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Nature et Géographie

Les merveilles d’Aras, dans le nord-ouest de l’Iran

La zone franche d’Aras se niche au nord-ouest de l’Iran, à la croisée des frontières de l’Arménie, de l’Azerbaïdjan et de la République autonome de Nakhchiván. Cette ville regorge de trésors touristiques, tant naturels qu’historiques, qui en font une destination incontournable.

église chrétienne Aras Iran

De la majestueuse cathédrale arménienne de San Stepanous à l’atmosphère chargée d’histoire de la chapelle de Chupan, en passant par la splendide cascade d’Asiab, mais aussi une collection de ponts anciens, la zone franche d’Aras émerveille les visiteurs par sa diversité culturelle et naturelle.

Aras, frontalière de l’Arménie et l’Azerbaïdjan au nord-ouest de l’Iran

La rivière Aras prend sa naissance dans les montagnes de Bingol, dans la région d’Anatolie en Turquie. Lorsqu’elle rejoint la rivière Arpa, elle forme la frontière commune entre l’Iran, le Nakhitchevan, l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Son cours l’amène finalement à travers la province d’Ardebil, où elle se jette dans la rivière Koura, à l’extrémité nord de l’Azerbaïdjan. Cette rivière majestueuse s’étend sur 1072 kilomètres.

région d'Aras nord-ouest Iran

Le traité de Turkmenchay de 1828 désigna la rivière Aras comme frontière entre l’Iran et l’Empire russe. Ainsi, toutes les zones au nord de la rivière furent séparées de l’Iran et rattachées au territoire russe.

rivière Aras Iran Arménie

Par la suite, l’Iran et l’Union soviétique construisirent un barrage dans la région de Poldasht. Ce premier barrage est célèbre sous le nom de barrage d’Aras. Un autre barrage, le barrage de Khodafarin, fut construit conjointement avec l’Azerbaïdjan sur la rivière Aras. Plus récemment, le barrage de Qizqaleh Si fut érigé en coopération avec l’Azerbaïdjan sur la même rivière.

Il existe au total cinq ponts qui permettent de franchir la rivière Aras : le pont de fer de Jolfa, le pont Shoseh Jolfa, le pont Poldasht, ainsi que les ponts Khoda Afarin à la frontière azerbaïdjanaise et enfin un pont à Norduz, près de la frontière arménienne.

Une destination touristique incontournable

Les rives pittoresques de la rivière Aras offrent un spectacle apaisant. Les nombreux bazars et complexes commerciaux de la région ajoutent une touche dynamique à son attrait touristique. Cette combinaison unique de sites historiques, de paysages naturels préservés et de possibilités de shopping attirent les voyageurs en quête d’expériences authentiques.

Cette région frontalière, véritable carrefour de cultures et de traditions, se révèle être une destination touristique incontournable. Entre histoire, nature et artisanat local, la zone franche d’Aras offre des découvertes inattendues. Elle se révèle une invitation à l’émerveillement et à l’évasion pour tous les voyageurs en quête d’authenticité.

église chrétienne arménienne Iran

L’Organisation mondiale du tourisme (OMT) compte la Zone économique et de libre-échange d’Aras parmi ses membres depuis septembre 2019.

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Nature et Géographie

Le lac Ovan à Alamut

Le lac Ovan (دریاچه اوان) est un charmant lac alpin situé dans la région d’Alamut. Aussi dénommé lac Evan, celui-ci se trouve le long de la chaîne montagneuse de l’Arborz, dans la province de Qazvin, au nord de l’Iran.

lac Ovan Alamut

Alimenté uniquement par un ruisseau du même nom, descendant des montagnes du nord, le lac Ovan dispose d’un cadre naturel enchanteur.

En raison de ses attraits et de son potentiel naturel, le lac Ovan s’avère l’une des destinations touristiques les plus prisées de la province de Qazvin. Tout au long de l’année, il accueille de nombreux visiteurs en provenance de tout le pays et du monde entier. Les touristes viennent ici pour admirer la beauté pittoresque du lac et profiter de la nature environnante.

Le lac Ovan d’Alamut, un lieu chargé d’histoire

lac Evan Alamut

Autrefois perchée à une altitude de 2 100 mètres, au-dessus du village actuel de Gâzor Khân, la forteresse d’Alamut fut érigée vers 840. Aujourd’hui, le site archéologique se trouve en ruines, principalement en raison du séisme de 2004. On dénombre 23 autres forteresses datant de la même époque, toutes en état de délabrement dans la région.

Le terme Alamut (الموت) s’interprète comme « nid de l’aigle » ou « leçon de l’aigle » dans le dialecte local. En persan, le site archéologique est communément désigné par l’expression « forteresse d’Alamut ».

La popularité du lac Ovan a également eu des retombées économiques positives pour les habitants de la région. En effet, l’afflux de touristes et de voyageurs a stimulé l’économie locale de différentes manières. Les habitants ont ainsi pu bénéficier de retombées financières grâce à l’hébergement, à la restauration et à d’autres services touristiques.

lac Ovan Alamut (Iran)

Le lac Ovan est donc bien plus qu’un simple décor naturel. Devenu un moteur économique pour la région de Qazvin, il contribue à améliorer la vie des habitants et à stimuler le développement local. Sa popularité croissante témoigne de l’intérêt que les visiteurs portent à cette merveille naturelle. Il est ainsi un lieu emblématique et incontournable dans le paysage touristique iranien.

lac Alamut

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Les bas-reliefs sassanides de Taq-é Bostan

Taq-é Bostan est un site historique incontournable témoignant de la splendeur architecturale des Sassanides. Datant des IVème et Vème siècles, ce site remarquable se situe dans la région de Kermanshah. Il comprend deux grottes sculptées, un bas-relief et une source naturelle.

Taq-é Bostan époque des Sassanides

Taq-é Bostan, l’un des nombreux héritages sassanides en Iran

Tâq-é Bostân (تاق بستان) signifie en persan « arche du jardin ». En effet, tâq se traduit par « voûte » ou « arche » et bostân par « jardin ». Niché au pied d’une montagne dans la région de Kermanshah, dans la chaîne du Zagros, son nom provient d’une légende kurde fort célèbre issue du poème de Nizami mettant en scène l’histoire d’amour tragique entre Khosro et Shirin. D’après la légende, les grottes furent sculptées par Farhad, l’amant éperdu de la belle Shirin.

Taq-é Bostan Kermanshah Kurdes

Le site de Taq-é Bostan, marqué par la coexistence d’une source naturelle et d’une montagne, semble avoir toujours revêtu une importance religieuse. Des découvertes archéologiques révélèrent des cimetières préhistoriques sur une colline avoisinante, ainsi que des vestiges parthes sur le sommet de la colline.

Taq-é Bostan vestiges sassanides

La première représentation sculptée s’avère un bas-relief conventionnel d’investiture. Il remonte au règne d’Ardachir II (379-383). Sous son successeur Shapour III (383-388), l’architecture du site s’enrichit avec la construction d’une petite grotte. Cependant, l’œuvre majeure, la grotte principale, date de la fin de la période sassanide, sous le règne de Khosro II (590-628). Il demeure cependant possible que Péroz Ier (459-484) soit le personnage représenté.

Après la domination arabe, les bas-reliefs royaux en Iran ne furent plus réalisés. Cette pratique renaîtra durant l’époque des Qadjars, qui cherchaient à perpétuer les traditions des anciennes dynasties iraniennes. Ainsi, en 1822, un gouverneur local fit graver un bas-relief le représentant à l’intérieur de la grotte principale.

Une restauration de l’entrée de la grotte principale est entreprise au cours du XXème siècle. Le site fut également aménagé avec l’ajout d’un bassin décoratif et d’un jardin mettant en valeur des chapiteaux sassanides provenant de Behistoun.

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Quand les nuages rencontrent les forêts d’Iran

Quand les nuages rencontrent les forêts hyrcaniennes situées dans le nord de l’Iran, le spectacle est toujours merveilleux. La forêt de nuages du Tuskestan, également connue sous le nom de Jangal-Abr, est l’une des merveilles naturelles les plus spectaculaires du nord de l’Iran.

forêts de nuages du Tuskestan (nord de l'Iran)

Située dans les forêts hyrcaniennes, cette forêt ancienne et magnifique est célèbre pour l’étreinte passionnée du brouillard et des nuages qui se déposent sur les pieds des montagnes. C’est un véritable spectacle à couper le souffle !

Les nuages se mêlent aux forêts du nord de l’Iran

La forêt de nuages du Tuskestan représente un véritable trésor naturel de l’Iran. Son paysage unique et spectaculaire ne laisse personne indifférent. Cette région naturelle unique abrite une biodiversité exceptionnelle. Elle est le refuge de nombreuses espèces animales et végétales rares et menacées. La forêt de nuages du Tuskestan s’avère un régal pour les yeux. Mais elle est également un havre de paix pour la vie sauvage qui y prospère.

Pour ceux qui prévoient des vacances en Iran, la forêt de nuages du Tuskestan est une destination incontournable. En plus de la beauté naturelle de la forêt, vous pourrez également découvrir la culture et l’histoire riches de cette région.

forêts de nuages du Tuskestan (nord de l'Iran)

Les habitants locaux sont accueillants et chaleureux, et vous pourrez goûter à la délicieuse cuisine traditionnelle de la région. Les randonnées guidées sont également disponibles pour ceux qui souhaitent explorer davantage cette merveille naturelle.

mer de nuages sur les forêts iraniennes du Tuskestan

Les forêts de nuages du Tuskestan est un site naturel spectaculaire au nord de l’Iran, offrant une expérience unique et enrichissante pour les amoureux de la nature.

forêts du Tuskestan (nord de l'Iran)

Que vous soyez intéressé par la faune et la flore, le calme et la tranquillité ou simplement la découverte de nouvelles cultures, cet endroit a tout pour plaire. Ne manquez pas l’occasion de visiter cette merveille de la nature lors de votre prochaine escapade en Iran.

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Les cygnes dans la zone humide de Sorkhrud, au nord de l’Iran

Après avoir quitté la zone humide de Sorkhrud, dans le nord de l’Iran, en raison du manque de nourriture ces dernières années, les cygnes sont finalement revenus ces dernières semaines. Les oiseaux migrateurs ont finalement fait leur retour grâce aux efforts des forces de protection de l’environnement de la province de Mazandaran et à l’approvisionnement en maïs pour ces espèces aviaires. Des volées d’oiseaux migrateurs, en particulier des oies, ont trouvé refuge dans la zone humide de Sorkhrud, située dans la province de Māzandarān, au nord de l’Iran.

cygnes zone humide Sorkhrud Iran

La région de Sorkhrud, située près du sud de la mer Caspienne, restera dominée par ces hôtes migrateurs jusqu’à la mi-mai 2018, lorsque la saison de migration touchera à sa fin. Ce paysage riche et diversifié attire également des centaines d’ornithologues, de vacanciers et d’amateurs d’oiseaux qui souhaitent profiter de cette nature préservée.

Sorkhrud, l’habitat des cygnes dans le nord de l’Iran

Dans le cadre d’une scène plus vaste, la population hivernale d’oiseaux migrateurs est estimée à plus d’un million sur les rives sablonneuses du sud de la mer Caspienne, qui s’étendent sur environ 700 kilomètres. Les provinces septentrionales de Gilan, Golestan et Mazandaran abritent une variété de lacs d’eau douce, de zones humides et de lagons, qui sont les principales destinations des pélicans, des flamants roses, des canards, des cygnes, des foulques et d’autres espèces.

La zone humide de Sorkhrud, en particulier, est un endroit d’une importance cruciale pour la conservation de ces oiseaux migrateurs magnifiques. Grâce aux efforts de protection de l’environnement, ces habitants ailés sont en mesure de se nourrir et de se reposer dans cet écosystème fragile. Les cygnes, avec leur majestueuse élégance, ajoutent une touche de beauté à cette zone et offrent aux visiteurs une expérience unique d’observation des oiseaux.

La préservation de ces zones humides et de leur biodiversité est essentielle pour maintenir l’équilibre délicat de l’écosystème. Les autorités locales et les organisations de protection de l’environnement continuent de travailler main dans la main pour sensibiliser le public à l’importance de préserver ces habitats naturels et les espèces qu’ils abritent.

environnement biodiversité Iran cygnes canards

En somme, le retour des cygnes dans la zone humide de Sorkhrud est une indication positive de la préservation réussie de cet écosystème. Ces oiseaux migrateurs sont de véritables joyaux, témoignant de la richesse et de la diversité de la faune dans la région nord de l’Iran.

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Hamadan sous la neige

L’hiver et son blanc manteau de neige offrent un spectacle enchanteur dans la ville d’Hamadan, considérée comme la plus ancienne ville d’Iran. Historiquement connue sous le nom d’Ecbatane, Hamadan (همدان) fut la capitale de l’empire des Mèdes. Son nom signifie d’ailleurs « celle des Mèdes ».

Située dans la région occidentale et montagneuse du pays, elle est la capitale de la province du même nom. Nichée sur les flancs de l’Alvand, à une altitude de plus de 1 800 mètres, Hamadan est l’une des villes les plus froides d’Iran.

Hamadan (Iran) plus ancienne ville du monde

Considérée comme la plus ancienne ville d’Iran et l’une des plus anciennes au monde, le parlement la désigne en 2006 comme la capitale iranienne de l’histoire et de la civilisation.

La neige recouvre Hamadan et son histoire plurimillénaire

Hamedan fut longtemps une étape importante des routes commerciales reliant la Mésopotamie avec le reste de l’Iran. Selon Hérodote, la ville d’Ecbatane fut fondée au VIIème siècle avant Jésus-Christ par le roi hypothétique Déjocès. Elle se développa ensuite autour des sept remparts de la forteresse d’Ecbatane.

mosquée Hamadan neige Iran

Au VIème siècle avant Jésus-Christ, la ville devint le lieu de naissance de Cyrus le Grand. Il l’incorpora à son empire en battant le roi Astyage en 550 avant Jésus-Christ. Ecbatane devint alors une capitale de l’Empire achéménide.

Les Mongols s’emparent de la ville et la détruisent en 1221.

Plusieurs établissements universitaires sont présents dans la ville. Notamment l’université Avicenne, l’université spécialisée en ingénierie électrique, l’université des sciences médicales et l’université islamique libre.

Hamadan Avicenne neige

Dans cette ville se trouve également le tombeau d’Avicenne ainsi qu’un mausolée abritant les tombes d’Esther et de Mardochée. De ce fait, Hamadan s’avère un lieu de pèlerinage important pour les Juifs d’Iran. Le mausolée d’Esther et Mardochée est également respecté par les musulmans en Iran en raison de leur association avec la tradition biblique, dont le Coran partage de nombreux aspects et passages.

Un magnifique album de photographies d’Adel Bakhoda à découvrir :

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Yazd sous la pluie

Yazd s’est réveillée sous la pluie ce mercredi 28 décembre 2022. Il s’agit là d’un phénomène météorologique assez rare dans cette ville du centre de l’Iran.

pluie Yazd 28 décembre 2022

La ville de Yazd (یزد) se trouve sur le plateau central de l’Iran, encadrée par le désert du Dacht-é Kavir (دشت كوير) au nord et celui du Dacht-é Lout (دشت لوت) au sud. Des lacs salés et la montagne de Shir Kouh (شيركوه), culminant à 4 055 mètres, dominent la région au sud-ouest.

Yazd, une ville d’histoire plurimillénaire

Selon l’UNESCO, Yazd est l’une des villes les plus anciennes du monde, après Ur, en Mésopotamie. Yazd est alors connue sous le nom de Yasatis ou Issatis il y a 3000 ans avant Jésus-Christ.

Yazd est particulièrement célèbre pour être la ville du Zoroastrisme par excellence. Nombreuses sont les tours du Silence et les temples qui transmettent sans interruption depuis plus de 5000 ans les enseignements de Zoroastre, le premier prophète monothéiste.

ruelle de Yazd sous la pluie

Yazd est également renommée pour ses caravansérails. En effet, elle fut une étape incontournable de la Route de la Soie. Marco Polo, qui la visitera en 1292, l’appellera d’ailleurs la « noble ville de Yazd ».

Yazd pluie

Yazd dénombre de nombreux lieux à visiter : le château sassanide de Narin (نارین قلعه), le temple du feu Atashkadeh-éYazd (آتشکده یزد) ou bien encore la mosquée du Vendredi (مسجد جامع) pour ne citer que les plus célèbres.

Capitale des dynasties d’Atabakan et des Mozaffarides au XIVème siècle, les khans Bakhtiaris la gouverneront sous la dynastie des Qadjars au XIXème siècle.

Yazd, quand la ville du désert connaît la pluie

Yazd sous la pluie

Avec une pluviométrie annuelle de seulement 60 millimètres, Yazd est la ville la plus sèche d’Iran. Elle fut pourtant capable de se développer grâce à la présence d’une oasis à son emplacement.

Bien que les températures estivales puissent atteindre des niveaux torrides, avoisinant parfois les 40 °C, les températures hivernales peuvent chuter en dessous de 0 °C tôt le matin en raison de l’air sec et de l’absence de nuages.

Les pluies dans diverses régions de la province de Yazd, ainsi que les chutes de neige dans certaines zones montagneuses et rurales de la région, ont commencé mercredi 28 décembre 2022 au matin. Selon l’Organisation météorologique, un système combiné soudanais-méditerranéen continuera d’apporter des précipitations à la moitié ouest de l’Iran et dans une certaine mesure au centre de l’Iran pendant la saison la plus froide de l’année.

Un magnifique album de photographies de Majid Jarrahi à découvrir :

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Le château de Falak al-Aflak

Le magnifique château de Falak al-Aflak (فلک الافلاک), signifiant littéralement en français « le ciel des cieux » trône majestueusement au sommet d’une imposante colline portant le même nom, dans la ville de Khoramabad, capitale provinciale du Lorestan, en Iran.

château Falak al-Aflak Lorestan Iran

Il est également connu sous le nom de « château de Shapour Khast » (دژ شاپورخواست). Cette impressionnante structure date de l’époque sassanide, entre 224 et 651.

château Falak al-Aflak Lorestan Iran

Ce château monumental offre une vue imprenable sur la région environnante et s’avère un symbole de la grandeur historique de l’Iran.

Le château de Falak al-Aflak, un témoignage de l’histoire de l’Iran

château iranien

Érigé sur un site naturellement stratégique, ce château impressionnant offre un panorama à couper le souffle sur la région environnante, témoignant de son rôle historique et de sa fonction défensive autrefois cruciale.

En explorant les ruines majestueuses de ce château millénaire, les visiteurs plongent dans une véritable odyssée à travers le temps. Ils découvrent les vestiges d’une époque révolue où les rois sassanides régnaient en maîtres sur ces terres fertiles et légendaires.

Les murs millénaires de Falak al-Aflak résonnent encore des échos du passé glorieux de l’Empire sassanide. Ils évoquent un âge d’or où l’art, l’architecture et la puissance politique rayonnaient de mille feux.

château Iran sassanide

Aujourd’hui, le château de Falak al-Aflak demeure un témoignage vivant de la grandeur et de la splendeur de l’Iran. Il invite les voyageurs du monde entier à plonger dans les méandres de l’histoire. Mais également à s’émerveiller devant la virtuosité des bâtisseurs et des artisans d’antan.

Falak al-Aflak château Iran

En tant que bijou architectural mondial et monument emblématique de l’Iran, le château de Falak al-Aflak incarne la richesse culturelle et patrimoniale de cette région envoûtante et mystérieuse. Il captive l’imagination et l’admiration de tous ceux qui ont la chance de le contempler.

Un magnifique album de photographies de Pardis Nouri à découvrir :

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La récolte du safran en Azerbaïdjan de l’est

Surnommé l’« or rouge », le safran est récolté dans de nombreuses régions d’Iran, notamment en Azerbaïdjan de l’est. Les villes de Marand (مرند), Miâneh (ميانه) et Ahar (اهر) comptent 222 hectares consacrés à la culture de cette plante médicinale. 1100 kilogrammes de safran y sont produits annuellement.

Le safran, une épice convoitée

Pas moins de 96% du safran dans le monde vient d’Iran, selon une étude de l’Organisation des Nations unies datant de 2014.1 Les 10% restant viennent d’Inde, de Grèce, du Maroc, d’Azerbaïdjan, d’Afghanistan et d’Espagne. Ce dernier n’hésite d’ailleurs pas à revendre l’épice iranienne comme un produit espagnol.

safran or rouge iranien

Le journal Khorasan rapporte que l’Espagne a récolté en 2019 1,5 tonnes de safran pour en exporter 90 tonnes. Certains distributeurs achètent du safran iranien pour une valeur de 3000 euros le kilogramme avant de le revendre pas moins de 12000 euros aux sous-traitants européens.

récolte safran en Azerbaïdjan de l'est

Le safran en Azerbaïdjan de l’est

Le crocus ne fleurit que dix jours durant le mois de novembre, ce qui en fait une épice rare et précieuse. Elle fait pourtant partie intégrante de la gastronomie iranienne, en particulier pour accommoder le riz. Son thé, accompagné d’un sucre safrané, est également réputé, de même que la glace au safran, bien souvent accompagnée d’éclat de pistache.

La récolte du safran demande une délicatesse particulière, ne pouvant être réalisée que manuellement. Chaque pistils rouge est ensuite retiré. Un kilogramme de safran nécessite 78,5 kilogrammes de fleur, soit l’équivalent de 170 000 fleurs.

Les vertus du safran sont nombreuses et connus depuis fort longtemps. Cléopâtre l’aurait utilisé dans ses parfums tandis qu’Alexandre le Grand pansait ses blessures avec cette fleur. Cette plante possède des vertus non négligeables pour le cœur et le cerveau.

récolte du safran en Iran

Un magnifique album de photographies d’Ali Hamed Haghdoust à découvrir :

  1. Jehanne Bergé, Revaloriser le safran, l’or rouge venu d’Iran, Middle East Eye édition française, 28 février 2020 (https://www.middleeasteye.net/fr/en-bref/revaloriser-le-safran-lor-rouge-venu-diran). ↩︎
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La grotte de Kataleh Khor

La grotte de Kataleh Khor, située près de la ville de Garmab, dans la province de Zanjān en Iran, est l’une des grottes les plus spectaculaires du pays. Elle se distingue par ses cristaux remarquables, sa formations, sa beauté incomparable et ses multiples strates.

grotte de Kataleh Khor

Elle se trouve à environ 120 kilomètres au sud de la ville de Zandjan et à 410 kilomètres de Téhéran.

La grotte de Kataleh Khor, témoin des temps immémoriaux

Kataleh Khor (Iran)

Dans les régions turcophones de l’Azerbaïdjan iranien, les petites montagnes sont appelées kataleh. Cette grotte se situe sur l’une de ces kataleh, le soleil se levant derrière elle, d’où le nom de Kataleh Khor (کتله خور) signifie « mont du soleil » en persan.

spéléologie Iran

C’est en juin 1952 qu’un groupe d’alpinistes appartenant au club de montagne Nirou Rāsti (نیرو راستی) entreprit son exploration. En 1986, une équipe de spéléologues qualifiés de Hamadan mena des recherches approfondies. Son travail permit de dater ce lieu comme vieux d’environ 120 millions d’années.

Une des théories les plus intrigantes concernant ce site est son possible lien avec la grotte d’Ali Sadr, située à Hamadan.

Un lieu touristique peu commun

grotte de Kataleh Khor spéléologie tourisme Iran

L’entrée de la grotte est un atrium de 4000 mètres avec un toit bas et plusieurs sous-couloirs, menant à un large couloir de 950 mètres avec des montées de 2 mètres de haut et des fosses sèches. Deux branches de 50 mètres de long se prolongent après le couloir latéral. Ensuite, une montée mène à une vaste salle remplie de gouttes et de colonnes. Une petite chambre de cristal, attachée à la salle des piliers, contient un puits de 8 mètres de profondeur, potentiellement le point de sortie des eaux submergées dans la grotte.

grotte de Kataleh Khor en Iran

L’embouchure de la grotte se trouve à une altitude de 1700 mètres au-dessus du niveau de la mer. Haute de 50 mètres, une source présente extrait les eaux submergées de la grotte et les déverse ensuite dans la rivière salée.

Kataleh Khor s’étend sur sept niveaux, dont trois seulement sont ouverts aux visiteurs. Une section sportive de la grotte mesure environ quatre kilomètres. Sa fin n’a toutefois pas encore été découverte. Une partie récréative permet quant à elle l’observation publique. Elle s’étend sur environ deux kilomètres de route directe, soit seulement un tiers de la grotte.

Elle se classe actuellement comme la plus longue grotte d’Iran avec 12 860 mètres de passages souterrains explorés.

Un magnifique album de photographies de Bahram Bayat à découvrir :