Ce dimanche 14 janvier 2024, l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA) dévoile un nouveau médicament radiopharmaceutique destiné à soigner le cancer de la prostate.
C’est à l’occasion de la 2ème exposition des produits basés sur la connaissance dans le secteur des équipements alimentaires, pharmaceutiques et médicaux, que ce radiocomposé médicinal fut dévoilé. Le directeur de OIEA, Monsieur Mohammad Eslâmi, et le ministre de la Santé, Monsieur Bahrâm ‘Ein Ollâhi, furent d’ailleurs présents pour cet évènement.
Un succès pour la recherche iranienne
Ce nouveau médicament radiopharmaceutique, nommé PARS-TECTO-PSMA, constitue un succès supplémentaire pour la recherche et le domaine médical iraniens. À l’origine de cette prouesse se trouve la Pars Isotope Company. Il est important de noter que cet institut de recherche médicale fut sanctionné le 5 novembre 2018 par l’Office of Foreign Assets Control (OFAC). Cet organisme dépend directement du département du Trésor des États-Unis d’Amérique.
Une fois de plus, l’Iran démontre l’efficacité de sa lutte pour sa souveraineté et son émancipation. Les nombreuses sanctions que les Occidentaux lui imposent depuis plusieurs décennies motivent le pays à devenir autosuffisant en matière médicale.
Qu’est-ce qu’un médicament radiopharmaceutique ?
Un médicament radiopharmaceutique contient des radioisotopes incorporés. Il s’utilise majoritairement en imagerie médicale pour assurer le diagnostic et le suivi de la maladie. Cependant, un tel médicament peut également s’utiliser dans le cadre d’un traitement thérapeutique, sous la supervision d’un médecin spécialisé en médecine nucléaire.
Ce traitement est synthétisé et formulé pour la première fois par des experts iraniens. Il permet un diagnostic plus rapide et plus efficace du cancer de la prostate, et ce dès les premiers stades. Il utilise pour cela une nouvelle méthode d’imagerie, appelée SPECT (Single Photon Emission Computed Tomography).
Ce produit radiopharmaceutique se fixe spécifiquement aux récepteurs du cancer de la prostate dans le corps. Il offre ainsi aux médecins des informations plus précises sur la taille et l’emplacement de la tumeur par rapport aux méthodes précédentes. Cette innovation améliore également la surveillance et l’observation du processus de récupération du patient.