L’Iran a franchi un nouveau cap dans son programme spatial civil en mettant en orbite trois satellites de fabrication locale. Le dimanche 28 janvier 2024, les satellites Mahda, Keyhan-2 et Hatef-1 sont lancés depuis le terminal de lancement spatial Imam Khomeyni dans la province de Semnan par le lanceur Simorgh, fabriqué par le ministère iranien de la Défense.
Les trois satellites ont atteint une altitude minimale de 450 kilomètres et maximale de 1100 kilomètres au-dessus de la surface terrestre. Cet exploit intervient huit jours à peine après la mise en orbite du satellite Soraya.
L’Iran réussit l’exploit de placer simultanément trois satellites en orbite avec un seul lanceur
Malgré les sanctions imposées par les pays occidentaux ces dernières années, l’Iran parvient à développer son programme spatial civil. Il est aujourd’hui l’un des 10 premiers pays au monde capables de développer et de lancer des satellites.
Le succès de la récente mission de lancement de satellites démontre l’expertise croissante de l’Iran dans la technologie spatiale. La semaine dernière, la Force aérospatiale du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a également mis en orbite le satellite Soraya à l’aide du porte-satellite Qaem 100.
Le ministre iranien des Télécommunications, Issa Zarepour, a félicité l’ensemble des personnes impliquées dans cette mission. Les avancées dans le domaine spatial de l’Iran sont source de fierté pour le pays. Ils illustrent également sa détermination à poursuivre son développement technologique, malgré les sanctions imposées par les pays occidentaux.
Quels sont les satellites mis en orbite ?
Mahda, le plus lourd des trois satellites, est conçu, fabriqué, assemblé et testé par le Centre iranien de recherche spatiale. Ce satellite de recherche de 32 kilogrammes est utilisé pour tester des sous-systèmes satellites avancés. Sa mission principale est d’évaluer les performances du lanceur Simorgh en matière d’injection multiple de fret spatial à basse altitude. Il s’agit également de connaître le niveau des nouvelles conceptions et de la fiabilité des technologies indigènes dans l’espace.
Les nanosatellites Keyhan-2 et Hatef-1 sont également développés pour leur lancement par Iran Electronics Industries. Il s’agit d’une filiale publique du ministère de la Défense. Ils sont tous deux des nanosatellites cubiques pesant moins de 10 kilogrammes.
Keyhan-2 est quant à lui à lui développé pour le positionnement spatial. Il dispose de sous-systèmes de détermination de statut et de contrôle pour se placer de manière stable et précise vers la Terre. Hatef-1 cherche pour sa part à prouver l’utilisation de la technologie de communication à bande étroite dans l’Internet des objets ou l’IdO.