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Iran, trésors de Perse

Le documentaire Iran, trésors de Perse nous invite à explorer un pays imprégné d’histoire et de cultures tout en découvrant ses merveilles architecturales et naturelles. Réalisé par Éric Bacos en 2016, ce documentaire s’avère idéal pour découvrir le plus vieux pays du monde, héritier de 7000 ans de civilisation.

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Téhéran, la capitale, se situe majestueusement au pied du mont Damavand, le sommet le plus haut d’Iran. C’est une ville fascinante à explorer, où chaque quartier révèle des trésors cachés, allant des somptueux palais aux vibrants bazars. Téhéran est un véritable carrefour de traditions et de modernité, offrant un aperçu du quotidien iranien et de sa diversité.

De la Perse à l’Iran, découvrez l’un des plus beaux trésors du monde

Pour enrichir cette expérience, le documentaire nous emmène ensuite vers la région de la mer Caspienne. Cette partie du pays se distingue tout d’abord par une végétation luxuriante. Mais également par un mode de vie bien différent de celui existant dans d’autres régions d’Iran. La beauté naturelle de cette région, avec ses plages et ses montagnes verdoyantes, attire les visiteurs qui souhaitent découvrir un autre aspect de la culture iranienne.

Incontournable, la ville d’Ispahan se dresse comme un témoignage majestueux de l’âge d’or iranien. Ancienne capitale de l’empire safavide, Ispahan émerveille ses visiteurs. Autant par ses somptueux palais que par ses mosquées ornées de mosaïques scintillantes et ses ponts historiques. Les célèbres tapis persans, réputés pour leur élégance et leur qualité, font également partie intégrante de l’identité culturelle d’Ispahan. Les amateurs d’art et d’artisanat du monde entier ne manque aucunement de s’y rendre pour en apprécier les richesses.

Iran, trésors de Perse film documentaire

Enfin, Yazd, avec son riche héritage zoroastrien, s’avère un autre point fort de ce voyage à travers l’Iran. Ses mosquées aux minarets élancés côtoyant les temples du feu témoignent d’une histoire ancienne qui continue de résonner dans la culture iranienne.

Un voyage à travers les merveilles insoupçonnées de l’Iran

Shiraz, située dans le sud de l’Iran, est une ville riche en histoire, en culture et en poésie. Souvent considérée comme le berceau de la littérature iranienne, elle vit naître des poètes célèbres tels que Hafez et Saadi. La ville est également renommée pour ses magnifiques jardins, notamment le jardin de Eram, qui est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.

À travers un voyage captivant narré par Laurent Jacquet, ce documentaire invite le spectateur à apprécier la mosaïque culturelle et les trésors historiques que nous offre l’Iran, tout en témoignant de l’hospitalité et de la chaleur de son peuple.

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Nature et Géographie

Le détroit de Chitabe, un lieu touristique fascinant

Au cœur de l’ouest de l’Iran, près du village pittoresque de Per-Eshkaft, se trouve le détroit de Chitabe. Également connu sous le nom de Chitaveh, ce site naturel impressionnant prend sa source dans les eaux cristallines de la rivière Kabgian qui serpente à travers le village avant de rejoindre le détroit pour finalement se jeter dans la rivière Karoun.

détroit de Chitabe (Iran)

À seulement 76 kilomètres de la ville dynamique de Yasoudj, le détroit de Chitabe est un véritable havre de paix pour les amoureux de la nature.

Chitaveh (Iran)

Le détroit de Chitabe, un joyau de la nature en Iran

Le paysage environnant du détroit est majestueux, dominé par des montagnes imposantes et des forêts verdoyantes. Ces reliefs offrent non seulement des panoramas époustouflants, mais créent également un écosystème riche et diversifié.

Faune et flore s’épanouissent dans ce cadre naturel préservé, attirant les passionnés de randonnée et les photographes en quête de paysages à couper le souffle.

détroit de Chitabe (Iran)

La rivière Kabgian joue un rôle essentiel dans la formation de cet environnement enchanteur. En se déversant dans le détroit de Chitabe, elle alimente les rivières environnantes, notamment la célèbre rivière Karoun. Cette dernière est réputée pour ses eaux vives et ses paysages pittoresques, complétant ainsi la beauté de Chitabe.

Les visiteurs peuvent profiter d’activités variées, telles que des pique-niques en bord de rivière, où ils peuvent se rafraîchir dans l’eau douce de ce lieu unique et enchanteur.

détroit de Chitabe (Iran)

Le détroit de Chitabe, avec son atmosphère tranquille, loin de l’agitation urbaine, constitue une destination parfaite pour découvrir un Iran totalement méconnu mais ô combien enchanteur.

En définitive, ce détroit se révèle un véritable trésor naturel, alliant beauté, tranquillité et aventures en plein air. Sa découverte est un incontournable pour quiconque visite la région de Yasoudj, promettant un moment inoubliable au cœur de la nature iranienne.

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La cascade de Gandjnameh

À 5 kilomètres à l’ouest de Hamedan, sur le versant du mont Alvand, se trouve la cascade de Gandjnameh. Cette chute d’eau s’élevant à douze mètres de hauteur et traversant les vallées d’Abâd et de Gandjnâmeh se situe non loin des gravures éponymes datant de la période des rois achéménides Darius et Xerxès.

cascade de Gandjnameh (Iran)

Outre la beauté naturelle, la région de Ganjnameh est également réputée pour ses activités de plein air. Les randonneurs peuvent explorer les sentiers environnants, découvrir la flore et la faune locales, ou tout simplement se prélasser au bord de l’eau.

Ganjnameh Hamedan (Iran)

La cascade de Gandjnameh, un lieu d’histoire et de loisir

En été, elle devient un lieu prisé pour l’escalade, tandis qu’en hiver, elle se transforme en un ensemble de glace et de roches. De son point de vue, il est possible d’admirer les paysages des vallées d’Abas Abad, Tarik Dareh et Keivârestân.

cascade de Gandjnameh Hamadan

Cette région offre de nombreuses activités récréatives, telles que des parcours en nacelle, un tremplin de saut à l’élastique, un téléphérique, des pistes d’essai, un pont tibétain, une piste de bowling, une piste de luge, ainsi qu’un jardin botanique.

cascade de Gandjnameh

Avec les fortes chaleurs estivales, la cascade de Ganjnameh se révèle être un véritable havre de paix pour les amateurs de nature et de fraicheur. Située dans la province historique de Hamadan, cette beauté naturelle attire ces dernières semaines un nombre croissant de visiteurs.

Les visiteurs affluent vers la cascade de Gandjnameh pour admirer sa majestueuse cascade. Mais également pour profiter de son climat agréable. Encadrée par de verdoyantes montagnes, la cascade offre un spectacle saisissant. Les eaux cristallines s’écoulent avec grâce, créant un environnement propice à la détente et à l’évasion.

En plus de son attrait touristique, la cascade de Ganjnameh constitue un symbole culturel. Des inscriptions anciennes, laissées par des empereurs achéménides, se dressent à proximité, témoignant de l’importance historique de ce site. Pour les voyageurs, cela représente une opportunité unique de combiner détente et découverte culturelle.

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Le paradis perdu de Fandoqlou

Quelque part dans la province d’Ardabil, dans le nord-ouest de l’Iran, se trouve un véritable paradis perdu : Fandoqlou (فندوقلو). Situé à 30 kilomètres d’Ardabil (اردبیل) et seulement 10 de Namin (نمین), ce lieu enchanteur attirent les touristes en quête d’émerveillement.

Fandoqlou

Cette région iranienne offre un spectacle géographique surprenant. En effet, différents paysages se combinent les uns aux autres : forêts, plaines et montagnes…

D’une superficie totale de 120 kilomètres carrés, la forêt de Fandoqlou s’étend sur 85 kilomètres carrés, tandis que des plaines et des pâturages occupent le reste de l’espace.

Fandoqlou

De nombreuses espèces d’arbres fruitiers poussent dans ce lieu : noisetiers, pommiers, cognassiers, fraisiers et framboisiers. Toutefois, la renommée de Fandoqlou provient de ses plaines où poussent les fleurs de camomille. Ses zones vierges constituent également une réserve naturelle de plantes médicinales.

Fandoqlou, un site classé au patrimoine de l’UNESCO

La 43ème session du Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO qui se tint dans la ville de Bakou, en Azerbaïdjan, décida l’inscription des forêts hyrcaniennes qui s’étendent de Fandoqlu jusque dans la province du Golestan.

L’admission au patrimoine mondial fut actée à l’unanimité le 5 juillet 2019. La région de Fandoqlou constitue le 24ème territoire iranien inclus sur la liste du patrimoine mondiale de l’UNESCO.

Fandoqlou (Iran)

La fête de la camomille

Une autre attraction touristique de la province d’Ardabil est le Festival de la fleur de camomille. Celui-ci se tient chaque année dans la ville de Namin, en même temps que la Journée mondiale des fleurs et des plantes les 25 et 26 juin. Un grand nombre de touristes nationaux et étrangers se rendent dans cette zone touristique en cette occasion.

Fandoqlou camomille

Ce festival se déroule dans les pâturages, grâce aux efforts de l’Organisation du patrimoine culturel, du tourisme et de l’artisanat de la province d’Ardabil.

Des programmes musicaux et des spectacles sont organisés. Les artistes et artisans de cette région exposent au public un patrimoine précieux en produisant leurs réalisations.

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Gol Ghaltan, le rituel des bébés et des pétales de roses

Dans la région de Damghan réside un rituel ancestral qui fascine et impressionne par sa beauté poétique : Gol Ghaltan (گل‌غلتان). Basée sur les croyances folkloriques transmises de génération en génération, cette tradition consiste à rouler les nouveau-nés dans des pétales de roses.

Gol Ghaltan rituel bébés pétales de rose

Selon les habitants d’Amirieh (امیریه), dans le comté de Damghan (دامغان), lui-même situé dans la province de Semnan (سمنان) au nord de l’Iran, cette pratique apporte bonheur, fraîcheur et protection contre les maladies.

Gol Ghaltan, une tradition iranienne

Gol Ghaltan Damghan Iran

La tradition de Gol Ghaltan tire ses origines d’un vieux mythe iranien intitulé « La fleur souriante ». Ce récit mythique raconte l’histoire d’êtres purs et saints ayant prédit la naissance d’un enfant béni. Afin de manifester leur amour et leur gratitude envers cette grâce divine, les habitants de la région de Damghan créèrent ce rituel unique en son genre.

Les mères, les tantes et les grands-mères se rendent dans les jardins et les champs dès le matin pour cueillir des fleurs et réciter des poèmes.

همه کوه و کمر بوی تو داره یا محمد 

کدوم گل قامت روی تو داره یا محمد

همون ماه‌ای که از کوه می زنه سر 

نشان طاق ابروی تو داره یا محمد

Ô cyprès sycomore, d’où viens-tu,

Ô moissonneur de fleurs du jardin de ton âme ?

Le sang est devenu mon foie pour ton arrivée tardive,

Ô moisson de fleurs, tu es venu du jardin de la vie.

La légende veut que le contact entre les bébés et les pétales de roses procure une joie profonde et un rafraîchissement bienfaiteur.

La fraîcheur des fleurs enveloppe la peau délicate des nourrissons, les préservant ainsi de toute altération ou maladie. Cette croyance en la protection et en la préservation de la pureté des nouveau-nés traversa les siècles. Elle demeure aujourd’hui encore profondément ancrée dans la culture locale.

Autrefois, cette cérémonie concernait les bébés nés au printemps, le dixième jour après la naissance, dans le bain public de la localité. Pour les autres bébés nés à d’autres saisons de l’année, cette cérémonie se tenait au premier printemps de leur vie.

Gol Ghaltan fut inscrit en 2010 sur la liste officielle du patrimoine culturel immatériel de l’Iran.

tradition iranienne Gol Ghaltan

Au-delà des frontières de Damghan, Gol Ghaltan est devenu un symbole de l’Iran traditionnel et de son héritage culturel fascinant.

Cette tradition envoûtante nous rappelle avant tout la magie qui se cache dans les traditions. Elle nous invite également à nous émerveiller devant la grandeur de notre patrimoine. Elle témoigne enfin de la nécessité de préserver ces trésors culturels pour les générations futures.

Gol Ghaltan folklore Iran

Un magnifique album de photographies d’Ali Abak à découvrir :

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Qasr-é Khorshid, le « Palais du Soleil »

Dans la ville de Kalât se dresse un monument emblématique de l’architecture iranienne du 18ème siècle : Qasr-é Khorshid (کاخ خورشید), dont le nom signifie en français « Palais du Soleil ».

Qasr-é Khorshid Palais du Soleil Kalat (Iran)

Le comté de Kalât (کلات) se situe dans la province du Khorasan-é Razavi, dans le nord-est de l’Iran. Qasr-é Khorshid fut autrefois une résidence royale de Nâder Shâh Afshâr (نادر شاه افشار). Ce souverain iranien fut le fondateur d’un empire s’étendant du nord de l’Inde aux montagnes du Caucase, qui lui vaudra le surnom de « Napoléon de l’Iran ».

Qasr-é Khorshid Palais du Soleil Kalat

Qasr-é Khorshid : le « Palais du Soleil », un trésor architectural de l’Iran

La structure comprend un extérieur circulaire en forme de cannelure, un vaste rez-de-chaussée, une cave et enfin une tour cylindrique soutenue par 66 colonnes. Sa beauté réside principalement dans l’agencement de la façade extérieure du bâtiment, où l’on peut voir l’architecture gurkani-indienne. Le palais, haut de 20 mètres, se compose de 12 pièces. Chacune d’entre elle arbore des peintures et des œuvres ornementales telles que des moulures en plâtre. Enfin, le jardin environnant contient 8 bassins avec des fontaines reliées par des ruisseaux.

Les récits rapportent que ce palais porte le nom de Khorshid, l’une des épouses de Nâder Shâh qui régna de 1698 à 1747. Cette demeure ne sera malheureusement jamais achevée en raison d’une situation ambiguë après la mort soudaine du souverain.

Il est possible que des artisans étrangers aient participé à sa construction. En effet, ses panneaux extérieurs arborent des motifs d’ananas et de poires. Or, ces fruits sont encore inconnus dans la région du Khorasan en cette époque.

Qasr-é Khorshid Palais du Soleil (Iran)

Les souverains de la dynastie qâdjâre (1785-1925) utiliseront ensuite à leur tour ce bâtiment comme résidence secondaire au 19ème siècle. Il abrite aujourd’hui le musée d’anthropologie de Kalat.

Le musée du Grand Khorasan se situant dans le quartier de Kouhsangi (کوهسنگی), à Mashhad, est conçu sur le modèle de Qasr-é Khorshid.

Un magnifique album de photographies de Mohsen Vanaei à découvrir :

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La douceur de vivre sur l’île de Kish

Située dans le golfe Persique, Kish est une petite île iranienne appartenant au département de Bandar Lengueh, dans la province de Hormozgan. Cette île corallienne à la forme ovale s’étend sur environ 16 kilomètres de long pour 8 kilomètres de large. Sa superficie totale atteint 91,5 kilomètres carrés.

île de Kish Négâh

Située à 18 kilomètres des côtes de l’Iran, l’île de Kish se trouve à environ 300 kilomètres du port de Bandar Abbas.

Son point culminant se situe à l’est, à une altitude de 45 mètres au-dessus du niveau de la mer, tandis que l’altitude moyenne de l’île est de 32 mètres. La circonférence de l’île mesure quant à elle environ 42 kilomètres.

L’île de Kish au cœur de l’Histoire

L’île de Kish fut le sujet de nombreux récits de voyages. Le navarque grec Néarque sera l’un des premiers à en faire une description au IVème siècle avant Jésus-Christ, sous Alexandre le Grand, suivi par Xénophon qui l’appela « Mère de Kamtina ».

île de Kish Iran loisirs

Avant l’avènement de l’islam, différents peuples de culture iranienne tels que les Élamites, les Sumériens, les Achéménides, les Séleucides, les Arsacides et les Sassanides dominèrent l’île de Kish.

L’Occident éprouva également de l’intérêt pour l’île de Kish, avec des visées colonisatrices. Les Portugais, grande puissance maritime et colonisatrice du XVIème siècle, occupèrent l’île pour maîtriser le commerce avec les contrées de l’océan Indien.

Après leur expulsion par les Safavides, les Britanniques commencèrent à exercer une influence dans la région. Ils occupèrent militairement Kish avant de la revendre. Les Iraniens parviennent enfin à récupérer l’île après cette occupation.

Au début du XXème siècle, l’île fait de nouveau l’objet d’une occupation étrangère, qui prend fin sous le règne de Mohammad Reza Pahlavi. Elle accueille alors un tourisme haut de gamme et devient un endroit prisé des élites aisées.

Kish est aujourd’hui connue pour ses nombreux atouts tels que ses offres de séjour de loisirs, ses boutiques et ses sites touristiques. Au fil de son histoire, l’île acquit également une réputation pour ses palmeraies luxuriantes situées sur la côte nord. De même, l’île se démarque pour son emplacement stratégique propice aux échanges commerciaux par voie maritime.

plage île de Kish

Un magnifique album de photographies de Mahmoud Khakbaz à découvrir :

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Le château de Salasel dans le Khouzestan

Dans la région du Khouzestan se trouve le château de Salasel, un vestige de l’empire achéménide dans le sud-ouest de l’Iran.

château de Salasel

Cet édifice historique ne témoigne pas seulement de l’histoire des forteresses iranienne, mais surprend le visiteur par un système hydraulique particulier.

château de Salasel (Iran)

Le château de Salasel, un monument du Khouzestan

Le château de Salâsel (قلعه سلاسل) se situe au sommet d’une montagne, à 61 kilomètres de la ville de Dezfoul (دزفول). Il comporte plusieurs niveaux, des tunnels secrets et diverses structures défensives, notamment des murs et des tours.

fleuve Darioun (Khouzestan, Iran)

Cet édifice comprenait une boulangerie, des écuries, des casernes, des salles de garde, un bain, une cuisine et plusieurs cours.

Ce château faisait partie des défenses de la ville de Shoushtar (شوشتر). Les textes historiques indiquent déjà son existence à l’époque achéménide. Il servira plus tard de résidence au gouverneur de la province du Khouzestan (خوزستان).

En plus de son rôle défensif, ce château était le centre de contrôle de la rivière Darioun qui s’écoule à ses côtés.

château de Salasel (Iran)

Les archéologues français Jane et Marcel Dieulafoy visiteront ce château à la fin du 19ème siècle et en livreront une description détaillée.

Aujourd’hui, la plupart de ses manoirs sont malheureusement des ruines. Il ne demeure plus que les chambres souterraines et les tunnels de la rivière Darioun. En dépit de ces destructions, les parties restantes sont impressionnantes et très spectaculaires.

Un système hydraulique unique en son genre

Le château de Salâsel abrite également le centre d’opération du système hydraulique de Shoushtar. Celui-ci se compose de deux grandes portes et d’un fossé sur le côté nord-est relié à la rivière Darioun.

château de Salasel système hydraulique

Ce système hydraulique date de l’époque achéménide et constitue une véritable prouesse dans cette région soumise à la sécheresse.

En 2009, l’UNESCO inscrit le château de Salâsel sur sa liste du patrimoine mondial, sous le numéro 1315. Il est le 10ème site du patrimoine culturel de l’Iran à y figurer, accompagné des douze autres systèmes hydrauliques historiques de Shoushtar.

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Le safran, une fleur emblématique de l’Iran

Le safran est l’une des fleurs les plus emblématiques de l’Iran. Son histoire remonterait à plus de 3500 ans, bien que des livres de botaniques assyriens le mentionnent déjà quelques siècles auparavant. Les premières cultures du safran en Iran devinrent populaires sous le règne des Sassanides, et particulièrement dans la région de l’actuelle Qom.

safran

Le safran est une petite plante vivace d’une hauteur de 10 à 30 centimètres. Du milieu du bulbe ou de la base de la tige émergent un certain nombre de feuilles minces et longues. Du milieu des feuilles, une tige florale mène à une à trois fleurs.

Les fleurs présentent six pétales de couleur violette, trois étamines et un seul pédoncule menant à un stigmate à trois branches de couleur rouge-orange. La partie utilisée dans la plante de safran est l’extrémité de la crème et le stigmate de trois branches.

safran Iran

Le safran, une plante médicinale venue d’Iran

Le safran possède une caractéristique euphorisante. C’est l’une des raisons pour laquelle certaines sociétés pharmaceutiques l’utilisent comme intégrateur d’antidépresseurs.

L’acamprosate se trouve dans les pétales des fleurs de safran. Ce composé associe des avantages pour la santé tels que la réduction de l’inflammation, les propriétés anticancéreuses et l’activité antidépresseur.

La crocine et le safranal contenus dans le safran ont le même effet que la fluoxétine et inhibent la recapture de la dopamine, de la noradrénaline et de la sérotonine, exerçant ainsi son effet antidépresseur.

Le safran détient également des propriétés antioxydantes, abaissant le cholestérol sanguin et prévenant l’obstruction des artères. De plus, il permet l’amélioration de la vision chez les adultes atteints de DMLA.

récolte safran Iran

Dans la médecine traditionnelle, le safran s’utilise comme analgésique, expectorant, stimulant sexuel et diaphorétique. En raison de son goût et de son arôme si particuliers, le safran est largement utilisé dans la cuisine iranienne, particulièrement dans les confiseries, les desserts et les plats.

culture safran Iran

Un magnifique album de photographies d’Ali Moaref à découvrir :

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La Journée du golfe Persique

Le 29 avril marque la Journée du golfe Persique, commémorant l’expulsion de la marine portugaise du détroit d’Hormuz en 1622 par Shah Abbas Ier, un souverain de la dynastie safavide.

carte golfe Persique

Le golfe Persique, entouré de huit pays, est connu comme une voie navigable stratégique et le plus grand réservoir de pétrole et de gaz au monde.

Le golfe Persique, depuis toujours lié à l’Iran

Localisé dans le sud-ouest de l’Asie et servant de prolongement à l’océan Indien, le golfe Persique s’étend entre les côtes du sud-ouest de l’Iran et la péninsule arabique. Ce plan d’eau stratégique tire son appellation de l’empire achéménide. En effet, il s’appelait Hakhamanishiya aux alentours de 330 avant Jésus-Christ selon des récits historiques.

Des géographes célèbres comme le grec Strabon et le romain Ptolémée désignèrent clairement cette étendue d’eau sous le nom de « golfe Persique ». Ce toponyme fut également utilisé sur les cartes du monde qu’ils ont dessinées. Des historiens, explorateurs et géographes arabes, dont l’écrivain Agapius du Xème siècle, firent également référence à ce lieu en tant que « golfe Persique » dans leurs travaux. Abdel Khaleq al-Janabi, un spécialiste de l’histoire saoudienne, affirme que des historiens renommés tels qu’Ibn Khaldoun et Ibn al Athir utilisèrent également ce nom.

Dans son ouvrage réputé Le Golfe Persique paru en 1928, Sir Arnold Wilson met en avant l’importance de cette voie navigable pour les géologues, les archéologues, les géographes, les commerçants et les voyageurs. Depuis plus de 2 200 ans, cette voie navigable séparant le plateau iranien de la plaque arabique conserve une identité iranienne. Le golfe Persique fut notamment le sujet de récits de voyage. Parmi eux se trouvent des personnages tels qu’Ibn Battuta, Pythagore et le roi Darius.

La fausse appellation de « golfe Arabique »

Il y avait un consensus sur le nom de cette étendue d’eau stratégique jusqu’aux années 1960. L’émergence du panarabisme et du nationalisme arabe suscitèrent ainsi la controverse. Certains États arabes, ignorant délibérément les documents historiques et animés par des ambitions géopolitiques, commencèrent à l’appeler « golfe Arabique » ou « al-Khaleej al-Arabi ».

Certains rapports mirent également en cause des agents du gouvernement britannique tels que Charles Belgrave et Roderick Oven. Ces derniers furent parmi les premiers à utiliser le terme « golfe Arabique » dans leurs écrits avant qu’il ne devienne courant dans le monde arabe. Néanmoins, les Nations Unies et d’autres organisations internationales ont souligné que le nom de cette importante étendue d’eau reste le « golfe Persique » et non le « golfe Arabique ».

Les origines de la Journée du golfe Persique

Chaque année, le 29 ou le 30 avril, l’Iran célèbre la Journée du Golfe Persique. Celle-ci commémore la campagne militaire menée par Shah Abbas Ier en 1622, durant laquelle il chassa les forces coloniales portugaises du détroit d’Hormuz. Le Haut Conseil iranien de la révolution culturelle institua cette journée en 2005. Des événements nationaux sont organisés, en particulier dans les provinces côtières du golfe Persique.

Les responsables utilisent cette occasion pour réaffirmer leur engagement envers la souveraineté et l’intégrité territoriale du pays. Il s’agit aussi d’une réponse aux tentatives de déstabilisation des eaux régionales par certaines puissances occidentales et leurs alliés régionaux. En 2010, la Journée du Golfe Persique fut inscrite au patrimoine national de l’Iran en réponse à une initiative lancée par les États arabes pour renommer la voie navigable « Golfe Arabique ».

L’importance stratégique de ce détroit

Entouré par des pays tels que l’Iran, l’Irak, le Koweït, l’Arabie saoudite, le Qatar, Bahreïn, les Émirats arabes unis et Oman, le golfe Persique est un lieu clé. D’un côté se trouve l’Iran, de l’autre les États arabes. Le point le plus profond de cette voie navigable se trouve dans le détroit d’Hormuz.

Le détroit d’Hormuz est une étroite bande de 39 kilomètres située entre l’Iran et Oman. Il constitue le seul passage pour plus d’un sixième de la production mondiale de pétrole, ce qui renforce encore davantage son importance stratégique.

Par là transitent plus de 17 millions de barils de pétrole chaque jour, dont une grande partie produite par les pays de l’OPEP. Les ports iraniens majeurs du golfe Persique incluent Bandar Abbas, Boushehr et Asaluyeh. Les îles de Kish, Gheshm, Hormuz et Hengam sont quant à elles des destinations touristiques populaires.

La production pétrolière, un enjeux essentiel

Cette voie navigable stratégique est d’une grande importance pour plusieurs raisons. Premièrement en raison de ses vastes réserves de pétrole et de gaz, lui valant le surnom de « réservoir du pétrole mondial ». C’est notamment pour cela que les puissances occidentales, en particulier les États-Unis, cherchent à étendre leur influence de manière ambitieuse sur ces voies navigables.

Le golfe Persique abrite environ les deux tiers des réserves mondiales de pétrole et la moitié des réserves mondiales de pétrole brut. L’ampleur des gisements pétroliers présents renforcent la taille de ses réserves naturelles. Cette voie navigable sert également de passage pour le pétrole produit par les pays de la région. Le détroit d’Hormuz constitue le principal itinéraire de transit.

Selon des estimations approximatives, la région du golfe Persique renferme plus de 730 milliards de barils de pétrole et plus de 70 000 milliards de mètres cubes de gaz naturel. Une grande partie de ces ressources est raffinée sur place. En effet, les pays côtiers ont établi d’importantes raffineries pétrolières au cours des dernières années. Parmi les ports stratégiques le long des côtes du golfe Persique figurent Bandar Abbas, Boushehr, Bandar Lengeh, Kish, Khorramshahr et Mahshahr (Iran), Sharjah, Dubaï et Abou Dhabi (EAU), Bassora et Al-Faw (Irak).