Le mercredi 2 juillet 2025 se tînt une représentation de la tragédie religieuse (ta’zieh) ainsi que du théâtre traditionnel au Tekyeh Hadj Samad Taqavi, dans le village de Hesar Kharvan.
La tradition du ta’zieh dans ce village de la province de Qazvin remonte à plusieurs siècles, faisant de cet endroit un centre incontournable pour la formation de grands acteurs de cette pratique théâtrale sacrée.

Le village de Hesar Kharvan
Les principales activités des habitants de Hesâr Kharvân (حصارخروان) sont l’agriculture, l’élevage et l’industrie. Parmi les produits les plus importants du village figurent les céréales, les betteraves sucrières et les raisins.

Ses habitants parlent principalement le tati de Kharvan, leur langue maternelle, tandis qu’ils utilisent le persan comme langue véhiculaire.

Mais le village de Hesar Kharvan est surtout renommé par sa représentation d’un art théâtral propre à l’Iran chiite : le ta’zieh.

Le ta’zieh, représentation théâtrale du drame de Karbala
Leta’zieh (تعزیه) est un genre théâtral spécifique en Iran. Il est consacré à la commémoration du martyre de l’Imâm Hossein durant les dix premiers jours du mois de mouharram. Son point culminant a lieu le dixième jour, celui-ci étant connu sous le nom d’Achoura.

Ce spectacle met principalement en avant le chant et la musique. Il s’agit d’une forme théâtrale religieuse traditionnelle, comparable aux mistères chrétiens datant du Moyen-Âge.

L’origine du ta’zieh remonte au Xème siècle. Il connaît un essor significatif aux XVIème et XVIIème siècles, durant la dynastie safavide. Sa forme contemporaine, quant à elle, s’est principalement développée à l’époque qâdjâre au XIXème siècle.

C’est d’ailleurs à cette période que fut érigé à Téhéran le premier théâtre dédié à la représentation officielle du ta’zieh. Cet évènement marque une étape importante dans la formalisation et la diffusion de cette tradition.

Un magnifique album de photographies de Hossein Gholikhani à découvrir :