Les empires des Séleucides, des Parthes et des Arsacides marquèrent de manière significative l’histoire de l’Iran durant l’Antiquité.

Les Séleucides, héritiers du puissant empire d’Alexandre le Grand, favorisèrent l’hellénisme avec la diffusion de la culture grecque en Iran. Les Parthes leur succédèrent pour établir leur propre empire dans la région. Connus pour leur stratégie militaire habile, en particulier leur cavalerie redoutable, ils surent préserver leur identité culturelle iranienne tout en s’adaptant aux influences hellénistiques. L’empire des Arsacides, pour sa part, résista avec succès à l’expansion romaine et devint un acteur majeur dans la région.
Les Séleucides règnent sur l’Iran
-312 : Après sa conquête de Babylone, Séleucos IerNikator, qui fut auparavant le compagnon d’Alexandre et le satrape de Babylone, choisit de s’y installer et apporte avec lui les influences culturelles de la Grèce antique en Iran. C’est à cette époque qu’il épouse Apamée, une noble iranienne, héritant ainsi des terres des Achéménides, dont sont toutefois exclus l’Égypte, la Palestine, le sud de la Syrie et une partie de l’Asie Mineure.
-311 : Séleucos mène une campagne militaire contre le souverain indien Chandragupta, fondateur de la dynastie des Mauryas. La guerre se conclut par un traité de paix en -304, Séleucos cédant l’actuel Afghanistan.
-301 : La bataille d’Ipsos marque un tournant décisif dans l’histoire de l’empire d’Alexandre le Grand et entraîne son partage en trois grandes régions. Les Antigonides obtiennent la Grèce et la Macédoine, les Ptolémées (ou Lagides) dominent en Égypte et les Séleucides règnent sur la Syrie et l’Iran. À l’est, Séleucos doit céder au roi indien Chandragupta des territoires pris aux provinces de Gédrosie et d’Arachosie. Pour gouverner son royaume, Séleucos fonde deux capitales : Séleucie, située sur le Tigre et qui englobe l’ancienne Babylone, et Antioche, établie sur l’Oronte. Ce royaume séleucide comprend donc deux ensembles de territoires distincts, dont le premier sera conquis un siècle et demi plus tard par les Parthes et les Arsacides, tandis que le second, la Syrie, sera rapidement absorbé par Rome.
De -281 à -262 : Pendant le règne d’Antiochos Ier Sôter, la Perside, devenue le centre territorial de la dynastie, commence progressivement à s’émanciper de la Syrie en raison de la distance qui les sépare.
L’émergence des Parthes et des Arsacides face aux Séleucides
Entre -260 et -246 : Au cours du règne d’Antiochos II, la Bactriane, la Parthie et l’Hyrcanie se détachent de l’autorité du souverain vers -250. Diodote fonde un royaume gréco-bactrien indépendant qui perdurera jusqu’à la fin du IIème siècle avant Jésus-Christ. Au même moment, le satrape de Parthie, Andragoras, se rebelle contre le souverain séleucide. Il est toutefois vaincu en -239 par l’invasion des Parnes dirigés par Arsace. Ces Iraniens semi-nomades, installés au nord du Kopet Dag, conquièrent alors l’Hyrcanie. Ils s’assimilent rapidement aux populations locales, adoptant leur langue et leur nom pour devenir les Parthes. Désormais, les Séleucides vont devoir compter avec les Parthes et les Arsacides.
De -246 à -227 : Pendant son règne, Séleucos II Kallinikos doit faire face à la menace parthe à l’est et perd l’Asie Mineure à l’ouest.
Entre Rome et les Parthes
De -227 à -223 : Règne de Séleucos III Sôter.
Entre -223 et -187 : Sous le règne d’Antiochos III le Grand, la dynastie séleucide parvient à rétablir temporairement sa position. Le satrape rebelle de Médie, Molon, connaît une défaite près d’Apollonia, en Babylonie, en -220. Les Parthes sont quant à eux maintenus sous contrôle. Au cours d’une longue campagne qui dure huit ans, le souverain contraint le roi d’Arménie à reconnaître son autorité et parcourt l’Iran, de Suse à Ecbatane, pour restaurer son pouvoir. Le Parthe Arsace II (Artaban) est contraint de se soumettre.
Antiochos III pénètre également en Bactriane, où la dynastie grecque fondée par Diodote fut remplacée par une autre lignée royale apparue avec Euthydème, qui sera lui aussi contraint de se soumettre. Le mariage de Démétrios, fils d’Euthydème, avec la fille d’Antiochos marque le retour des Séleucides dans cette région. Franchissant l’Hindou Kouch, Antiochos III parvient traiter avec le souverain maurya qui contrôle alors toute l’Inde du Nord.
-205 : Antiochos III prend le titre de « Grand Roi » et reconquiert les régions occidentales de son empire en traversant l’Iran. Il visite également les pôles commerciaux du golfe Persique.
L’Empire séleucide fragilisé par les Parthes et les Arsacides
-190 : Entraîné dans les affaires de Rhodes et de Pergame, Antiochos III subit une défaite face aux Romains lors de la bataille de Magnésie.
-188 : Le traité de paix d’Apamée consacre la défaite du roi séleucide face à Rome, soutien du royaume attalide de Pergame. Il doit abandonner ses possessions en Asie Mineure et payer un lourd tribut. Désormais, la puissance séleucide est en position défensive et Antiochos meurt lors d’une révolte en Susiane l’année suivante. Le pouvoir des Séleucides se limite désormais à la Syrie et à la Cilicie.
De -187 à -176 : Règne de Séleucos IV Philopator.
De -175 à -164 : Règne d’Antiochos IV Épiphane, le dernier grand souverain séleucide. En dépit de ses efforts, il ne parvient guère à stopper la dislocation de son royaume. Les Parthes et les Arsacides prennent le contrôle de la Mésopotamie aux Séleucides peu après sa disparition et les satrapes des différentes provinces parviennent à obtenir une autonomie presque complète. L’État séleucide se réduit peu à peu à la seule Syrie.
Les Séleucides vont laisser la place aux Parthes et aux Arsacides
Pendant près de deux siècles et demi, les Séleucides établirent une administration régulière qui leur permit de bénéficier de ressources fiscales importantes, grâce à l’héritage laissé par les Achéménides. La langue officielle passe de l’araméen au grec. Sur le plan culturel, cette période témoigne d’une influence hellénistique incontestable en Orient. Cependant, les Grecs s’ouvrent également aux traditions iraniennes, adoptant par exemple la déification des souverains. L’économie, prospère au début de la période des Séleucides, se détériore avec les menaces croissantes venant de l’ouest avec l’expansion romaine et de l’est avec la présence des Parthes et des Arsacides.
De -163 à -125 :Règnes d’Antiochos V Eupator de -163 à -162, Démétrios Ier Sôter de -162 à -150, Alexandre Bala de -150 à -145 et Démétrios II Nicator de -145 à -125.
Séleucides et Arsacides à l’ombre de l’ascension des Parthes
Vers -145 : Les envahisseurs nomades venus du Nord détruisent Aï Khanoum, avant-poste de la civilisation hellénique au cœur de l’Asie centrale.
Les Parthes, nomades installés à l’est de l’Iran et apparentés aux populations scythiques, constituaient déjà une menace pour l’Empire achéménide sur sa frontière nord-orientale. Vers -250, ils occupaient la Parthie (aussi dénommée Parthiène) et fondèrent une dynastie dirigée par Arsace et puis par son frère Tiridate. Les Parthes conservent la structure territoriale héritée de l’époque achéménide et sept grandes familles nobles se partagent les meilleures terres, mettant en péril l’autorité royale. Ils firent face aux Romains sur l’Euphrate et en Arménie, ainsi qu’aux menaces venant des confins nord et est de leur empire. Des luttes de succession et des conflits internes dominèrent l’histoire de cette dynastie.
Les Parthes bâtissent un empire
La civilisation parthe fut marquée par l’hellénisme, en témoignent la numismatique et le surnom de « philhellène » des souverains. La fusion des éléments iraniens et grecs se manifesta dans des cités telles que Hatra ou Doura Europos. Sur le plan religieux, les Parthes adoptèrent les divinités et les croyances des régions qu’ils dominaient. C’est notamment durant cette période que le culte de Mithra connut un grand succès dans l’Empire romain. Le roi Vologèse fit construire Vologesocerta pour remplacer Séleucie et l’art parthe introduisit des innovations décisives en sculpture, notamment la représentation de face, ainsi que l’utilisation de l’iwan (un vaste vestibule) et de la voûte dans l’architecture.
De -248 à -214 : Sous le règne de Tiridate, les Parthes étendent leur influence sur toutes les régions s’étendant de la mer Caspienne à la mer d’Aral, incluant également l’Hyrcanie. Tiridate établit d’abord une capitale à Arsak, puis une seconde à Hécatompylos.
De -214 à -196 : Règne d’Artaban Ier. Battu par Antiochos III lors de la grande expédition que celui-ci conduit sur les marges orientales de son royaume, Artaban doit se soumettre. Toutefois, à la faveur des luttes opposant Séleucides et Romains, son fils Priapatios soumet la région de l’actuel Mazandaran.
De -196 à -180 : Règne de Phripatès.
De -180 à -174 : Règne de Phraate Ier.
Le déclin des Séleucides et l’avènements des Parthes et des Arsacides
De -174 à -136 : Profitant de la désintégration du Royaume séleucide en pleine crise, Mithridate Ier, surnommé « Philhellène », prend le titre de « Roi des rois ». Il annexe des territoires tels que la Médie, l’Elymaïde, la Perside, la Gédrosie et potentiellement une partie de l’Ariane. Les Parthes avancent alors vers l’ouest jusqu’à l’Euphrate mais échouent dans leur tentative de s’emparer de Séleucie sur le Tigre. Cependant, ils établissent une forteresse non loin de cette ville, sur la rive gauche du fleuve, appelée Ctésiphon, qui deviendra leur future capitale. Mithridate rencontre néanmoins une forte résistance et leur arrivée en Mésopotamie n’est guère perçue comme une libération par les populations locales. La résistance acharnée du prince séleucide Démétrios s’avère cependant vaine. Mithridate utilise sa finesse politique en le mariant à sa fille et en lui confiant le gouvernement de l’Hyrcanie.
Face aux Séleucides, Parthes et Arsacides s’organisent
De -136 à -127 : Phraate II succède à son père Mithridate Ier et règne sur un empire s’étendant de l’Euphrate à l’Ariane. Cependant, il doit faire face à une réaction de la part des Séleucides, car Antiochos VII Sidète tente de reconquérir les territoires perdus et de ramener son frère Démétrios. Antiochos parvient effectivement à reconquérir la Mésopotamie et bat plusieurs fois son adversaire avant de conclure un traité à Ecbatane. Phraate feint alors d’accepter sa défaite et de satisfaire les exigences du vainqueur. Cependant, il attaque Antiochos par surprise et lui inflige une défaite totale, entraînant la mort de ce dernier en -129.
Les Parthes ont ainsi récupéré tous les territoires perdus et menacent directement la Syrie. Cependant, Phraate doit faire face à une nouvelle menace : l’arrivée de populations scythiques venant d’Asie centrale qui envahissent tout l’est de son empire. Malheureusement pour Phraate, les batailles lui sont défavorables et il est tué, tout comme son oncle et successeur Artaban II.
De -127 à -124 :Règne d’Artaban II.
Alliances et guerres de territoires
De -124 à -91 :Pendant le règne de Mithridate II, la puissance des Parthes est contestée par de nombreuses révoltes à l’ouest et est de plus en plus menacée par les peuples nomades qui envahissent régulièrement les régions orientales. Ces invasions entraînent la destruction du Royaume gréco-bactrien par ces nouveaux venus. Mithridate parvient à contenir l’avancée de ces peuples nomades et à reprendre le contrôle de la Margiane, de l’Ariane et de la Gédrosie. Cependant, la menace persiste le long du cours de l’Oxus (Amou Daria). Cette menace provient des Scythes Sacarauques et des Tokhariens (Yué Tché), qui établiront diverses principautés ou royaumes dans le nord-ouest de l’Inde, liés aux Parthes mais restant indépendants de manière durable.

-115 :Mithridate II signe un traité avec Wu-ti, l’empereur Han de Chine, dans le but de favoriser le commerce le long de la célèbre Route de la Soie qui doit se développer à travers l’Asie centrale.
-113 :Mithridate II capture Doura sur l’Euphrate et ordonne la construction d’une nouvelle capitale à Nisa.
-112 : Mithridate Eupator fonde le royaume du Pont en Asie Mineure, devenant un adversaire redoutable pour les Romains de -89 à -63 lors de leur conquête de la région. Il forme une alliance avec Tigrane d’Arménie, en conflit avec son suzerain parthe, ce qui le mène à conquérir Ecbatane et à revendiquer le titre de « Roi des rois » en -83.
-96 :Rencontre l’envoyé parthe Orobazès et Sylla, le propréteur romain en Cilicie.
De -91 à -37 : Règnes de Gotarzès de 91 à -80, Orodès Ier de -80 à -76, Sinetrocès de -76 à -69, Phraate III de -69 à -60, Mithridate III de -60 à -56 et Orodès II de -56 à -37.
Les Parthes contre Rome
De -88 à -64 : En dépit des tensions internes, les Parthes maintiennent une position neutre pendant toute la durée du conflit entre les Romains et le roi du Pont, Mithridate.
Entre -69 et -66 : Les Parthes concluent des traités avec Lucullus et Pompée, qui établissent la frontière entre les domaines parthe et romain le long de l’Euphrate.
-53 : Lors de la bataille de Carrhae (Harran), les légions romaines commandées par Crassus sont défaites par les Parthes sous le commandement de Surena. Par la suite, le roi Orodès II fait exécuter Surena, le jugeant devenu une menace pour son autorité.
-40 : Orodès et son fils Pacorus envahissent d’abord la Syrie, puis étendent leur avantage en Asie Mineure et en Syrie, entraînant la perte d’une grande partie de l’Est romain. La réponse rapide des Romains, menée par C. Ventidius Bassus, conduit à la défaite des Parthes. Pacorus est tué à Gindarus en -39 et Orodès est assassiné par ses autres fils.
-37 : Phraate IV accède au pouvoir et règne jusqu’en 2 avant Jésus-Christ. Il doit faire face à un rival, Tiridate II, finalement rallié à Rome.
De -36 à -34 : Antoine pénètre dans le Caucase et soumet l’Arménie à la suzeraineté de Rome. Cependant, il avance trop loin en Médie Atropatène (actuel Azerbaïdjan) et est contraint de se retirer. L’année suivante, le rétablissement de l’alliance entre les Arméniens et les Parthes rend toute nouvelle tentative impossible.
-20 : Sous le règne d’Auguste, un traité de paix est conclu avec Phraate IV, qui restitue les aigles capturées par Crassus. Désormais, l’Arménie joue le rôle d’un État-tampon. La frontière avec la puissance romaine est stabilisée le long de l’Euphrate.
De 2 avant Jésus-Christ à 5 après Jésus-Christ : Règne de Phraate V, qui empoisonna son père et rechercha l’alliance romaine.
L’Empire parthe connaît une période de troubles
De 5 à 7 :Règne d’ Orodès III.
De 8 à 11 : Règne de Vononès Ier. La noblesse parthe se révolte contre ce souverain, formé à Rome. Il est remplacé par Artaban III.
De 11 à 40 : Durant le règne d’Artaban III, la langue pehlevie s’impose. Par la suite, Tiridate III, Cinnamus, Vardanès Ier, Gotarzès II et Vononès II se disputeront le pouvoir jusqu’en 51.
37 : Artaban et Vitellius, le gouverneur romain de Syrie, trouvent un accord sur la question arménienne.
De 51 à 75 : Règne de Vologèse Ier. L’Avesta aurait été rédigé à cette époque. Pacorus II, Artaban IV et Vologèse II lui succèdent, tandis que l’Iran oriental est occupé par les Kouchans, qui établissent un empire indo-scythe.
Entre 63 et 66 : Le traité de Rhandeia maintient l’Arménie sous le contrôle des Arsacides, mais soumise à la domination romaine. Tiridate, frère de Vologèse Ier, reçoit de Néron à Rome, la couronne des rois d’Arménie.
Après 75 :Les invasions des Alains, la sécession de l’Hyrcanie et les querelles dynastiques fragilisent l’Empire parthe.
De 106 à 129 :Règne d’Osroès.
114 :Trajan conquiert l’Arménie.
117 : L’empereur romain Trajan décède en Cilicie. Il avait notamment conquis Ctésiphon et Séleucie du Tigre en 116 et progressé jusqu’au golfe Persique. Cependant, les nombreuses révoltes qui éclatèrent en Orient compromirent sa victoire sur les Parthes.
118 : Hadrien conclut un accord de paix avec Osroès. Ce traité fixe son retrait des territoires conquis par Trajan, à l’exception de l’Arménie.
Le royaume des Kouchan
125 : Kanishka accède au pouvoir du Royaume kûchân situé à l’est de l’Empire parthe. Le manque d’intérêt des Indiens pour l’histoire et la chronologie crée de nombreuses incertitudes quant aux dates de la dynastie (certains situent donc l’accession de Kanishka au pouvoir en 140, voire en 172).
Les Kouchân, une dynastie d’origine tokharienne, ont étendu leur autorité depuis l’époque de leur premier souverain, Kujuila Kadphisés, sur des territoires allant de la Margiane (région actuelle de Merv) à l’Indus. Son fils Wima-Kadphisés conquit ensuite, au détriment de l’Empire parthe, l’Ariane (région d’Hérat), l’Arachosie (région de Kandahar) et la Sakasthène (actuel Séistan, au sud-est de l’Iran).
Contrôlant temporairement la route de la soie, l’Empire kûchân s’est davantage tourné vers l’Inde que vers le plateau iranien, apparaissant ainsi comme un ennemi moins menaçant que l’Empire romain à l’ouest. Kanishka établit sa capitale à Purushapura (Peshawar) et sa capitale d’été à Begram (Kapici, près de Kaboul). L’empire s’étendait vers le nord jusqu’en Sogdiane et vers les oasis du Tarim tout en dominant l’Inde septentrionale jusqu’à Bénarès et jusqu’au cours de la Narbada dans le Deccan. Kanishka rassembla sur sa personne les titres de maharadjah (« grand roi ») indien, de chahenchah (« roi des rois ») parthe et iranien, ainsi que celui de « fils du Ciel » chinois, témoignant du caractère cosmopolite de son royaume.
Toutefois, ce royaume commence à décliner régulièrement à partir du milieu du IIIème siècle pour se limiter finalement à la région de Kaboul et à la vallée supérieure de l’Oxus. Il disparaît définitivement vers le milieu du Vème siècle. À cette époque, l’influence iranienne prédominait dans les régions d’Asie centrale, ainsi que sur une partie de l’Inde du Nord où avait prospéré le Royaume kouchan précédemment.
L’Empire parthe sur le déclin
De 129 à 147 : Règne de Mithridate V. Durant cette période, des conflits internes affaiblissent continuellement l’Empire parthe.
De 147 à 191 : Règne de Vologèse III.
162 :Les hostilités reprennent avec Rome. Les Parthes envahissent l’Arménie, la Cappadoce et la Syrie. Cependant les armées d’Antonin le Pieux remportent la bataille à Dour et poussent les vainqueurs au-delà du Tigre.
165 :Avidius Cassius capture et incendie Ctésiphon.
166 :Les Romains se retirent sous la contrainte de l’épidémie de peste. Par la suite, sous Marc-Aurèle, occupé par les Germains sur le Rhin et le Danube, les Parthes reprennent l’offensive et envahissent la Syrie et l’Arménie.
De 191 à 209 : Règne de Vologèse IV. Les Parthes parviennent à retrouver une puissance menaçante.
197 : Sous le règne de Septime Sévère, les Romains prennent et détruisent à nouveau Ctésiphon. La ville de Hatra réussit toutefois à résister.
216 : Vologèse V et Artaban V se battent pour le pouvoir en Mésopotamie. Plus tard, Artaban V bat à deux reprises l’empereur Macrin.
217 :Assassinat de Caracalla, qui avait déjà envahi la région.
La fin de l’Empire parthe
Le 28 avril 224, Artaban V est tué en Susiane, dans la plaine d’Hormizdaghan, par l’un de ses vassaux révoltés. Celui-ci fonde ensuite la dynastie sassanide.
Les siècles pendant lesquels l’histoire iranienne s’associe aux puissances séleucides, parthes et arsacides témoignent d’une certaine continuité. Ils relient l’Empire achéménide, premier grand empire universel de l’Histoire, à l’Empire sassanide qui incarna, pendant quatre siècles, la vitalité de la civilisation iranienne.
Les Parthes ne réussirent guère à étendre leur influence jusqu’aux côtes de la Méditerranée et de la mer Noire pour restaurer les anciennes frontières occidentales de l’Empire achéménide. À l’époque parthe, la langue dominante était le pehlevi arsacide. Utilisé initialement en Iran central, le pehlevi sassanide parlé dans le Fars, au sud-ouest du pays, le remplace au IIIème siècle. Les populations des régions orientales du monde parthe parlaient le sogdien, qui demeura longtemps une langue internationale importante pour toute l’Asie centrale (rôle qui sera par la suite attribué au persan). Le sace et le tokharien étaient quant à eux pratiqués au nord-est, dans les régions contrôlées par divers peuples scythes, ainsi que par les Tokhariens ou Yue-Tché.
Du point de vue religieux, la déesse Anahita et le très ancien dieu indo-iranien Mithra semblaient être les divinités les plus vénérées, avant que le zoroastrisme ne devienne la religion d’État officielle sous les Sassanides.