Ce jeudi 23 novembre 2023 débutait le 16ème festival des cultures ethniques de Gorgan, une ville située dans la province du Golestan.
Gorgan, une ville chargée d’histoire
De vastes plaines se situent au nord de la ville, couvrant une superficie d’environ 170 kilomètres carrés. À 150 kilomètres vers l’est se trouve le parc national du Golestân (گلستان), qui abrite une grande partie de la faune iranienne. Le barrage de Gorgân, d’une capacité de 100 millions de mètres cubes, se situe à 60 kilomètres vers le nord-est.
Jusqu’en 1937, Gorgân (گرگان) s’appelait Astarâbâd (استرآباد) ainsi que l’avait baptisée le souverain qâdjâr Nâser al-Din Shâh. De nombreux sites archéologiques datant des époques néolithique et chalcolithique y furent découverts. Parmi les plus célèbres, nous pouvons citer ceux de Tourang Tepeh (تورنگ تپه) et Shâh Tepeh (شاه تپه).
Cette région proche de la mer Caspienne est en effet une zone des premiers peuplements de l’Iran. Au total, une cinquantaine de sites archéologiques furent identifiés dans la plaine voisine de Shâroud (شاهرود).
L’historien grec Arrien rapporte que la plus grande ville d’Hyrcanie, Zadrakarta, accueillait un palais royal à l’époque achéménide. Le nom de Zadrakarta, qui signifie « ville jaune », provient du grand nombre d’arbres fruitiers, notamment des orangers et des citronniers, qui poussaient dans cette région.
Une autre particularité de Gorgân réside dans la présence d’une grande muraille datant des époques parthe et sassanide. Cet édifice s’avère la deuxième plus importante construction défensive au monde.
Gorgan sera l’une des rares régions d’Iran à maintenir son indépendance en tant qu’État zoroastrien après l’invasion arabo-musulmane du 7ème siècle.
Le royaume de Géorgie envahit la région en 1210 et son armée saccagea Gorgan. La cité fut détruite une nouvelle fois lors de l’invasion mongole survenue entre 1219 et 1221.
Le 16ème festival des cultures ethniques de Gorgan
Gorgan accueille chaque année depuis 16 ans le festival des cultures ethniques. En effet, de nombreuses ethnies vivent dans cette région.
Tabaris, Baloutches, Kurdes, Sistanis, Turcs (Azerbaïdjanais, Qizilbash, Turkmènes et Qâzâqs), Gilaks, ainsi que Semnan et Khorasanis s’y côtoient. Entre 1930 et 1932, des Qâzâqs émigrèrent d’Union soviétique pour s’installer à Gonbad-é Kâvous (گنبد کاووس), Bandar-é Torkmen (بندر ترکمن) et Gorgan.
Un magnifique album de photographies de Rahele Hesari à découvrir :