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Les maisons historiques de Kachan

Située entre Téhéran et Ispahan, Kachan est un trésor méconnu de l’Iran, dont les nombreuses maisons historiques témoignent de son glorieux passé.

maisons historiques Kachan

Première grande oasis de la route reliant Qom à Kerman, cette ville émerge au milieu du désert comme un éclat de lumière dans la pénombre.

Les maisons historiques de Kachan témoignent de son glorieux passé

Les premières traces d’habitat humain à Kâshân (كاشان) remontent au VIème millénaire avant Jésus-Christ. Le site archéologique de Tépeh Sialk (تپه سیلک) à proximité livra d’ailleurs des vestiges remontant à la période néolithique.

maisons historiques Kachan

La ville va connaître un développement important sous l’impulsion de l’épouse d’Haroun al-Rachid, calife abbasside régnant entre 786 et 809.

maisons historiques Kachan

Kachan va acquérir une renommée particulière au Moyen-Âge dans le domaine de la céramique. C’est d’ailleurs pour cette raison que la céramique va prendre son nom persan de kâshi (کاشی).

Le souverain seldjoukide Malek Shâh Ier, qui règne de 1072 à 1092, fit ériger une forteresse dont les vestiges subsistent dans le centre de la ville.

Mais c’est à l’époque safavide que Kachan connaître son apogée. Shâh Abbas Ier entreprit des travaux sous son règne, entre 1588 et 1629. Il fera bâtir plusieurs palais et jardins, de même que son tombeau.

maisons historiques Kachan

C’est également à Kachan que le chancelier Amir Kabir fut assassiné le 9 janvier 1852, dans le jardin de Fin (باغ فین). Il fut sous le règne de Nasser al-Din Shâh (ناصرالدین شاه) un grand réformateur qui entreprit de moderniser et développer l’Iran.

Kachan, un patrimoine exceptionnel

Kachan conserve un patrimoine exceptionnel qui témoigne de sa grandeur. Les maisons historiques les plus connues sont les demeures ‘Abâsi (خانه عباسیان), datant de la fin du 18ème siècle, Tabâtabâ’i (خانه طباطبایی‌ها), datant des années 1840, ou bien encore Boroudjerdi (خانه بروجردی‌ها), bâtie en 1857.

Kachan recèle encore d’autres merveilles architecturales. Notamment la mosquée du Vendredi dont la construction débuta en 1074, ainsi que la mosquée Aqâ Bozorg (مسجد آقا بزرگ) et son école de théologie, datant de la seconde moitié du 18ème siècle.

maisons historiques Kachan

Enfin, le bazar de Kachan témoigne d’une maîtrise et d’un savoir-faire impressionnant. Bâti sous les Seldjoukides, il fut rénové par les Safavides. Le puits de lumière creusé au centre de la coupole marchande date pour sa part de 1868.

bazar Kachan puits de lumière

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Découvrir la cuisine iranienne avec Easy Iran de Golan Nasséri

L’autrice Golan Nasséri nous plonge avec son livre de cuisine intitulé Easy Iran dans le délicieux monde de la gastronomie iranienne.

Easy Iran livre de recettes de cuisine Golan Nasséri éditions Mango
Golan Nasséri, Easy Iran, éditions Mango, 2023.

Golan Nasseri nous emmène à la découverte de la culture culinaire de son pays natal et partage ses meilleures recettes. Ce livre est une invitation à voyager à travers les arômes et les parfums authentiques de la cuisine iranienne.

La cuisine iranienne, aussi riche que diverse, plonge ses racines dans une histoire millénaire. Chaque région du pays possède ses propres plats et traditions culinaires, offrant une palette de saveurs et de techniques de cuisson uniques.

Découvrez la cuisine iranienne avec le livre Easy Iran écrit par Golan Nasséri

Cet ouvrage d’une superbe qualité offre une variété de recettes alléchantes qui raviront les papilles les plus exigeantes. Des recettes de riz parfaitement cuisiné (loubia polo, baghali polo ou zereshk polo) et des pains comme lavash, le taftoun, le barbariou bien encore le sangak. Ensuite, des marinades savoureuses appelées torshi, des salades(sabzi) fraîches et parfumées comme la salade shirazitypiquement iranienne. Mais également des soupes, des galettes de légumes (koukou) savoureuses ou bien encore des ragoûts (khoresht) parfumés. Et bien entendu les fameuses recettes de viandes comme le fesendjânalliant le poulet et la grenade ou bien le célèbre tchélowkébabpour les amateurs de brochettes et de grillades.

Ce livre de cuisine ne se limite pas seulement aux entrées et plats principaux. Il propose également des recettes de sirops et autres boissons ainsi que des desserts typiques de la gastronomie iranienne comme le ferni, le halvaou bien encore le sholeh zard. De plus, Golan Nasséri partage des astuces et des conseils pratiques pour que chaque plat soit une réussite.

Les photographies de Sandra Mahut permettent de reproduire avec précision les techniques et les présentations authentiques des plats iraniens.

La cuisine iranienne, qui peut sembler complexe au premier abord, se révèle être facilement accessible grâce à cet ouvrage. Ce livre est un véritable compagnon de cuisine pour ceux qui souhaitent explorer et maîtriser l’art culinaire de l’Iran.

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15ème exposition nationale de l’artisanat à Sirdjan

Le mercredi 6 décembre 2023, la 15ème exposition nationale de l’artisanat est organisée à Sirdjan (سيرجان), dans la province de Kerman, en présence notamment de Maryam Jalali Dehkordi, vice-ministre iranienne de l’artisanat.

15ème exposition nationale de l'artisanat est organisée de Sirdjan

À 960 kilomètres de Téhéran, la capitale iranienne, et à 175 kilomètres de Kerman, la capitale provinciale, Sirdjan est célèbre pour ses pistaches, son artisanat de kilim et ses tours à vent, appelées localement bādgir-é tchopoqi (بادگیر چپقی).

L’exposition d’artisanat à Sirdjan reflète sa richesse historique

15ème exposition nationale de l'artisanat est organisée de Sirdjan

Sirdjan est une ville riche en histoire et en culture, abritant de nombreux monuments historiques et culturels. L’artisanat témoigne du savoir-faire et de la maîtrise de technique de création propres à une population ou une régions. Les artisans firent de tout temps la renommée de leur région, constituant ainsi son patrimoine culturel.

15ème exposition nationale de l'artisanat est organisée de Sirdjan

La ville compte plusieurs institutions d’enseignement supérieur telles que l’Université Payam Nour Sirdjan, l’Université de technologie de Sirdjan fondée en 1992 par le ministère iranien de la Science, de la Recherche et de la Technologie et l’Université islamique Azad de Sirdjan.

Sirdjan s’établie à l’époque sassanide. Elle possède de précieuses ressources minérales telles que le charbon, le fer, le cuivre, la pierre et l’or. Son secteur industriel florissant et sa position stratégique au sud de l’Iran contribuent à sa croissance économique.

De plus, les infrastructures routières développées permettent un approvisionnement national en marchandises. Ces voies facilitent l’exportation des produits depuis le port de Bandar Abbas, dans l’esprit des Routes de la Soie.

En plus des institutions éducatives, Sirjan abrite des sites historiques importants. Parmi les plus célèbres figurent l’attrape-vent Chopoqi, le tombeau de Mir Zobeyr datant de la période ilkhanide, la tombe de Shah Firouz ou bien encore le château de Sang remontant à l’époque sassanide. Tous ces monuments témoignent de l’histoire et de la richesse culturelle de la région.

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Le vieux bazar d’Arak

Le vieux bazar d’Arak, un complexe commercial aux multiples facettes, est un joyau historique. Situé au cœur de la ville, il fut construit sous le règne de Fath-Ali Shah Qâdjâr.

artiste iranienne vieux bazar Arak

Le bazar a toujours joué un rôle central dans l’économie et le commerce de la région. Et particulièrement dans le domaine du tapis, parmi les principales industries de la ville d’Arak (اراک), située dans la province de Markazi (استان مرکزی).

Le vieux bazar d’Arak, héritage de l’époque qadjare

vieux bazar d'Arak (Iran)

La ville de Sultan Abad, aujourd’hui nommée Arak, est contemporaine du bazar qui l’accompagne. Yusef Khân-é Gordji dirigea sa construction sur ordre du gouverneur de l’époque, Sepahdar Aazm. Ce dernier laissa également son nom à une mosquée et une école qui font partie du complexe du bazar.

Ce site historique regorge de divers commerces, de timches (espaces clos avec des magasins), de mosquées, de bains, de citernes, de passages, d’auberges et même d’une école historique, le séminaire Imam Khomeyni. L’architecture du bazar est fascinante, avec ses arches en forme de dôme et ses façades en briques. Le plafond en forme de dôme est recouvert de torchis et orné dans un style typique de l’architecture iranienne, le Rasmi Bandi.

tar instrument musique bazar d'Arak en Iran

Le bazar d’Arak abrite deux marchés remarquables, situés à l’intersection de deux axes principaux. Leur impressionnant dôme est le plus haut et le plus massif de tous. Des trappes ingénieusement intégrées au centre des dômes assurent aussi bien l’éclairage naturel des couloirs que la climatisation naturelle. Parmi les couloirs les plus importants du bazar se trouvent les couloirs Nozari, Booksellers et Kashani.

vieux bazar d'Arak passage de Mehr
La passage de Mehr

Autrefois, le bazar d’Arak abritait un réservoir d’eau vieux de deux siècles. Malheureusement, la municipalité d’Arak a décidé de le démolir afin de construire une nouvelle école. Ce réservoir, doté d’un double plafond unique en son genre, était l’un des rares bâtiments de ce type en Iran.

Le vieux bazar d’Arak est bien plus qu’un simple centre commercial traditionnel. Il est avant tout un témoignage vivant de l’histoire, de l’architecture et de la culture iraniennes, offrant aux visiteurs une expérience unique et immersive.

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Le jardin de grenades dans le village de Marin

Le village de Marin (مارین), localisé dans la province de Kouhgilouyeh et Boyer Ahmad (استان کهگیلویه و بویراحمد), est notamment connu pour son important jardin de grenades en Iran.

jardin de grenades Marin (Iran)

Ce fruit, particulièrement nutritif en raison de ses propriétés antioxydantes et purificatrices du sang, avait une forte valeur symbolique dans de nombreuses cultures anciennes, représentant notamment la fertilité et la santé.

Marin et son jardin de grenades

village de Marin (Iran)

Marin se situe à 36 kilomètres au nord de la ville de Gachsaran (گچساران) et 198 kilomètres au sud-est de Yasoudj (یاسوج). Il est bordé par Koh Dali Gandj (کوه دلی گنج) au nord, par la montagne Khami (خامی) à l’est et par la montagne Dil (دیل) au sud-ouest.

jardin de grenade village Marin

Se situant à une altitude de 1080 mètres au-dessus du niveau de la mer, son climat est agréable au printemps et à l’automne, relativement chaud en été, et froid et sec en hiver. La rivière Shah Bahram (شاه بهرام) traverse le nord-est du village, également connu sous le nom de Masouleh du Sud (ماسوله جنوب).

jardin culture grenades Marin Iran

Marin est réputé être l’un des villages historiques de l’Iran. La route royale reliant Suse à Persépolis et Bishapour traversait 7 kilomètres de ce village durant la période achéménide. La présence du Souq al-Djayshi (سوق‌ الجیشی) dans le village de Marin, pendant les périodes achéménide, parthe et sassanide, engendra la construction de nombreux châteaux monastiques dans sa zone d’influence.

grenades de Marin

Encore aujourd’hui, le jardin de grenades de Marin fait sa réputation et contribue à son économie agricole.

La grenade, un patrimoine iranien

jardin de grenades de Marin en Iran

La grenade fut l’un des premiers fruits à être cultivé par l’Homme. Elle le fut déjà il y a 5000 ans dans les régions actuelles de l’Iran et de l’Irak. Les origines de la culture de la grenade remontent aux vergers de Yazd, dans le centre de l’Iran.

Sa culture s’étendait de l’Inde à l’est à l’Égypte à l’ouest, et jusqu’à l’actuelle Turquie au nord. Une plante apparentée se trouve également sur l’île de Socotra, au sud-est du Yémen, une région abritant une biodiversité unique.

La grenade, un fruit symbolique

culture arboricole fruitière grenade à Marin (Iran)

Ce fruit s’associe à une symbolique qui perdure encore aujourd’hui. Les Iraniens de l’Antiquité considéraient que ses graines symbolisaient la fertilité et le cycle de la renaissance. Les Grecs et les Égyptiens de l’époque partageaient d’ailleurs cette croyance, en témoignent les vases en forme de grenade découverts dans le tombeau de Toutânkhamon.

En Mésopotamie, les Akkadiens associaient également les arilles rouge cramoisi de ce fruit à des symboles de fécondité. Ils l’offraient aux statues d’Ishtar, la déesse de l’amour, de la reproduction et de la fertilité. Les Babyloniens vénéraient aussi la grenade. Il s’avère fort probable que l’arbre fruitier à fleurs occupait une place importante dans les jardins suspendus de Babylone, parmi les Sept Merveilles du monde antique des Grecs.

La grenade dans l’Imaginaire iranien

culture de la grenade en Iran

La réputation moderne de la grenade en tant que superaliment anti-âge ne semble pas être infondée. En effet, ce fruit était aussi associé à la vie éternelle. Selon la légende, le roi iranien Xerxès Ier (Vème siècle avant Jésus-Christ) aurait dirigé une armée de guerriers brandissant des lances surmontées de grenades en argent et en or au lieu de pointes acérées, symbolisant ainsi la force et l’immortalité face aux Grecs.

grenade iranienne

Dans la tradition islamique, le Coran évoque la grenade comme l’un des fruits du Paradis. Cependant, les juristes musulmans débattent depuis longtemps pour déterminer s’il s’agit de descriptions symboliques ou littérales. En Iran, pays considéré comme le berceau de la grenade, une croyance ancrée dans le mysticisme islamique affirme que sa consommation apporte des bénédictions spirituelles ainsi que des bienfaits pour la santé.

En novembre, une fête annuelle appelée Djashn Anar célèbre à travers tout le pays en l’honneur de ce fruit. Cette célébration témoigne d’une fascination religieuse et culturelle séculaire pour la grenade.

jus de grenade artisanat gastronomie Iran

Selon un proverbe attribué au VIIIème Imâm Reza, manger des grenades aurait un effet embellissant. Par la suite, le poète Ferdowsi, célèbre auteur du Shah Nameh, associa également la grenade à la beauté. Il décrivit ainsi la princesse légendaire Roudabeh :

« Sa bouche ressemble à une fleur de grenade. […] Ses cils tirent leur noirceur de l’aile du corbeau. […] Si vous cherchez une lune brillante, c’est son visage. »

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Le festival nomade Qara-Oghlanlou

Le 28 avril 2023 s’est déroulé le troisième festival nomade de Qara-Oghlanlou dans le village du même nom. Celui-ci se situe dans le district de Zanjanroud, à 85 kilomètres de la route reliant Zanjan à Tabriz, au nord-ouest de l’Iran.

festival nomade de Qara-Oghlanlou

Cet événement a pour objectif la sensibilisation du public à l’artisanat, aux produits alimentaires locaux, aux jeux traditionnels et aux coutumes nomades. En plus des nomades de 14 villages de la province de Zanjan, des nomades des provinces d’Ardabil et d’Azerbaïdjan de l’Est ont également participé à ce festival.

Le festival nomade de Qara-Oghlanlou

nomades Qara-Oghlanlou

Ce festival offrait une occasion unique de découvrir et d’apprécier la riche culture et les traditions nomades de la région. Les visiteurs peuvent explorer divers stands d’artisanat, où les artisans locaux présentent leurs compétences et leur savoir-faire traditionnels.

Des produits tels que des tapis, des poteries, des bijoux et des textiles faits à la main sont présentés. Ce festival s’avère une excellente occasion de soutenir les artisans locaux et de ramener chez soi des souvenirs authentiques de la culture nomade.

festival nomade de Qara-Oghlanlou

En plus de l’artisanat, les visiteurs peuvent également déguster une variété de plats locaux préparés par les habitants du village. La cuisine locale, riche en saveurs, offre une expérience gastronomique unique aux festivaliers. Les spécialités comprenaient des plats à base de viande, de pain frais cuit au four et de produits agricoles locaux.

Préserver l’identité iranienne

nomades de Qara-Oghlanlou (Iran)

Le festival regorge d’activités ludiques et divertissantes, mettant les jeux traditionnels nomades en avant. Il offre ainsi aux visiteurs la possibilité de participer et de se familiariser avec les traditions ancestrales.

musicien nomade Qara-Oghlanlou Iran

Outre les démonstrations d’artisanat, les dégustations culinaires et les activités ludiques, les festivaliers peuvent également profiter de performances musicales et de danses traditionnelles. Des groupes locaux présentent des spectacles vivants, captivant ainsi le public avec leur musique envoûtante et leurs chorégraphies traditionnelles.

Le troisième festival nomade de Qara-Oghlanlou est une véritable célébration de la culture et des traditions nomades de la région. Ce festival renforce avant tout le lien entre les communautés nomades et locales, mais contribue aussi à préserver l’identité et la culture iraniennes.

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Le dôme de Soltanieh à Zandjan

Considéré comme un chef-d’œuvre de l’architecture islamique, le dôme de Soltanieh est un magnifique édifice en brique turquoise se trouvant dans la ville de Zandjan. Il est reconnu comme le plus ancien dôme à double coque au monde.

dôme de Soltanieh à Zandjan

Soltanieh, une ville historique de la province de Tabriz

Soltanieh, ou Sultaniya, (سلطانيه) est une ville située dans le nord-ouest de l’Iran, entre Tabriz et Téhéran. Arghoun, l’ilkhan de Perse, la fonde à la fin du XIIIème siècle. Son fils Oldjaïtou l’élève au statut de capitale en 1304. Cependant, après son décès, la ville perdra de son importance et son statut de capitale.

dôme de Soltanieh (Zandjan)

En 1624, le marchand russe Fédot Afanassiévitch Kotov décrit la ville et son monument dans son ouvrage intitulé Itinéraire de Moscou au royaume de Perse. Soltaniyeh est également la ville natale d’Oulough Beg, le célèbre prince-astronome de Samarcande et petit-fils de Tamerlan, qui y naquit en 1394.

Le dôme de Soltanieh, chef-d’œuvre architecturale de Zandjan

Le principal vestige de Sultanieh est le mausolée de l’Il-Khan Oldjaïtou, connu sous le nom de « Dôme de Soltaniyeh ». Cette structure, construite entre 1302 et 1312, abrite l’un des plus anciens dômes à double coque du monde. Il pèse près de 200 tonnes et s’élève à 49 mètres de sa base.

Son importance dans le monde musulman peut être comparée à celle de la coupole de Brunelleschi à Florence dans l’architecture chrétienne.

architecture islamique dôme de Soltanieh Zandjan

Le dôme de Soltaniyeh a ouvert la voie à des constructions en coupole plus audacieuses, comme le mausolée de Khoja Ahmed Yasavi et le Taj Mahal. Bien que la majeure partie de la décoration extérieure soit perdue, l’intérieur conserve de magnifiques mosaïques, faïences et peintures murales.

À l’origine, ce mausolée fut conçu pour abriter les tombeaux des Imams Ali et Hossein, respectivement inhumés à Nadjaf et Karbala. Oldjaïtou voulait ainsi démontrer sa puissance après sa conversion à l’Islam. Cependant, face à l’opposition des religieux, il abandonna ce projet et fit de ce monument son propre mausolée.

En 2005, l’UNESCO inscrit Soltaniyeh comme un site appartenant au Patrimoine mondial.

dôme de Soltanieh (Zandjan, Iran)

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Ispahan, les mille et une merveilles d’Iran

Ispahan, les mille et une merveilles d’Iran est un merveilleux documentaire réalisé en 2018 par Négar Zoka pour la chaîne de télévision Arte dans sa série Invitation au voyage.

Cette vidéo fut censurée deux fois par YouTube.

L’Iran est une destination touristique riche en histoire et en patrimoine culturel. Mais l’une de ses villes les plus emblématiques est indéniablement Ispahan. Cette ville est riche en monuments historiques, en architecture, en art et en culture. Elle fut d’ailleurs un centre important de l’empire perse pendant plusieurs siècles.

Ispahan parmi les plus belles merveilles de l’Iran

Le documentaire Ispahan, les mille et une merveilles d’Iran nous permet de découvrir les trésors cachés de cette ville majestueuse. La caméra de Négar Zoka nous emmène à travers les rues pavées de la vieille ville, les places publiques, les jardins luxuriants, ainsi que les églises et les mosquées monumentales.

Ce film nous présente également certains des artisans locaux. Ceux-ci pratiquent encore des métiers traditionnels tels que la céramique, la calligraphie et bien d’autres encore. Ces artisans perpétuent des traditions anciennes de la région avec passion et dévouement. Ils créent ainsi des œuvres d’art exceptionnelles qui témoignent de la richesse culturelle de la ville.

Ce documentaire est également une invitation à découvrir l’incroyable patrimoine culturel de l’Iran. Il explore notamment un aspect souvent méconnu de l’histoire de cette région. Il nous offre une perspective unique sur les piliers qui ont façonné cette ville et nous permet de mieux comprendre la richesse culturelle de cette région.

Espahan, nesf-é djahân, « Ispahan, la moitié du monde »

Parmi les monuments les plus emblématiques d’Ispahan présentés dans le documentaire, il y a la célèbre place Naqsh-e Jahan, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Cette place majestueuse a été construite au XVIIème siècle et est entourée de bâtiments historiques tels que la mosquée du Shah, le palais Ali Qapu et le bazar d’Ispahan.

Le film se focalise également sur la mosquée Jameh, qui est l’une des plus anciennes mosquées de l’Iran. La mosquée a été érigée en 771 et a été agrandie à plusieurs reprises au cours des siècles. Les murs de la mosquée sont ornés de carreaux de céramique colorés. Ceux-ci reflètent les différentes influences culturelles présentes dans la ville à l’époque.

Ispahan figure parmi les plus belles merveilles d'Iran
La mosquée du Shah

En résumé, Ispahan, les mille et une merveilles d’Iran est un documentaire fascinant qui nous transporte vers un autre temps et un autre lieu. Les lieux visités par Négar Zoka dans ce film sont incroyablement beaux et riches en histoire. Ils offrent une immersion totale dans la culture et l’architecture de cette ville mythique.

En somme, Ispahan, les mille et une merveilles d’Iran représente une expérience fascinante qui nous invite à découvrir l’histoire et la beauté d’une ville étonnante. Les images sont incroyables, la narration puissante et la musique envoûtante. Ce documentaire est un véritable chef-d’œuvre cinématographique qui saura ravir tous les amateurs de culture et d’histoire.

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Tapis persan, histoire d’Iran

Tapis persan, histoire d’Iran est un merveilleux documentaire réalisé en 2018 par Négar Zoka pour la chaîne de télévision Arte dans sa série Invitation au voyage.

Cette vidéo fut censurée deux fois par YouTube.

Ce film nous plonge dans l’univers fascinant des tapis persans en racontant l’histoire riche et complexe de l’artisanat traditionnel iranien.

Depuis des siècles, l’Iran est réputé pour la qualité et la beauté de ses tapis faits à la main. Le documentaire Tapis persan, histoire d’Iran nous permet de découvrir les secrets de fabrication de ces chefs-d’œuvre textiles. Il permet enfin de comprendre leur importance culturelle et économique pour l’Iran.

Ce film nous offre une plongée au cœur de l’histoire et de la culture de l’Iran à travers l’art du tissage de tapis. Il nous rappelle que l’artisanat traditionnel est essentiel pour préserver l’identité culturelle d’un pays et qu’il doit être valorisé et préservé.

Tapis persan, histoire d’Iran est un documentaire visuellement époustouflant qui célèbre l’art et l’artisanat iraniens. Négar Zoka réussit à capturer la subtilité des motifs et des couleurs des tapis persans. Et à nous les présenter avec une grande sensibilité.

Le tapis persan, un savoir-faire et une fierté nationale

La caméra de Négar Zoka nous emmène dans les ateliers des artisans tisserands. Des hommes et des femmes talentueux travaillent avec patience et minutie pour créer des tapis d’une incroyable finesse. Tout d’abord, il faut noter que les techniques utilisées se transmettent de génération en génération. Chaque tapis est unique et raconte une histoire à travers ses motifs et ses couleurs.

Le documentaire nous transporte également dans les bazars animés où se vendent les tapis. C’est là que l’on découvre l’importance économique de cet artisanat, qui contribue à la prospérité de nombreux tisserands et marchands dans tout le pays.

musée tapis persan Téhéran Iran
Femmes iraniennes visitant le musée national du tapis, à Téhéran

Mais les tapis persans sont bien plus qu’une simple marchandise. Ils s’enracinent profondément dans la culture iranienne. Ils s’avèrent de véritables œuvres d’art. Le documentaire explore d’abord les motifs et les symboles qui ornent les tapis. Il nous plonge ensuite dans l’histoire et la signification de chacun d’entre eux.

Les tapis persans sont également une source de fierté nationale pour l’Iran. Ils sont présents dans les foyers, les palais et les mosquées. Beaucoup sont des trésors familiaux qui se transmettent de génération en génération. Ce documentaire nous montre comment ces tapis témoignent de la passion et de la créativité des artisans iraniens, ainsi que de la beauté et de la spiritualité de leur culture.

En conclusion, Tapis persan, histoire d’Iran est un documentaire remarquable qui nous transporte dans le monde fascinant de l’artisanat des tapis persans. Ce film est un hommage à l’art et à la beauté qui résident dans chaque tapis persan.