptisé Sina, intégralement développé en Iran. Il souligna l’importance de ne pas dépendre des importations occidentales et rappela que ces réalisations sont le fruit du savoir-faire de la nation iranienne.

Ces déclarations mettent en évidence l’autonomie croissante de l’Iran dans le domaine médical et sa capacité à répondre aux besoins de la population en matière de santé avec des produits nationaux de haute qualité.

  1. Plus de 95% des médicaments dont nous avons besoin sont produits localement (Raïssi), IRNA, vendredi 6 octobre 2023 (https://fr.irna.ir/news/85248989/Plus-de-95-des-m%C3%A9dicaments-dont-nous-avons-besoin-sont-produits). ↩︎
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L’Iran place en orbite son nouveau satellite Pars-1

Ce jeudi 29 février 2024, l’Iran est parvenu à placer en orbite son dernier satellite Pars-1 à une altitude de 500 kilomètres de la Terre. Un lanceur Soyouz-2.1b équipé d’un étage supérieur Fregat a décollé depuis le cosmodrome de Vostochny en Russie, avec à bord plusieurs satellites, dont le Pars-1, un satellite de recherche iranien.

lancement du satellite iranien Pars-1 depuis la Russie le jeudi 29 février 2024

Il s’agit d’un nouveau succès pour l’Iran quelques mois seulement après le lancement du satellite Nour-3 le mercredi 27 septembre 2023, celui du satellite Soraya le samedi 20 janvier 2024 et l’exceptionnelle prouesse technologique du lancement simultané de trois satellites le dimanche 28 janvier 2024.

Le satellite Pars-1 est une nouvelle réussite pour l’Iran

Le lancement réussi du satellite Pars-1 marque une avancée significative dans les capacités spatiales de l’Iran. Il ouvre également la voie à de nombreuses possibilités pour la recherche et les opérations spatiales du pays.

Le satellite Pars-1 fut intégralement développé, fabriqué et assemblé par l’Institut iranien de recherche spatiale. Il est équipé de trois caméras d’imagerie lui permettant de capter des informations sur les ressources terrestres dans trois bandes spectrales : infrarouge visible, infrarouge à ondes courtes et infrarouge thermique.

Grâce à ses capacités de capture de spectre de couleurs et à sa caméra infrarouge à ondes courtes, le satellite peut couvrir 95 % du territoire iranien en moins de 100 jours. La caméra infrarouge thermique, quant à elle, peut photographier l’ensemble du pays en moins de 45 jours, même pendant la nuit. Outre ces fonctionnalités, le satellite Pars-1 testera diverses technologies.

Un satellite de recherche scientifique

Ce satellite de recherche ne pèse pas moins de 134 kilogrammes. Il fait partie de la série de satellites de recherche et de mesure de l’Institut iranien de recherche spatiale. Il a été conçu dans le but de fournir des images fonctionnelles, de développer le marché local des données de mesure et de tester les technologies nécessaires pour les opérations spatiales.

L’Iran lance le satellite de fabrication nationale Pars 1 dans l’espace (presstv.ir)

Pars-1 va notamment étudier le déploiement de panneaux solaires, la correction d’orbite à l’aide d’une propulsion à gaz froid et le positionnement indépendant par GPS. Mais aussi les performances de production, conversion et distribution d’énergie en orbite grâce à des panneaux solaires. Il permettra également de tester la transmission de données d’image à grande vitesse dans la gamme de fréquences X et la mesure du rayonnement spatial à l’aide de la charge utile de dosimétrie.

Les technologies utilisées dans le satellite Pars-1 incluent la télécommunication dans les bandes de fréquences V/UHF et S, le positionnement GPS, le capteur solaire, le capteur d’étoiles, le magnétomètre, le gyroscope, les capteurs de rayonnement spatial, le caloduc, l’équipement matériel et les structures logicielles pour gérer les modes de redondance et les panneaux solaires. Ces technologies jetteront les bases des futurs satellites opérationnels du pays.

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L’Iran place simultanément en orbite trois satellites

L’Iran a franchi un nouveau cap dans son programme spatial civil en mettant en orbite trois satellites de fabrication locale. Le dimanche 28 janvier 2024, les satellites Mahda, Keyhan-2 et Hatef-1 sont lancés depuis le terminal de lancement spatial Imam Khomeyni dans la province de Semnan par le lanceur Simorgh, fabriqué par le ministère iranien de la Défense.

28 janvier 2024 lancement de trois satellites par l'Iran

Les trois satellites ont atteint une altitude minimale de 450 kilomètres et maximale de 1100 kilomètres au-dessus de la surface terrestre. Cet exploit intervient huit jours à peine après la mise en orbite du satellite Soraya.

L’Iran réussit l’exploit de placer simultanément trois satellites en orbite avec un seul lanceur

Malgré les sanctions imposées par les pays occidentaux ces dernières années, l’Iran parvient à développer son programme spatial civil. Il est aujourd’hui l’un des 10 premiers pays au monde capables de développer et de lancer des satellites.

Sources : L’Iran a placé simultanément et avec succès trois satellites en orbite (presstv.ir)

Le succès de la récente mission de lancement de satellites démontre l’expertise croissante de l’Iran dans la technologie spatiale. La semaine dernière, la Force aérospatiale du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a également mis en orbite le satellite Soraya à l’aide du porte-satellite Qaem 100.

Le ministre iranien des Télécommunications, Issa Zarepour, a félicité l’ensemble des personnes impliquées dans cette mission. Les avancées dans le domaine spatial de l’Iran sont source de fierté pour le pays. Ils illustrent également sa détermination à poursuivre son développement technologique, malgré les sanctions imposées par les pays occidentaux.

Quels sont les satellites mis en orbite ?

Mahda, le plus lourd des trois satellites, est conçu, fabriqué, assemblé et testé par le Centre iranien de recherche spatiale. Ce satellite de recherche de 32 kilogrammes est utilisé pour tester des sous-systèmes satellites avancés. Sa mission principale est d’évaluer les performances du lanceur Simorgh en matière d’injection multiple de fret spatial à basse altitude. Il s’agit également de connaître le niveau des nouvelles conceptions et de la fiabilité des technologies indigènes dans l’espace.

Les nanosatellites Keyhan-2 et Hatef-1 sont également développés pour leur lancement par Iran Electronics Industries. Il s’agit d’une filiale publique du ministère de la Défense. Ils sont tous deux des nanosatellites cubiques pesant moins de 10 kilogrammes.

Keyhan-2 est quant à lui à lui développé pour le positionnement spatial. Il dispose de sous-systèmes de détermination de statut et de contrôle pour se placer de manière stable et précise vers la Terre. Hatef-1 cherche pour sa part à prouver l’utilisation de la technologie de communication à bande étroite dans l’Internet des objets ou l’IdO.

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L’Iran place en orbite le satellite Soraya

Trois mois seulement après le lancement du satellite Nour-3, l’Iran vient de réaliser ce samedi 20 janvier 2024 une nouvelle avancée majeure dans le domaine aérospatial avec la réussite de la mise en orbite du satellite Soraya par la Force aérospatiale du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI). Ce satellite est placé sur une orbite à 750 kilomètres au-dessus de la surface de la Terre.

lancement du satellite Soraya le 20 janvier 2024 en Iran

Le satellite Soraya appartient à la catégorie des satellites de recherche SRI. Il s’agit d’un satellite de télédétection fabriqué par l’Institut iranien de recherche spatiale. Ce succès marque un jalon important pour le programme spatial iranien. En effet, c’est la première fois que des satellites iraniens atteignent une orbite aussi élevée.

Le satellite Soraya témoigne des progrès scientifiques en Iran

Le lanceur Qaem-100, propulsé par un moteur à combustible solide, a permis de placer ce satellite de recherche d’environ 50 kg sur une orbite à 750 kilomètres. Le lancement a été réalisé en présence de hauts responsables militaires et spatiaux : le général de division Hossein Salami, commandant en chef du CGRI, Hassan Salarieh, chef de l’Agence spatiale iranienne, et le général de brigade Amir-Ali Hajizadeh, commandant de la division aérospatiale du CGRI.

Outre le satellite lui-même, de nombreux sous-systèmes développés par l’Institut iranien de recherche spatiale furent testés en conditions orbitales. Cela contribue à accélérer le développement de l’industrie spatiale du pays. Cette réussite démontre que l’Iran est capable de développer et maîtriser la propulsion de satellites sur des orbites de plus en plus élevées.

Cette avancée dans le domaine aérospatial témoigne des ambitions croissantes de l’Iran dans le secteur spatial. Elle renforce également la place de l’Iran dans le domaine de la recherche scientifique et technologique. Bien que le programme spatial iranien soit souvent critiqué et soumis à des restrictions internationales, les progrès récents montrent que l’Iran poursuit ses avancées significatives dans ce domaine.

Il convient également de souligner que les activités spatiales poursuivies par l’Iran sont soumises à une surveillance internationale étroite. Certains pays occidentaux et organisations internationales suivent de près les activités spatiales de l’Iran. Cependant, ses activités spatiales sont exclusivement pacifiques et destinées à des fins civiles. Celles-ci comprennent la recherche scientifique et la collecte de données.

La mise en orbite du satellite Soraya par l’Iran constitue une énième démonstration des capacités technologiques et scientifiques du pays.

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Sciences et Technologie

L’Iran dévoile un nouveau médicament radiopharmaceutique

Ce dimanche 14 janvier 2024, l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA) dévoile un nouveau médicament radiopharmaceutique destiné à soigner le cancer de la prostate.

médicament radiopharmaceutique PARS-TECTO-PSMA produit par l'Iran

C’est à l’occasion de la 2ème exposition des produits basés sur la connaissance dans le secteur des équipements alimentaires, pharmaceutiques et médicaux, que ce radiocomposé médicinal fut dévoilé. Le directeur de OIEA, Monsieur Mohammad Eslâmi, et le ministre de la Santé, Monsieur Bahrâm ‘Ein Ollâhi, furent d’ailleurs présents pour cet évènement.

Un succès pour la recherche iranienne

Ce nouveau médicament radiopharmaceutique, nommé PARS-TECTO-PSMA, constitue un succès supplémentaire pour la recherche et le domaine médical iraniens. À l’origine de cette prouesse se trouve la Pars Isotope Company. Il est important de noter que cet institut de recherche médicale fut sanctionné le 5 novembre 2018 par l’Office of Foreign Assets Control (OFAC). Cet organisme dépend directement du département du Trésor des États-Unis d’Amérique.

Une fois de plus, l’Iran démontre l’efficacité de sa lutte pour sa souveraineté et son émancipation. Les nombreuses sanctions que les Occidentaux lui imposent depuis plusieurs décennies motivent le pays à devenir autosuffisant en matière médicale.

Qu’est-ce qu’un médicament radiopharmaceutique ?

Un médicament radiopharmaceutique contient des radioisotopes incorporés. Il s’utilise majoritairement en imagerie médicale pour assurer le diagnostic et le suivi de la maladie. Cependant, un tel médicament peut également s’utiliser dans le cadre d’un traitement thérapeutique, sous la supervision d’un médecin spécialisé en médecine nucléaire.

Ce traitement est synthétisé et formulé pour la première fois par des experts iraniens. Il permet un diagnostic plus rapide et plus efficace du cancer de la prostate, et ce dès les premiers stades. Il utilise pour cela une nouvelle méthode d’imagerie, appelée SPECT (Single Photon Emission Computed Tomography).

Ce produit radiopharmaceutique se fixe spécifiquement aux récepteurs du cancer de la prostate dans le corps. Il offre ainsi aux médecins des informations plus précises sur la taille et l’emplacement de la tumeur par rapport aux méthodes précédentes. Cette innovation améliore également la surveillance et l’observation du processus de récupération du patient.

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La marine iranienne veut se déployer en Antarctique

Le contre-amiral Shahram Irani, chef de la marine iranienne, a récemment exposé les projets ambitieux de ses forces en Antarctique. Il a notamment évoqué la création d’une base permanente qui servirait à la fois pour des missions militaires et scientifiques.

Cette annonce a été faite lors d’une émission diffusée sur la chaîne de télévision IRIB TV1 à l’occasion des commémorations de la guerre imposée à l’Iran par l’Irak de 1980 à 1988.

Déployer la marine iranienne en Antarctique, un projet inédit

Interrogé sur la possibilité d’établir une telle base permanente en Antarctique, le contre-amiral Irani a répondu avec optimisme. Il a précisé que cette initiative irait au-delà des activités militaires et aurait également un volet scientifique. Les scientifiques iraniens seraient ainsi mobilisés pour mener des recherches conformément aux orientations du Guide de la Révolution Ali Khamenei.

Le contre-amiral Irani a souligné que c’est précisément cette dimension multidisciplinaire qui démontre tout le potentiel de la marine iranienne. Il a rappelé les efforts récents déployés pour renforcer la présence maritime de l’Iran à travers le monde.

De nouveaux défis pour l’Iran

Cette expansion n’a pas été sans difficultés, notamment en raison du manque d’expérience en la matière. Néanmoins, le commandant de la marine iranienne affirme que ces obstacles furent surmontés grâce à la détermination et aux compétences des militaires iraniens.

bâtiment de la marine iranienne

Irani attire également l’attention sur les tentatives de certains pays étrangers visant à freiner la présence navale de l’Iran. Les forces armées iraniennes ont réussi à neutraliser ces actions hostiles grâce à l’utilisation d’équipements militaires locaux et à des efforts soutenus. Une preuve supplémentaire de cette capacité a été fournie par la 86ème flottille navale iranienne. Celle-ci a récemment accompli une mission autour du monde. Partie de la ville portuaire de Bandar Abbas le 20 septembre 2022, elle est revenue le 20 mai, après avoir parcouru une distance record dans les eaux internationales.

Le retour de la flotte a été salué par de nombreux responsables et commandants iraniens, dont l’Ayatollah Khamenei lui-même, qui ont salué le courage et le succès de la mission. Cette réussite renforce la confiance de la marine iranienne dans ses capacités et motive l’élaboration de nouveaux projets ambitieux.

La mise en œuvre d’une telle initiative permettrait à l’Iran de renforcer ses activités scientifiques et militaires dans cette région unique. Elle représenterait également une avancée significative pour la marine iranienne qui continuerait ainsi à étendre son influence sur la scène internationale.

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HistoireSciences et Technologie

L’Iran lance avec succès le satellite Nour-3

lancement satellite Nour-3 Iran 27 septembre 2023

L’Iran a franchi une nouvelle étape dans son programme spatial en lançant avec succès le satellite Nour-3 en orbite le mercredi 27 septembre 2023. Ce troisième satellite, développé par la Force aérospatiale du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI), a été lancé avec succès par le transporteur Qassem, un lanceur à trois étages.

Le satellite Nour-3, un succès pour l’Iran

Ce lancement réussi confirme la position de l’Iran en tant que puissance spatiale. Il ouvre également la voie à de futures avancées dans le domaine. Tandis que d’autres pays continuent d’explorer et d’innover dans l’espace, l’Iran est déterminé à poursuivre son développement spatial. Et cela malgré les défis et les obstacles. Avec ses lancements de satellites, l’Iran entend renforcer sa présence dans l’espace et répondre à ses besoins en matière de renseignement et d’imagerie.

Lors d’un rassemblement à Téhéran, le commandant en chef du CGRI, le général Hossein Salami, a souligné que le satellite Nour-3 serait utilisé pour les besoins de renseignement militaire. Il a également déclaré que le Nour-3 était plus lourd et disposait d’un équipement d’imagerie plus avancé que le Nour-2. Cela lui permettra de collecter des données plus précises.

Le satellite Nour-3 est un satellite d’imagerie qui orbite à une altitude de 450 kilomètres au-dessus de la Terre. Grâce à son équipement d’imagerie amélioré, il est capable de fournir des images de meilleure qualité que ses prédécesseurs.

Le CGRI prévoit également deux autres lancements de satellites d’ici la fin de mars 2024. L’Iran pourra ainsi créer une constellation de satellites dans un proche avenir.

Pour rappel, le CGRI avait lancé le Nour-1 sur une orbite de 425 km le 22 avril 2020 avant de placer le Nour-2 sur une orbite de 500 kilomètres de la Terre le 27 février 2022.

Le programme spatial iranien, un symbole de résistance et de souveraineté

Malgré les sanctions imposées par les pays occidentaux, l’Iran a réussi à progresser rapidement dans son programme spatial civil. Il est désormais l’un des dix pays capables de développer et de lancer des satellites. Le mois dernier, le ministre iranien de la Défense avait annoncé que le pays prévoyait de mettre en orbite au moins deux satellites fabriqués localement cette année.

Le programme spatial de l’Iran est un exemple de la volonté de la nation de poursuivre la science et la technologie malgré les difficultés. Les résultats de ces efforts se voient aujourd’hui avec le succès du lancement du satellite Nour-3.

Ce succès est une source de fierté pour l’Iran. En effet, il témoigne de sa capacité à se développer dans des domaines avancés de la technologie.