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Géopolitique et Diplomatie

Les relations entre l’Iran et l’Arménie se renforcent

Les relations entre l’Iran et l’Arménie furent de tous temps des plus indéfectibles. Le samedi 9 mars 2024, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a rencontré à Téhéran le vice-ministre arménien des Affaires étrangères, Vahan Kostanyan.

Ils ont notamment abordé le renforcement des relations entre l’Iran et l’Arménie, deux pays aux liens historiques privilégiés. Les deux parties plaidèrent également pour une collaboration accrue dans les domaines politique, économique, commercial, scientifique et culturel.

L’Iran et l’Arménie, des relations privilégiées

Le ministre iranien a souligné l’importance de poursuivre les efforts communs pour donner un nouvel élan à la coopération entre l’Iran et l’Arménie. Il a également souligné que le développement des relations entre les deux pays avait une incidence positive sur la paix et la sécurité dans la région.

De son côté, Vahan Kostanyan a transmis les salutations du ministre arménien des Affaires étrangères, Ararat Mirzoyan. Il réitéra également l’importance de l’expansion des relations avec l’Iran pour garantir la stabilité et la sécurité régionales.

Le vice-ministre arménien a également présenté un rapport sur ses entretiens précédents avec son homologue iranien, Ali Bagheri Kani, qui ont eu lieu dans le cadre du nouveau cycle de consultations politiques entre les vice-ministres des Affaires étrangères des deux pays. Il a qualifié ces discussions de fructueuses.

L’Iran, un soutien essentiel pour les Arméniens

Kostanyan a salué la participation des entreprises iraniennes dans les projets d’infrastructures en Arménie et a loué les positions de l’Iran sur le maintien de l’intégrité territoriale, de la souveraineté et de la non-remise en question des frontières internationalement reconnues.

L’Iran et l’Arménie entretiennent depuis longtemps des relations étroites, en particulier dans les domaines de l’énergie, du transport et de la culture. Cette réunion a permis de renforcer les liens entre les deux pays et de faciliter la coopération bilatérale.

Les deux parties ont convenu que cette collaboration accrue serait bénéfique pour la région et témoigne de leur volonté de renforcer encore leur partenariat.

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Art et LittératureFrance-Iran

Mathilde Irani célèbre l’Iran en poésie

Dans la lignée de Guillaume Apollinaire, Mathilde Irani célèbre l’Iran dans sa poésie. Son recueil Ipséité, paru en février 2023, témoigne de la fascination des poètes français pour l’Iran.

Mathilde Irani Ipséité

Plusieurs poèmes de Mathilde Irani rendent hommage à l’Iran : Les trésors dissimulés rendent hommage à Ispahan et ses habitants, Téhéran, présenté ici, Sépulcre et enfin sa série Nuits azéries.

Mathilde Irani puise dans l’Iran l’inspiration de sa poésie

Dans son poème intitulé Téhéran, Irani nous plonge dans un tourbillon de liberté. Chaque mot résonne avec une musicalité particulière, transportant le lecteur à travers le flot enivrant des mots. Irani parvient à capturer l’essence vibrante de la ville dans chaque vers, créant ainsi une expérience poétique immersive et captivante. À travers son poème, Téhéran prend vie sous nos yeux, évoquant des émotions et des images qui continuent de résonner longtemps après avoir refermé le livre.

Téhéran

Là où je demeure

– l’exil de ce désert interminable

Lassé de ces vieilles vérités incantatoires nées dans le premiers âge du monde

J’y suis arrivé un soir d’hiver informe

– la Mort et sa miséricorde

Les noirs tchadors recouvrent les Beautés qui ne doivent être révélées jusqu’à l’avènement du dernier homme

Sous le soleil ployé de ses courbures rayonnantes d’extases

Je dresse le gonfalon de mes incertitudes vouées à l’absurde existence

Quel ne fut point un jour de chaleur iranienne

– Honteuse devant ces lèvres rubis qui me demandèrent « pourquoi ? »

Le poignard dans le cœur

– j’espère désormais l’entremet

Je songe à cette chevelure dissimulée au sein du secret et du mystère

Une ombre déambule dans la pénombre percluse de solitudes et de secrètes satisfactions

Alors une ampoule d’alcool pour réveiller Téhéran inanimé

Mathilde Irani, Téhéran, in Ipséité, Edilivre, p. 82.

La poésie, éternités iraniennes et françaises

Mathilde Irani est un poète français de ce siècle, inspiré par l’esprit de Paul Valéry et la vision de Saint-John Perse. Son travail transporte le lecteur dans un monde où la tentation de l’éternité aboli le temps. Le tragique évolue vers l’absolu, avec la Mort prenant l’apparence d’une nymphe. L’œuvre aborde avant tout un domaine de l’existentiel qui obsède, marquée par la projection de l’Être à travers l’Univers et l’espace-temps.

« Mathilde Irani donne une dimension spirituelle profonde à son écriture, mêlant les influences mystiques à une réflexion sur l’identité et la quête spirituelle de l’Homme occidental égaré dans une civilisation qui ne sait plus inventer ses tombeaux et ses mythes. »1

Dans une atmosphère intime et sombre, l’inspiration du poète provient de la réflexion intérieure profonde. Les mots utilisés sont poussés à leurs limites extrêmes jusqu’au néant, devenant ainsi les maîtres d’une Réalité révélée et sublimée. Pour Mathilde Irani, il s’agit avant tout d’une lutte contre la corruption du temps et l’instinct de mort qui façonne le destin de l’Homme.

Ipséité, de Mathilde Irani : à retrouver chez Edilivre, en librairie ou bien encore sur Amazon.

  1. Valentine Saint-Jame, Mathilde Irani, la Poésie et l’Absolu, Réseau international, 4 février 2024 (https://reseauinternational.net/mathilde-irani-la-poesie-et-labsolu/). ↩︎
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Nature et Géographie

Le cheval caspien, une race équidée iranienne

Le cheval caspien, qui est originaire du nord de l’Iran, est une race qui compte moins de mille individus dans le monde. Cette race miniature est très appréciée des jeunes cavaliers en raison de sa taille. En effet, celle-ci mesure entre 0,96 mètre et 1,20 mètre. Son poids se situe quant à lui aux alentours de 200 kilogrammes. Il est principalement utilisé pour l’attelage léger, la monte, le bât et différentes activités équestres.

cheval caspien iranien

Le cheval capsien fut jadis considérée comme disparu depuis le Xème siècle. Cette race fut cependant redécouverte en 1965 par une Américaine vivant en Iran. Des recherches approfondies sur l’histoire et l’origine de ces élégants chevaux ont confirmé l’ancienne lignée du cheval caspien, le désignant comme une race royale que l’on pensait perdue depuis longtemps. Ce cheval iranien est aujourd’hui reconnu dans le monde entier.

Le cheval caspien témoigne de l’Histoire de l’Iran

chevaux caspiens

Grâce à des examens minutieux, à la recherche de vestiges archéologiques, ainsi qu’à des études sur le groupe sanguin, la structure osseuse et des tests génétiques, il est prouvé que le cheval caspien était le précurseur des chevaux sauvages indigènes d’Iran.

cheval caspien Iran attelage

En fait, cette race fut utilisée pour développer l’arabe ancien par les Mésopotamiens dès le IIIème millénaire avant Jésus-Christ. Différentes caractéristiques uniques lui sont propres. Par exemple la composition de son hémoglobine sanguine et sa structure squelettique. Ces caractéristiques facilitent son identification en tant que cheval de la région caspienne.

chevaux caspiens dans leur habitat naturel

Aujourd’hui, le cheval caspien est une fierté nationale pour l’Iran. Des efforts de préservation de cette race sont en cours pour veiller à ce qu’elle continue d’exister et d’être appréciée pour ses caractéristiques uniques et son héritage culturel iranien. Des festivals et des événements similaires sont organisés régulièrement pour promouvoir et sensibiliser à cette race purement iranienne. Ces évènements permettent de mettre en avant son importance dans l’histoire équestre du pays.

concours cheval caspien

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Bibliotheca iranicaFrance-IranHistoire

Une investigation archéologique sur le culte de Mithra au Mont-Dol

Laurent Garreau et Jean-Claude Voisin présente dans leur ouvrage Le culte de Mithra du Mont-Dol au Mont-Saint-Michel, une enquête historique et archéologique des plus passionnantes sur l’influence de cette divinité iranienne dans les régions normande et bretonne.

La rivalité historique entre le Mont-Dol et le Mont-Saint-Michel transcende les domaines spirituel et politique. Grâce à une enquête archéologique minutieuse et une analyse critique des sources anciennes, les auteurs remettent en question une idée développée au XVIIIème siècle : la présence d’un mithraeumau sommet du Mont-Dol.

Une enquête passionnante sur le culte de Mithra du Mont-Dol au Mont-Saint-Michel

Il est indéniable que le Mont-Dol fut un haut lieu de spiritualité, avant sa récupération par les promoteurs du sanctuaire du Mont-Saint-Michel. Ceux-ci furent notamment les Pippinides et les Carolingiens, dont les motivations étaient à la fois spirituelles et politiques.

Malgré l’absence de preuves tangibles, l’analogie entre le Mont-Dol et le dieu perse Mithra continue d’être explorée. Les auteurs abordent également la récupération de ce culte par le christianisme. Particulièrement avec l’introduction de l’archange Michel, dieu des armées et des frontières, en particulier chez les Carolingiens.

Le Mont-Dol a donc joué un rôle majeur dans le contexte spirituel et politique de l’époque. Il fut un lieu de dévotion pour de nombreux croyants avant sa relégation à l’ombre du Mont-Saint-Michel. Les motivations des Carolingiens pour s’approprier le Mont-Dol étaient multiples. D’une part, ils cherchaient à renforcer leur pouvoir politique en établissant leur autorité sur des sites sacrés. D’autre part, ils souhaitaient convertir les croyances païennes en les intégrant dans le christianisme naissant. Ainsi, l’archange Michel, figure militante et protectrice, fut associé au Mont-Dol.

Cependant, les dimensions spirituelles et symboliques du Mont-Dol ne s’effacèrent jamais totalement. Les traces de l’ancienne religiosité persistent encore aujourd’hui. Les auteurs soulignent l’importance de ne pas négliger cet aspect lors de l’étude de l’histoire de ces sites. Le Mont-Dol, bien que moins connu que le Mont-Saint-Michel, mérite d’être exploré et compris en tant que lieu de culte et carrefour des croyances.

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Sciences et Technologie

L’Iran place en orbite son nouveau satellite Pars-1

Ce jeudi 29 février 2024, l’Iran est parvenu à placer en orbite son dernier satellite Pars-1 à une altitude de 500 kilomètres de la Terre. Un lanceur Soyouz-2.1b équipé d’un étage supérieur Fregat a décollé depuis le cosmodrome de Vostochny en Russie, avec à bord plusieurs satellites, dont le Pars-1, un satellite de recherche iranien.

lancement du satellite iranien Pars-1 depuis la Russie le jeudi 29 février 2024

Il s’agit d’un nouveau succès pour l’Iran quelques mois seulement après le lancement du satellite Nour-3 le mercredi 27 septembre 2023, celui du satellite Soraya le samedi 20 janvier 2024 et l’exceptionnelle prouesse technologique du lancement simultané de trois satellites le dimanche 28 janvier 2024.

Le satellite Pars-1 est une nouvelle réussite pour l’Iran

Le lancement réussi du satellite Pars-1 marque une avancée significative dans les capacités spatiales de l’Iran. Il ouvre également la voie à de nombreuses possibilités pour la recherche et les opérations spatiales du pays.

Le satellite Pars-1 fut intégralement développé, fabriqué et assemblé par l’Institut iranien de recherche spatiale. Il est équipé de trois caméras d’imagerie lui permettant de capter des informations sur les ressources terrestres dans trois bandes spectrales : infrarouge visible, infrarouge à ondes courtes et infrarouge thermique.

Grâce à ses capacités de capture de spectre de couleurs et à sa caméra infrarouge à ondes courtes, le satellite peut couvrir 95 % du territoire iranien en moins de 100 jours. La caméra infrarouge thermique, quant à elle, peut photographier l’ensemble du pays en moins de 45 jours, même pendant la nuit. Outre ces fonctionnalités, le satellite Pars-1 testera diverses technologies.

Un satellite de recherche scientifique

Ce satellite de recherche ne pèse pas moins de 134 kilogrammes. Il fait partie de la série de satellites de recherche et de mesure de l’Institut iranien de recherche spatiale. Il a été conçu dans le but de fournir des images fonctionnelles, de développer le marché local des données de mesure et de tester les technologies nécessaires pour les opérations spatiales.

L’Iran lance le satellite de fabrication nationale Pars 1 dans l’espace (presstv.ir)

Pars-1 va notamment étudier le déploiement de panneaux solaires, la correction d’orbite à l’aide d’une propulsion à gaz froid et le positionnement indépendant par GPS. Mais aussi les performances de production, conversion et distribution d’énergie en orbite grâce à des panneaux solaires. Il permettra également de tester la transmission de données d’image à grande vitesse dans la gamme de fréquences X et la mesure du rayonnement spatial à l’aide de la charge utile de dosimétrie.

Les technologies utilisées dans le satellite Pars-1 incluent la télécommunication dans les bandes de fréquences V/UHF et S, le positionnement GPS, le capteur solaire, le capteur d’étoiles, le magnétomètre, le gyroscope, les capteurs de rayonnement spatial, le caloduc, l’équipement matériel et les structures logicielles pour gérer les modes de redondance et les panneaux solaires. Ces technologies jetteront les bases des futurs satellites opérationnels du pays.

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Nature et Géographie

La ville portuaire de Rezvanshahr, au nord de l’Iran

La ville de Rezvanshahr (رضوانشهر), implantée au cœur de la province du Gilan, au nord de l’Iran, se distingue par son environnement particulier. Nichée entre les majestueuses montagnes de Talesh et le littoral de la mer Caspienne, cette ville présente un paysage diversifié, partagé entre des zones montagneuses et boisées. En effet, une dense forêt occupe près de 30% de sa superficie, tandis que les 40% restants comprennent des collines, des prairies et des zones de jungle.

Rezvanshahr entre mer et montagne nord de l'Iran

Entourée par Khalkhal à l’ouest et Bandar Anzali à l’est, Rezvanshahr s’épanouit au sein d’un écosystème riche et varié. Réputée pour sa culture du riz, du blé, de l’orge et du maïs, la région tire une part importante de ses revenus de ces cultures.

En outre, l’horticulture, l’élevage de poissons et de vers à soie, la culture du tabac et l’apiculture représentent d’autres activités économiques essentielles pour les habitants. Les pâturages verdoyants favorisent également l’élevage dans la région.

Découverte de Rezvanshahr, une ville du nord entre mer et montagnes

En plus de son usine renommée de papier et de bois, Rezvanshahr est réputée pour ses spécialités culinaires. Celles-ci comprennent notamment le poisson farci à la manière gilani, le chegel polo et le doushab. Les habitants confectionnent également différents biscuits et pains locaux.

Rezvanshahr marché

Par ailleurs, l’artisanat traditionnel de la région, comme la fabrication de kilim et d’autres produits artisanaux en nattes, en bois et en laine, contribue à préserver le patrimoine culturel de Rezvânshahr.

ville portuaire de Rezvanshahr jeune garçon au violon

Destination touristique à part entière, Rezvanshahr offre un éventail d’attractions à ses visiteurs. De la mosquée blanche du village de Kisheh Khale à la cascade de Visadar, en passant par le pont en briques de Punel, chaque site incarne l’histoire et la beauté de la région.

Rezvanshahr cimetière

En constante évolution, Rezvanshahr allie harmonieusement tradition et modernité, offrant aux visiteurs une immersion authentique au cœur de la culture gilak et talyshi. Que ce soit pour ses paysages pittoresques, sa gastronomie savoureuse ou son artisanat, Rezvanshahr se révèle être une destination incontournable pour les amoureux de découvertes et d’authenticité.

Rezvanshahr ville du nord de l'Iran

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Nature et Géographie

Ispahan sous la neige

C’est un spectacle enchanteur qui est survenu cet hiver : Ispahan recouvert par la neige. Un tel paysage confirme le célèbre adage « Ispahan, la moitié du monde » (اصفهان نصف جهان).

Ispahan sous la neige

La ville d’Ispahan, fondée à l’époque préislamique, a connu une transformation majeure avec l’arrivée de l’Islam en Iran. Elle est rapidement devenue un centre important pour les Iraniens, gagnant ainsi en importance au fil du temps.

Ispahan sous la neige hiver 2024

Ispahan est connue principalement pour ses monuments, ses mosquées et ses palais. Cette ville du centre de l’Iran continue d’attirer de nombreux touristes, tant iraniens qu’étrangers.

Quand la neige recouvre Ispahan

palais Ali Qapou Ispahan hiver neige

Ispahan fut à deux reprises la capitale de l’Iran : au XIème siècle sous les Seldjoukides, puis à la fin du XVIème siècle sous les Safavides.

Ispahan place Naqsh-é Djahan

Lorsque la cour des Safavides s’installe à Ispahan, la ville entre dans une période d’âge d’or. La ville connaître d’importantes transformations sous cette dynastie.

Le roi Shâh Abbâs modifiera profondément le tissu urbain traditionnel, notamment en construisant le palais royal dans les terres entourant le vieux bazar. Ispahan devient rapidement le centre de la science et de la civilisation iraniennes, notamment avec l’école d’Ispahan qui rayonnera.

Ispahan atteint son apogée dans de nombreux domaines, tels que l’artisanat, l’architecture et la littérature. Cette période connaît également le développement des échanges politiques et culturels entre l’Iran et l’Europe.

Dans sa volonté de faire d’Ispahan le cœur du monde, Shâh Abbâs multiplia les efforts pour renforcer la renommée de la ville en tant que capitale de son royaume.

Aujourd’hui, Ispahan conserve encore la richesse de son passé glorieux. Ses monuments et sa beauté architecturale attirent des visiteurs du monde entier.

Ispahan février 2024

La ville est un témoignage vivant de l’histoire de l’Iran et de son impressionnant patrimoine culturel. Alors que le temps passe, Ispahan continue d’émerveiller et de captiver ses visiteurs, affirmant sa place dans l’histoire et la culture de l’Iran.

Ispahan mosquée du Vendredi

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Art et LittératureNature et GéographieSociété

L’eau et la musique célébrées par un festival sur l’île de Qechm

Le dimanche 25 février 2024 s’est tenu dans le petit village de Salakh, situé sur l’île de Qechm, au sud de l’Iran dans le golfe Persique, un festival célébrant les anciens rituels liés à l’eau et à la musique folklorique.

festival eau musique Salakh île de Qeshm

Le village de Salakh

Situé dans le district rural éponyme, le village de Salakh (صلخ), également appelé Şalagh, Şelagh et Selaq, se trouve dans la région de Shahab, dans le comté de Qeshm, dans la province d’Hormozgan. Ce petit village iranien compte une population de 3109 habitants, répartis en 777 familles, selon le dernier recensement de 2016.

Iraniennes Salakh île de Qechm

Au fil des années, le village de Salakh est devenu une destination de plus en plus prisée des touristes, attirés par la beauté et l’authenticité de son environnement naturel et de ses habitants. Les voyageurs en visite à Salakh pourront découvrir une culture rurale traditionnelle et des modes de vie préservés, propres à cette région de l’Iran.

festival eau île de Qechm

En plus de son environnement rural pittoresque, Salakh et les alentours regorgent de sites naturels magnifiques. Nous pouvons notamment citer le parc naturel protégé de l’île de Qeshm, qui offre une biodiversité unique ainsi qu’une variété de formations géologiques impressionnantes.

Ce festival permet de préserver et de transmettre la riche histoire culturelle de la région, et plus précisément celle de l’île de Qechm.

L’île de Qechm

Située au large de la côte sud de l’Iran, près du détroit d’Ormuz, Qeshm se distingue par sa forme de flèche et s’étend sur environ 1 500 km², faisant d’elle la plus grande île du golfe Persique. Elle offre à la fois des paysages tour à tour escarpés et paradisiaques, une faune riche et une culture unique, qui sont autant de raisons de l’intégrer dans un itinéraire de voyage en Iran.

festival musique tradition Salakh Qeshm

Cette île se distingue également par une culture différente de celle du reste de l’Iran. Les habitants, appelés Bandari, ont préservé leur mode de vie traditionnel qui se reflète dans leur habillement coloré et les maisons rafraîchies par des tours à vent. La gastronomie de l’île est un délice pour les papilles avec ses célèbres plats de poisson et de crevettes, samoussas, riz, ragoûts et pain local appelé tomoshi, accompagnés de sauces spéciales.

Les paysages naturels de l’île sont tout autant fascinants, notamment les formations géologiques extraordinaires et la forêt de Hara, une frange de mangrove unique au monde, qui abrite une riche faune marine. La vallée des étoiles, située sur la côte sud de l’île, offre quant à elle un paysage surréaliste de rochers sculptés au fil des ans.

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Société

Début de la campagne pour les élections législatives 2024 en Iran

La campagne pour les élections législatives en Iran a débuté ce 22 février 2024, attirant un nombre record de candidats depuis la révolution de 1979. Quinze mille deux cents candidats sont approuvés pour concourir aux 290 sièges du corps législatif. Ce chiffre témoigne de l’engouement politique et de l’intérêt des Iraniens pour le processus démocratique.

Les élections législatives auront lieu le 1ermars 2024 en Iran

Le vote aura lieu le 1er mars, date à laquelle les électeurs éliront les nouveaux membres du Parlement ainsi que de l’Assemblée des experts. Les nouveaux élus se réuniront à la fin du mois de mai pour entamer leurs fonctions parlementaires.

Iran élections législative 2024 Madjlis

Le ministre de l’Intérieur Ahmed Vahidi souligne que les conditions sont réunies pour une véritable compétition entre différents groupes politiques ayant des orientations diverses. La majorité des candidats, en particulier dans les petites circonscriptions, sont des professionnels tels que des médecins, des ingénieurs, des fonctionnaires et des enseignants. Beaucoup d’entre eux ne sont affiliés à aucun groupe politique spécifique.

Le Conseil des gardiens a récemment transmis les noms des candidats qualifiés au ministère de l’Intérieur, qui organise les élections. Parmi les candidats, on compte 1 713 femmes, ce qui représente plus du double des 819 candidates en 2020. Dans la circonscription de Téhéran, 3 545 candidats se disputent les sièges disponibles.

Mohammad Bagher Qalibaf, actuel président du Parlement, se présentera pour les élections dans sa ville natale, une circonscription isolée du nord-est, après avoir occupé un siège à Téhéran il y a quatre ans. De son côté, Ebrahim Raïssi, président sortant de l’Assemblée des Experts, cherchera à être réélu dans une circonscription de la province du Khorasan du Sud.

L’Assemblé consultative islamique

L’Assemblée consultative islamique (le Madjlis) est l’organe législatif de la République islamique d’Iran. Les articles 62 à 99 de la Constitution définissent son rôle. Composée de 290 membres, un vote direct de la population élit ses membres pour un mandat de quatre ans. En outre, elle accueille un représentant de chaque communauté religieuse pour 200 000 citoyens. Une exception est faite pour les Juifs qui, bien qu’en nombre moindre, disposent également d’un siège au Parlement. Ainsi, les Zoroastriens, les Juifs, les Chrétiens assyriens, chaldéens et arméniens sont représentés au sein de cette assemblée.

Les attributions de l’Assemblée lui permettent d’adopter des lois. Elle peut également approuver ou destituer les ministres et le Président de la République.

L’Assemblée des Experts

Parallèlement aux élections législatives, 144 religieux seront en lice pour les 88 sièges de l’Assemblée des experts. Selon la Constitution iranienne, l’Assemblée supervise les fonctions du Guide de la Révolution. Elle participe également à la désignation de son successeur. Le mandat est fixé à huit ans.

Les précédentes élections législatives eurent lieu en 2020, année marquée par la colère du public consécutive à l’assassinat de Qassem Soleimani, icône antiterroriste, par les États-Unis. À cet égard, l’Ayatollah Khamenei, Guide de la Révolution islamique, a appelé tous les citoyens à participer à ces élections. Il a souligné qu’il est important de choisir les bonnes personnes, mais que la participation de tous est une priorité.

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Nature et Géographie

Les flamants roses dans la zone humide de Miankaleh en Iran

Chaque année, l’Iran accueille un spectacle naturel des plus remarquables : les flamants roses faisant halte dans la zone humide de Miankaleh. Ces oiseaux migrateurs hivernaux parcourent une longue distance depuis les latitudes nordiques pour trouver refuge dans cette réserve de biosphère située à l’est de la province du Mazandéran.

flamants roses Miankaleh photographie Mehdi Mohebi Pour

Les flamants roses, reconnaissables à leur plumage rose vif, sont les hôtes les plus populaires de la région pendant la saison hivernale. Leur arrivée est un signe clair de l’importance de la zone de Miankaleh en tant que site crucial pour la biodiversité et la conservation des habitats naturels.

L’habitat naturel des flamants roses à Miankaleh

flamants roses coucher de soleil

Les paysages de Miankaleh offrent non seulement un sanctuaire sûr pour ces magnifiques oiseaux, mais également une opportunité unique de les voir évoluer dans leur habitat naturel pour les amateurs d’observation des oiseaux et les passionnés de la nature. La présence de flamants roses dans la région ajoute une touche de couleur et de grâce à l’écosystème local, créant un tableau impressionnant pour les visiteurs.

Grâce à la protection et à la préservation de la zone humide de Miankaleh, les flamants roses et de nombreuses autres espèces d’oiseaux migrateurs peuvent continuer à bénéficier d’un environnement propice à leur survie et à leur épanouissement. Leur présence témoigne de la richesse de la biodiversité iranienne et souligne l’importance de préserver ces habitats naturels pour les générations futures.

En somme, les flamants roses apportent une dimension spectaculaire à la région de Miankaleh et illustrent la beauté et la diversité de la faune locale. Leur migration annuelle est un rappel poignant de l’incroyable voyage que la nature accomplit, et nous invite à apprécier et à protéger ces merveilleuses créatures ailées qui embellissent nos paysages naturels.

flamants roses Iran

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