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La nuit de Yalda, une célébration aussi ancienne que l’Iran

Depuis des millénaires en Iran, les Iraniens célèbrent la nuit de Yalda. Il s’agit de la dernière nuit de l’automne, la plus longue de l’année solaire. Cette fête ancestrale est un symbole important de la culture et de la civilisation iraniennes. Les rituels et les coutumes de la nuit de Yalda représentent la richesse de l’identité culturelle des Iraniens.

La nuit de Yalda en Iran

La nuit Yalda est célébrée de différentes manières dans différentes villes et par différentes ethnies en Iran. Les rituels communs comprennent l’allumage d’un feu, la narration d’anecdotes, la consommation de noix, de pastèque ou de grenade, et la récitation de poèmes de Hafez. La lecture du Shahnameh, le Livre des rois de Ferdowsi, est également l’un des moments forts de la nuit Yalda.

La nuit Yalda a également eu une grande influence dans la littérature persane et l’art iranien. Notamment avec des poètes tels que Molana Rumi, Rudaki, Hafez, Saadi, Attar et Nasser Khosro qui célébrèrent Yaldadans leurs œuvres.

La fête de Yalda reflète la vision culturelle des Iraniens sur un événement scientifique et astral. Elle souligne également leur relation étroite avec la nature et l’environnement. Cette nuit est une occasion de préserver l’unité et la coexistence de toutes les ethnies en Iran.

Yalda, un symbole de la culture iranienne

Il est intéressant de noter que d’autres civilisations du monde ont également célébré la dernière nuit d’automne pour marquer l’anniversaire du soleil. Les rituels de ces célébrations non-iraniennes présentent de nombreuses similitudes avec la cérémonie de Yalda. Cela témoigne de l’influence de l’ancienne culture perse au-delà des frontières de l’Iran. Par exemple, en Égypte ancienne, la renaissance du soleil était célébrée pendant la nuit Yalda.

De nos jours, la célébration de Yalda a également gagné en popularité dans d’autres pays tels que le Tadjikistan, la Turquie, le Pakistan, l’Afghanistan, le Japon, la Chine, la Corée du Sud, l’Écosse, la Russie, la Bolivie, le Pérou, l’Équateur, l’Afrique et d’autres régions.

Cette célébration internationale et universelle de la nuit Yalda a été officiellement reconnue par l’UNESCO qui l’a classée comme un patrimoine culturel de l’humanité en 2022. Ainsi, en plus d’être une festivité iranienne, la nuit de Yalda est devenue un moyen important de renforcer la cohésion nationale en Iran et promouvoir l’amitié et la paix régionales.

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Géopolitique et DiplomatieHistoire

L’« Axe de la Résistance » : de quoi s’agit-il ?

L’Axe de la Résistance, également connu sous le nom de mehvar-é moqâvemat en persan et mehvar al-muqâwamah en arabe, fait référence à une alliance de pays orientaux et asiatiques qui refusent de se soumettre à la domination arabo-occidentale composée par l’Arabie saoudite, Israël, les États-Unis et l’Union européenne.

L’Axe de la Résistance regroupe l’Iran, le Hezbollah libanais, la Syrie, les Hachd al-Chaabi irakiens, ainsi que les combattants yéménites d’Ansarallah.

illustration des membres de l'Axe de la Résistance

Morgan Lotz livre dans son ouvrage Comprendre les Gardiens de la Révolution islamique une étude parmi les plus complètes et sérieuses sur ce sujet trop rarement abordé.

D’où vient le nom « Axe de la Résistance » ?

Le terme est apparu en 2002 dans le quotidien libyen al-Zahf al-Akhdar (« La Marche verte ») en réponse à la déclaration du président américain George W. Bush qualifiant l’Iran, l’Irak et la Corée du Nord d’« axe du Mal ». Dans un article intitulé Axe du Mal ou axe de la Résistance, il est affirmé que « le seul dénominateur commun entre l’Iran, l’Irak et la Corée du Nord est leur résistance à l’hégémonie américaine ».

En 2004, lors de l’insurrection chiite en Irak, le terme est repris par le journal iranien Djomhouri-yé eslâmi en ces termes :

« si la ligne des shî’ites irakiens doit être liée, unie et consolidée, cette unité devrait être réalisée sur l’axe de la résistance et de la lutte contre les occupants ».

Ce terme gagne en officialité en août 2010 lorsque ‘Ali Akbar Velâyati, conseiller du Guide de la Révolution pour les affaires étrangères, énonce :

« La chaîne de résistance contre Israël par l’Iran, la Syrie, le Hezbollah, le nouveau gouvernement irakien et le Hamas passe par l’autoroute syrienne… La Syrie est l’anneau d’or de la chaîne de résistance contre Israël. »

Lors d’une réunion en août 2012, en présence de Sa’id Djalili, secrétaire du Conseil suprême de la Sécurité nationale iranienne, Bachar al-Assad reprend publiquement ce terme :

« Ce qui se passe en Syrie n’est pas une question intérieure, mais un conflit entre l’axe de la résistance et ses ennemis dans la région et dans le monde. L’Iran ne tolérera, sous quelque forme que ce soit, la rupture de l’axe de résistance, dont la Syrie fait partie intégrante. »

L’agence de presse SANA (Syrian Arab News Agency) reprendra ce terme dans sa dépêche dénonçant les « tentatives de certains pays occidentaux et de leurs alliés de frapper l’axe de la résistance en ciblant la Syrie et en y soutenant le terrorisme. »

Quelle est sa pensée et quels sont ses objectifs ?

L’Axe de la Résistance partage des objectifs politiques similaires pour la région de l’Asie du sud-ouest : libérer cette région de la domination impérialiste des États-Unis et d’Israël. Ce dernier qu’il désigne par le terme « entité sioniste », en référence à l’idéologie qui conduisit à la création de l’État hébreux en 1948.

L’Axe de la Résistance est lié par une solidarité se renforçant sans cesse face aux attaques occidentales qu’il subit. Les identités religieuses sont d’ailleurs intrinsèques à cette alliance : chiite duodécimaine pour l’Iran, le Hezbollah et les Hachd al-Chaabi, chiite zaydite pour les Houthis du Yémen et alaouite pour les Syriens.

En effet, les Chiites ont trop souvent souffert de persécutions. D’une part, les sunnites dominants tout au long de l’histoire les ont opprimé. D’autre part, les puissances coloniales ont favorisé les partis sunnites pendant leur occupation pour consolider leur contrôle sur les territoires. Sur ce sujet, Théo Nencini explique la situation d’exclusion des Chiites en Irak dans son livre L’Irak chiite parle persan. Le lecteur pourra également consulter l’ouvrage de Ameer Jajé, Le Chiisme – Clés historiques et théologiques. Il présente la condition des Chiites à travers les célébrations de leur liturgie en Irak, soumise à la tolérance limitée du pouvoir sunnite.

Quelle place pour d’autres acteurs ?

Bien que le Hamas s’intègre dans cette alliance de lui-même sans demander l’avis des acteurs concernés, il n’en est cependant pas une composante historique. Il est même très éloigné de ses objectifs. Le mouvement palestinien sunnite soutint l’opposition syrienne contre Bachar al-Assad lors de la guerre éclatant en 2011. De même, il soutint l’intervention saoudienne au Yémen contre Ansarallah. Pilotée par l’Arabie saoudite, celle-ci fut un véritable génocide contre les Houthis, une tribu yéménite de confession chiite zaydite.

Le Hamas n’hésita guère non plus à chasser le mouvement chiite palestinien Harakat al-Sâbarin de la bande de Gaza en 2019 après avoir arrêté plusieurs dizaines de ses membres.

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ArtisanatHistoireSociété

Le vieux bazar d’Arak

Le vieux bazar d’Arak, un complexe commercial aux multiples facettes, est un joyau historique. Situé au cœur de la ville, il fut construit sous le règne de Fath-Ali Shah Qâdjâr.

artiste iranienne vieux bazar Arak

Le bazar a toujours joué un rôle central dans l’économie et le commerce de la région. Et particulièrement dans le domaine du tapis, parmi les principales industries de la ville d’Arak (اراک), située dans la province de Markazi (استان مرکزی).

Le vieux bazar d’Arak, héritage de l’époque qadjare

vieux bazar d'Arak (Iran)

La ville de Sultan Abad, aujourd’hui nommée Arak, est contemporaine du bazar qui l’accompagne. Yusef Khân-é Gordji dirigea sa construction sur ordre du gouverneur de l’époque, Sepahdar Aazm. Ce dernier laissa également son nom à une mosquée et une école qui font partie du complexe du bazar.

Ce site historique regorge de divers commerces, de timches (espaces clos avec des magasins), de mosquées, de bains, de citernes, de passages, d’auberges et même d’une école historique, le séminaire Imam Khomeyni. L’architecture du bazar est fascinante, avec ses arches en forme de dôme et ses façades en briques. Le plafond en forme de dôme est recouvert de torchis et orné dans un style typique de l’architecture iranienne, le Rasmi Bandi.

tar instrument musique bazar d'Arak en Iran

Le bazar d’Arak abrite deux marchés remarquables, situés à l’intersection de deux axes principaux. Leur impressionnant dôme est le plus haut et le plus massif de tous. Des trappes ingénieusement intégrées au centre des dômes assurent aussi bien l’éclairage naturel des couloirs que la climatisation naturelle. Parmi les couloirs les plus importants du bazar se trouvent les couloirs Nozari, Booksellers et Kashani.

vieux bazar d'Arak passage de Mehr
La passage de Mehr

Autrefois, le bazar d’Arak abritait un réservoir d’eau vieux de deux siècles. Malheureusement, la municipalité d’Arak a décidé de le démolir afin de construire une nouvelle école. Ce réservoir, doté d’un double plafond unique en son genre, était l’un des rares bâtiments de ce type en Iran.

Le vieux bazar d’Arak est bien plus qu’un simple centre commercial traditionnel. Il est avant tout un témoignage vivant de l’histoire, de l’architecture et de la culture iraniennes, offrant aux visiteurs une expérience unique et immersive.

Un magnifique album de photographies de Fateme Abedi à découvrir :

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Histoire

102ème anniversaire du martyre de Mirza Kuchak Khan à Rasht

Le samedi 2 décembre 2023 fut célébré à Rasht le 102ème anniversaire du martyre de Mirza Kuchak Khan. Cet important révolutionnaire iranien consacra sa vie à la lutte pour la justice et la liberté de son peuple. Son martyre à Rasht fut un moment tragique mais glorieux de l’histoire moderne de l’Iran.

buste de Mirza Kuchak Khan

Lors de cette commémoration, la population locale, les militants, les intellectuels et les chercheurs se sont rassemblés pour rendre hommage à son sacrifice et pour rappeler son héritage inspirant.

Des récits de ses actes héroïques furent notamment partagés. Ils rappellent à tous sa résistance courageuse face à l’oppression et son engagement en faveur de la justice sociale. Cette cérémonie fut notamment l’occasion de se souvenir de son héritage et de rappeler son engagement envers les idéaux pour lesquels il sacrifia sa vie.

Qui était Mirza Kuchak Khan ?

Mirza Kuchak Khan (میرزا كوچک خان), de son vrai nom Younès, naquit en 1878 à Rasht dans le quartier d’Ostad-Sara. Il fonda notamment le mouvement révolutionnaire Nehzat-é Djangal (« le mouvement de la jungle ») dans les forêts du Gilan, au nord de l’Iran.

Il fut également un militant actif de la Révolution constitutionnelle, rejoignant en 1911 le Mouvement de Libération du Gilan pour y apporter son aide.

Le mouvement se poursuivit jusqu’en 1921 et résista aux ennemis intérieurs et étrangers jusqu’à la disparition de Mirza Kuchak Khan. Ce mouvement forestier a marqué une période très importante de l’histoire iranienne, celle d’un soulèvement populaire dans des temps tumultueux.

C’est dans les montagnes de Talesh qu’il périt le 2 décembre 1921. Mirza Kuchak Khan et son compagnon Gaouk, un aventurier révolutionnaire russo-allemand, restèrent seuls autour de « Masal ». Ils y moururent tous les deux d’engelures.

tombeau de Mirza Kuchak Khan (Racht, Iran)

Un propriétaire local décapita son corps et exposa sa tête à Rasht. Sa dépouille sera dans un premier temps enterrée à Suleiman-Darab. Sa tête coupée fut quant à elle envoyée à Téhéran au commandant cosaque Reza Khan. Ce dernier deviendra le premier souverain de la dynastie Pahlavi après un coup d’État en 1925.

Après le départ de Reza Shah en exil en 1941, des amis de Mirza Kuchak récupérèrent sa tête à Téhéran pour enfin l’inhumer dans sa tombe. Son tombeau ne sera reconstruit qu’après la Révolution de 1979. Il se situe encore aujourd’hui dans le quartier de Suleiman-Darab, au sud de Rasht.

tombe de Mirza Kuchak Khan (Racht, Iran)

Un magnifique album de photographies de Mojtaba Mohammadi à découvrir :

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France-IranHistoire

Le Shah d’Iran aux obsèques du général de Gaulle

Le Shah d’Iran Mohammad Reza Pahlavi rendait hommage au général Charles de Gaulle lors de ses obsèques célébrées le 12 novembre 1970.

Mohammad Reza Pahlavi Shah Iran tombe général de Gaulle novembre 1970
Mohammad Reza Pahlavi devant la tombe du général de Gaulle

Le 9 novembre 1970 disparut le général Charles de Gaulle. Figure emblématique de la Résistance lors de la Seconde Guerre mondiale et fondateur de la Vème République, il laisse derrière lui un héritage politique et un engagement en faveur de la grandeur de la France.

L’annonce de la mort du général de Gaulle a plongé le monde dans une profonde tristesse. Durant les dix années de sa présidence, de 1959 à 1969, de Gaulle a marqué la politique française. Par ses prises de position audacieuses autant que par son indépendance d’esprit. Il a su redonner à la France sa place sur la scène internationale et instaurer un régime présidentiel solide.

Le Shah d’Iran rend hommage au général de Gaulle lors de ses obsèques

Le 12 novembre 1970, le monde pleure la disparition du général de Gaulle lors de ses obsèques solennelles. Cet événement historique rassemble des milliers de personnes, venues rendre un dernier hommage à l’homme du 18 juin.

Le Shah d’Iran dépose des fleurs sur la tombe du général de Gaulle

La mort du général de Gaulle a également suscité une grande émotion à travers le monde. De nombreux chefs d’État et dignitaires étrangers ont exprimé leur respect et leur admiration pour cet homme d’État exceptionnel. Et notamment Mohammad Reza Pahlavi, qui l’avait accueilli au cours d’une visite officielle en Iran durant le mois d’octobre 1963.

Le général de Gaulle, défenseur des opprimés

Le général de Gaulle était considéré comme un homme hors du commun et respecté partout dans le monde. Sa volonté de rétablir l’autorité de l’État et de moderniser la France fut réalisée grâce à la mise en œuvre de réformes économiques et sociales. Il a également permis à la France de se doter d’une force de dissuasion nucléaire indépendante, lui conférant ainsi un rôle majeur sur la scène internationale.

Sa politique étrangère, basée sur le principe de souveraineté nationale, le conduit à se retirer de l’OTAN et à chercher un équilibre entre les superpuissances de l’époque. Son célèbre discours de Phnom Penh en 1966, dans lequel il condamne l’intervention américaine au Vietnam, montre sa volonté de préserver la paix et l’indépendance des peuples.

Les Etats-Unis le haïront pour sa volonté d’indépendance et son refus de se soumettre à eux. Ils n’hésiteront guère d’ailleurs à fomenter des tentatives d’assassinats contre sa personne et la première révolution de couleur en mai 1968.

Sa voix forte dans les affaires internationales a marqué les esprits et lui a valu une place importante dans l’histoire mondiale. Sa détermination et son engagement pour la grandeur de la France restent des valeurs essentielles pour de nombreux Français.

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Histoire

Kandovan parmi les meilleurs villages touristiques mondiaux

Le village de Kandovan figure désormais comme l’un des meilleurs villages touristiques mondiaux de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT).

Cette annonce a été faite lors de la cérémonie de proclamation des meilleurs villages touristiques. Celle-ci s’est déroulée à Samarcande, en Ouzbékistan, en marge de la vingt-cinquième assemblée générale de l’OMT et des neuvième et vingtième conseils exécutifs de cette organisation.

Kandovan, l’un des meilleurs villages touristiques d’Iran

Ce village troglodytique est célèbre pour ses habitations creusées dans la roche d’ignimbrite, un matériau volcanique fin facile à travailler. Il se situe dans la province d’Azerbaïdjan oriental, dans le nord-ouest de l’Iran.

Les maisons furent taillées dans la roche il y a plusieurs centaines d’années. Elles sont encore habitées aujourd’hui. Certaines de ces habitations troglodytes datent pour certaines de 3000 ans. La roche permettant une isolation thermique naturelle, les maisons troglodytes de Kandovan sont fraîches en été et chaudes en hiver, assurant un grand confort à leurs occupants.

Le village de Kandovan, en Iran, figure parmi les meilleurs villages touristiques.

En plus des habitations, l’eau minérale de Kandovan est également célèbre dans la région pour ses propriétés curatives, agissant comme un remède aux maladies rénales. Les visiteurs de Tabriz ou d’ailleurs viennent donc souvent se procurer plusieurs bidons de cette eau guérisseuse.

L’Iran, un pays touristique méconnu

Plus de 200 villages de différents pays ont participé à cette compétition, et huit villages iraniens ont été présentés pour concourir. Outre Kandovan, les villages de Bisheh dans le Lorestan, Miamand dans le Kerman, Sohili dans le Qeshm, Palangan dans le Kurdistan, Ghasemabad dans le Gilan, Kendalous dans le Mazandaran et Abiyaneh dans l’Isfahan ont également été proposés par la Vice-présidence du Tourisme. Kandovan fut le seul village iranien sélectionné pour figurer sur la liste des villages mondiaux.

Cette initiative de sélection des meilleurs villages touristiques est une nouvelle initiative de l’OMT depuis 2021. L’objectif est d’utiliser le tourisme comme moteur de développement et de bien-être en milieu rural. L’OMT a établi neuf indicateurs pour sélectionner les villages mondiaux. Ces derniers comprennent la préservation et la promotion des ressources culturelles, la viabilité économique, environnementale et sociale, le potentiel touristique, le développement de la chaîne de valeur, la gouvernance, la priorisation du tourisme et les questions de santé et de sécurité. Kandovan a réussi à obtenir un score satisfaisant dans ces domaines.

Jusqu’à présent, 76 villages provenant de 40 pays différents sont désignés comme les meilleurs villages touristiques. La sélection de Kandovan en tant que village mondial est une reconnaissance du potentiel touristique de cette région. Elle offre également une opportunité de développement pour le tourisme rural en Iran. Cette distinction permettra de mettre en avant les attraits touristiques du village et contribuera au développement économique de la région.

Enfin, le village pourra également partager ses expériences et bénéficier de la visibilité internationale offerte par l’OMT. C’est une étape prometteuse pour le tourisme rural en Iran. Et de plus une opportunité de renforcer le positionnement du pays en tant que destination touristique.

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France-IranHistoire

Octobre 1963 : visite officielle du général de Gaulle en Iran

Du 16 au 20 octobre 1963, le général de Gaulle entreprend une visite officielle historique et remarquée en Iran. Cette visite d’État fut le tout premier et unique voyage officiel d’un président français dans ce pays.

général de Gaulle voyage officiel Iran octobre 1963 carrosse Mohammad Reza Pahlavi

L’Iran est à l’époque dirigée par Mohammed-Reza Shah Pahlavi depuis 1941, avec une politique internationale tournée vers l’Occident. Aude Vassallo souligne d’ailleurs à propos de la monarchie iranienne :

« des oppositions nombreuses et parfois violentes ainsi que le faible niveau de vie de la population fragilisent un régime instable qui, malgré les apparences, se révèle être autoritaire. »

Charles de gaulle – paroles publiques – Voyage à Téhéran (2ème jour) (ina.fr)

En effectuant une visite d’État en Iran, le général de Gaulle cherche avant tout à mettre en pratique sa politique de coopération volontariste avec un important pays du Tiers-Monde dans le cadre de la politique de grandeur visant à positionner la France sur la scène internationale.

Journal télévisé français diffusé le 18 octobre 1963

Cette visite témoigne de l’importance accordée par de Gaulle au renforcement des liens diplomatiques et à la coopération entre la France et l’Iran, dans le contexte de sa vision ambitieuse de la politique étrangère française.

Le programme de la visite officielle du général de Gaulle en Iran en 1963

Le 16 octobre 1963, le général de Gaulle arrive à l’aéroport de Mehrabad en Iran, où l’accueillent l’empereur et l’impératrice. À Téhéran, il est accueilli par le maire qui lui remet les clés de la ville.

Le 17 octobre, le Général visite le musée archéologique du Sénat, prononce un discours au Parlement, explore les bijoux de la Couronne à la Banque centrale, se rend à l’Institut franco-iranien et rencontre le cercle des amitiés françaises.

Le 18, il se rend à Chiraz où il visite une usine pétrochimique, puis se rend à Persépolis. Ensuite, il voyage à Ispahan où il visite l’école des sœurs.

Le 19, le général de Gaulle visite les mosquées d’Ispahan puis retourne à Téhéran. Il tient une réunion avec le Shah, visite l’Institut Pasteur et reçoit la colonie française ainsi que le corps diplomatique.

Journal télévisé français diffusé le 20 octobre 1963

Le reportage diffusé lors du journal télévisé évoque la dernière matinée du voyage, le 20 octobre, au cours de laquelle le Général, après avoir posé la première pierre du lycée franco-iranien Razi à Téhéran, visite l’Académie militaire. C’est là qu’il exprime ses sincères hommages au Shah Pahlavi et à l’armée iranienne.

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Géopolitique et DiplomatieHistoireSociété

Ce qu’il faut savoir sur le Hezbollah au Liban

Le Hezbollah au Liban, mouvement de résistance et d’émancipation libanais chiite fondé le 16 février 1985, est souvent l’objet d’accusations mensongères. Ces accusations proviennent généralement de sources non vérifiées ayant pour but de discréditer et ternir sa réputation.

Cet article revient sur des aspects méconnus, voire ignorés, du Hezbollah au Liban.

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La chanson est interprétée par la chanteuse libanaise chrétienne Julia Boutros.

Le livre Comprendre les Gardiens de la Révolution islamique propose une étude approfondie sur le Hezbollah. À travers une recherche minutieuse et des sources variées, l’auteur offre ainsi une perspective claire et éclairante sur le fonctionnement et l’interaction de ce mouvement au Moyen-Orient, permettant aux lecteurs de mieux comprendre son rôle dans la région.

Mouvement de résistance qui lutta contre Daech, organisation venant au secours des défavorisés du Liban, découvrez ce qu’il faut savoir sur le Hezbollah.

Le Hezbollah face aux accusations de terrorisme

L’une des accusations les plus fréquentes est celle de terrorisme. En tant qu’acteur politique et militaire, le Hezbollah joue un rôle important dans la résistance contre Israël. Il est considéré comme un groupe de résistance par de nombreux peuples de la région.

Il est souvent affirmé à tort qu’il fut fondé secrètement en 1982. En réalité, cette date a été inventée par les Américains et les Français afin de lui rejeter la responsabilité de l’attaque du Drakkar survenue le 23 octobre 1983. Par la suite, d’autres actions ont également été faussement attribuées au Hezbollah, telles que les prises d’otage de Jean-Paul Kauffmann et Michel Seurat en 1985, de quatre diplomates soviétiques la même année, ainsi que l’enlèvement et l’exécution du colonel américain William R. Higgins en février 1988. Ces allégations ont été systématiquement démenties par Hassan Nasrallah, le secrétaire général du mouvement.

Le Hezbollah au Liban

Il est important de souligner que le Hezbollah n’est pas une organisation terroriste qui attaque injustement tout le monde, comme cela est souvent présenté dans les médias occidentaux. Il est en réalité une organisation complexe, avec une branche militaire qui n’hésite pas à riposter de manière conventionnelle lorsque cela s’avère nécessaire.

Les accusations de terrorisme portées à l’encontre du Hezbollah sont honteuses. En effet, le mouvement chiite et l’Iran luttent contre le terrorisme. Il convient de rappeler qu’il a déployé environ 8000 combattants sur le terrain pour lutter contre Daech. Cette intervention a entraîné des pertes importantes pour le Hezbollah, avec environ 2000 morts et 4000 blessés.

Le Hezbollah, protecteur du Liban

Les actions menées contre le Hezbollah et le Liban sont souvent ignorées. Par exemple, le 8 mars 1985, la CIA a organisé un attentat dans les quartiers chiites de Beyrouth en faisant exploser une voiture, entraînant la mort de près de 300 personnes, majoritairement des civils. Dans son livre intitulé CIA : Guerres secrètes 1981-1987, le journaliste américain Bob Woodward mentionne que cet attentat fut ordonné par William Casey, alors directeur de la CIA. Il fut de plus financé par les services secrets saoudiens pour un montant de trois millions de dollars et organisé sur le terrain par un ancien membre du commando britannique des SAS.[1]

Autre exemple, le 7 novembre 1983, lorsqu’un véhicule militaire français contenant cinq quintaux d’explosif est retrouvé devant l’ambassade d’Iran à Beyrouth en réponse à l’attentat dit « du Drakkar ». Cette opération, appelée Santé, était classée « homo » pour homicide. Cela démontre bien la volonté de la France de prendre des vies, qui plus est par le biais d’opérations terroristes qu’elle prétend pourtant combattre…

Antoine Buzat note à ce sujet :

« L’opération Santé consiste à organiser un attentat à la voiture piégée au moyen d’un véhicule militaire léger, maquillé en un véhicule sanitaire avec l’emblème de la Croix Rouge, devant l’ambassade d’Iran à Beyrouth, dans la nuit du 6 au 7 novembre 1983. […] La police libanaise mène l’enquête et conclut que ce véhicule a été volé à un détachement militaire français à Beyrouth mais le plus surprenant est que les militaires français n’aient déclaré qu’aucun vol n’avait été commis. »

Antoine Buzat, Les implications de la France pendant la guerre Iran-Irak, L’Harmattan, 2021, p. 143.

Pierre Razoux complète :

« L’attentat est attribué au mouvement Djihad islamique et à la milice chiite Hezbollah dont la CIA et la DGSE savent qu’ils sont inféodés à Téhéran. Il ne fait aucun doute pour ces deux agences de renseignement que cet attentat a été commandité par l’Iran. […] Quelques jours plus tard, une Jeep militaire française bourrée de 500 kilogrammes d’explosif est découverte garée devant le mur d’enceinte de l’ambassade d’Iran, à Beyrouth. Elle est désamorcée avant d’avoir pu exploser. Cette opération d’intimidation, validée par François Mitterrand, a échoué par manque de professionnalisme de l’expert chargé de faire exploser la charge. Sous l’effet du stress, celui-ci a tout simplement oublier de vérifier qu’il avait bien enclenché le retardateur ! »

Pierre Razoux, La guerre Iran-Irak 1980-1988, Tempus, 2017, p. 418.

Le contexte de la guerre Iran-Irak

Pendant ce conflit, les puissances occidentales ont été alliées de l’Irak, qui était l’agresseur, et lui ont fourni des armes. Il est important de rappeler que certaines de ces puissances ont également fourni des armes à l’Iran. Les États-Unis sont notamment impliqués dans l’affaire Iran-Contra et la France dans l’affaire Luchaire. Ces livraisons d’armes à l’Irak incluaient des armes interdites, telles que les gaz de combat, que Saddam Hussein n’a pas hésité à utiliser contre les militaires et les civils iraniens en toute impunité.

Il est également nécessaire de mentionner une affaire qui est passée sous silence en France : celle du sang contaminé. Les stocks de sang, rendus inutilisables en France en raison des révélations de cette affaire, ont été exportés dans une dizaine de pays par le Premier ministre français Laurent Fabius via l’Institut Mérieux. Notamment l’Iran, l’Irak, l’Arabie saoudite, la Grèce, l’Argentine, l’Italie et l’Allemagne.

Sur les 976 patients iraniens atteints d’hémophilie qui ont reçu une transfusion sanguine, 193 ont contracté le VIH. C’est ainsi qu’est apparu le sida en Iran. Jusqu’à présent, aucune victime iranienne n’a été indemnisée, contrairement à celles d’autres pays.[2] Pour une histoire détaillée de cette affaire, le lecteur pourra lire l’article de Mark Hunter intitulé Blood Money (« Le prix du sang ») paru dans le magazine Discoverle 1er août 1993.

Le Hezbollah est un acteur politique légitime au Liban

Enfin, il est fréquemment affirmé que le Hezbollah est une simple marionnette de l’Iran et qu’il exécute aveuglément ses ordres. Cette accusation vise à discréditer l’indépendance et l’autonomie stratégique du Hezbollah. Bien qu’il entretienne des liens étroits avec l’Iran et reçoive un soutien de ce pays, il est profondément enraciné dans la société libanaise. Il prend ses propres décisions politiques et militaires sans influence iranienne.

À partir de 1992, le Hezbollah a connu des changements importants en passant d’une organisation révolutionnaire à un parti politique ancré dans la vie politique et institutionnelle du Liban. Sous les encouragements du Guide de la Révolution Ali Khamenei, le mouvement libanais a décidé de participer aux élections législatives en 1992, remportant ainsi douze sièges. Cette période marque le début de la « libanisation » du Hezbollah et de son ouverture au dialogue avec les autres communautés religieuses, notamment les chrétiens.

Les Bataillons de résistance libanaises (Sorâyâ al-mouqâvama al-Lebanâniya) ont d’ailleurs été créés en novembre 1997. Cette formation est multiconfessionnelle et regroupe des sunnites, des chrétiens, ainsi que des druzes qui souhaitent lutter contre Israël. Ces bataillons sont formés et commandés par le Hezbollah et certaines unités se déploient en Syrie à partir de 2012.

Joost Hiltermann et April Longley Alley décrivent les raisons de son succès :

« Il s’est nourri de la myriade de ressentiments de la population chiite libanaise : leur sous-représentation dans le système politique libanais, la présence de militants palestiniens (qui ont utilisé le Sud-Liban comme rampe de lancement pour des attaques sur le sol israélien) et la réponse aveugle d’Israël, dont ils ont été parmi les principales victimes. »

Joost Hiltermann et April Longley Alley, The Houthis Are Not Hezbollah (« Les Houthis ne sont pas le Hezbollah »), Foreign Policy, 27 février 2017 (https://foreignpolicy.com/2017/02/27/the-houthis-are-not-hezbollah/).

Un acteur social et humanitaire méconnu

Cependant, l’une des missions méconnues du Hezbollah en Occident est son engagement dans des initiatives sociales et humanitaires, en particulier dans le sud du Liban. En effet, il se veut un mouvement venant en aide aux défavorisés, notamment la communauté chiite, traditionnellement l’une des plus marginalisées au Liban.

Cette volonté de charité fut instaurée par les fondateurs du mouvement, Mousa Sadr, Sheykh Ragheb Harb et Mohammad Hussein Fazlallah. Il s’agissait de répondre aux besoins croissants des réfugiés du sud du pays qui faisaient face à une invasion israélienne.

The New Humanitarian[3] note à propos du Hezbollâh :

« Le groupe gère actuellement au moins quatre hôpitaux, 12 cliniques, 12 écoles et deux centres agricoles qui fournissent aux agriculteurs une assistance technique et une formation. Il dispose également d’un département de l’environnement et d’un vaste programme d’assistance sociale. Les soins médicaux sont également moins chers que dans la plupart des hôpitaux privés du pays et gratuits pour les membres du Hezbollah. »

The many hands and faces of Hezbollah (« Les nombreuses mains et visages du Hezbollâh »), The New Humanitarian, 29 mars 2006 (https://www.thenewhumanitarian.org/report/26242/lebanon-many-hands-and-faces-hezbollah)

En septembre et octobre 2021, le Hezbollah facilite l’importation de pétrole à travers plusieurs pétroliers iraniens et en assure la distribution à la population libanaise, sans distinction de religion. Cette initiative visait à répondre à la grave pénurie de carburant qui plongeait le Liban dans une crise économique et politique.


[1] Bob Woodward (trad. de l’anglais par Jérôme Verdier), CIA : Guerres secrètes 1981-1987 (Veil: the secret wars of the CIA 1981-1987), Stock, 1987, p. 464-466.

[2]شاکیان پرونده بیماران هموفیلی همچنان در انتظار عدالت (« Les plaignants de l’affaire des patients atteints d’hémophilie attendent toujours que justice soit rendue »), BBC Fârsi, 15 août 2011 (https://www.bbc.com/persian/iran/2011/08/110816_l21_blood_health).

[3] L’IRIN (Integrated Regional Information Netwoks), renommé en mars 2019 The New Humanitarian est « une organisation de presse indépendante à but non lucratif fondée par les Nations Unies en 1995 » souhaitant couvrir de manière neutre les zones de crises et de catastrophes « alors que la désinformation numérique se mondialise et que les médias grand public se retirent de nombreuses zones de crise internationales […] ». (https://www.thenewhumanitarian.org/content/about-us).

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L’Iran lance avec succès le satellite Nour-3

lancement satellite Nour-3 Iran 27 septembre 2023

L’Iran a franchi une nouvelle étape dans son programme spatial en lançant avec succès le satellite Nour-3 en orbite le mercredi 27 septembre 2023. Ce troisième satellite, développé par la Force aérospatiale du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI), a été lancé avec succès par le transporteur Qassem, un lanceur à trois étages.

Le satellite Nour-3, un succès pour l’Iran

Ce lancement réussi confirme la position de l’Iran en tant que puissance spatiale. Il ouvre également la voie à de futures avancées dans le domaine. Tandis que d’autres pays continuent d’explorer et d’innover dans l’espace, l’Iran est déterminé à poursuivre son développement spatial. Et cela malgré les défis et les obstacles. Avec ses lancements de satellites, l’Iran entend renforcer sa présence dans l’espace et répondre à ses besoins en matière de renseignement et d’imagerie.

Lors d’un rassemblement à Téhéran, le commandant en chef du CGRI, le général Hossein Salami, a souligné que le satellite Nour-3 serait utilisé pour les besoins de renseignement militaire. Il a également déclaré que le Nour-3 était plus lourd et disposait d’un équipement d’imagerie plus avancé que le Nour-2. Cela lui permettra de collecter des données plus précises.

Le satellite Nour-3 est un satellite d’imagerie qui orbite à une altitude de 450 kilomètres au-dessus de la Terre. Grâce à son équipement d’imagerie amélioré, il est capable de fournir des images de meilleure qualité que ses prédécesseurs.

Le CGRI prévoit également deux autres lancements de satellites d’ici la fin de mars 2024. L’Iran pourra ainsi créer une constellation de satellites dans un proche avenir.

Pour rappel, le CGRI avait lancé le Nour-1 sur une orbite de 425 km le 22 avril 2020 avant de placer le Nour-2 sur une orbite de 500 kilomètres de la Terre le 27 février 2022.

Le programme spatial iranien, un symbole de résistance et de souveraineté

Malgré les sanctions imposées par les pays occidentaux, l’Iran a réussi à progresser rapidement dans son programme spatial civil. Il est désormais l’un des dix pays capables de développer et de lancer des satellites. Le mois dernier, le ministre iranien de la Défense avait annoncé que le pays prévoyait de mettre en orbite au moins deux satellites fabriqués localement cette année.

Le programme spatial de l’Iran est un exemple de la volonté de la nation de poursuivre la science et la technologie malgré les difficultés. Les résultats de ces efforts se voient aujourd’hui avec le succès du lancement du satellite Nour-3.

Ce succès est une source de fierté pour l’Iran. En effet, il témoigne de sa capacité à se développer dans des domaines avancés de la technologie.

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Les États-Unis contraints de restituer des tablettes volées à l’Iran

Les États-Unis se sont vus contraints de restituer des tablettes en argiles à l’Iran. Ces vestiges archéologiques furent dérobés dans le pays au siècle dernier.

Le président de la République islamique d’Iran Ebrahim Raïssi est rentré dans son pays après avoir participé à la 78ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies, tenue à New York. En plus de l’opportunité de rencontrer les chefs d’État et d’autres personnalités importantes du monde politique et économique, il est revenu en Iran avec quelque chose de plus significatif : 3 506 tablettes d’argile historiques de l’Empire achéménide.

Des tablettes venues d’Iran conservées aux États-Unis

Les tablettes ont été conservées par l’Université de Chicago et les États-Unis pendant 84 ans. Elles ont enfin été rapatriées grâce à l’action concertée de différentes agences gouvernementales iraniennes.

Les scientifiques iraniens qui ont travaillé sur les tablettes depuis plus de dix ans seront en mesure de poursuivre leurs recherches après leur rapatriement. Ebrahim Raïssia déclaré que les tablettes seront exposées dans les musées iraniens.

La restitution des tablettes achéménides marque une autre étape importante dans la protection et le retour des biens culturels iraniens à leur pays d’origine. Le faits que les États-Unis restituent ces tablettes à l’Iran constitue une avancée majeure dans la recherche et la préservation du patrimoine culturel iranien.

Des tablettes datant de la période achéménide

Les tablettes en argile de l’Empire achéménide sont des objets précieux qui permettent de mieux comprendre l’histoire de cette grande civilisation du Moyen-Orient. Ces tablettes datent de l’Empire achéménide, qui a duré de 550 avant J.-C. à 330 avant J.-C. Cette période se caractérise par un niveau de développement culturel et économique jamais atteint auparavant dans cette région du monde.

Les tablettes en argile étaient utilisées pour diverses fins. Par exemple la tenue de registres commerciaux et administratifs. Elles étaient souvent utilisées pour enregistrer des transactions commerciales, des impôts, des comptes de dépenses. En somme, toutes les données économiques importantes.

La plupart de ces tablettes ont été découvertes dans des fouilles archéologiques effectuées dans Persépolis, la capitale de l’Empire achéménide.

Le contenu de ces tablettes est très varié selon leurs origines et leurs usages. Elles sont écrites en élamite ou en babylonien. Certaines le sont même en hiéroglyphes égyptiens.