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Société

Le Guide de la Révolution Ali Khamenei gracie 2127 prisonniers

Le samedi 6 avril 2024, le Guide de la Révolution Seyed Ali Khamenei gracie 2127 prisonniers à l’occasion de la célébration de l’Aïd al-Fitr. Cette décision fait suite à la proposition du chef du pouvoir judiciaire iranien, en accord avec la clause 11 de l’article 110 de la Constitution de la République islamique d’Iran.

Cette mesure intervient à un moment symbolique, alors que les fidèles célèbrent la fin du mois de jeûne et de prière du Ramadan. Elle démontre la volonté des autorités iraniennes de favoriser la clémence et la réconciliation, dans un souci d’unité et de pardon en cette période importante pour les musulmans.

Le droit de grâce des prisonniers, une prérogative du Guide de la Révolution Ali Khamenei

Le Guide de la Révolution (rahbar-é enqelâb), aussi appelé « Gardien de la jurisprudence » (vali-yé faqih) en raison de ses compétences, est le plus haut responsable politique et religieux. Les articles 108 à 112 de la Constitution définissent son rôle et les attributs de ses fonctions.

L’article 110 définit quant à lui ses devoirs et ses pouvoirs. Celui-ci stipule entre autre qu’il peut notamment décréter un référendum et décider d’une amnistie ou d’une réduction de peine des condamnés, dans les limites des préceptes islamiques et sur proposition du Chef du pouvoir judiciaire.

Le premier Guide de la Révolution fut l’ayatollah Rouhollah Khomeyni, du 3 décembre 1979 jusqu’à son décès survenu le 3 juin 1989. L’ayatollah Ali Khamenei lui succéda le 4 juin 1989. Le Guide de la Révolution est désigné par l’Assemblée des Experts, qui détient également le pouvoir de le destituer.

Ce n’est pas la première fois que le Guide de la Révolution Ali Khamenei gracie des prisonniers. À titre d’exemple, nous pouvons citer les grâces accordées par le Guide de la Révolution Ali Khamenei en 2020 au profit des manifestants arrêtés lors des manifestations de novembre 2019 en Iran, parfois comparées avec celles des Gilets jaunes en France : plus de 2 300 personnes en février, 10 000 en mars, 3 700 en mai et 2 135 en août.

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Nature et Géographie

Les plaines de Torkaman Sahra dans le nord-est de l’Iran

Les plaines de Torkaman Sahra (ترکمن صحرا) se situent dans le nord-est de l’Iran. Elles constituent un véritable trésor naturel qui mérite d’être découvert. Située dans les provinces du Golestan et du Khorasan du Nord, elles s’étendent sur une superficie impressionnante de près de 400 kilomètres carrés.

plaines de Torkaman Sahra nord-est de l’Iran

Ces vastes plaines se trouvent le long des côtes de la mer Caspienne, plus précisément dans la ville de Bandar-é Torkaman. Au nord de la plaine se trouve le Turkménistan, ajoutant une dimension internationale à cette région unique au monde.

Ce qui rend la plaine de Torkaman Sahra encore plus fascinante, c’est son histoire ancienne. La région est habitée depuis des siècles, témoignant d’une culture et d’une tradition riches. La population de cette région se compose majoritairement de Turkmènes, ajoutant une dimension ethnique unique à cette plaine.

Les plaines de Torkaman Sahra, un paysage époustouflant

Les plaines de Torkaman Sahra offrent également un paysage spectaculaire. Leur topographie variée se compose de plaines fertiles et de collines verdoyantes traversées par des rivières sinueuses. Les visiteurs peuvent se promener au milieu des champs verdoyants, admirer les panoramas et profiter de moments de tranquillité dans un environnement préservé.

Les habitants sont principalement des agriculteurs, vivant en harmonie avec la nature. Ils cultivent une variété de cultures, tirant profit des richesses de cette fertile plaine. De plus, l’élevage d’animaux est une activité importante dans la région. En effet, celui fournit une source de revenus supplémentaire pour les habitants.

plaines de Torkaman Sahra nord-est de l’Iran

La plaine de Torkaman Sahra se révèle un joyau méconnu de l’Iran, offrant une combinaison parfaite d’histoire, de culture et de beauté naturelle. Si vous êtes à la recherche d’une expérience authentique et d’une immersion totale dans la nature, cette région saura vous séduire.

agriculture plaines de Torkaman Sahra nord-est de l’Iran

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Géopolitique et Diplomatie

Israël attaque l’ambassade d’Iran à Damas

Le lundi 1er avril 2024, Israël s’est rendu coupable d’une attaque contre l’ambassade et le consulat d’Iran situés à Damas, en Syrie.

attaque israélienne contre l'ambassade d'Iran à Damas 1er avril 2024

Israël attaque l’ambassade d’Iran en Syrie : les faits

Six missiles israéliens ont visé un bâtiment du quartier damascène de Mezzeh à Damas vers 16 heures le lundi 1er avril 2024.

attaque israélienne contre l'ambassade d'Iran à Damas 1er avril 2024

La défense aérienne syrienne aurait réussi à intercepter certains missiles israéliens.

Des sources iraniennes précisent que les membres de la mission diplomatique iranienne à Damas sont sains et saufs. Le bâtiment du consulat est pour sa part en ruine.

Fayçal Meqdad, ministre syrien des Affaires étrangères, s’est rendu sur place pour présenter ses condoléances à l’ambassadeur iranien, Hossein Akbari. Il s’est également entretenu par téléphone avec son homologue Hossein Amir Abdollahian.

Un premier bilan communiqué à 19 heures fait état de 8 morts iraniens. Parmi les victimes figurent le général de brigade Mohammad Reza Zahedi, commandant de la force Qods du CGRI en Syrie et au Liban, et son adjoint. Les bâtiments situés aux alentours furent également touchés, provoquant la mort de plusieurs civils syriens. Ce bilan est à l’heure où nous écrivons susceptible d’évoluer.

général Mohammad Reza Zahedi
Le général Mohammad Reza Zahedi

Que dit le droit international sur les ambassades ?

La présence d’une représentation diplomatique dans un pays est une concession accordée par le pays d’accueil (appelé « pays accréditaire ») au pays d’origine des diplomates (le « pays accréditant »). Au sein de l’ambassade, le droit du pays accréditant est en vigueur. Il s’avère strictement interdit aux autorités du pays d’accueil de violer ce territoire, conformément au principe d’inviolabilité.

L’ambassade est considérée comme inviolable et cette inviolabilité s’applique à la fois aux locaux et aux personnes. Initialement basé sur la pratique, ce principe d’inviolabilité fut par la suite officialisé par la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques en 1961. L’article 22 de cette convention déclare les locaux de la mission diplomatique inviolables. Cela signifie que les agents de l’État d’accueil ne disposent d’aucune autorisation pour y entrer sans le consentement du chef de la mission. En raison de cette protection, les ambassades firent office pendant longtemps, et continuent de servir, comme des lieux d’asile.

crime israélien contre l'ambassade d'Iran à Damas

L’attaque menée par Israël contre les représentations diplomatiques de la République islamique d’Iran constitue une violation du droit international. Il s’agit également d’une action hostile gravissime et dangereuse pour la situation régionale.

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Nature et GéographieSociété

Les nomades Laki du Lorestan

Les nomades Laki de la province du Lorestan sont connus pour leur mode de vie traditionnel et leur déplacement saisonnier. Chaque année, avec l’arrivée du printemps, ils quittent les régions chaudes pour se rendre dans les régions plus fraîches, en particulier dans les zones surplombant le nord du Lorestan. Puis, à l’approche de l’automne, ils entament leur déplacement inverse vers les régions chaudes du sud du Lorestan.

nomade Laki (Lorestan, Iran)

Les Laki, également connus sous le nom de Laks, sont une tribu kurde vivant dans le sud-ouest de l’Iran. Ils parlent le laki, un dialecte du kurde. Selon l’Encyclopédie de l’Islam, les Laki sont la tribu kurde la plus méridionale d’Iran. Leur présence est notable dans les provinces du Kurdistan, Lorestan, Ilam et Khouzistan.

nomades Laki du Lorestan Iran

Les nomades Laki, l’âme du Lorestan

Le mode de vie nomade des Laki est étroitement lié à l’élevage, principalement de moutons. Ils se déplacent constamment à la recherche de pâturages verts et de sources d’eau pour leur bétail. Ce mode de vie traditionnel a permis aux Laki de préserver leur culture unique et leurs traditions séculaires.

famille de Laki nomades du Lorestan en Iran

Lors de leur migration saisonnière, les nomades Laki transportent avec eux tous leurs biens essentiels, y compris leurs tentes traditionnelles. Celles-ci sont faites de peaux de moutons et de matériaux légers, permettant aux nomades de les démonter facilement et de les transporter d’un endroit à un autre.

La vie nomade des Laki offre un aperçu fascinant de la diversité culturelle et des traditions ancestrales de l’Iran. Cependant, il est important de noter que le mode de vie nomade des Laki est confronté à des défis et à des changements.

L’évolution de la société moderne et la pression sur les ressources naturelles ont un impact sur la vie traditionnelle de ces nomades. Il est donc crucial de sensibiliser à la préservation de leur culture et de trouver un équilibre entre les besoins des nomades et la préservation de leur mode de vie unique.

nomade Laki (Lorestan, Iran)

Les nomades Laki de la province de Lorestan représentent une part importante du patrimoine culturel iranien. Leur mode de vie nomade saisonnier, étroitement lié à l’élevage, est un témoignage vivant de leur héritage ancestral. Ils forment la richesse de la diversité culturelle de l’Iran.

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Nature et Géographie

Le château de Kharanagh dans la province de Yazd

Le village de Kharanagh, situé dans la province centrale iranienne de Yazd, accueille un véritable trésor caché : son château. Éloigné de l’agitation de la ville, ce village historique est chargé d’histoire et de culture. Il saura offrir aux visiteurs une vue imprenable sur les anciennes maisons construites dans les pentes abruptes de la région.

château Kharanagh Yazd Iran

Le nom de Kharanagh est un dérivé de Khovarnagh, ancien nom du village. Les premiers habitants du village étaient des Zerostion, une communauté religieuse iranienne ancienne. Aujourd’hui, Kharanagh est un endroit étonnamment peu peuplé. Environ 620 résidents y vivent, demeurant principalement dans les maisons gouvernementales.

Découvrir le château de Kharanagh, dans la province de Yazd

Pour le visiteur, la meilleure façon de découvrir ce village est de se promener dans ses rues étroites et sinueuses. Cela lui permettra de découvrir les maisons et le château qui érigés pour la plupart il y a des centaines d’années. Les maisons anciennes sont construites sur un ou deux étages et se suivent sur une pente raide, offrant ainsi une vue imprenable sur les pentes environnantes.

village Kharanagh province Yazd Iran

Les maisons, bien que modestes, présentent des détails complexes et intéressants. Par exemple des écuries pour les animaux de la ferme qui sont gardés en bas. Les résidents de Kharanagh proviennent de milieux économiques différents. Cependant, ils partagent tous une profonde fierté pour leur village et leur riche passé.

Bien que Kharanagh soit un petit village, il offre un aperçu fascinant de l’histoire et de la culture locales. Les visiteurs peuvent profiter d’une vue panoramique sur la région environnante, découvrir les anciennes maisons en château et sentir l’atmosphère paisible et pittoresque loin de l’agitation de la ville.

En somme, le village de Kharanagh est un exemple fascinant de l’histoire et de la culture iraniennes, un lieu à visiter pour tous ceux qui cherchent à s’immerger dans l’atmosphère authentique du payset à découvrir des endroits insolites et peu connus.

Un magnifique album de photographies de Majid Jarrahi à découvrir :

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Nature et Géographie

La zone humide d’Hour-ol-Azim, à la frontière irano-irakienne

Située dans la province de Khouzistan, au sud-ouest de l’Iran, la zone humide d’Hour-ol-Azim est une merveille naturelle d’une grande importance. Avec une superficie de plus de 120 000 hectares, elle représente la plus grande zone humide frontalière de la province et l’une des plus vastes d’Iran.

zone humide d'Hour-ol-Azim Iran

La zone humide d’Hour-ol-Azim est un écosystème riche en biodiversité, abritant de nombreuses espèces animales et végétales. Sa diversité d’oiseaux, qui en font un véritable paradis pour les ornithologues, contribue à sa renommée. Les réserves d’eau de cette zone proviennent du fleuve Karkheh en Iran et du Tigre en Irak. Une telle diversité environnementale contribue ainsi à sa richesse écologique.

pêcheur zone humide d'Hour-ol-Azim Iran

La zone humide d’Hour-ol-Azim s’avère une destination incontournable pour les amoureux de la nature et les chercheurs. La préservation de cette zone humide est essentielle pour assurer la pérennité de cet écosystème unique. Mais également pour préserver la beauté naturelle de la région.

Hour-ol-Azim, un écosystème riche et préservé

Cependant, la zone humide d’Hour-ol-Azim demande d’être attentif à de nombreuses exigences. En effet, la dégradation de l’écosystème due à la pollution et à l’exploitation excessive des ressources naturelles peuvent représenter une menace sérieuse pour cet environnement fragile.

oiseaux zone humide d'Hour-ol-Azim Iran

Afin de protéger cette zone humide précieuse, des efforts de conservation sont mis en œuvre. Des mesures sont prises pour limiter la pollution et promouvoir une gestion durable des ressources naturelles dans la région. De plus, des initiatives de sensibilisation sont organisées pour informer et éduquer les habitants locaux et les visiteurs sur l’importance de préserver cet écosystème unique.

La zone humide d’Hour-ol-Azim joue un rôle crucial dans l’équilibre écologique de la région. Elle agit comme un réservoir naturel, régulant les flux d’eau et fournissant un habitat essentiel pour de nombreuses espèces. De plus, elle contribue à la purification de l’eau et à la prévention des inondations.

biodiversité Hour-ol-Azim Iran

Un magnifique album de photographies d’Erfan Samanfar à découvrir :

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Géopolitique et Diplomatie

Les États-Unis s’opposent au gazoduc Iran-Pakistan

L’opposition des États-Unis au projet de gazoduc Iran-Pakistan (IP) continue de faire des vagues. Lors d’une audition devant les membres du Congrès à Washington, le secrétaire d’État adjoint américain pour l’Asie du Sud et l’Asie centrale, Donald Lu, a clairement fait savoir que les États-Unis s’opposaient fermement à la construction de ce projet.

Un projet de gazoduc reliant l’Iran et le Pakistan

Le projet de gazoduc IP fut approuvé par le Pakistan en février de cette année. La Commission du Cabinet pakistanais chargée de l’énergie a donné son aval pour le lancement de la construction du pipeline reliant la frontière Pakistan-Iran à Gwadar. Il s’agit d’une décision économique importante qui renforce la coopération énergétique entre les deux pays.

Néanmoins, les États-Unis restent déterminés à empêcher la réalisation de ce projet. Donald Lu a fait valoir que le projet n’était pas dans l’intérêt du Pakistan. De quel droit les États-Unis se permettent-ils d’interdire à des pays de se développer économiquement et énergétiquement ? Lu rajoute que les sociétés internationales ne seraient pas prêtes à investir dans ce projet. Ses propos sont une menace à peine voilée adressée aux pays intéressés par ce gazoduc…

En raison des sanctions internationales visant l’Iran, la construction du gazoduc a connu certains retards. Cependant, le Pakistan risque une amende de 18 milliards de dollars s’il met fin à l’accord bilatéral sur le projet.

Les États-Unis tentent d’empêcher le développement de la région

Il est clair que les États-Unis et le Pakistan sont en désaccord sur ce projet de gazoduc. Alors que les États-Unis cherchent à exercer une pression pour empêcher sa construction, le Pakistan reste déterminé à poursuivre ce projet qui, selon lui, est crucial pour répondre à ses besoins énergétiques croissants. L’avenir du projet IP reste incertain. En revanche, une chose est certaine : le bras de fer entre les États-Unis et le Pakistan concernant ce projet n’est pas près de se terminer.

Le diplomate américain souligne que les États-Unis seraient préoccupés par les tensions existantes entre l’Iran et le Pakistan. En particulier en ce qui concerne le projet de gazoduc IP. Il informe que Washington est en contact avec Islamabad à ce sujet.

Cependant, cette affirmation est réfutée par le ministère pakistanais des Affaires étrangères. Lors d’une conférence de presse, la porte-parole du ministère, Momtaz Zahra, déclare que le Pakistan reste déterminé à mener à bien ce projet de transfert de gaz en provenance de l’Iran. Elle ajoute que le Pakistan n’a guère besoin des recommandations des autres pays et qu’il était prêt à aller de l’avant avec ce projet.

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Bibliotheca iranica

Mythes perses, par Vesta Sarkhosh Curtis

Avec son ouvrage intitulé Mythes perses, Vesta Sarkhosh Curtis offre au lecteur une plongée dans l’univers mythologique iranien des plus intéressantes et captivantes. L’autrice transmet aux lecteurs contemporains les fascinantes légendes iraniennes qui ont inspiré pendant des siècles l’art de la miniature.

Les mythes perses, aux origines de l’Imaginaire iranien

L’Iran antique est le théâtre d’épiques batailles entre les forces du Bien et du Mal, des récits de victoires des dieux, tels que Mithra, le dieu du soleil, des exploits de créatures surnaturelles, comme le Simorgh, l’oiseau magique, et des méfaits des démons. Une grande partie de notre connaissance sur le passé préislamique de l’Iran provient de l’Avesta, le livre saint de la religion zoroastrienne. En plus des enseignements du prophète Zoroastre et des récits mettant en scène Ahura Mazda, le Seigneur sage, l’Avesta révèle des mythes beaucoup plus anciens, qui resurgissent dans le Livre des Rois du poète Firdousi.

Mythes perses Vesta Sarkhosh Curtis

Les légendes de l’Iran antique sont un véritable trésor culturel. Elles nous transportent dans des mondes fantastiques, où les dieux et les créatures extraordinaires luttent sans relâche pour l’équilibre des forces cosmiques. Les exploits de Mithra, le dieu solaire, évoquent la puissance et la vigueur du soleil, symbole de vie et de lumière. Le Simorgh, cet oiseau légendaire, incarne la sagesse et la protection. Quant aux démons, ils représentent les forces obscures qui cherchent à perturber l’harmonie de l’univers.

L’Avesta, en tant que livre saint zoroastrien, est une source précieuse d’information sur ces légendes anciennes. Mais c’est grâce au Livre des Rois, une œuvre magistrale de la littérature iranienne, que ces récits ont perduré jusqu’à nos jours. Firdousi, le poète visionnaire, a su insuffler une vie nouvelle à ces légendes en les adaptant dans une épopée grandiose. Son travail a été une source d’inspiration sans fin pour l’art de la miniature sur manuscrit.

Vesta Sarkhosh Curtis, spécialiste de l’Iran ancien et des mythes perses

Vesta Sarkhosh Curtis, grâce à sa connaissance approfondie de l’Iran, nous guide à travers cet univers légendaire avec précision et clarté. Son expertise en tant que conservatrice pour la numismatique iranienne au British Museum lui confère une compréhension unique de l’histoire et de la culture iraniennes. Elle fut également rédactrice en chef d’Iran, une revue publiée par le British Institute of Persian Studies.

À travers ses mots, nous sommes transportés dans un monde envoûtant, où les dieux et les démons s’affrontent, où les héros accomplissent des exploits héroïques et où les légendes iraniennes continuent à fasciner et à inspirer des générations de lecteurs.

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Nature et Géographie

L’île Hengam dans le golfe Persique

Située au sud de l’île de Qeshm, dans le golfe Persique, l’île d’Hengam est une magnifique île iranienne pourtant méconnue. Renommée pour ses attractions naturelles et merveilleuses, notamment les dauphins nageant le long de la côte, l’île est également surnommée « terre rouge » en raison de la présence de certaines espèces végétales et animales uniques dans la région.

île Hengam golfe Persique

Avec une largeur de 36,6 kilomètres, l’île Hengam (جزیره هنگام) présente une forme de cône tronqué. Elle se compose principalement de calcaire et sa topographie est généralement basse. Le point le plus élevé de l’île est la montagne Nakas, s’élevant à environ 106 mètres d’altitude. L’île de Hengam est située à une distance d’environ 2 kilomètres de l’île de Qeshm.

île Hengam golfe Persique Iran

Les formations rocheuses sculptées de manière intéressante par la nature sont également parmi les autres merveilles de l’île.

L’île Hengam, une beauté dans les tourmentes de l’histoire

En raison de sa position géographique clé au cœur du golfe Persique, Hengam revêt une importance stratégique et militaire. Tout au long de son histoire, elle fut le théâtre de nombreuses captures et occupations.

île Hengam Iran

Pendant l’ère safavide, les Portugais occupèrent l’île jusqu’à sa libération en 1622. Les Britanniques l’occuperont à leur tour sous le règne de la dynastie qâdjâre.

Bien que le Royaume-Uni ait reconnu la souveraineté du gouvernement iranien sur l’île, sa présence militaire et son ingérence empêchèrent l’Iran d’exercer pleinement son autorité sur cette partie de son territoire.

île Hengam golfe Persique (Iran)

En plus de la présence britannique, les cheikhs arabes des Bani Fassis, ainsi que des sunnites, régnaient également sur l’île. Le sultan de Mascate, pour sa part, revendiquait également la souveraineté d’Hengam.

Le gouvernement britannique prit finalement parti pour le cheikh Hengam en niant l’autorité du gouvernement iranien, tout comme les interventions du sultan de Mascate lors de cet incident. Ainsi, le gouvernement britannique chercha, de diverses manières, à nier la souveraineté du gouvernement iranien sur l’île.

Cet état de choses perdura jusqu’en 1928. Le gouvernement iranien de Reza Shah tente alors de réaffirmer sa souveraineté sur l’île d’Hengam. Le 10 mai 1928 (بیستم اردیبهشت ۱۳۰۷), trois bâtiments de la marine iranienne, nommés Gilan, Azerbaïdjan et Pahlavi, reprirent le contrôle de l’île en vue de la libérer de l’occupation britannique.

Le 10 novembre 1932 (نوزدهم آبان ۱۳۱۱), l’ambassade britannique à Téhéran émet une note officielle au ministère iranien des Affaires étrangères, demandant au gouvernement iranien de renoncer à sa requête d’évacuation des troupes et navires britanniques de l’île.

Cependant, cette demande resta sans effet et les troupes britanniques furent contraintes de quitter l’île, permettant ainsi à l’Iran de récupérer sa souveraineté sur l’île Hengam.

Un magnifique album de photographies de Mahdi Pourarab à découvrir :

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Art et Littérature

L’Iran commémore son poète Nizami Gandjavi

Le 12 mars est une date importante en Iran : ce jour commémore le souvenir du poète Nizami Gandjavi. Né en 1141 et décédé en 1209, il demeure célèbre pour être le plus grand poète épique romantique de la littérature classique iranienne.

Pour honorer cette figure emblématique de la littérature iranienne, une cérémonie est organisée à Téhéran. L’événement rassemble des passionnés de poésie et des admirateurs de l’œuvre de Nizami. Cette journée spéciale vise à souligner l’importance de son héritage littéraire et à commémorer son impact sur la poésie iranienne.

Le poète Nizami Gandjavi, un monument littéraire de l’Iran

Nizami laisse derrière lui une œuvre poétique immense qui continue d’inspirer les lecteurs du monde entier, des siècles après sa disparition. Ses poèmes, remplis de romance et d’épopées, captivent toujours les esprits et les cœurs de nombreuses générations. Son style unique et sa maîtrise de la langue persane ont fait de lui une icône immortelle dans le monde de la littérature.

poète iranien Nizami Gandjavi

L’héritage de Nizami dépasse la littérature iranienne. En effet, ses œuvres contribuèrent à façonner l’univers littéraire asiatique et influencèrent de nombreux poètes et écrivains ultérieurs. Sa poésie traverse également les frontières culturelles, atteignant les lecteurs du monde entier. Elle contribue ainsi à établir le statut de Nizami comme l’un des plus grands poètes de tous les temps.

La Journée d’hommage à Nizami Gandjavi est donc l’occasion de célébrer ce monument de la littérature iranienne, de rappeler son impact durable et d’apprécier son talent exceptionnel pour raconter des histoires et captiver les esprits à travers ses vers. Son héritage continue de rayonner et de nourrir l’imaginaire des amoureux de la poésie et de la littérature.

Ainsi, chaque année, le 12 mars, la Journée de Nizami honore le legs inestimable de ce poète légendaire. Elle perpétue son héritage précieux dans l’histoire littéraire de l’Iran et du monde entier.