Catégories
Nature et Géographie

Les forêts du nord de l’Iran en hiver

Découvrez les merveilleux paysages d’hiver des forêts hyrcaniennes, situées dans le nord de l’Iran.

forêts du nord de l'Iran en hiver

Ces forêts s’étendent sur plusieurs kilomètres de la ville septentrionale iranienne Gorgan jusqu’à certaines parties de l’Azerbaïdjan. Leur histoire remonte à la période géologique du Jurassique, ce qui fait de cette région un lieu chargé d’histoire.

L’hiver confère à ces forêts un paysage unique que l’on retrouve seulement dans les régions du nord de l’Iran. Découvrez leur beauté immortalisée par les photographies de Nazanin Kazmi Nava.

Paysage hivernal des forêts d’Iran

Contrairement à d’autres forêts de feuillus qui ont été détruites lors de la période glaciaire, les forêts hyrcaniennes ont réussi à survivre grâce à leur emplacement géographique. En effet, leur situation entre les montagnes d’Alborz et la mer Caspienne leur confèrent un climat plus tempéré.

forêts hyrcaniennes hiver

Cette particularité géographique a également permis à la région de maintenir une biodiversité unique et d’être le refuge de plusieurs espèces animales et végétales rares et menacées d’extinction.

Ces forêts présentent des paysages spectaculaires, caractérisés notamment par une flore dense, diversifiée et colorée, où se mêlent les taches de couleurs de diverses plantes, fleurs et herbes.

Les forêts du nord de l’Iran, un patrimoine de l’humanité

La richesse naturelle de la région témoigne de la beauté et de la force de la nature, faisant d’elle un véritable trésor écologique. Elle fut d’ailleurs reconnue par l’UNESCO, qui les a inscrites sur la liste du patrimoine mondial en 2019.

Les amoureux de la nature trouveront leur bonheur dans ces forêts aux multiples facettes selon les saisons. Elles offrent plusieurs activités telles que la randonnée, la promenade et l’observation ornithologique. La région hyrcanienne est également riche en hébergements touristiques, adaptés à tous les types de voyageurs, allant des campeurs aux amateurs de séjours de luxe.

forêts enneigées en Iran

Les forêts hyrcaniennes du nord de l’Iran sont un véritable trésor écologique à découvrir. Elles offrent un paysage unique, une biodiversité rare et sont riches en activités pour tous les goûts.

Un magnifique album de photographies à découvrir :

Catégories
Nature et Géographie

Les forêts du nord de l’Iran en automne

Les forêts hyrcaniennes, situées au nord de l’Iran, offrent un spectacle d’une beauté exceptionnelle en automne.

forêts nord Iran automne

S’étendant sur 1000 kilomètres le long de la mer Caspienne, ces forêts de feuillus ont une histoire remontant à 25 à 50 millions d’années. À cette époque, elles couvraient la majeure partie de la région nord du pays.

Aujourd’hui, ces forêts sont d’une biodiversité floristique remarquable, abritant plus de 3 200 espèces de plantes vasculaires documentées.

Les forêts du nord de l’Iran et leur poésie d’automne

L’automne est une période particulièrement magique pour visiter ces forêts. Les feuilles des arbres se parent de magnifiques couleurs chaudes, créant un tableau enchanteur. Les teintes variant du jaune doré au rouge vif offrent un spectacle visuel saisissant. Les randonneurs et les amateurs de nature pourront profiter de balades au cœur de cette nature préservée, respirant l’air frais et parfumé des forêts hyrcaniennes.

forêts du nord de l'Iran une poésie d'automne

Outre leur beauté, ces forêts revêtent une grande importance écologique. Elles jouent un rôle essentiel dans la régulation climatique, offrant une protection contre l’érosion des sols et atténuant les effets des tempêtes et des inondations.

Elles abritent également de nombreux cours d’eau, contribuant ainsi à la préservation de la biodiversité aquatique.

Une faune et une flore exceptionnelles

Cette région est aussi un véritable paradis pour les amoureux de la faune. On y compte 180 espèces d’oiseaux typiques des forêts tempérées à feuilles larges et 58 espèces de mammifères. Parmi eux, on trouve les principaux prédateurs tels que le léopard, le loup et l’ours brun.

flore des forêts dans le nord de l'Iran

Ces forêts abritent également de nombreuses espèces d’arbres rares et endémiques. Certains arbres majestueux ont entre 300 et 400 ans, voire même jusqu’à 500 ans, témoignant de la richesse et de la vitalité de cet écosystème unique.

Les forêts hyrcaniennes sont classées au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ce massif forestier se compose de 17 éléments répartis dans trois provinces iraniennes : Gilan, Mazandaran et Golestan. Cette distinction témoigne de la valeur exceptionnelle de cette région et de l’importance de sa préservation.

Les forêts hyrcaniennes sont un trésor naturel à préserver et à découvrir. Leur beauté automnale est une véritable invitation à la contemplation et à l’émerveillement devant la splendeur de la nature. Alors, laissez-vous séduire par cette merveille de l’Iran et partez à la découverte des forêts hyrcaniennes lors de votre prochain voyage.

Un magnifique album de photographies à découvrir :

Catégories
Nature et Géographie

L’île d’Ashouradeh dans la mer Caspienne

Ashouradeh est une île de 800 hectares se trouvant à l’extrémité est de la péninsule de Miankaleh, dans la province du Mazandaran, à 3 kilomètres de Bandar Torkaman et à 23 kilomètres de Gorgan. Cette île est surtout connue pour fournir plus de 40 % de la production de caviar iranien.

île Ashouradeh mer Caspienne

Également connue sous le nom d’Ashur Ada, l’île d’Ashouradeh (آشوراده) et les autres îles d’Esma’il Say (جزیره اسماعیل سای) et Akaz (جزیره آکاز) se situent au large de la côte iranienne dans la mer Caspienne, précisément dans la baie de Gorgan (خلیج گرگان).

L’île d’Ashourdeh se situe à 26 mètre sous le niveau de la mer. La végétation présente sur l’île comprend des framboisiers et des grenadiers aigres. On y trouve également divers animaux tels que des chacals, des renards, des lapins, des poissons, des faisans, des perdrix et des oiseaux de mer.

L’île d’Ashouradeh, un trésor méconnue dans la mer Caspienne

Le terme turkmène ashourda se traduit par « île assyrienne ». Il se compose de deux parties : ashir (آشیر) qui signifie « Assyrie », et ada (آدا ) qui signifie « île ». Les Turkmènes appellent cette île Mal Ashir (مال آشیر). Ils transportaient autrefois leur bétail depuis les côtes turkmènes pour le faire paître sur l’île. Dans ce contexte, mal signifie « bétail » et ashir « transporter » à l’infinitif.

île Ashouradeh Iran

Certains historiens suggèrent qu’Ashouradeh pourrait être l’île connue sous le nom d’Absakoun (آبسکون). C’est en ce lieu que trouva refuge le sultan Mohammad Kharazmshah lors de l’invasion mongole de l’Iran au XIIIème siècle. Il y demeura jusqu’à sa mort en 1220.

Durant la période safavide, la péninsule devient un terrain de chasse. Cela conduisit notamment à l’établissement de fortifications sur l’île.

En 1837, en dépit des protestations iraniennes, les forces russes occupèrent l’île. Après cette occupation, les Russes établirent un avant-poste militaire, qui demeura en place durant plusieurs décennies.

île Ashouradeh château russe

Actuellement, l’île abrite deux bâtiments historiques. Le château russe fut reconstruit sous le règne de Reza Shah, puis transformé en poste de contrôle. Malheureusement, le château est aujourd’hui en ruine, tandis que la maison du ministère russe subit actuellement le même destin.

Un magnifique album de photographies de Mohammad Ataei à découvrir :

Catégories
Nature et Géographie

Le parc forestier d’Alangdareh en automne

Le parc forestier d’Alangdareh révèle ses couleurs de l’automne dans un spectacle enchanteur. Cette forêt constitue une merveille naturelle magnifique et diversifiée dans la province septentrionale du Golestan en Iran.

parc forestier d'Alangdareh en automne

Couvrant une superficie de plus de 60 000 hectares, la forêt abrite une grande variété de plantes et d’animaux. Plusieurs sites culturels et historiques importants enrichissent également ce lieu prisé des touristes.

Des rives de la rivière Ghalashi au lac Alangdareh, en passant par les attractions voisines de Nahar Khoran, du village de Ziarat, de la colline du château de Khandan et de Hézar Pich, le parc forestier d’Alangdareh offre une multitude d’opportunités pour les loisirs de plein air, la photographie et l’exploration culturelle.

Le parc forestier d’Alangdareh, une destination touristique prisée en automne

La forêt d’Alangdareh a une longue et riche histoire, étroitement liée au patrimoine culturel de la province du Golestan. Elle eut diverses utilités au cours des siècles. Notamment comme terrain de chasse pour les dirigeants locaux et comme source de bois de construction et de combustible.

La rivière Ghalashi est une voie navigable magnifique et tranquille qui traverse la forêt d’Alangdareh. Elle abrite une variété d’espèces de poissons, y compris la truite et la carpe. C’est une destination populaire pour les amateurs de pêche.

À proximité, le lac Alangdareh est un magnifique plan d’eau. Entouré d’une forêt dense, il offre un cadre paisible et serein aux visiteurs. Le lac abrite plusieurs espèces de poissons et d’autres espèces aquatiques. Il s’avère une destination populaire pour la navigation de plaisance, la pêche et d’autres activités récréatives.

La colline du château de Khandan, aussi connue sous le nom de citadelle de Khandan, est un exemple unique de l’ancienne architecture militaire iranienne. Une série de murs et de tours offrent un aperçu des stratégies défensives de l’ère sassanide.

parc forestier Alangdareh (Iran)

Hézar Pich (en français « Mille Marches ») monte le flanc d’une montagne avec un total de 1200 marches qui serpentent jusqu’au sommet. Au sommet de l’escalier, les visiteurs peuvent profiter d’une vue imprenable sur le paysage environnant, y compris la forêt voisine d’Alangdareh et la rivière Ghalashi.

Alangdareh en automne (Iran)

Un magnifique album de photographies de Rahele Hesari à découvrir :

Catégories
Nature et Géographie

Le jardin Pahlavanpour de Mehriz

Situé dans la charmante ville de Mehriz (مهريز), dans la région de Yazd, le jardin Pahlavanpour (باغ پهلوان‌پور) est un chef-d’œuvre qui remonte à la fin de l’ère qadjare.

jardin Pahlavanpour Mehriz

Ce jardin historique révèle un complexe d’entrée impressionnant. Il comprend notamment une tour, une écurie, une grange et une magnifique résidence d’été appelée kushk ou sharbatkhane, qui abrite un salon de thé sur deux étages et demi.

Le jardin Pahlavanpour, un trésor de Mehriz

jardin Pahlavanpour (Mehriz, Iran)

Au sein de cette résidence, on trouve également le salon, le howzkhane (une zone couverte avec un bassin central souvent surélevé et relié à d’autres pièces), les gushvarhā (des structures octogonales mobiles) et le bâtiment de la résidence d’hiver.

Ce bâtiment comporte des salons, un cellier, une cuisine, le bâtiment du gardien servant de logement pour le personnel de service, ainsi que le hammam et l’entrepôt.

Pahlavanpour

Ce qui rend le jardin Pahlavān Pour si particulier, c’est la présence d’une source d’eau provenant d’un qanat connu sous le nom de Hasan Ābād. Le flux de cette eau alimente le jardin et crée une atmosphère paisible et rafraîchissante.

Le long du ruisseau principal, on trouve de majestueux et anciens platanes, ainsi que des arbres fruitiers tels que des grenadiers, des amandiers et des kakis, qui ajoutent une touche colorée au paysage.

Le jardin Pahlavānpur a reçu une distinction prestigieuse en étant inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Pahlavanpour Iran

Ce lieu historique est aujourd’hui un hôtel unique offrant non seulement des hébergements en suites de luxe, mais également des installations de loisirs et sportives. Les visiteurs ont ainsi la possibilité de se plonger dans l’histoire tout en profitant d’un séjour confortable et enrichissant.

Le jardin Pahlavānpour est bien plus qu’un simple morceau d’architecture. C’est un témoignage vivant de l’art et de la culture d’une époque révolue, ainsi qu’un refuge paisible où l’on peut se ressourcer et se détendre.

Que l’on soit un passionné d’histoire ou simplement à la recherche d’un lieu de séjour unique, le jardin Pahlavānpour se révèle une destination incontournable à Mehriz.

jardin Pahlavanpour de Mehriz

Un magnifique album de photographies de Majid Jarrahi à découvrir :

Catégories
Nature et Géographie

La zone humide de Gandoman dans le Tchaharmahal et Bakhtiari

La région de Tchaharmahal et Bakhtiari (استان چهارمحال و بختیاری) abrite un trésor méconnu : la zone humide de Gandoman (گندمان). Celle-ci s’étend majestueusement sur 1 070 hectares au sud-ouest de l’Iran et se positionne parmi les plus beaux joyaux naturels du pays.

Gandoman région Tchaharmahal et Bakhtiari Iran

Reconnue comme l’un des cinq meilleurs sites d’observation des oiseaux en Iran, cette étendue abrite une diversité aviaire exceptionnelle qui en fait un habitat essentiel pour les oiseaux migrateurs.

L’écosystème de la zone humide de Gandoman offre une variété de milieux propices à une multitude d’espèces aviaires. De vastes étendues d’eau, des prairies luxuriantes, des marécages et des zones boisées offrent aux oiseaux un habitat riche en ressources alimentaires et en abris.

Gandoman sud-ouest Iran

Cette diversité de paysages attire de nombreuses espèces d’oiseaux migrateurs tout au long de l’année, faisant de cette zone humide un lieu privilégié pour l’observation ornithologique.

Gandoman, un trésor environnemental exceptionnel

La richesse ornithologique de la zone humide de Gandoman ne se limite pas à sa diversité d’espèces. En effet, la présence régulière d’oiseaux migrateurs en fait un lieu crucial pour la conservation de ces populations fragiles.

En offrant un refuge sûr et des conditions favorables à leur séjour, la zone humide de Gandoman contribue activement à la préservation de la biodiversité aviaire en Iran.

Les efforts de conservation et de protection de la zone humide de Gandoman revêtent ainsi une importance cruciale pour la sauvegarde de cet écosystème unique.

La sensibilisation sur l’importance de préserver ce précieux habitat pour les oiseaux migrateurs contribue à assurer la perpétuation de cette riche diversité ornithologique.

En somme, la zone humide de Gandoman se distingue par sa beauté naturelle. Mais aussi par sa valeur écologique inestimable en tant qu’habitat vital pour les oiseaux migrateurs. À travers des mesures de conservation appropriées, il est possible de garantir la pérennité de cette zone humide et de maintenir ainsi sa contribution essentielle à la préservation de la faune aviaire en Iran.

Gandoman Iran cigogne

Un magnifique album de photographiesà découvrir :

Catégories
HistoireNature et GéographieSociété

Le 16ème festival des cultures ethniques de Gorgan

Ce jeudi 23 novembre 2023 débutait le 16ème festival des cultures ethniques de Gorgan, une ville située dans la province du Golestan.

festival des cultures ethniques Gorgan

Gorgan, une ville chargée d’histoire

De vastes plaines se situent au nord de la ville, couvrant une superficie d’environ 170 kilomètres carrés. À 150 kilomètres vers l’est se trouve le parc national du Golestân (گلستان), qui abrite une grande partie de la faune iranienne. Le barrage de Gorgân, d’une capacité de 100 millions de mètres cubes, se situe à 60 kilomètres vers le nord-est.

Jusqu’en 1937, Gorgân (گرگان) s’appelait Astarâbâd (استرآباد) ainsi que l’avait baptisée le souverain qâdjâr Nâser al-Din Shâh. De nombreux sites archéologiques datant des époques néolithique et chalcolithique y furent découverts. Parmi les plus célèbres, nous pouvons citer ceux de Tourang Tepeh (تورنگ تپه) et Shâh Tepeh (شاه‌ تپه).

festival des cultures ethniques Gorgan

Cette région proche de la mer Caspienne est en effet une zone des premiers peuplements de l’Iran. Au total, une cinquantaine de sites archéologiques furent identifiés dans la plaine voisine de Shâroud (شاهرود).

festival des cultures ethniques Golestan (Iran)

L’historien grec Arrien rapporte que la plus grande ville d’Hyrcanie, Zadrakarta, accueillait un palais royal à l’époque achéménide. Le nom de Zadrakarta, qui signifie « ville jaune », provient du grand nombre d’arbres fruitiers, notamment des orangers et des citronniers, qui poussaient dans cette région.

Une autre particularité de Gorgân réside dans la présence d’une grande muraille datant des époques parthe et sassanide. Cet édifice s’avère la deuxième plus importante construction défensive au monde.

cultures ethniques Gorgan (Iran)

Gorgan sera l’une des rares régions d’Iran à maintenir son indépendance en tant qu’État zoroastrien après l’invasion arabo-musulmane du 7ème siècle.

Le royaume de Géorgie envahit la région en 1210 et son armée saccagea Gorgan. La cité fut détruite une nouvelle fois lors de l’invasion mongole survenue entre 1219 et 1221.

ethnie Sistani (Iran)

Le 16ème festival des cultures ethniques de Gorgan

Gorgan accueille chaque année depuis 16 ans le festival des cultures ethniques. En effet, de nombreuses ethnies vivent dans cette région.

Tabaris, Baloutches, Kurdes, Sistanis, Turcs (Azerbaïdjanais, Qizilbash, Turkmènes et Qâzâqs), Gilaks, ainsi que Semnan et Khorasanis s’y côtoient. Entre 1930 et 1932, des Qâzâqs émigrèrent d’Union soviétique pour s’installer à Gonbad-é Kâvous (گنبد کاووس), Bandar-é Torkmen (بندر ترکمن) et Gorgan.

Un magnifique album de photographies de Rahele Hesari à découvrir :

Catégories
ArtisanatNature et GéographieSociété

Le jardin de grenades dans le village de Marin

Le village de Marin (مارین), localisé dans la province de Kouhkilouyeh et Boyer Ahmad (استان کهگیلویه و بویراحمد), est notamment connu pour son important jardin de grenades en Iran.

jardin de grenades Marin (Iran)

Ce fruit, particulièrement nutritif en raison de ses propriétés antioxydantes et purificatrices du sang, avait une forte valeur symbolique dans de nombreuses cultures anciennes, représentant notamment la fertilité et la santé.

Marin et son jardin de grenades

village de Marin (Iran)

Marin se situe à 36 kilomètres au nord de la ville de Gachsaran (گچساران) et 198 kilomètres au sud-est de Yasoudj (یاسوج). Il est bordé par Koh Dali Gandj (کوه دلی گنج) au nord, par la montagne Khami (خامی) à l’est et par la montagne Dil (دیل) au sud-ouest.

jardin de grenade village Marin

Se situant à une altitude de 1080 mètres au-dessus du niveau de la mer, son climat est agréable au printemps et à l’automne, relativement chaud en été, et froid et sec en hiver. La rivière Shah Bahram (شاه بهرام) traverse le nord-est du village, également connu sous le nom de Masouleh du Sud (ماسوله جنوب).

jardin culture grenades Marin Iran

Marin est réputé être l’un des villages historiques de l’Iran. La route royale reliant Suse à Persépolis et Bishapour traversait 7 kilomètres de ce village durant la période achéménide. La présence du Souq al-Djayshi (سوق‌ الجیشی) dans le village de Marin, pendant les périodes achéménide, parthe et sassanide, engendra la construction de nombreux châteaux monastiques dans sa zone d’influence.

grenades de Marin

Encore aujourd’hui, le jardin de grenades de Marin fait sa réputation et contribue à son économie agricole.

La grenade, un patrimoine iranien

jardin de grenades de Marin en Iran

La grenade fut l’un des premiers fruits à être cultivé par l’Homme. Elle le fut déjà il y a 5000 ans dans les régions actuelles de l’Iran et de l’Irak. Les origines de la culture de la grenade remontent aux vergers de Yazd, dans le centre de l’Iran.

Sa culture s’étendait de l’Inde à l’est à l’Égypte à l’ouest, et jusqu’à l’actuelle Turquie au nord. Une plante apparentée se trouve également sur l’île de Socotra, au sud-est du Yémen, une région abritant une biodiversité unique.

La grenade, un fruit symbolique

culture arboricole fruitière grenade à Marin (Iran)

Ce fruit s’associe à une symbolique qui perdure encore aujourd’hui. Les Iraniens de l’Antiquité considéraient que ses graines symbolisaient la fertilité et le cycle de la renaissance. Les Grecs et les Égyptiens de l’époque partageaient d’ailleurs cette croyance, en témoignent les vases en forme de grenade découverts dans le tombeau de Toutânkhamon.

En Mésopotamie, les Akkadiens associaient également les arilles rouge cramoisi de ce fruit à des symboles de fécondité. Ils l’offraient aux statues d’Ishtar, la déesse de l’amour, de la reproduction et de la fertilité. Les Babyloniens vénéraient aussi la grenade. Il s’avère fort probable que l’arbre fruitier à fleurs occupait une place importante dans les jardins suspendus de Babylone, parmi les Sept Merveilles du monde antique des Grecs.

La grenade dans l’Imaginaire iranien

culture de la grenade en Iran

La réputation moderne de la grenade en tant que superaliment anti-âge ne semble pas être infondée. En effet, ce fruit était aussi associé à la vie éternelle. Selon la légende, le roi iranien Xerxès Ier (Vème siècle avant Jésus-Christ) aurait dirigé une armée de guerriers brandissant des lances surmontées de grenades en argent et en or au lieu de pointes acérées, symbolisant ainsi la force et l’immortalité face aux Grecs.

grenade iranienne

Dans la tradition islamique, le Coran évoque la grenade comme l’un des fruits du Paradis. Cependant, les juristes musulmans débattent depuis longtemps pour déterminer s’il s’agit de descriptions symboliques ou littérales. En Iran, pays considéré comme le berceau de la grenade, une croyance ancrée dans le mysticisme islamique affirme que sa consommation apporte des bénédictions spirituelles ainsi que des bienfaits pour la santé.

En novembre, une fête annuelle appelée Djashn Anar célèbre à travers tout le pays en l’honneur de ce fruit. Cette célébration témoigne d’une fascination religieuse et culturelle séculaire pour la grenade.

jus de grenade artisanat gastronomie Iran

Selon un proverbe attribué au VIIIème Imâm Reza, manger des grenades aurait un effet embellissant. Par la suite, le poète Ferdowsi, célèbre auteur du Shah Nameh, associa également la grenade à la beauté. Il décrivit ainsi la princesse légendaire Roudabeh :

« Sa bouche ressemble à une fleur de grenade. […] Ses cils tirent leur noirceur de l’aile du corbeau. […] Si vous cherchez une lune brillante, c’est son visage. »

Un magnifique album de photographies de Bahar Bahadoran à découvrir :

Catégories
Nature et Géographie

La beauté du Mazandaran, région du nord de l’Iran

La province de Mazandaran (مازندران), au nord de l’Iran, est une région riche en histoire et en merveilles naturelles. Cette province, honorée par sa beauté et sa nature préservée, offre un véritable spectacle à ceux qui s’y aventurent.

Mazandaran nord de l'Iran

Que ce soit sa mer généreuse, son majestueux mont Damāvand, ses forêts luxuriantes, ses vastes plaines ou encore son climat pur et ses rivières cristallines, chaque coin de cette région regorge de couleurs et de paysages à couper le souffle.

des éleveurs dans le Mazandaran (Iran)

En vous aventurant dans les terres, vous découvrirez certainement le mont Damāvand, une montagne emblématique qui domine la région. Avec une altitude de 5 610 mètres, elle est non seulement la plus haute montagne d’Iran, mais aussi l’une des plus hautes d’Asie occidentale.

montagne Mazandaran

Son sommet enneigé offre un panorama spectaculaire et constitue un véritable défi pour les alpinistes chevronnés.

La beauté du Mazandaran, une région située au nord de l’Iran

Les forêts verdoyantes de Mâzandarân sont une autre merveille à ne pas manquer. Couvrant une grande partie de la province, ces forêts abritent une biodiversité incroyable et offrent de nombreuses opportunités de randonnée et de promenades en pleine nature.

plaines du Mazandaran

Les vastes plaines de Mazandaran, quant à elles, sont un spectacle à part entière. Avec leur herbe verte et leurs paysages à perte de vue, elles offrent une sensation de liberté et de tranquillité.

Enfin, le climat pur et les rivières aux eaux claires de Mâzandarân achèvent de faire de cette province une destination incontournable.

un village dans le Mazandaran nord de l'Iran

La province de Mâzandarân, avec ses trésors naturels et son héritage historique, invite tous les voyageurs. Autant ceux en quête d’aventure que ceux appréciant les découvertes. Plongez dans la splendeur de ses paysages, découvrez sa culture riche et laissez-vous enivrer par le charme de cette région exceptionnelle.

côte du Mazandaran mer Caspienne

Un magnifique album de photographies à découvrir :

Catégories
Nature et Géographie

La zone naturelle de Bahram Gour dans le Fars

La zone naturelle protégée de Bahram Gour se situe à la frontière des provinces iraniennes du Fars, de Kerman et de Yazd, à environ 300 kilomètres à l’est de Chiraz.

Bahram-é Gour (Iran)

Créée en 1972, cette zone protégée s’étend sur une superficie de 408 017 hectares avec un point culminant à 2787 mètres d’altitude. Son climat se caractérise par des températures chaudes et sèches, avec des précipitations annuelles d’environ 200 millimètres.

zone naturelle protégée de Bahram Gour

Cette région comprend des déserts, des plaines et des montagnes, offrant ainsi un habitat à une grande diversité d’espèces animales.

L’habitat du zèbre persan

zèbres persans Bahram-é Gour

Le zèbre persan est l’une des espèces les plus importantes présentes dans la zone protégée de Bahram-é Gour, ce qui explique le nom donné à cette région.

zèbres persans

Cette espèce, sous-espèce du zèbre asiatique, est malheureusement en voie d’extinction. En raison de son importance, une superficie de 31 815 hectares située dans la partie ouest de la zone protégée devint en 2008 le parc national de Qatruyeh dans le but de préserver cette espèce.

On estime qu’il ne reste qu’environ 600 zèbres persans à l’état sauvage, dont environ 350 se trouvent dans le parc national de Qatruyeh.

Le zèbre persan a une espérance de vie d’environ 40 ans, pèse environ 500 kilogrammes et mesure environ 2,1 mètres. Sa couleur varie en fonction des saisons. En été, il est brun rougeâtre, tandis qu’en hiver, son corps brunit et tend vers le jaune. La bande noire sur le dos de l’animal, entourée d’une couche blanche, est plus visible en hiver. Dans l’ancienne Sumer, le zèbre persan était utilisé pour tracter des chars.

Des efforts sont déployés à l’échelle internationale pour prévenir l’extinction de cette espèce. Cela passe notamment par la reproduction en captivité dans des zoos et la réintroduction dans des zones protégées.

Les autres espèces animales de Bahram Gour

En plus du zèbre persan, l’espace naturel de Bahram-é Gour abrite une variété d’oiseaux tels que des perdrix, des geais terrestres iraniens, des corbeaux, des outardes, des gangas et divers oiseaux prédateurs. Il est également possible d’observer des chats caracal et des chats de la jungle dans cette zone.

Parmi les mammifères présents dans cette région figurent des chèvres sauvages, des béliers, des moutons, des sangliers. Mais également des chacals, des renards, des loups, des hyènes et des guépards asiatiques.

Un magnifique album de photographies d’Erfan Samanfar à découvrir :