Découvrir et comprendre l'Iran d'aujourd'hui à travers son histoire et sa culture
Catégorie :Géopolitique et Diplomatie
La catégorie géopolitique et diplomatie regroupe des articles traitant des différents aspects politiques, économiques et sociaux des relations internationales.
Elle s’adresse à tous : étudiant en relations internationales en quête de connaissances approfondies, passionné de politique cherchant à rester informé ou simplement curieux souhaitant comprendre les enjeux géopolitiques et diplomatiques actuels.
Nos articles apportent des analyses sur les dynamiques entre les pays, les conflits régionaux, les accords diplomatiques essentiels et bien d’autres sujets d’une grande pertinence. Nous vous invitons à explorer cette catégorie riche en perspectives et ainsi élargir vos connaissances sur les questionnements géopolitiques et les jeux diplomatiques qui contribuent à façonner notre monde complexe et en constante évolution.
Qu’est-ce que la géopolitique ?
La géopolitique constitue l’étude des rapports qui existent entre les données physiques, en particulier géographiques, et la politique des États. Elle explore les interrelations entre l’espace et la politique et s’intéresse à la manière dont les individus utilisent, voire modifient, ces réalités géographiques pour atteindre leurs objectifs.
Qu’est-ce que la diplomatie ?
La diplomatie se définie d’abord comme une science et une pratique qui étudie les relations politiques entre les États, en se concentrant spécifiquement sur la représentation et la défense des intérêts nationaux à l’étranger. Elle englobe l’ensemble des techniques, des processus et des méthodes utilisés par les gouvernements pour établir et maintenir des relations pacifiques, établir des accords, résoudre des différends et promouvoir des intérêts communs entre les nations.
Géopolitique et diplomatie sont conséquemment deux disciplines étroitement liées entre elles et incontournables dans l’étude et l’analyse de notre monde.
Le vendredi 27 septembre 2024 fut menée par l’armée de l’air israélienne une frappe aérienne ciblant le quartier général du mouvement chiite à Beyrouth. Le secrétaire général du Hezbollah, Seyed Hassan Nasrallah, cible principale des Israéliens, trouve la mort. À ses côtés tombe également en martyre le général de brigade de première classe pâsdâr Abâs Nilforoushân. Ainsi qu’Ibrahim Hossein Djazini, responsable de la protection rapproché de Monsieur Nasrallah, Samir Tawfiq, conseiller, Abd al-Amir et Ali Nawaf Ayoub, respectivement responsables de la mobilisation militaire et des forces balistiques.
Comprendre le Hezbollah et le rôle d’Hassan Nasrallah
Dans un entretien accordé au Cercle Aristote intitulé Hezbollah décapité quelles conséquences ?, Morgan Lotz répond aux questions de Pierre-Yves Rougeyron.
Cet échange fut enregistré le lundi 30 septembre 2024 et publié le mercredi 2 octobre suivant. Soit quelques heures avant l’invasion terrestre du Liban par l’armée israélienne et la veille des frappes de missiles iraniens en réponse légitime, conforme à l’article 51 de la charte des Nations unies.
Morgan Lotz est l’auteur d’une étude sur le Hezbollah dans son livre Comprendre les Gardiens de la Révolution islamique. Il revient notamment sur l’histoire du Hezbollah et sa fondation en 1985, regroupant plusieurs factions résistantes après la scission du mouvement Amal (أمل, signifiant « espoir »), fondé en 1974. Il présente également, sources à l’appui, son rôle et son évolution dans la société libanaise et sur la scène géopolitique.
Précisions sur l’attaque du Drakkar
La désinformation concernant l’implication du Hezbollah dans l’attaque du Drakkar le 23 octobre 1983 demeure tenace en Occident. Il convient d’apporter quelques précisions.
La guerre civile libanaise
Le Liban est en proie à une guerre civile qui débuta le 13 avril 19751 avec le massacre du bus de Beyrouth par les Phalangistes libanais. Cette milice chrétienne fut fondée par Pierre Gemayel en 1936 sous le nom de « Parti al-Katâ’eb – Parti social-démocrate libanais » (حزب الكتائب اللبنانيّة – الحزب الديمقراطي الاجتماعي اللبناني).
Le 6 juin 1982, l’armée israélienne déclenche l’opération Paix en Galilée et envahit le Liban jusqu’à la capitale Beyrouth. Nombre de Libanais entrent alors en résistance contre l’envahisseur israélien.
La présence militaire étrangère au Liban
En septembre 1982, la France et les États-Unis constituent une force de « maintien de la paix » sous le nom de « Force multinationale de sécurité à Beyrouth ». Elle se compose de 2000 soldats français, 1600 soldats et 2 porte-avions étasuniens, 1400 soldats italiens et 100 soldats britanniques. Cependant, celle-ci ne dispose aucunement du soutien de l’ONU.
Côté français, le 1er régiment de chasseurs parachutistes installe un de ses cantonnements dans l’immeuble Drakkar situé dans le quartier de Ramlet el-Baidda.
L’attaque du Drakkar
Le dimanche 23 octobre, le bâtiment explose, tuant 305 personnes. Parmi les victimes figurent 241 militaires étasuniens, 58 militaires français et 6 civils libanais. L’enquête concernant cette explosion ne sera jamais véritablement menée :
« Selon la thèse officielle française, retranscrite dans les archives de l’armée française, un camion suicide bourré d’explosifs, tout comme celui qui avait pulvérisé quelques minutes auparavant le quartier général des Marines américains, pénètre dans le sous-sol du PC français, « malgré les tirs d’une ou plusieurs sentinelles », avant d’exploser.
Cette thèse est toutefois très contestée par les survivants de l’attaque. Nombreux sont ceux qui assurent n’avoir vu aucun véhicule pénétrer le bastion des paras français, doté d’une seule entrée, et entouré d’un mur et de levées de terre, pas plus qu’ils n’ont entendu des tirs avant l’explosion.
[…]
Un an après les faits, une polémique avait déjà éclaté sur les circonstances de l’attentat. Fin octobre 1984, dans un article paru dans le Figaro-Magazine, le père de l’une des victimes affirmait qu’il se pourrait que le Drakkar ait été au préalable lourdement miné par les services secrets syriens [qui étaient positionnés dans l’immeuble avant l’arrivée de l’armée française, NDLR], et que l’explosion ait été commandée à distance. Pour la Syrie, qui occupait alors le Liban depuis 1976, la Force multinationale d’interposition était un obstacle, qui l’empêchait de faire main basse sur le pays du Cèdre.
En 1989, rebelote. Comme en 1984, des députés annoncent leur intention de demander la constitution d’une commission d’enquête parlementaire spéciale sur l’attentat du Drakkar. En se fondant cette fois sur des éléments recueillis par l’hebdomadaire « Paris-Match » et un reportage de « La Cinq ». Selon les témoignages de survivants interrogés par les deux médias, l’hypothèse d’un immeuble miné par les Syriens avait également été évoquée. L’attentat aurait, dans ces conditions, été perpétré en représailles à une tentative conjointe des Américains et des Français d’assassiner l’un des chefs de la communauté chiite au Liban, Mohammad Hussein Fadlallah. »
Cette commission d’enquête ne verra jamais le jour. La thèse officielle française trouve sa source dans un rapport classé « confidentiel défense » :
« Le temps n’a pas non plus levé les doutes sur les causes de l’explosion. La thèse officielle est décrite dans un rapport confidentiel défense. Une camionnette bourrée d’explosifs venait de percuter le siège des marines, près de l’aéroport, tuant 241 soldats américains. « Quelques instants plus tard, malgré les tirs d’une ou plusieurs sentinelles, une autre camionnette se jette contre l’immeuble Drakkar occupé par la compagnie du premier RCP dans Beyrouth-Ouest, à proximité du quartier chiite. La commission d’enquête libanaise conclura à deux attentats exécutés de façon similaire et par ailleurs les enquêtes menées par les autorités françaises aboutissent aux mêmes conclusions. »
DES TÉMOINS DIRECTS JAMAIS ENTENDUS
Ce compte rendu lapidaire, le seul qui figure dans les archives officielles de l’armée, est mis en doute par les survivants interrogés par Le Monde. Robert Guillemette, qui était de garde sur le toit du Drakkar, assure n’avoir jamais entendu de tirs. Lucien Jacquart et Dominique Grattepanche non plus. « Je n’ai pas vu de camion »,assurent Daniel Tamagni et Eric Mohamed, qui étaient sur le balcon face à l’entrée par où serait arrivé le véhicule piégé.
Omer Marie-Magdeleine était adjudant d’unité. Ce rescapé était chargé de la protection du bâtiment. Le matin encore, quelques minutes avant l’explosion, le gradé avait supervisé le dispositif qui se composait notamment de six armes antichars et de deux mitrailleuses lourdes 12.7. « Le bâtiment était entouré d’un mur et protégé par des levées de terre, explique-t-il. La rue était barrée des deux côtés. L’immeuble était protégé par une chicane et des barbelés. Il n’y avait aucune possibilité qu’un camion puisse passer sans être remarqué. »
D’autres militaires français étaient installés dans un immeuble voisin, baptisé Catamaran et situé à moins de 100 mètres. Ces hommes se sont précipités sur le balcon après l’explosion du bâtiment américain. Deux minutes plus tard, Drakkar, qui était dans leur axe de vision, explosait. Aucun n’a vu de camion.
Le plus étonnant dans l’affaire est que ces témoins directs n’ont jamais été entendus au cours de l’enquête. De même, les survivants furent mis à l’isolement par l’armée, avec interdiction de parler à quiconque.
AUCUN CAMION RETROUVÉ DANS LES DÉCOMBRES
Les rescapés avancent encore des arguments techniques. Aucun camion n’a été retrouvé dans les décombres. L’entrée par où se serait engouffré le véhicule du kamikaze est située sur le côté, et l’immeuble n’aurait pas dû s’affaisser sur lui-même comme il l’a fait. Enfin, une flamme, visible sur certains clichés, est sortie du dessous de l’immeuble qui s’est soulevé avant de s’effondrer.
Les sentinelles qui étaient de garde à Drakkar ont été tuées. Une seule a survécu mais est restée amnésique. […]
Succincte, la thèse officielle comporte en outre des variantes. Selon un document de l’Office national des anciens combattants (ONAC), le camion est « soulevé dans les airs, il retombe à 7 mètres de distance. Les sentinelles n’ont pas eu le temps de réagir ». Pas de tir cette fois, et un camion projeté en l’air, mais que personne n’a retrouvé. »
Le Hezbollah ne peut être impliqué puisque celui-ci fut fondé le 16 février 1985. Il n’est toutefois pas impossible que des personnes impliquées dans la résistance contre les différentes armées d’occupation aient par la suite rejoint le Hezbollah.
Pour la France et les États-Unis, leur présence relevait du maintien de la paix. Cette présence militaire étrangère fait suite à la demande formulée par le président Bachir Gemayel. Ce dirigeant adoptait une politique collaborationniste avec l’envahisseur israélien. En conséquence de quoi nombre de Libanais considèrent ces attaques comme justifiées et relevant de la résistance.
Précisions sur la résolution 1701
Le Hezbollah devint au fil du temps la principale force de défense du Liban. En effet, la guerre des 33 jours de 2006 prit fin avec la résolution 1701 de l’ONU. Celle-ci fut rédigée par Victoria Nuland, alors représentante permanente des États-Unis auprès de l’OTAN. Toutefois, le président français Jacques Chirac imposa son amendement pour permettre à l’armée libanaise, alors défaillante, de se faire remplacer par le Hezbollah à la frontière.
Celle-ci s’achèvera le 13 octobre 1990 avec la signature de l’accord de Taëf. ↩︎
Dans un entretien accordé au Cercle Aristote intitulé L’Iran : des élections anticipées et la confrontation avec l’Occident, Morgan Lotz répond aux questions de Pierre-Yves Rougeyron.
Cet entretien est l’occasion d’apporter un éclairage sur les dernières actualités iraniennes pour mieux comprendre ces évènements et leurs conséquences.
Les élections anticipées en Iran et les relations avec l’Occident
Morgan Lotz revient sur l’accident d’hélicoptère du 19 mai qui coûta notamment la vie au président de la République islamique d’Iran Ebrahim Raïssi et au ministre des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian. Il explique en détail les évènements afin de mieux comprendre les faits, mais également les évolutions politiques et les enjeux qui en découlent.
Conséquemment à ce dramatique évènement, des élections présidentielles anticipées furent organisées. Après la présentation des candidats y participant, Morgan Lotz revient sur les résultats et le déroulement d’un scrutin important pour l’Iran.
Cet entretien est aussi l’occasion de décrypter l’actualité géopolitique. Et notamment les élections présidentielles à venir aux États-Unis au mois de novembre prochain. Celles-ci pourraient voir revenir au pouvoir Donald Trump, adversaire acharné de l’Iran et assassin du général Qassem Soleimani. Là aussi, les conséquences de ce changement politique étasunien sont étudiées afin de mieux saisir les conséquences possibles sur la scène internationale.
Découvrir le Cercle Aristote
Le Cercle Aristote est un groupe de réflexion (thinktank) souverainiste français se donnant pour mission d’alimenter et de participer au débat intellectuel et public, d’en être un pont et de faire avancer la question souverainiste.
Fort d’une volonté d’unité et d’élévation intellectuelle, le Cercle Aristote se consacre également à une mission d’éducation populaire, sous la forme de vidéo ou de conférence invitant de nombreux experts qui explorent les désordres du monde pour armer un citoyen informé dans la maîtrise de son destin.
L’Organisation des Moudjahiddines du Peuple iranien (OMPI), parmi les groupes terroristes les plus sanguinaires et violents, organisait du 29 juin au 1er juillet un vaste rassemblement à Berlin, intitulé : « Grand rassemblement pour un Iran libre » (sic !). Parallèlement, une réunion de haut niveau se tint à Paris.
Ce rassemblement fut officiellement organisé par le « Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) », une façade trompeuse créée par Massoud Radjavi pour dissimuler une organisation criminelle inféodée à Washington.
Ce rassemblement à Berlin des terroristes des Moudjahiddines du Peuple démontre le soutien occidental au terrorisme comme moyen de terreur organisée à l’encontre des pays qui n’acceptent pas de soumettre à son hégémonie.
Qui sont les terroristes des moudjahiddines du peuple ?
L’Organisation des Moudjahiddines du Peuple iranien (OMPI) vit le jour en 1965. Ce groupe politique islamiste marxiste lutte d’abord contre le dictature de Mohammad Reza Shah Pahlavi. À partir de 1980, estimant ne pas avoir assez de pouvoir, il se retourne contre les institutions de la République islamique d’Iran.
Il est nécessaire de rappeler que les terroristes des moudjahiddines du peuple sont responsables de la mort de plus de 17 000 Iraniens au cours d’attentats sanglants et d’assassinats ciblés dans les années 1980. De plus, ils sont également responsables de l’extermination de plus de 105 000 Kurdes en Irak.
Le soutien occidental au terrorisme
Préparant cette manifestation, l’OMPI a réuni les signatures de 553 parlementaires britanniques en faveur du plan de Maryam Radjavi pour un « Iran libre » (sic !). Un autre texte de soutien fut également signé par 32 des 60 sénateurs de la République d’Irlande. Idem pour 104 sur 200 sénateurs italiens et pour 68 sur 129 parlementaires écossais. De même pour 30 personnalités états-uniennes conduites par l’ancien président de la Chambre des représentants, Newt Gingrich.
Parmi les personnalités présentes à ce rassemblement figurent notamment :
Matteo Renzi, ancien Premier ministre d’Italie
Petre Roman, ancien Premier ministre de Roumanie
Geir Haarde, ancien Premier ministre d’Islande
Rosalia Arteaga, ancienne présidente de l’Équateur
Jorge Quiroga, ancien président de la Bolivie
Jaume Bartumeu Cassany, Premier ministre d’Andorre
Christian Calderone, représentant du Parlement allemand (Basse-Saxe)
George Sabra, membre du Parti populaire démocratique syrien
Général Wesley Clark, ancien commandant suprême des forces alliées en Europe (OTAN)
Alain Vivien, ancien ministre d’État français chargé des Affaires européennes
Joachim Rueker, ancien président du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU
Sam Brownback, ancien sénateur étasunien et ambassadeur itinérant pour la liberté religieuse dans le monde (membre de la Fraternité The Family)
Alan Dershowitz, soutien d’Israël
Mike Pence, ancien vice-président des États-Unis
Stéphane Harper, ancien premier ministre du Canada
Mike Pompeo, ancien secrétaire d’État des États-Unis
Liz Truss, ancienne Première ministre du Royaume-Uni
John Bolton, ancien conseiller à la Sécurité nationale des États-Unis
Le 28 juin dernier, les autorités judiciaires française émirent d’ailleurs une interdiction de sortie du territoire à l’encontre de Maryam Radjavi. Cette décision fait suite à la découverte d’armes et de stupéfiants lors d’une perquisition du siège de l’OMPI à Auvers-sur-Oise (Val-d’Oise). Des documents relatifs à du blanchiment d’argent et du matériel d’espionnage furent également retrouvés.
Ce jeudi 6 juin 2024, l’Iran distribua une lettre lors l’Assemblée générale des Nations Unies dans laquelle le pays précise son point de vue concernant l’accord sur le nucléaire et le retrait unilatéral des États-Unis.
Cet accord sur le nucléaire fut signé à Vienne le 14 juillet 2015. Le 8 mai 2018, le président Donald Trump choisit de retirer les États-Unis de cet accord. Cela en dépit des protestations de la communauté internationale. Il annonce également le rétablissement des sanctions étasuniennes contre l’Iran.
Ses différentes appellations sont :
en persan برجام (bardjâm) pour برنامه جامع اقدام مشترک (barnâmeh-yé djâmeh-é eqdâm-é moshtarak) ;
en français, « Plan d’action global commun » (PAGC) ;
en anglais, « Joint Comprehensive Plan of Action » (JCPoA).
L’Iran rappelle qu’en vertu des paragraphes 26 et 36, les États-Unis n’avaient pas le droit de s’en retirer unilatéralement. De plus, le constat selon lequel l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni n’étaient plus en mesure d’abroger leurs sanctions dispensait l’Iran de ses engagements.
La lettre iranienne à propos de l’accord sur le nucléaire distribuée aux Nations Unies
« D’ordre de mon gouvernement et comme suite à la lettre que je vous ai adressée le 21 novembre 2023 (S/2023/899), je vous écris au sujet de la lettre conjointe datée du 3 juin 2024 que les Représentants permanents de l’Allemagne, de la France et du Royaume-Uni auprès de l’Organisation des Nations Unies ont adressée au Secrétaire général et au Président du Conseil de sécurité (S/2024/429). La République islamique d’Iran rejette toutes les allégations formulées dans cette lettre et réaffirme ses positions concernant son programme nucléaire pacifique et le Plan d’action global commun, comme suit :
1. Le groupe E3 continue d’accuser à tort la République islamique d’Iran de ne pas respecter les engagements pris dans le Plan d’action global commun, tout en ignorant délibérément l’origine de la situation actuelle. Comme cela a été rappelé à maintes occasions, la décision prise par l’Iran d’adopter des mesures correctives était pleinement conforme au droit que lui confèrent les paragraphes 26 et 36 du Plan d’action et faisait suite au retrait unilatéral illégal par les États-Unis de l’accord, le 8 mai 2018, et à l’incapacité subséquente du groupe E3 de respecter les engagements contractés. Par sa décision, prise une année après le retrait illégal des États-Unis et au vu du manquement du groupe E3/UE à ses obligations en matière de levée des sanctions, l’Iran visait un objectif qui était on ne peut plus clair, à savoir, rétablir un équilibre entre les engagements et les avantages réciproques au titre du Plan d’action global commun.
2. L’affirmation selon laquelle le groupe E3 a toujours respecté les engagements pris dans le Plan d’action global commun est tout simplement fausse. Bien au contraire, le groupe E3 a constamment manqué aux obligations que lui imposait le paragraphe 20 de l’annexe V du Plan d’action. Ce non-respect manifeste est toujours d’actualité. Le fait que le groupe E3 n’ait pas honoré ses engagements en matière de levée des sanctions énoncés au paragraphe 20 de l’annexe V du Plan d’action à la Date de transition (le 18 octobre 2023) constitue une action unilatérale injustifiable et un exemple clair du fait que le groupe a manifestement manqué à ses obligations, en violation du Plan d’action mais aussi de la résolution 2231 (2015) du Conseil de sécurité.
3. La République islamique d’Iran s’est toujours acquittée des obligations que lui imposaient les accords de garanties généralisées, notamment en coopérant le plus possible avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) pour lui permettre de mener efficacement ses activités de vérification dans le pays. À ce jour, l’Iran fait l’objet des mesures de vérification et de surveillance les plus rigoureuses de l’Agence.
4. En ce qui concerne les dispositions de la rubrique 3.1 modifiée des arrangements subsidiaires, il convient de rappeler que la mise en œuvre desdites dispositions faisait partie des mesures de transparence et de confiance, comme indiqué au paragraphe 65 de l’annexe I du Plan d’action global commun. C’est dans le cadre de la décision prise par l’Iran de cesser d’appliquer les mesures volontaires de transparence au-delà de son accord de garanties que la mise en œuvre des dispositions de la rubrique 3.1 modifiée a été interrompue. Cette décision a été prise en pleine conformité avec les paragraphes 26 et 36 du Plan d’action global commun, selon lesquels, en cas de rétablissement ou de reprise de l’imposition des sanctions liées au nucléaire par les États-Unis ou l’Union européenne, l’Iran a le droit de cesser de respecter tout ou partie de ses engagements au titre du Plan d’action.
5. De même, la décision de l’Iran d’enrichir de l’uranium à Fordou était une mesure corrective prise en réponse au non-respect, par les États-Unis et le groupe E3/UE, de leurs obligations juridiquement contraignantes au titre de la résolution 2231 (2025) et à leur non-respect manifeste des engagements pris dans le Plan d’action global commun. Cette décision a également été prise dans l’exercice des droits de l’Iran expressément énoncés aux paragraphes 26 et 36 du Plan d’action, et en pleine conformité avec les droits que lui confère le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires et avec l’engagement pris dans les accords de garanties généralisées. Toutefois, toutes ces activités ont été et continuent d’être placées sous la supervision de l’AIEA.
6. La détermination de la République islamique d’Iran à respecter les obligations que lui impose le Traité de non-prolifération demeure inébranlable. Nul État partie au Traité ne peut être empêché d’exercer les droits inaliénables que lui confère le Traité de développer la recherche, la production et l’utilisation de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques, sans discrimination et en pleine conformité avec les articles premier et II du Traité. Toute allégation contraire est donc dénuée de fondement et catégoriquement rejetée. L’affirmation selon laquelle le programme nucléaire iranien aurait atteint un stade critique et irréversible ainsi que les assertions selon lesquelles les activités nucléaires pacifiques de l’Iran constitueraient une menace pour la paix et la sécurité internationales sont totalement fausses et infondées.
7. La préoccupation exprimée quant à l’extinction des dispositions de la résolution 2231 (2015) du Conseil de sécurité le 18 octobre 2025 est trompeuse, malvenue et provocatrice, étant donné le caractère absolument pacifique du programme nucléaire de l’Iran. L’Iran a constamment démontré qu’il rejetait les armes nucléaires et qu’il était attaché au Traité sur la non-prolifération. Cette position de principe n’a pas changé. L’Iran rejette fermement toutes les formes d’armes de destruction massive, y compris les armes nucléaires, et ce rejet repose sur de solides enseignements idéologiques et des considérations stratégiques. L’Iran est déterminé à continuer de participer activement à toutes les initiatives internationales qui visent véritablement à sauver l’humanité de la menace des armes nucléaires.
8. La République islamique d’Iran réaffirme son engagement inébranlable en faveur de la diplomatie. Elle a manifesté à plusieurs reprises sa volonté de reprendre les pourparlers en vue de l’exécution intégrale du Plan d’action global commun par tous les participants. Le Plan d’action est un acquis diplomatique multilatéral obtenu de haute lutte ; il demeure la meilleure solution, et la seule. Témoin d’un dialogue fructueux et de la réussite de la démocratie, il a permis d’éviter une crise injustifiée. Le relancer est en effet dans l’intérêt de tous les participants.
Je vous serais reconnaissant de bien vouloir faire distribuer le texte de la présente lettre comme document du Conseil de sécurité. »
Lettre distribuée par l’Iran à l’Assemblée générale des Nations Unies, au sujet de l’accord sur le nucléaire, 6 juin 2024.
Les parties européennes de l’accord sur le nucléaire toujours alignées sur Washington
Les ministres des Affaires étrangères allemand, français et britannique publient le 15 juin un communiqué commun en réponse à l’Iran. Celui-ci s’avère une démonstration des plus culottées de leur hypocrisie et double-jeu.
« Les gouvernements de la France, de l’Allemagne et du Royaume-Uni condamnent les dernières mesures de l’Iran, telle que rapportées par l’AIEA, visant une nouvelle expansion de son programme nucléaire.
L’Iran a pris des mesures supplémentaires qui vident le JCPoA de son contenu, en alimentant des dizaines de centrifugeuses avancées supplémentaires au site d’enrichissement de Natanz ainsi qu’en annonçant l’installation de plusieurs centaines de centrifugeuses supplémentaires dans les sites de Fordo et de Natanz. Ces mesures vont encore augmenter le stock d’uranium enrichi et les capacités d’enrichissement de l’Iran, dont les niveaux ont d’ores et déjà dépassé les limites fixées par le JCPoA. Cette décision représente une escalade supplémentaire du programme nucléaire de l’Iran, qui emporte des risques importants de prolifération. La décision de l’Iran d’augmenter significativement sa capacité de production dans l’installation souterraine de Fordo est particulièrement inquiétante.
Il n’est pas acceptable que l’Iran présente ces mesures comme une réaction à l’adoption par le Conseil des Gouverneurs de l’Agence internationale de l’Energie atomique d’une résolution appelant à la coopération, attendue de longue date, de l’Iran sur les garanties. L’Iran a une obligation légale au titre du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires de mettre pleinement en œuvre son accord de garanties, qui est distinct du JCPoA.
Nous restons attachés à une solution diplomatique empêchant l’Iran de développer une arme nucléaire. »
Ils affirment qu’indépendamment du PAGC, l’Iran est signataire du Traité de non-prolifération des armes nucléaires. Il est, à ce titre, engagé à ne pas produire d’uranium enrichi à usage militaire. Pourtant, aucune preuve n’est fournie pour étayer ces accusations.
Il s’avère nécessaire de rappeler que le principe pacta sunt servanda constitue la pierre angulaire de la coutume en droit international et de l’engagement contraignant que représente un traité international. Ce n’est pas l’Iran qui a rompu cet accord diplomatique mais bien les États-Unis… Les pays européens n’ont quant à eux pas non plus respecté leurs engagements de lever leurs sanctions.
La passivité des pays européens partis à cette accord (l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni) s’avère la navrante démonstration de leur impuissance diplomatique et politique. Mais surtout de leur malhonnêteté démontrée par les rapports de l’AIEA (Agence internationale de l’Énergie atomique) qui attestent du respect par l’Iran de ses engagements.
Hier samedi 15 juin 2024, la Suède libérait le diplomate iranien Hamid Nouri, illégalement emprisonné depuis plus de 5 ans, en pleine violation du droit international sur les relations diplomatiques.
L’affaire Hamid Nouri, un diplomate iranien retenu en otage en Suède
Le diplomate iranien Hamid Nouri fut arrêté dès son arrivée à l’aéroport de Stockholm en novembre 2019. L’organisation terroriste des Moudjahidines du Peuple (OMPI) avait fabriqué un faux dossier dans le but de lui faire endosser la responsabilité de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité qu’il n’avait aucunement commis.
La « justice » suédoise l’a condamné à la prison à perpétuité lors d’un procès truqué en juillet 2022. La Cour d’appel suédoise confirmera ensuite ce verdict le 19 décembre 2023. Ses conditions de détention violèrent les droits de l’Homme : isolement complet, contact familial interdit et refus de soin médicaux.
En effet, Hamid Nouri souffrait en janvier ou février 2024 d’une fracture de la jambe. L’administration pénitentiaire suédoise refusa sa consultation par un médecin durant une semaine. Seule une radiographie fut réalisée. De plus, les autorités suédoises ne présentèrent aucune explication concernant l’origine de cette fracture.
Kazem Gharibabadi, secrétaire du Haut Conseil iranien des droits de l’Homme, déclare à propos de cette libération :
« Hamid Nouri, détenu illégalement en Suède depuis 2019, est libre et rentrera dans le pays dans quelques heures. Ce succès est dû aux efforts de mes collègues du pouvoir judiciaire, du ministère de l’Information, du ministère des Affaires étrangères, en particulier de mon frère martyr Amir Abdollahian. »
Son fils Madjid Nouri s’est également exprimé sur la libération de son père :
« À la veille des fêtes de l’Aïd al-Adha et de l’Aïd al-Ghadir, après 1 680 jours de captivité, les efforts inlassables de nos responsables résolus et courageux ont porté leurs fruits, et mon père, Hamid Nouri, est sur le point de retourner en Iran. »
De son côté, la Suède annonçait les libérations de Johan Floderus, un agent de renseignement suédois présenté comme un « diplomate de l’Union européenne (UE) » arrêté en avril 2022 et de Sa’id Azizi, un ressortissant irano-suédois arrêté en novembre 2023 pour des faits d’atteinte à la sécurité nationale. Quelques jours plus tôt, le mercredi 12 juin, l’Iran libérait Louis Arnaud, un probable agent de la DGSE arrêté en septembre 2022.
Les pays européens sont coutumiers de la violation du droit international : un autre diplomate iranien, Assadollah Assadi, fut précédemment arrêté en Allemagne en 2018 avant d’être libéré de Belgique en mai 2023. Il demeure encore un otage iranien retenu en France, le journaliste Bashir Biazar arrêté le 5 juin 2024.
Il y a 10 ans jour pour jour, le 15 juin 2014, était fondée la résistance contre Daech en Irak : les Hachd al-Chaabi. Placés sous le commandement du général iranien Qassem Soleimani et de son adjoint irakien Abou Mahdi al-Mouhandis, ces milliers de combattants venus de tous les horizons allaient combattre l’entreprise de mort qui s’abattait sur ce pays.
Leur histoire et leur combat firent l’objet d’une étude détaillée dans le livre Comprendre les Gardiens de la Révolution islamique, publié aux éditions L’Harmattan en mars 2022. Cet ouvrage présente également de nombreux documents intégralement retranscrits. Parmi ceux-ci figurent notamment l’appel de l’ayatollah al-Sistani à la résistance et ses recommandations aux combattants.
Le massacre du camp Speicher et la fatwa de l’ayatollah Sistani
Le 13 juin 2014, l’organisation terroristeDaech conquiert la ville irakienne de Mossoul. Elle y commet le massacre de près de 1700 cadets chiites et non musulmans de l’armée irakienne au camp Speicher. Devant l’horreur et la tragédie qui frappe l’Irak après la Syrie, le grand ayatollah Ali al-Sistani émet une fatwa appelant à la guerre sainte (djihad) contre Daesh qui visait l’Irak tout entière et l’Iran.
Les minorités religieuses présentes en Irak vivaient désormais sous la menace de la machine d’épuration ethnico-religieuse daeshienne. De plus, une victoire irakienne de Daesh lui aurait ouvert la voie au territoire iranien.
Cette fatwaest une wâdjeb al-kifâi, c’est-à-dire une obligation collective. Elle fut prononcée le 13 juin 2014 lors de la prière du vendredi par Sheykh Abdoul Mahdi al-Karbalâ’i, représentant de l’ayatollâh ‘Ali al-Sistâni à Karbalâ’.
Les Hachd al-Chaabi, mobilisation populaire et résistance
Hashd al-Sha’bi (الحشد الشعبي) se traduit en français par « mobilisation populaire », al-hashd signifiant « mobilisation » et al-sha’bi « peuple » ou « populaire ». Cette résistance va dès lors regrouper plusieurs dizaines de formations combattantes afin de constituer une force luttant contre Daesh.
Les dernières heures de la Bataille du désert avec les milices chiites en Irak (censuré par YouTube)
Placé sous la supervision du Conseil suprême de Sécurité nationale de l’Irak et la tutelle du ministère de l’Intérieur, le Premier ministre en assure le commandement en chef. Abou Mahdi al-Mouhandis, fondateur des Kataeb Hezbollah, assure quant à lui le commandement opérationnel sur le théâtre d’opération.
Sept forces composent la première esquisse de cette alliance de formations combattantes : Liwa Badr, Asaeb Ahl al-Haq, Kataeb Hezbollah, Kataeb Seyed al-Shohada, Harakat Hezbollah al-Nudjaba, Kataeb Imam Ali et Kataeb Djund al-Imam.
Abu Azrael, le milicien chiite aux allures de Rambo (censuré par YouTube)
S’y adjoignent ensuite plusieurs dizaines de formations, principalement chiites, mais également chrétiennes, yézidies, sunnites, turkmènes chiites et kurdes Feylis pour atteindre un effectif estimé entre 200 000 et 300 000 combattants.
Intégrés à l’armée irakienne en 2017, les Hachd al-Chaabi font partie intégrante de l’Axe de la Résistance.
L’Inde et l’Iran viennent de signer un accord concernant le port de Chabahar. Son potentiel économique s’avère prometteur, non seulement pour les deux pays, mais également pour l’Asie centrale.
Le contrat bilatéral à long terme pour l’exploitation du port de Chabahar, seul port maritime iranien, a été officiellement signé hier, le lundi 13 mai 2024. Les parties sont l’Indian Ports Global Limited (IPGL) et l’Organisation portuaire et maritime (PMO) d’Iran.
Le port de Chabahar, un potentiel économique prometteur pour l’Inde et l’Iran
Selon le contrat, le port de Shahid-Behesti sera exploité dans le cadre du projet de développement du port de Chabahar pour une durée de 10 ans. Dans le cadre de cette location, IPGL investira environ 120 millions de dollars pour améliorer les infrastructures portuaires. De plus, l’Inde a octroyé un crédit de 250 millions de dollars pour des projets d’infrastructure associés à Chabahar.
Chabahar est un point d’accès majeur pour l’Inde vers l’Afghanistan et l’Asie centrale. Il permet notamment d’éviter les ports pakistanais de Karachi et de Gwadar. En tant que coentreprise indo-iranienne, le port joue également un rôle clé dans le corridor de transport international Nord-Sud (INSTC).
L’INSTC, qui implique l’Iran, l’Inde et la Russie, vise à relier l’océan Indien et le golfe Persique à la mer Caspienne via l’Iran. De plus, son emplacement géostratégique permet une extension potentielle jusqu’en Europe via la Russie.
Ingérences et menaces des États-Unis
En dépit des progrès réalisés à Chabahar, la situation fut bloquée par les sanctions américaines réimposées après le retrait unilatéral de Washington de l’accord nucléaire de 2015 avec l’Iran.
Lors d’une conférence de presse le 13 mai, le porte-parole du département d’État américain, Vedant Patel, se permit de mettre en garde New Delhi sur les conséquences de son accord avec Téhéran. Les menaces étatsuniennes sont on ne peut plus clair :
« Toute entité ou toute personne envisageant des accords commerciaux avec l’Iran doit être consciente du risque potentiel de sanctions. […] Les sanctions américaines contre l’Iran restent en vigueur et nous continuerons à les appliquer »
Déclarations de Vedant Patel, porte-parole du département d’État américain, le 13 mai 2024.
Cette obsession des États-Unis pour les sanctions fait intrinsèquement partie de son logiciel diplomatique depuis fort longtemps. Cette menace continue de sanctions s’inscrit dans la stratégie étatsunienne à l’encontre de l’Iran. Téhéran fait l’objet depuis 45 ans d’un acharnement de Washington contre ses efforts visant à développer le pays et assurer sa souveraineté. Cependant, cette vision des relations internationales fait de plus en plus l’objet de critiques. De nombreux pays font désormais le choix de s’affranchir de cette domination.
Le président de la région du Kurdistan irakien, Nichervan Barzani, était en visite officielle en Iran le dimanche 5 et le lundi 6 mai 2024.
Il a notamment rencontré le Guide de la Révolution Ali Khamenei, le président de la République islamique d’Iran Ibrahim Raïssi, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amirabdollahian, et le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale d’Iran, Ali Akbar Ahmadian.
Rencontre avec Hossein Amirabdollahian
Le ministre iranien des Affaires étrangères s’est dit satisfait de la visite de Barzani à Téhéran et décrit les relations entre Téhéran et la région du Kurdistan comme « amicales et incassables ». Il considère la visite de Barzani comme une opportunité de renforcer les liens entre Téhéran et Erbil. En particulier dans les domaines économique et commercial. Il exprime également l’espoir que les relations progresseront plus rapidement à l’avenir.
Lors de la réunion, le président de la région du Kurdistan irakien a souligné le rôle de l’Iran dans les développements historiques importants. Il a notamment salué le général martyr Qassem Soleimani pour son rôle dans le renforcement de la sécurité de la région.
« À notre avis, la sécurité de l’Iran est la sécurité de l’Irak et de la région du Kurdistan, le territoire autonome ne sera jamais un point de menace contre la République islamique »
Il a également fait référence à l’accord de sécurité et à la création d’un comité de sécurité conjoint entre l’Iran et l’Irak, affirmant que la région du Kurdistan veillera scrupuleusement à la mise en œuvre intégrale de cet accord.
Rencontre avec Ebrahim Raïssi
Selon un compte rendu de la réunion fourni par le conseiller politique en chef su président iranien, Mohammad Jamshidi, Nichervan Barzani a déclaré lors de sa rencontre avec Ebrahim Raïssi que l’Iran et ses hauts dirigeants politiques et militaires jouèrent un rôle crucial en soutenant le mouvement kurde en Irak.
Ebrahim Raïssi a souligné que la nation et le gouvernement iraniens considèrent la sécurité de l’Irak comme la leur, tout en exprimant leur confiance dans la bonne volonté et l’amitié de leurs « frères irakiens et kurdes ». Il a notamment rappelé que la République islamique d’Iran a toujours soutenu l’importance de l’unité et de la cohésion en Irak. Il n’a de plus pas manqué de saluer les efforts du gouvernement irakien et de la région du Kurdistan pour mettre en place un accord de sécurité avec l’Iran, appelant à sa mise en œuvre complète et stricte.
« Nous considérons les longues frontières entre les deux parties comme une opportunité précieuse d’améliorer le niveau des relations, cependant la sécurité est la base essentielle pour tout type de coopération ou d’expansion des interactions »
En outre, Ebrahim Raïssi a souligné la nécessité d’un désarmement complet et de la fin de la présence d’éléments anti-révolutionnaires sur le territoire irakien.
Nichervan Barzani affirme que le gouvernement régional du Kurdistan considère sa coopération avec l’Iran comme un engagement à ne jamais abandonner. Il a déclaré que le gouvernement régional du Kurdistan ne privilégierait pas les relations avec Israël par rapport aux liens avec un pays fort et ami tel que l’Iran. Il a également réaffirmé l’engagement de la région du Kurdistan à respecter pleinement la mise en œuvre de l’accord de sécurité entre l’Iran et l’Irak.
À l’occasion de cette entretien, Nichervan Barzani rappela la déclaration de l’ancien président du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, sur le général iranien Qassem Soleimani. En effet, le commandant de la force Qods fut la première personne à venir en aide aux Kurdes après leur attaque par les terroristes de Daesh en 2014.
Rencontre avec Ali Akbar Ahmadian
Lors de sa rencontre avec le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale d’Iran, Ali Akbar Ahmadian, Nichervan Barzani souligna que la sécurité de l’Iran est étroitement liée à celle du Kurdistan irakien. Il déclara notamment qu’aucune aucune entité extérieure ne sera autorisée à compromettre la sécurité de la République islamique d’Iran depuis la région du Kurdistan irakien.
« La sécurité de l’Iran est notre sécurité, et nous ne permettrons à aucune tierce partie de nuire à la sécurité de la République islamique d’Iran depuis la région du Kurdistan irakien. »
Barzani a exprimé sa reconnaissance pour le soutien apporté par la République islamique à la région du Kurdistan, à la fois pendant la lutte contre l’ancien dictateur irakien Saddam Hussein et dans l’Irak actuel. Il a également exprimé l’espoir que les relations entre la région du Kurdistan et la République islamique se développeraient dans divers domaines, y compris la sécurité et l’économie.
Le chef de la sécurité iranienne a souligné que les relations entre l’Iran et le Kurdistan irakien sont profondément enracinées dans l’histoire et sont basées sur des idéaux communs qui se sont renforcés au fil du temps. Ahmadian insista sur le fait qu’aucune entité, y compris Israël et les opposants à l’Iran, ne devrait être autorisée à compromettre cette relation. Il a également souligné que l’Iran était prêt à soutenir et coopérer avec la région du Kurdistan irakien dans le cadre de la constitution irakienne.
Les deux parties ont également appelé à la pleine mise en œuvre de l’accord de sécurité signé entre l’Iran et l’Irak, afin de désarmer et de démanteler les groupes terroristes hostiles à l’Iran dans les régions frontalières.
Le président du Kurdistan irakien rencontre le Guide de la Révolution lors de sa visite
Lors de sa visite officielle en Iran, le président du Kurdistan irakien Nichervan Barzani s’est également entretenu avec le Guide de la Révolution, Ali Khamenei.
Hossein Jaberi Ansari, diplomate et ancien fonctionnaire du ministère iranien des affaires étrangères, analyse cette rencontre :
« La réunion de M. Barzani ne s’est pas tenue dans la salle de réunion avec des fonctionnaires étrangers, mais dans la salle de réunion avec des fonctionnaires iraniens. Cela signifie que les Kurdes irakiens sont plus que des étrangers ou de bons voisins. C’est tout. Les Kurdes comptent parmi les plus anciens habitants du plateau iranien. C’est intelligent, beau, louable et plein d’espoir. »
Le 29 avril marque la Journée du golfe Persique, commémorant l’expulsion de la marine portugaise du détroit d’Hormuz en 1622 par Shah Abbas Ier, un souverain de la dynastie safavide.
Le golfe Persique, entouré de huit pays, est connu comme une voie navigable stratégique et le plus grand réservoir de pétrole et de gaz au monde.
Le golfe Persique, depuis toujours lié à l’Iran
Localisé dans le sud-ouest de l’Asie et servant de prolongement à l’océan Indien, le golfe Persique s’étend entre les côtes du sud-ouest de l’Iran et la péninsule arabique. Ce plan d’eau stratégique tire son appellation de l’empire achéménide. En effet, il s’appelait Hakhamanishiya aux alentours de 330 avant Jésus-Christ selon des récits historiques.
Des géographes célèbres comme le grec Strabon et le romain Ptolémée désignèrent clairement cette étendue d’eau sous le nom de « golfe Persique ». Ce toponyme fut également utilisé sur les cartes du monde qu’ils ont dessinées. Des historiens, explorateurs et géographes arabes, dont l’écrivain Agapius du Xème siècle, firent également référence à ce lieu en tant que « golfe Persique » dans leurs travaux. Abdel Khaleq al-Janabi, un spécialiste de l’histoire saoudienne, affirme que des historiens renommés tels qu’Ibn Khaldoun et Ibn al Athir utilisèrent également ce nom.
Dans son ouvrage réputé Le Golfe Persique paru en 1928, Sir Arnold Wilson met en avant l’importance de cette voie navigable pour les géologues, les archéologues, les géographes, les commerçants et les voyageurs. Depuis plus de 2 200 ans, cette voie navigable séparant le plateau iranien de la plaque arabique conserve une identité iranienne. Le golfe Persique fut notamment le sujet de récits de voyage. Parmi eux se trouvent des personnages tels qu’Ibn Battuta, Pythagore et le roi Darius.
La fausse appellation de « golfe Arabique »
Il y avait un consensus sur le nom de cette étendue d’eau stratégique jusqu’aux années 1960. L’émergence du panarabisme et du nationalisme arabe suscitèrent ainsi la controverse. Certains États arabes, ignorant délibérément les documents historiques et animés par des ambitions géopolitiques, commencèrent à l’appeler « golfe Arabique » ou « al-Khaleej al-Arabi ».
Certains rapports mirent également en cause des agents du gouvernement britannique tels que Charles Belgrave et Roderick Oven. Ces derniers furent parmi les premiers à utiliser le terme « golfe Arabique » dans leurs écrits avant qu’il ne devienne courant dans le monde arabe. Néanmoins, les Nations Unies et d’autres organisations internationales ont souligné que le nom de cette importante étendue d’eau reste le « golfe Persique » et non le « golfe Arabique ».
Les origines de la Journée du golfe Persique
Chaque année, le 29 ou le 30 avril, l’Iran célèbre la Journée du Golfe Persique. Celle-ci commémore la campagne militaire menée par Shah Abbas Ier en 1622, durant laquelle il chassa les forces coloniales portugaises du détroit d’Hormuz. Le Haut Conseil iranien de la révolution culturelle institua cette journée en 2005. Des événements nationaux sont organisés, en particulier dans les provinces côtières du golfe Persique.
Les responsables utilisent cette occasion pour réaffirmer leur engagement envers la souveraineté et l’intégrité territoriale du pays. Il s’agit aussi d’une réponse aux tentatives de déstabilisation des eaux régionales par certaines puissances occidentales et leurs alliés régionaux. En 2010, la Journée du Golfe Persique fut inscrite au patrimoine national de l’Iran en réponse à une initiative lancée par les États arabes pour renommer la voie navigable « Golfe Arabique ».
L’importance stratégique de ce détroit
Entouré par des pays tels que l’Iran, l’Irak, le Koweït, l’Arabie saoudite, le Qatar, Bahreïn, les Émirats arabes unis et Oman, le golfe Persique est un lieu clé. D’un côté se trouve l’Iran, de l’autre les États arabes. Le point le plus profond de cette voie navigable se trouve dans le détroit d’Hormuz.
Le détroit d’Hormuz est une étroite bande de 39 kilomètres située entre l’Iran et Oman. Il constitue le seul passage pour plus d’un sixième de la production mondiale de pétrole, ce qui renforce encore davantage son importance stratégique.
Par là transitent plus de 17 millions de barils de pétrole chaque jour, dont une grande partie produite par les pays de l’OPEP. Les ports iraniens majeurs du golfe Persique incluent Bandar Abbas, Boushehr et Asaluyeh. Les îles de Kish, Gheshm, Hormuz et Hengam sont quant à elles des destinations touristiques populaires.
La production pétrolière, un enjeux essentiel
Cette voie navigable stratégique est d’une grande importance pour plusieurs raisons. Premièrement en raison de ses vastes réserves de pétrole et de gaz, lui valant le surnom de « réservoir du pétrole mondial ». C’est notamment pour cela que les puissances occidentales, en particulier les États-Unis, cherchent à étendre leur influence de manière ambitieuse sur ces voies navigables.
Le golfe Persique abrite environ les deux tiers des réserves mondiales de pétrole et la moitié des réserves mondiales de pétrole brut. L’ampleur des gisements pétroliers présents renforcent la taille de ses réserves naturelles. Cette voie navigable sert également de passage pour le pétrole produit par les pays de la région. Le détroit d’Hormuz constitue le principal itinéraire de transit.
Selon des estimations approximatives, la région du golfe Persique renferme plus de 730 milliards de barils de pétrole et plus de 70 000 milliards de mètres cubes de gaz naturel. Une grande partie de ces ressources est raffinée sur place. En effet, les pays côtiers ont établi d’importantes raffineries pétrolières au cours des dernières années. Parmi les ports stratégiques le long des côtes du golfe Persique figurent Bandar Abbas, Boushehr, Bandar Lengeh, Kish, Khorramshahr et Mahshahr (Iran), Sharjah, Dubaï et Abou Dhabi (EAU), Bassora et Al-Faw (Irak).
Une telle action constitue une violation extrêmement grave du droit international et plus particulièrement de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques de 1961. Celle-ci est un traité international réglant les rapports diplomatiques entre États, l’immunité du personnel diplomatique et l’inviolabilité des ambassades.
Négâh® vous propose le récit de ces évènements minute par minute tel qu’il la couverte en direct.
Deux semaines d’incertitude et de tensions
Le 3 avril, plusieurs médias israéliens rapportent que des responsables de la CIA annoncent des représailles légitimes iraniennes dans un délai de 48 heures. L’État hébreux évacue ses ambassades dans l’ensemble de la région, à commencer par celles de la Jordanie, des Émirats arabes unis et de l’Azerbaïdjan. L’armée de l’air israélienne est dans le même temps placée en état d’alerte, d’autant plus qu’une réunion entre le Guide de la Révolution Ali Khamenei et le Conseil de Défense iranien a lieu dans la journée.
Dans la nuit, les systèmes GPS du golfe Persique sont brouillés par les systèmes de guerre électronique iraniens. Une telle action vise à perturber les activités des avions AWACS étasuniens qui tenteraient des reconnaissances des activités militaires. Les municipalités israéliennes de Tal Aviv, Haïfa et Eilat sont dans un état d’alerte élevé, tandis que les chaînes de télévisions iraniennes affichent les mots arabes toufan al-ahrar, signifiant « la tempête des esprits libres ».
En Iran, dans la région du Baloutchistan, le groupe terroriste Djaish al-Zalum tente aux alentours de 23 heures (heure française) d’attaquer le quartier-général des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI) et le douzième poste de police, situés tout deux dans la ville de Rask. Dix policiers et dix-huit terroristes seront tués. L’interrogation se pose d’une éventuelle action coordonnées avec Israël…
Du 4 au 10 avril
Le 4 avril, différents rapports indiquent que l’OTAN et Israël seraient à l’origine du brouillage GPS dans une grande partie de l’Asie du sud-ouest. Cela dans le but de réduire le succès des frappes iraniennes. Ce même jour, des utilisateurs israéliens du système GPS signalent que leurs positions sont dirigées vers Beyrouth, la capitale libanaise. Le signal GPS fonctionne uniquement à l’aéroport de Beyrouth, de sorte que toutes les demandes de localisation se dirigent vers cette zone. Étant donné que l’armée israélienne brouille les attaques, il est possible de s’interroger sur l’éventualité d’une redirection du signal GPS vers Beyrouth affectant des missiles.
Le 5 avril, Israël informe les États-Unis que, si l’Iran visait directement son territoire, sa réponse porterait le conflit à un niveau supérieur. L’espace aérien de l’ouest de l’Iran est ce soir-là complètement dégagé. Aucun vol civil ne le traverse. Le journal israélien Yediot Aharonoth rapporte que 28 missions diplomatiques israéliennes sont fermées. De plus, la Syrie envoie une force auxiliaire sur l’axe du Golan afin de contrer une éventuelle invasion israélienne.
Le 6 avril, des mouvements de formations combattantes soutenues par l’Iran sont observés dans le sud-ouest de la Syrie. De son côté, le CENTCOM et l’ensemble des forces étasuniennes sont placées en état d’alerte.
Le 9 avril, une attaque terroriste a lieu contre deux voitures de police dans le Sistan-et-Baloutchistan. Le groupe terroriste sunnite Djaish al-Adl revendique cette attaque ayant causé la mort de six policiers. Deux autres furent grièvement blessés.
Le 10 avril
La base de défense aérienne de Khatam al-Anbiya du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI) met en alerte deux des trois systèmes de défense aérienne. Selon le ministère étasunien de la Défense, la réponse légitime de l’Iran contre Israël serait imminente. Selon des médias israéliens, les diplomates et les journalistes se préparent à la riposte iranienne. Un certain nombre de téléphones satellites sont distribués pour maintenir les communications. La compagnie aérienne allemande Lufthansa interrompt temporairement tous ses vols à destination et en provenance de Téhéran pour les prochaines 24 heures.
L’Iran émet l’ordre de dégager le ciel du Khouzistan, tandis que la 5ème flotte de l’US Navy dans le golfe Persique est mise en état d’alerte. Un avion militaire KC-135R Stratotanker de l’US Air Force vole depuis la base aérienne Royal Mildenhall située au Royaume-Uni. Sa destination demeure inconnue. Il est cependant probable qu’il puisse se diriger vers la base aérienne d’al-Udeed, au Qatar.
Israël informe les États-Unis que toute attaque directe de l’Iran déclencherait une réponse immédiate. Des responsables américains confirment au média Al Jazeera que les États-Unis n’excluent pas une attaque de représailles conjointe avec Israël contre l’Iran en cas de frappes contre ses positions.
Le Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a mis toutes les unités de missiles et les systèmes radar de la base de défense de Khatam al-Anbia en état d’alerte totale. Pendant ce temps, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, s’entretient par téléphone avec ses homologues saoudien, irakien, émirati et qatari.
Ce même soir, Téhéran est déclaré zone d’exclusion aérienne. Selon les informations publiées sur le site internet des aéroports iraniens, aucun vol intérieur n’aura lieu à l’aéroport de Mehrabad (aéroport de Téhéran desservant les correspondances intérieures) à partir de ce moment et jusqu’à 5 heures du matin. De même, aucun aéronef civil ne vole dans l’espace aérien israélien.
Le média israélien Jerusalem Post annonce dans un communiqué urgent que le ministre de la Défense allait tenir une réunion extraordinaire avec un certain nombre de responsables de Tel-Aviv au sujet de la situation sécuritaire en Israël.
Le 11 avril
L’Iran rejette la proposition de médiation de la Turquie visant à empêcher une confrontation militaire avec Israël. Selon le Jérusalem Post, les délégations diplomatiques étasunienne, britannique et française ont quitté Israël.
Le Pakistan déclare officiellement la Brigade Zeynabiyoun comme groupe terroriste. L’armée pakistanaise a ouvert une enquête sur cette unité des Défenseurs du Sanctuaire composée de Pakistanais chiites qui se sont illustrés dans la lutte contre Daech.
Dans un message écrit adressé à Washington, l’Iran « met en garde les États-Unis contre le risque d’être entraînés dans le piège de Netanyahou ». Ce message leur précise également de « se tenir à l’écart pour éviter de se retrouver sous les frappes ».
Le ministre britannique des Affaires étrangères David Cameron et son homologue iranien Hossein Amir-Abdollahian se sont entretenus par téléphone.
Le 12 avril
Le journal israélien Yedioth Ahronoth déclare que l’armée israélienne et le Mossad ont approuvé un plan d’attaque contre l’Iran au cours d’une réunion s’étant déroulée la veille au soir. Tsahal interdit à ses soldats de voyager à l’étranger sans permis en raison des préparatifs d’une éventuelle réponse iranienne.
Le Qatar et le Koweït informent les États-Unis qu’ils n’autoriseraient pas l’utilisation de bases sur leur sol pour des attaques contre l’Iran.
Le ministère français des Affaires étrangères appelle ce vendredi les ressortissants français à ne pas voyager en Iran, Israël, Liban et dans les territoires palestiniens. La décision a été « actée en réunion de crise » précise le ministre. Il a aussi demandé le « retour des familles des agents diplomatiques de Téhéran » ainsi que l’interdiction des missions de fonctionnaires français dans ces pays.
Le Royaume-Uni, la Norvège et l’Inde demandent à leurs citoyens de ne pas se rendre en Iran et en Israël et de quitter ces pays dès que possible.
L’Allemagne demande à ses citoyens de quitter immédiatement l’Iran.
Des rapports font état d’un brouillage GPS dans les provinces de Qom et du Khouzestan.
La population de la province irakienne de Diyala, à la frontière iranienne, signale la présence de traînées lumineuses dans le ciel. D’autres photographies prises à Racht et à Qom, en Iran, montrent la même chose. Le ministère russe de la Défense annonce le test d’un nouveau missile nucléaire intercontinental sur le site d’essai de Kapustin Yar.
Plus de 50 roquettes sont lancées par le Hezbollah en direction d’Israël.
Israël évacue son ambassade de Bakou, en Azerbaïdjan.
La compagnie aérienne autrichienne Austrian Airlines suspend ses vols à destination et en provenance de Téhéran.
Alerte de haut niveau de toutes les forces opérationnelles de combat des Hashd al-Sha’abi et du Hezbollah irakiens à proximité des frontières jordaniennes.
L’armée américaine transfert 12 avions de combat F-15 d’Angleterre vers l’Asie du sud-est.
Le bureau du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou demande à tous les ministères de se préparer à une éventuelle attaque iranienne ce soir.
La Turquie informe les États-Unis qu’ils ne pouvaient pas utiliser son espace aérien contre l’Iran.
Le 13 avril
00h20 :Selon le média étasunien CNN, Washington a demandé à Israël de répondre à la légitime riposte iranienne de manière à ne pas conduire à une nouvelle escalade des tensions.
00h40 :Le compte israélien Terror Alarm, affilié avec plusieurs organisations terroristes (notamment Daech) appelle l’OTAN à exterminer la population iranienne : « Chère OTAN, il est temps de prouver votre valeur en tant qu’allié d’Israël en transformant l’Iran djihadiste en un désert radioactif. »
00h42 :Les Pays-Bas demandent à leurs citoyens de quitter immédiatement Israël.
15h20 :La compagnie aérienne néerlandaise KLM a annoncé qu’elle cesserait de survoler Israël et l’Iran.
19h32 : Une cyberattaque contre l’Autorité nationale israélienne de distribution d’électricité (IEC) entraîne une panne totale du courant électrique et du réseau internet à Tel-Aviv. L’électricité est également coupée dans diverses villes israéliennes, notamment Beit Shamsh, Tel Aviv, Rosh Ha’in, Arad, Modi’in, Beer Shua, Netanya, etc. Le groupe des « Vengeurs » revendique cette action et annonce qu’il contrôle l’ensemble des systèmes électriques israéliens et qu’il est prêt à couper l’électricité ainsi que les réseaux de secours des tours de télécommunication et des centres militaires lors de l’attaque des forces de résistance.
20h53 :Perturbations majeures du système GPS en Irak, en Jordanie, au Koweït, en Syrie et au Liban. Un avion de la compagnie Emirates à destination de l’aéroport international Ben Gourion (en Israël) a fait demi-tour pour rentrer à Dubaï. La Jordanie ferme temporairement son espace aérien.
21h25 :L’Irak annonce la suspension des vols à destination de l’Iran.
21h45 : L’aéroport international de Téhéran et son espace aérien sont fermés jusqu’à nouvel ordre. L’aéroport Ben Gourion de Tel Aviv sera fermé pendant trois heures ce soir.
Quand l’Iran frappe Israël avec des drones et des missiles
Il est environ 21 heures 50 en France lorsque des médias israéliens déclarent que les services de renseignements étatsuniens indiquent le lancement de dizaines de drones et de missiles depuis l’Iran en direction d’Israël. Certaines sources américaines font état du tir de plus de 100 drones.
21h55 :Le groupe « Hanzala » aurait piraté les radars israéliens et annoncé dans un message :
« Nous avons piraté vos systèmes radar pour la deuxième fois, mais cette fois avec une différence ! Vous n’avez que quelques heures pour réparer vos systèmes radar ! Nous avons commencé le jeu ! Nous vous suggérons de vous enfuir immédiatement. »
22h02 :Les médias israéliens annoncent que l’Iran ciblera les systèmes de défense lors de la première vague. La deuxième vague sera constituée de missiles. Il faudra quelques heures aux drones pour atteindre le territoire israélien. Si les systèmes ne sont pas réparés à temps, cela signifie qu’aucune défense aérienne israélienne ne sera assurée.
22h17 :Le Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a officiellement confirmé le début des représailles légitimes de l’Iran contre Israël. Le Hezbollah lance des missiles sur Al-Jalil. Un bombardier étasunien Boeing B-17 entre dans le ciel de la région. Selon le média al-Mayadeen, il existe une possibilité d’affrontements entre combattants russes et étasuniens dans l’espace aérien syrien.
22h27 :Le porte-parole de l’armée israélienne prévient que tous les drones ne pourront pas être arrêtés et que les habitants doivent se préparer à rejoindre les abris. Des drones ont été tirés depuis toute la frontière ouest du pays. Des informations font état de tirs de drones suicides en provenance du Yémen. Des missiles de croisière auraient également été tirés.
22h30 :Des avions américains et israéliens ont été détectés dans l’espace aérien irakien. De plus, 3 avions ravitailleurs américains opèrent à leurs côtés. Des drones iraniens ont été lancés depuis Kermanshah et Dukohe, dans l’ouest de l’Iran, la cinquième base de chasse d’Omidiyeh et d’autres régions.
22h36 : Tirs de drones et de missiles de croisière depuis Chiraz.
22h42 : Les responsables israéliens affirment que l’Iran a tiré des missiles de croisière sur Israël.
22h47 :Israël équipe tous ses combattants. Le ministre iranien de la Défense déclare que tout pays qui ouvre son espace aérien ou terrestre pour attaquer l’Iran recevra notre réponse décisive.
22h50 :Israël a annoncé aux États-Unis son intention d’attaquer l’Iran en représailles. Rappelons qu’Israël est l’agresseur et l’Iran l’agressé.
22h54 :La Jordanie se prépare à faire face à tout avion iranien qui violerait l’espace aérien du pays. Les drones iraniens s’approchent de son espace aérien. Les systèmes de défense aérienne israéliens sont confrontés à des cyberattaques.
22h59 :Les chasseurs de l’US Air Force se trouvant actuellement dans l’espace aérien de l’Irak et de la Jordanie tenteraient d’abattre les drones iraniens jusqu’à la frontière israélienne. Le brouillage par Israël des signaux GPS au-dessus du Moyen-Orient est sans précédent et met en danger les compagnies aériennes civiles, ce qui pourrait entraîner d’importantes pertes de vies humaines.
23h04 :Des informations font état de frappes aériennes israéliennes sur des cibles dans le sud du Liban. La Jordanie déclare l’état d’urgence et ouvre son espace aérien aux chasseurs de l’armée de l’air israélienne.
23h07 :Le Corps des Gardiens de la Révolution islamique annonce dans un communiqué le lancement de dizaines de drones et de missiles vers Israël :
« En réponse aux nombreux crimes du régime sioniste, notamment l’attaque contre le consulat iranien à Damas et le martyre d’un groupe de nos commandants et conseillers militaires en Syrie, l’armée de l’air du CGRI a ciblé des positions spécifiques à l’intérieur des territoires occupés en tirant des dizaines de missiles et de drones.»
23h11 :La radio de l’armée israélienne rapporte que l’attaque de l’Iran est plus importante que prévu. Le ministère iranien des Affaires étrangères prévient que toute tentative de nuire à l’Iran et d’intercepter ses missiles entraînera l’attaque immédiate sur le sol de ce pays. Attaques massives du Hezbollah contre les sites de défense israéliens. Un groupe de drones a traversé Damas, la capitale syrienne.
23h19 :Le New York Times rapporte que Tsahal évacue ses bases militaires.
23h23 :L’Égypte ferme son espace aérien. Le média étasunien ABC NEWS cite un responsable américain : « Nous pensons désormais qu’entre 400 et 500 drones et missiles seront lancés sur Israël. »
23h27 : Les systèmes de défense aérienne Pansir, de fabrication russe, sont en alerte autour de la capitale syrienne et des principales bases.
23h32: Tirs de missiles depuis le Liban et de drones depuis le Yémen.
23h34 : Le président syrien Bashar al-Assad ordonne à l’armée de se diriger vers la frontière israélienne.
23h36 :Les premiers drones arrivent sur Israël.
23h37 :Les chasseurs britanniques rejoignent les chasseurs américains pour intercepter les drones iraniens au-dessus de la Jordanie et de la Syrie.
23h40 :Les roquettes du Hezbollah frappent Tel-Aviv, tandis que les hauteurs du Golan occupées subissent une attaque de missiles.
23h46 :Tir du premier groupe de missiles balistiques iraniens vers des cibles situées au plus profond d’Israël. Les forces soutenues par l’Iran se préparent à lancer des missiles balistiques à al-Mayadeen (près de la frontière syro-irakienne).
23h57 :Tir de dizaines de missiles balistiques depuis Khorramshahr, en Iran. L’armée israélienne déclare que l’Iran ne cible que les positions militaires.
00h06 :Le Yémen a lancé un missile balistique. Des drones iraniens survolent la Jordanie. Il s’agit de la deuxième vague sur les trois déjà officiellement lancées.
00h10 :Les premiers missiles hypersoniques devraient frapper Israël dans environ 7 minutes.
00h11 :Les États-Unis ont demandé à l’Iran par l’intermédiaire du Qatar de cesser immédiatement ses attaques. L’Iran a ignoré cette demande et a menacé d’attaquer les bases américaines en cas d’intervention américaine.
00h24 : La mission permanente de l’Iran auprès des Nations Unies déclare :
« Menée sur la base de l’article 51 de la Charte des Nations Unies relatif à la légitime défense, l’action militaire de l’Iran était une réponse à l’agression du régime sioniste contre nos locaux diplomatiques à Damas. L’affaire peut être considérée comme close. Cependant, si le régime israélien commettait une nouvelle erreur, la réponse de l’Iran serait considérablement plus sévère. Il s’agit d’un conflit entre l’Iran et le régime voyou israélien, dont les États-Unis DOIVENT RESTER À L’ÉCART. »
00h28 :Des cibles militaires israéliennes sont touchées.
00h31 :La France condamne les représailles légitimes de l’Iran après l’attaque israélienne contre son consulat de Damas. Pour rappel la France n’a pas condamné la violation du droit international par Israël. L’Iran est pourtant en droit de se défendre et d’assurer sa sécurité.
01h03 :Fortes explosions dans le Néguev, au sud d’Israël, et dans les environs de la ville d’Haïfa, au nord.
01h07 : Des sirènes se font entendre dans la région de la mer Morte, à Jérusalem et dans le nord d’Israël, a indiqué l’armée israélienne. Des explosions se font entendre dans le ciel au-dessus de Jérusalem, rapporte l’AFP. Les forces de défense aérienne jordaniennes abattent des missiles lancés par l’Iran, rapporte la chaîne de télévision Al Arabiya. Le ministère britannique de la Défense a déclaré que les chasseurs de la Royal Air Force abattraient les drones et les missiles lancés par l’Iran. Les forces de défense aérienne syriennes repoussent une attaque de missile à proximité de l’aéroport de Damas.
01h10 :Les missiles iraniens vident des cibles militaires. Certaines sources, citant les médias israéliens, font état de nombreuses victimes.
01h13 :Des dizaines de drones survolent la ville jordanienne d’Aqaba et se dirigent vers Eilat.
Les missiles balistiques iraniens ont parcouru la distance entre l’Iran et Israël en 13 minutes seulement. Les drones iraniens ont distrait les défenses aériennes israéliennes afin que les missiles balistiques puissent atteindre leurs cibles avec précision.
01h36 :La défense antiaérienne israélienne s’est avérée inefficace face à la technologie balistique iranienne.
01h39 :Le ministère iranien des Affaires étrangères déclare que Téhéran prendra, si nécessaire, des mesures supplémentaires pour protéger ses intérêts de toute attaque militaire.
01h44 :Selon les médias israéliens, les systèmes de défense aérienne sont à court de munitions et la principale base aérienne du Néguev est touchée. Le ministère iranien des Affaires étrangères rappelle que l’Iran exerce son droit inhérent à la légitime défense en répondant à Israël. Il précise également que l’Iran n’a frappé que des sites militaires israéliens.
01h50 : Le dôme de fer serait tombé en panne ou rendu hors service. Israël est désormais plus que jamais vulnérable. La base aérienne de Ramon, dans le sud du pays, est touchée. Tirs de missiles depuis la Syrie vers le Golan occupé. Une quarantaine d’Israéliens auraient été tués et blessés.
01h56 :La délégation du gouvernement israélien a convenu d’une réaction forte sur le sol iranien. Selon certains médias israéliens, Anthony Blinken aurait répondu directement à Benyamin Netanyahou : « Ne vous suicidez pas. »
02h06 :L’aéroport militaire de Navatim a été complètement détruit. Le ministère iranien des Affaires étrangères déclare que l’Iran défendra sa souveraineté, son intégrité territoriale et ses intérêts nationaux contre toute agression. Les premières estimations font état de 150 missiles et drones tirés sur Israël.
02h10 :Le Wall Street Journal indique que la Marine nationale française est mobilisée pour défendre Israël contre les attaques iraniennes. Dix pays aideraient Israël à intercepter les drones et les missiles lancés par l’Iran. La chaîne de télévision israélienne Kanal 12 avait précédemment signalé la participation des États-Unis et du Royaume-Uni à l’interception de drones iraniens dans le ciel de Jordanie et de Syrie.
02h14 :Plusieurs bases militaires israéliennes sont détruites. Une deuxième vague d’attaques massives pourrait bientôt commencer. Une chose est désormais certaine et doit être retenue par les Occidentaux : l’Iran n’est plus un pays que l’on peut se permettre de mépriser…
02h30 :Selon le porte-parole de l’armée israélienne, l’Iran a jusqu’à présent tiré plus de 200 drones et missiles sur Israël. Conversation téléphonique entre Biden et Netanyahou. L’aéroport militaire de Pivatim a été entièrement détruit.
02h51 :La conversation entre Netanyahou et Biden serait achevée. Le média israélien Israel Eliom affirme que le président américain a demandé à Israël de ne pas répondre à l’attaque iranienne.
02h54 :Les médias israéliens déclarent qu’ils ne sont pas autorisés à publier les images des frappes iraniennes contre les cibles israéliennes.
03h39 :Nouvelle alerte en Israël après l’arrivée d’une nouvelle salve de drones et de missiles, notamment dans le Golan occupé et à al-Jalil, dans le nord du pays. Plusieurs explosions ont également été entendues.
03h42 :Les médias israéliens annoncent que le Conseil de sécurité israélien autorise le cabinet de guerre à planifier une attaque directe contre l’Iran. Selon les médias israéliens, les ministres Ben Guerre et Smotrich ont voté contre Netanyahu, Gallant et Gantz pour décider de la réponse à l’attaque iranienne. Des sources arabes affirment que 80 drones supplémentaires sont en route vers Israël.
03h53 :Tirs d’un grand nombre de roquettes depuis le Liban vers le Golan syrien occupé. Le représentant de l’Iran aux Nations Unies déclare : « Si le régime sioniste entreprend une action militaire contre nous, notre réponse sera plus forte. »
03h56 :Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunira d’urgence ce dimanche, à 20h00 GMT, pour discuter du conflit irano-israélien, annonce la mission russe.
Les informations parues entre 04h00 et 10h00 :
Biden aurait exprimé en privé son inquiétude quant au fait que Netanyahou tentait d’entraîner Washington dans un conflit plus large. Le président étasunien a informé son homologue israélien que les États-Unis ne participeraient à aucune opération agressive contre l’Iran.
La base de défense aérienne de Khatam al-Anbiya (province de Téhéran) a placé ses trois systèmes de défense aérienne en état d’alerte.
La télévision d’État israélienne déclare qu’Israël répondra à l’Iran dans les prochaines 24 heures.
Le New York Times, citant des responsables israéliens, déclare que l’Iran a lancé 185 drones, 36 missiles de croisière et 110 missiles sol-sol.
L’armée israélienne a reconnu que les forces militaires françaises participaient à la défense d’Israël en repoussant les attaques de missiles et de drones venus d’Iran.
12h58 : Le journal israélien Yediot Aharonot déclare que les missiles iraniens ont touché la base aérienne de Nafatim, dans le Néguev, où sont basés les avions F-35. Certaines sources et informations sur la base de Navatim rapportent que 44 officiers du Mossad ont été tués dans cette base. Outre le déploiement d’escadrons israéliens F35, la base aérienne de Novatim abrite également un hangar pour les avions espions israéliens. Un grand nombre d’officiers du renseignement et d’éléments supérieurs du Mossad étaient également présents en permanence dans cette base.
L’ancien officier de renseignement étasunien Scott Ritter dévoile qu’aucun missile iranien n’a été intercepté lors de l’attaque contre la base de Navatim. Des responsables de la CIA déclarent que l’Iran dispose de 3 000 missiles prêts à être lancés en cas d’attaque israélienne. Selon certains médias israéliens, Tsahal a perdu la capacité de son armée de l’air à attaquer l’Iran. Le ministre israélien des Affaires étrangères annonce qu’Israël répondra.
13h26 :La République islamique d’Iran convoque les ambassadeurs britannique, français et allemand suite à l’opération « Promesse honnête ».
Hossein Amir-Abdollahian, ministre iranien des Affaires étrangères, déclare :
« Dans notre message à la Maison Blanche ce matin, nous avons expliqué qu’il [opération Promesse honnête] s’agissait d’une réponse limitée. Nous n’avons pris pour cible aucun civil dans notre réponse à l’agression israélienne. Nous avons ciblé une base aérienne pour les avions F-35 et les centres de renseignements utilisés lors de l’attaque contre la section consulaire de l’ambassade iranienne à Damas. Nous ciblerons les bases américaines si elles sont utilisées pour soutenir l’agression sioniste. »
Le représentant permanent de l’Iran auprès des Nations unies a averti que toute agression israélienne contre les intérêts iraniens recevrait un coup « plus fort ».
16h25 :Le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian déclare que l’Iran a informé ses voisins régionaux 72 heures avant les représailles contre le régime israélien. L’Iran n’a ciblé aucun civil ni aucune infrastructure civile en représailles aux agressions israéliennes. Au moins 7 missiles hypersoniques lancés depuis l’Iran en représailles à l’agression israélienne ont frappé la base aérienne de Nevatim. Aucun missile hypersonique iranien n’a été intercepté par Israël. Ansarallah salue les représailles iraniennes contre Israël en tant qu’une « action légale et légitime ».
19h00 :La télévision israélienne déclare que le cabinet de guerre israélien a décidé d’attaquer l’Iran ce soir. Le Premier ministre Benyamin Netanyahou devrait prononcer un discours ce soir aux côtés du ministre de la Guerre et du commandant de l’armée israélienne.
20h19 :Une frégate de la marine russe équipée de missiles hypersoniques Kinzhal est entrée dans la mer Méditerranée par le canal de Suez.
20h33 :Le Conseil suprême de sécurité nationale de l’Iran publie une déclaration après les frappes de missiles sur Israël :
« La raison de l’attaque de missiles et de drones lancée par les Gardiens de la révolution sur les territoires occupés est que le régime sioniste a franchi les lignes rouges fondées sur l’article 2 de la Charte des Nations unies.
Les forces armées iraniennes ont mené l’opération Promesse véridique sur la base de l’article 51 de la Charte des Nations unies, et l’Iran a pris les mesures punitives minimales nécessaires contre le régime sioniste agresseur afin de garantir ses intérêts nationaux et sa sécurité nationale.
Dans cette opération, seules les bases militaires et de renseignement ont été visées, et les attaques contre les installations économiques et les infrastructures du régime ont été évitées.
Si le régime sioniste veut poursuivre ses actes malveillants contre l’Iran par tous les moyens et à tous les niveaux, il recevra au moins dix fois la même réponse. »
21h19 :Le média étasunien CNN rapporte que la réunion du cabinet de guerre israélien s’est terminée sans décision sur la manière de répondre à l’Iran. Forte explosion à Eilat. Affrontement entre la défense israélienne et un drone irakien.
La Chine et la Russie n’ont pas condamné les représailles légitimes de l’Iran contre Israël. Le gouvernement chinois considère les récentes frappes de missiles de l’Iran contre des cibles militaires d’Israël comme le résultat des actions militaires de ce régime à Gaza. La Chine fait part de sa préoccupation quant à l’attaque iranienne mais refuse de la condamner.
22h46 :Le système de défense anti-aérienne (DCA) iranien Arman, capable d’engager jusqu’à six cibles simultanément, est devenu opérationnel dans les déserts du Khouzestan. Dans le même temps, le secrétaire général de l’ONU déclare :
« Les lieux diplomatiques sont protégés et Israël a violé ce principe en attaquant le consulat iranien. Je condamne fermement la montée des tensions dans la région, qui s’est intensifiée avec l’attaque iranienne contre Israël. »
23h43 :Intervention d’Amir Sa’id Iravani, représentant de l’Iran auprès des Nations unies :
« Nos forces ont lancé une série de frappes sur des cibles militaires israéliennes dans le cadre du droit inhérent de l’Iran à l’autodéfense. Notre réponse était nécessaire et proportionnée et ne visait que des cibles militaires israéliennes afin de minimiser toute possibilité d’escalade. Les États-Unis protègent Israël et l’empêchent d’être tenu pour responsable du massacre de Gaza. Israël a violé les conventions internationales en attaquant notre consulat à Damas. Nous demandons au Conseil de sécurité de condamner l’acte terroriste injustifié que constitue l’attaque israélienne contre notre consulat à Damas. L’absence de responsabilité et l’inaction du Conseil de sécurité ont encouragé Israël à commettre d’autres crimes contre les Palestiniens à Gaza. L’Iran a mis en garde à plusieurs reprises contre les répercussions des activités criminelles du régime israélien sur la paix et la sécurité internationales. Notre réponse à Israël était nécessaire et proportionnée afin de minimiser tout risque d’escalade et de prévenir les dommages causés aux civils. Nous ne souhaitons pas d’escalade ni de guerre dans la région. Téhéran n’a pas l’intention de s’engager dans un conflit avec les États-Unis dans la région. Si les États-Unis lancent des attaques contre l’Iran et ses citoyens, nous userons de notre droit de répondre de manière proportionnée.
Les jours qui suivirent les frappes de missiles sur Israël par l’Iran
Les informations de la nuit du 14 au 15 avril :
La réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, qui s’est tenue sous le titre « Situation au Moyen-Orient » pour enquêter sur l’attaque perpétrée la nuit dernière par l’Iran contre Israël et à la demande d’Israël, a terminé ses travaux sans émettre aucune déclaration ni résolution.
Cuba a déclaré qu’Israël doit être puni pour son agression.
La fille du roi de Jordanie a participé comme pilote de chasse à l’opération de neutralisation des drones iraniens.
L’armée israélienne déclare qu’un large éventail d’options de représailles a été présenté au cabinet militaire, et la décision finale sera probablement prise aujourd’hui. La réponse de Tel Aviv à l’attaque iranienne pourrait inclure une attaque militaire.
Les États-Unis avertissent Israël que l’Iran répondra à toute attaque israélienne sur son propre sol par une nouvelle série d’attaques de missiles et de drones d’une intensité bien plus grande.
Le 15 avril :
14h54 :L’Iran a envoyé un nouveau message aux États-Unis via la Turquie et un message à Israël via l’Égypte. Le centre de commandement Khatam al-Anbia impose de nouveau des restrictions sur les vols internationaux dans l’ouest, le nord-ouest et le sud-ouest du pays et a déclaré l’alerte 3 sur 3. L’ambassade d’Italie à Téhéran a été fermée.
17h30 :Des sources occidentales rapportent qu’Israël a annoncé à la Maison Blanche qu’il attaquerait l’Iran sans leur soutien. Le représentant permanent de l’Iran auprès des Nations Unies a déclaré : « Israël sait que notre prochaine revanche sera plus difficile et plus décisive. » Le ministre israélien de la Défense a informé son homologue américain qu’Israël n’avait d’autre choix que de répondre à l’attaque iranienne.
18h46 :Le cabinet de guerre israélien déclare qu’Israël attaquera l’Ira. L’armée israélienne annonce une déclaration importante ce soir à 20h30 (heure locale, 19h30 en France) depuis la base aérienne de Navatim. Les médias israéliens annoncent qu’une opération devait être lancée aujourd’hui contre l’Iran mais qu’elle a été annulée en raison de la réunion prolongée du cabinet de guerre qui se tiendra à nouveau demain. Beaucoup d’informations contradictoires circulent. Il est possible qu’il s’agisse d’une cacophonie due à l’excitation générale ou d’une communication contrôlée visant à embrouiller l’Iran.
19h05 :En cas d’attaque israélienne contre l’Iran, des missiles offensifs seraient tirés en même temps que des contre-attaques défensives contre des cibles hostiles, selon le média iranien Nizami News. Un responsable américain a déclaré à Al Jazeeraqu’Israël pourrait attaquer des cibles situées au plus profond de l’Iran.
19h54 :La défense aérienne iranienne est placée en état d’alerte total. Les autorités israéliennes multiplient les déclarations belliqueuses et revanchardes, témoignant ainsi de leur manque de volonté de pacifier la situation régionale.
20h57 :Le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgu a annoncé dans un message à son homologue américain que la Russie participerait également à la contre-attaque de l’Iran si Israël intervenait contre l’Iran. L’Iran a prévenu que la deuxième attaque sera 10 fois plus importante que l’opération du 13 avril, de même que tout pays de la région qui autorise la partie israélienne à utiliser son espace aérien ou son sol pour attaquer l’Iran sera pris pour cible. Pour rappel, la Russie avait testé le 12 avril un missile balistique intercontinental dont la trajectoire visible de la Méditerranée jusqu’à l’Iran n’est pas anodine.
22h41 :Deux bombardiers stratégiques B-1B de l’US Air Force ont été transférés à la base aérienne d’Incirlik en Turquie.
22h58 :La Jordanie a autorisé les avions israéliens à pénétrer dans l’espace aérien du pays pour intercepter les missiles et les drones iraniens.
Le 16 avril :
Les dégâts les plus importants infligés à Israël lors de l’attaque de représailles de l’Iran concernent la base secrète du renseignement, située au Mont Hermon, au nord du Golan occupé. L’importance et la sensibilité de cet endroit sont telles que l’armée israélienne a imposé une interdiction totale des médias dans cette zone et tout est censuré. Aucune évaluation des dégâts, ni annonce publique n’est autorisée. Il convient de noter que cette base de renseignement joue un rôle de premier plan dans les opérations de renseignement contre la Syrie et l’Iran.
Le journal israélien Haaretz révèle que des pirates informatiques ont pénétré dans des bases de données sensibles en Israël et créé un site internet pour publier les informations obtenues. Les pirates ont pu pénétrer dans les systèmes liés au ministère de la Justice et au Centre de recherche nucléaire de Dimona.
Le ministère israélien des Affaires étrangères a demandé à la « communauté internationale » d’ajouter le Corps des Gardiens de la Révolution islamique à la liste des organisations terroristes et de sanctionner le programme de missiles iranien.
Le Washington Post rappelle que la Russie s’est engagée à défendre l’Iran avec ses avions avancés si Israël venait à attaquer l’Iran.
Le journal israélien Jérusalem Post déclare que les attaques israéliennes peuvent inclure des attaques contre des forces mandataires et des ressources militaires en dehors du territoire iranien.
Les ministères de la Défense de l’Azerbaïdjan et de la Jordanie signent un accord de coopération dans le secteur de la défense.
Scott Ritter, ancien officier du renseignement étasunien, déclare :
« La base aérienne israélienne de Navatim est le point le plus protégé au monde contre les lancements de missiles, encore plus protégé que la Maison Blanche et le Kremlin. L’Iran l’a détruit avec cinq missiles et a prouvé à tout le monde, y compris aux Américains, qu’il n’existe aucune défense contre les missiles iraniens. »
Un haut responsable iranien affirme que les États-Unis ont demandé à l’Iran d’accepter une frappe de missiles symbolique d’Israël sur son territoire afin de permettre à l’État hébreu de sauver la face (Cf. EXCLUSIVE: US makes failed bid for Iran to allow ‘symbolic strike’ by Israel, The Cradle, 16 avril 2024).
Le ministère danois des Affaires étrangères a annoncé son intention de fermer son ambassade à Bagdad, en Irak.
Le ministre des Affaires étrangères britannique David Cameron qualifie la riposte de l’Iran envers l’entité sioniste de « dangereuse et imprudente ». Mais qu’aurait fait le Royaume-Uni à la place de l’Iran lui demande alors la journaliste ?
Le 17 avril :
Un conseiller américain à la sécurité nationale déclare que les États-Unis prendront de nouvelles sanctions contre l’Iran dans les prochains jours.
Le commandant de la Marine iranienne déclare que des flottilles de l’armée iranienne effectuent une mission d’escorte de navires et le destroyer Djamaran est présent dans le golfe d’Aden pour une mission en mer Rouge jusqu’à l’embouchure de Suez.
Le commandant de l’Armée de l’Air iranienne déclare que les avions de chasse se trouvent dans les meilleures conditions opérationnelles et sont prêts à recevoir l’ordre du commandement suprême.
Le ministère des Affaires étrangères de Norvège demande à ses citoyens d’éviter de voyager en Iran et aux citoyens qui s’y trouvent actuellement de quitter ce pays.
La défense de l’ouest de l’Iran a été mise en alerte offensive.
La compagnie aérienne allemande Lufthansa a suspendu ses vols à destination et en provenance de Téhéran jusqu’à la fin du mois.
Le 18 avril :
Un avion azerbaïdjanais Il-76 s’est rendu à la base aérienne israélienne d’Avda pour revenir à Bakou avec du fret militaire.
Le 19 avril :
Beaucoup d’informations contradictoires circulent au sujet d’une attaque israélienne contre l’Iran dans la nuit du 18 au 18 avril.
Le Jerusalem Post écrit qu’Israël avait ciblé une base militaire avec des missiles à longue portée lors de l’attaque sur Ispahan, dans le centre de l’Iran. Les médias iraniens affirment pour leur part que les forces armées ont détruit trois drones lors de l’attaque.
Le Jerusalem Post déclare également qu’Israël a attaqué une base militaire proche d’une installation nucléaire à Ispahan.
Les médias iraniens rapportent que la situation à Ispahan est normale, aucune explosion n’ayant eu lieu au sol. Les explosions entendues font suite à l’activation des défenses aériennes en raison de la détection d’un objet suspect.
Alors qu’une réunion d’urgence du Conseil suprême de sécurité nationale iranien fut annoncée dans la presse, des sources sécuritaires iraniennes démentent sa tenue. Le Secrétariat du Conseil suprême de sécurité nationale iranien dément toute attaque étrangère contre le pays.
L’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique) confirme qu’aucun dommage n’a été causé aux sites nucléaires iraniens après l’abattage d’« objets suspects » à Ispahan.
Selon l’agence de presse Reuters, Israël a informé les États-Unis avant de mener des opérations en Iran.
Le ministère israélien des Affaires étrangères a demandé aux représentations diplomatiques israéliennes de garder le silence afin de ne pas susciter chez l’autre partie le désir de mener sa propre riposte.
Des débris de missiles sont retrouvés en Irak. Il semble que les missiles tirés par Israël contre l’Iran ait été abattus avant même de pénétrer l’espace aérien iranien.
Israël évacue ses bases aériennes et transfère du matériel vers l’Allemagne.
La chaîne israélienne Channel 12 rapporte que les pays arabes sont déçus de la réponse d’Israël à l’Iran et que l’idée de former un axe sunnite-israélien contre l’Iran est définitivement abandonnée. Après avoir échoué à Tel-Aviv, ces pays chercheront à améliorer leurs relations avec l’Iran.
Le centre de commandement de la défense de Khatam Al-Anbia annonce aux centres opérationnels qu’aucun avion étranger ne sera autorisé à entrer et à voyager dans l’ouest du pays à partir de 18h30, à moins que la destination du vol ne soit l’un des aéroports iraniens. Seules les lignes aériennes de Téhéran, Ispahan et Chiraz sont ouvertes aux vols étrangers.
Le Centre de défense de Khatam al-Anbia lève les restrictions sur les vols étrangers dans l’ouest et dans le ciel de Kermanshah jusqu’à 18h00.
Le président français Emmanuel Macron prévient le Liban qu’une attaque israélienne est imminente.
Mise à jour du 28 avril 2024 :
Le 22 avril, le New York Times déclare qu’Israël a abandonné son projet de mener une contre-attaque à grande échelle contre l’Iran après des pressions diplomatiques concertées de la part des États-Unis et d’autres alliés étrangers. Les dirigeants israéliens ont initialement discuté du bombardement de plusieurs cibles militaires à travers l’Iran, notamment près de Téhéran.
Le 27 avril, le journal israélien Maariv déclare que les responsables qui démissionnent soudainement et sans apparaître en public au sein du cabinet israélien ont été tués pendant la réplique légitime iranienne.