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L’Iran en deuil après la disparition du président Ebrahim Raïssi

Le dimanche 19 mai 2024, un hélicoptère transportant le président iranien Ebrahim Raïssi et plusieurs personnalités importantes, notamment le ministre des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian, s’écrasait en Azerbaïdjan oriental, dans le nord-ouest de l’Iran.

L'Iran en deuil après la disparition du président Ebrahim Raïssi

C’est avec émotion que Négâh® présente ses condoléances les plus sincères au peuple iranien pour ce tragique accident et propose un dossier complet pour mieux comprendre cette actualité bouleversante.

Sommaire

I – Le dimanche 19 mai 2024

  • I-1. L’inauguration du barrage de Qiz Qalasi
  • I-2. Le vol retour en hélicoptère pour rejoindre Tabriz
  • I-3. Les opérations de recherches
  • I-4. La découverte de l’épave

II – Qui sont les défunts de l’accident d’hélicoptère ?

  • II-1. Qui était Ebrahim Raïssi, le huitième président de la République islamique d’Iran ?
  • II-2. Qui était Hossein Amir-Abdollahian, le ministre des Affaires étrangères ?

III – Quelles conséquences pour l’Iran après la mort du président Ebrahim Raïssi ?

I – Le dimanche 19 mai 2024

Rien ne présageait les évènements dramatiques de ce dimanche 19 mai 2024. Le président iranien et son ministre des Affaires étrangères inauguraient ce jour-là deux barrages hydrauliques situés sur le fleuves Aras, délimitant la frontière entre l’Iran et l’Azerbaïdjan.

I-1. L’inauguration du barrage de Qiz Qalasi par Ebrahim Raïssi

Ce dimanche 19 mai, le président de la République islamique d’Iran Ebrahim Raïssi et le ministre des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian ont inauguré en compagnie du président azerbaïdjanais Ilham Aliyev les barrages de Qiz Qalasile et de Khoda Afrin, situés sur les rives de la rivière Aras, frontière naturelle entre l’Iran et l’Azerbaïdjan.

inauguration barrage Iran Azerbaïdjan

Après une visite du barrage de Qiz Qalasi, les deux chefs d’État tinrent des discussions sur les relations bilatérales et régionales.

président Iran Ebrahim Raïssi et président Azerbaïdjan Ilham Aliyev

Le barrage de Qiz Qalasi, construit sur la rivière Aras, régule 2 milliards de mètres cubes d’eau par an. Il vise notamment à stimuler le développement économique et agricole, mais également à préserver l’environnement et fournir de l’eau potable aux villes et villages des deux côtés de la frontière.

Le ministre iranien de l’Énergie, Ali Akbar Mehrabian, considère ce barrage comme un symbole d’amitié entre les peuples iranien et azerbaïdjanais. Il souligne également l’importance de ce barrage pour les provinces d’Ardabil et de l’Azerbaïdjan de l’Est, en termes de maîtrise des inondations, d’approvisionnement en eau potable, d’agriculture et de préservation de l’environnement.

Le barrage a une couronne de 834 mètres de long. Plus de 6 millions de mètres cubes furent excavés. Il nécessita 2,1 millions de mètres cubes de remblayage et environ un demi-million de mètres cubes de bétonnage.

I-2. Le vol retour en hélicoptère pour rejoindre Tabriz

Trois hélicoptères décollent aux alentours de 13 heures (heure locale) pour ramener la délégation officielle iranienne dans la ville de Tabriz, la capitale provinciale. Lors d’un entretien à la télévision d’État, Gholamhossein Esmaili (غلامحسین اسماعیلی), chef du bureau du président Ebrahim Raïssi, qui était à bord d’un des trois hélicoptères déclare que les conditions météorologiques étaient idéales au départ et pendant une grande partie du vol.

Après 45 minutes de vol, le pilote chargé du convoi de l’hélicoptère présidentiel ordonne aux deux autres hélicoptères de prendre de l’altitude pour éviter un nuage qui se rapprochait. C’est alors que l’hélicoptère présidentiel, qui volait entre les deux autres, disparut subitement.

« Après 30 secondes de vol au-dessus des nuages, notre pilote a remarqué que l’hélicoptère du milieu avait disparu. Le pilote a dont décidé de faire un tour et de revenir pour chercher l’hélicoptère du président. »

Déclaration de Gholamhossein Esmaili

Malgré plusieurs tentatives de communication radiophonique avec l’hélicoptère présidentiel, et étant donné que le pilote ne pouvait pas réduire son altitude en raison des nuages, l’hélicoptère poursuivit son vol et finit par atterrir dans une mine de cuivre située à proximité.

« Nous avons plusieurs fois appelé le ministre des Affaires étrangères Amir-Abdollahian et le chef de l’unité de protection du président, mais ils ne nous ont pas répondu. »

Déclaration de Gholamhossein Esmaili
Dernière photographie d’Hossein Amir-Abdollahian avec des ouvriers du barrage.

Il est environ 15 heures (heure française) lorsque des informations font état d’un « atterrissage brutal » de l’hélicoptère transportant le président iranien Ebrahim Raïssi. Le ministre des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian, le guide de la prière de Tabriz Mohammad-Ali al-Hashem et le gouverneur de la province d’Azerbaïdjan oriental Malik Rahmati sont également présents dans ce même hélicoptère.

Dernière photographie de l’hélicoptère, juste après son décollage. Il s’agit d’un modèle Bell 212, fabriqué aux États-Unis dans les années 1970.

Le ministre iranien de l’Intérieur, Ahmad Vahidi, ne tarde pas à confirmer la nouvelle. Il précise que les opérations de recherches sont en cours dans la région de Djolfa.

I-3. Les opérations de recherches

Gholamhossein Esmaili souligne que les pilotes des deux autres hélicoptères réussirent à joindre le responsable de l’hélicoptère présidentiel, le colonel Mostafavi. Cependant, ce fut le guide de la prière de Tabriz, l’hodjatoleslam al-Hashem, qui répondit à l’appel. Il déclara que l’hélicoptère s’était écrasé dans une vallée et qu’il était blessé. Suite à cela, Esmaili réussit à contacter une seconde fois l’hodjatoleslam al-Hashem et obtint les mêmes informations.

« Lorsque nous avons trouvé le lieu de l’accident, l’état des corps indiquait que l’ayatollah Raïssi et d’autres compagnons étaient morts sur le coup, mais qu’al-Hashem avait été martyrisé après plusieurs heures. »

Déclaration de Gholamhossein Esmaili

Les premières équipes de secours sont immédiatement dépêchées vers la zone où disparut l’hélicoptère. Celle-ci se situe dans la forêt de Pir Davoud, entre Varzeqan (ورزقان) et Djolfa (جلفا). Cependant, les conditions météorologiques sont des plus défavorables. En effet, un épais brouillard et la géographie montagneuse de cette région rendent difficile la progression des secours.

Vers 16 heures (heure française), le porte-parole des situations d’urgence déclare auprès de l’IRNA que des équipes de secours d’urgence, comprenant des techniciens et des médecins, sont actuellement présentes dans la zone de l’accident. Huit ambulances furent dépêchées à Varzeghan, ainsi qu’un hélicoptère d’urgence. Malheureusement, celui-ci ne put atterrir en raison du brouillard et fut contraint de rebrousser chemin. Des drones Mohadjer 6 et des drones de reconnaissance du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI) renforcent le dispositif de recherche.

Au total, vingt équipes de secours parcourent la zone. En raison, du brouillard et de la pluie qui rendent impossible toute visibilité au-delà de 5 mètres, les secouristes se voient contraints de poursuivre les recherches à pied. Trois secouristes vont d’ailleurs s’égarer dans la forêt durant les recherches.

Le vice-président et plusieurs membres du gouvernement partent pour Tabriz. Le Conseil national de sécurité se réunit en urgence vers 16h30 dans le bureau du Guide de la Révolution Ali Khamenei.

Des forces spéciales arrivent en renfort pour poursuivre les recherches de nuit.

Alors que la nuit tombe, des commandos de l’armée et des parachutistes du CGRI arrivent en renfort pour mener des recherches nocturnes. La pluie se transforme en neige par endroit et la température ne dépasse pas les 7 degrés. Vers 23h20 (heure française), le rayon des opérations de recherche se réduit désormais à deux kilomètres. Pas moins de six drones iraniens et un drone turc fouillent la zone avec une portée d’environ 20 kilomètres.

I-4. La découverte de l’épave

L’annonce de cet accident aérien suscite immédiatement un émoi international. Le ministre turc des Affaires étrangères envoie un groupe de 32 alpinistes et du matériel nécessaire pour aider l’Iran dans ses recherches, notamment un drone équipé d’une vision thermique. Le Croissant-Rouge irakien prépare 10 équipes aériennes de recherche et de sauvetage en Iran. Le président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine envoie deux avions transportant des hélicoptères spéciaux à Tabriz, ainsi que 50 sauveteurs de montagne professionnels. Le ministère des Affaires étrangères de l’Azerbaïdjan se déclare prêt à envoyer 40 sauveteurs en Iran.

Le site de l’accident

Vers 05h17 (heure locale, 03h47 en France), le soleil se lève sur la région. Toutefois, le ciel est toujours couvert d’un épais brouillard.

L’épave de l’appareil photographiée par un drone

Il est environ 05h30 en Iran (04h00 en France), lorsque l’épave de l’hélicoptère est découverte par les sauveteurs. Malheureusement, aucun survivant n’est retrouvé. Lors d’un point de presse télévisée, Pir-Hossein Koulivand, responsable de l’Organisation iranienne du Croissant-Rouge, déclare qu’il n’y avait « aucun signe de vie humaine » dans la zone de l’accident.

La découverte de l’épave

Le commandant adjoint de la force aérospatiale du CGRI s’est rendu sur place. Il a ordonné que l’épave de l’hélicoptère reste sur le lieu de l’accident pour enquête. Selon les premiers éléments, il semble que l’aéronef volait à une altitude de 2500 mètres.

II – Qui sont les défunts de l’accident d’hélicoptère ?

Au total, huit personnes étaient présentes dans l’appareil.

Iran accident hélicoptère président Ebrahim Raïssi ministre Amir-Abdollahian

Dans le sens des aiguilles d’une montre. Ebrahim Raïssi, président de la République islamique d’Iran. Hodjatoleslam Mohammad-Ali al-Hashem, guide de la prière de Tabriz. Hossein Amir-Abdollahian, ministre des Affaires étrangères. Malik Rahmati, gouverneur de la province d’Azerbaïdjan oriental. Général de brigade de deuxième classe Seyed Mehdi Mousavi, chargé de la protection du président de la République. Les trois membres d’équipage.

Iran pilotes hélicoptère président Ebrahim Raïssi

De gauche à droite : le commandant Behrouz Qadimi, le colonel Seyed Taher Mostafavi et le colonel Mohsen Daryanoush.

II-1. Qui était Ebrahim Raïssi, le huitième président de la République islamique d’Iran ?

Seyed Ebrâhim Ra’isi al-Sâdâti (سیّد ابراهیم رئیس‌الساداتی) naquit le 14 décembre 1960 à Mashhad, la ville sainte du Chiisme située dans le nord-est de l’Iran. Orphelin de père à 5 ans, il poursuit des études de théologie et un doctorat de droit privé qui lui permettront de débuter sa carrière comme procureur, d’abord à Karadj, puis Hamedan. Il est nommé à Téhéran en 1985 et devient membre du Conseil d’administration pour la situation des prisonniers politiques.

Ebrahim Raïssi président de la République islamique d'Iran

De 1994 à 2004, il dirige le Bureau de l’inspection générale du pays défini dans l’article 174 de la constitution. Il exerce ensuite de nombreuses responsabilités : directeur adjoint de la magistrature de 2004 à 2014, puis Procureur général d’Iran entre 2014 et 2016. Il fut également membre de l’Assemblée des Experts depuis 2007. Deux sujets majeurs demeurent de son bilan comme chef du pouvoir judiciaire entre 2019 et 2021 : son engagement dans la lutte contre la corruption et le renforcement des lois visant à protéger les femmes contre les violences domestiques.

Le bilan d’Ebrahim Raïssi comme président

Candidat à l’élection présidentielle de 2017, il est battu par Hassan Rohani. Il se représente en juin 2021 et est élu dès le premier tour avec 61,95 % des voix. Son élection survient à un moment où l’Iran est confronté à des défis majeurs, notamment des difficultés économiques exacerbées par les sanctions étatsuniennes et les tensions accrues avec Washington. Il mit notamment en œuvre une politique économique de développement de la production nationale et d’indépendance industrielle. Il entama des réformes de l’administration afin de moderniser le système bureaucratique, de lutter contre la corruption et l’inertie administrative. La production de pétrole atteignit 3,4 millions de barils par jour, dépassant ainsi le niveau antérieur aux sanctions. Enfin, l’Iran récupéra sa dette britannique de 400 millions de livres sterling pour un contrat annulé en 1979 portant sur la livraison de chars Chieftain.

Ebrahim Raïssi président de la République islamique d'Iran
Ebrahim Raïssi fut un président dont la popularité en Iran n’est pas sans rappeler celle de Jacques Chirac en France.

Sur le plan international ensuite, Ebrahim Raïssi adopta une position plus ferme et pragmatique dans la politique étrangère iranienne. En particulier dans les négociations pour relancer l’accord nucléaire de 2015 avec les États-Unis et l’Europe. Celles-ci resteront toutefois sans succès en raison de la procrastination étatsunienne sur la levée des sanctions.

Ebrahim Raïssi président de la République islamique d'Iran

L’Iran est devenu membre à part entière de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) et membre des BRICS. Le pays se distingua également en tant qu’acteur important dans les relations avec l’Union économique eurasiatique (UEE). L’Iran renoua et renforça les relations diplomatiques avec plusieurs voisins arabes et pays africains : l’Arabie saoudite, le Koweït, l’Égypte, la Libye, le Soudan, Djibouti, les Maldives. Les relations russo-iraniennes se renforcèrent tant en matière de coopération politico-militaire que commerciale : en effet, les échanges commerciaux entre Moscou et Téhéran atteignent 4 milliards de dollars. En outre, le régime de visa cessa entre les deux pays pour les touristes.

Attaques et propagande contre Ebrahim Raïssi

Ebrahim Raïssi est également la cible des attaques occidentales visant à le salir. Ces accusations émanent de l’organisation terroriste des « moudjahiddines du peuple », responsable de la mort de plus de 17 000 Iraniens au cours d’attentats sanglants. Il s’allièrent avec l’Irak pendant la guerre que ce pays imposa à l’Iran entre 1980 et 1988, entraînant conséquemment leur condamnation pour trahison et intelligence avec l’ennemi. 2500 terroristes seront condamnés à mort et exécutés par pendaison en 1988 après l’opération Mersad, dernière bataille de ce conflit au cours de laquelle ils attaquèrent l’Iran avec l’aide et la logistique irakienne et étatsunienne.

Il est nécessaire de comprendre que les moudjahiddines du peuple sont encore aujourd’hui pour la population iranienne ce que furent les engagés volontaires français dans la Waffen-SS pour les Français de 1945. De plus, les moudjahiddines du peuple sont également considérés ainsi par les Kurdes en raison de leur participation au génocide commis dans le Kurdistan irakien par Saddam Hussein.

II-2. Qui était Hossein Amir-Abdollahian, le ministre des Affaires étrangères ?

Hossein Amir-Abdollahian (حسین امیرعبداللهیان) naquit à Damghan (دامغان) le 23 avril 1964. Orphelin de père à 7 ans, il poursuivra des études dans le domaine de la diplomatie et des relations internationales. Il obtient en 1991 une licence en relations diplomatiques obtenue à la faculté du ministère des Affaires étrangères. Il poursuivra par une maîtrise en relations internationales de la faculté de droit et de sciences politiques de l’université de Téhéran en 1996 et un doctorat en relations internationales dans la même université.

Hossein Amir-Abdollahian accident hélicoptère président Ebrahim Raïssi

Hossein Amir-Abdollahian dirigea notamment l’équipe de négociation iranienne lors de la réunion trilatérale entre l’Iran, l’Irak et les États-Unis à Bagdad en 2007. Cette réunion fut convoquée à la demande des Américains pour aider à stabiliser la situation en Irak qu’ils jugeaient préoccupante. Les pourparlers échoueront après trois sessions sans aucun résultat, les Américains quittant la salle dès qu’un argument leur déplaisait et ne parvenant pas à imposer leur ordre du jour.

Diplomate de carrière, parfaitement arabophone et anglophone, il occupa notamment le poste de vice-ministre des Affaires étrangères chargé des affaires arabes et africaines de 2011 à 2016. Il devient ensuite directeur général des Affaires internationales de l’Assemblée consultative islamique. Il devient enfin ministre des Affaires étrangères après l’élection d’Ebrahim Raïssi à la présidence de l’Iran en 2021.

Hossein Amir-Abdollahian

Hossein Amir-Abdollahian entretint une amitié solide avec le général Qassem Soleimani depuis son nomination comme chef de corps de la force Qods. Il ne manquera pas de rappeler aux Européens le sacrifice du général martyr et de l’Iran dans la lutte contre l’organisation terroriste Dâesh.

Hossein Amir-Abdollahian, marié depuis 1994, était père de deux enfants. Il laisse le souvenir d’un remarquable diplomate et d’un fin stratège iranien.

Ebrahim Raïssi président de la République islamique d'Iran Hossein Amir-Abdollahian ministre des Affaires étrangères
Un hommage unanime

Plusieurs pays décrètent un deuil national. Trois jours en Syrie et au Liban, deux au Tadjikistan, un au Pakistan, en Irak, en Inde, en Turquie et à Cuba. L’Iran décrète cinq jours de deuil national. Même les Nations-Unies décrètent un hommage au président et au ministre des Affaires étrangères iraniens, mettant en berne son drapeau mardi 21 mai. Ce même jour, la parlement arménien observe une minute de silence en mémoire des disparus.

III – Quelles conséquences pour l’Iran après la mort du président Ebrahim Raïssi ?

L’article 131 de la constitution prévoit l’intérim de la fonction présidentielle en cas d’empêchement du président de la République.

« En cas de décès, de révocation, de démission, d’absence ou de maladie de plus de deux mois du Président de la République, ou dans le cas où la durée du mandat présidentiel est expirée et que le nouveau Président de la République, en raison de certains empêchements, n’a pas encore été élu, ou dans d’autres cas similaires, le premier vice-président de la République sous réserve de l’accord du Guide, prend en charge les pouvoirs et les responsabilités du Président et un conseil composé du Président de l’Assemblée consultative islamique, du Chef du pouvoir judiciaire et du premier vice-président de la République est tenu de prendre les dispositions afin que le nouveau Président de la République soit élu au plus tard dans un délai de 50 jours. En cas de décès du premier vice-président ou d’autres causes qui empêcheraient l’accomplissement de ses tâches, de même que dans l’éventualité où le Président de la République n’aurait pas de premier vice-président, le Guide nomme une autre personne à sa place. »

Cf. La Constitution de la République islamique d’Iran

Le vice-président de la République islamique d’Iran, Monsieur Mohammad Mokhber prend ses fonctions conformément à la Constitution.

Mohammad Mokhber vice-président de la République islamique d'Iran
Mohammad Mokhber, vice-président iranien

Titulaire d’un doctorat en droit international, Mohammad Mokhber (محمد مخبر) naquit à Dezful (دزفول) le 26 juin 1955. Il fut notamment président du conseil d’administration de la banque Sina et gouverneur de la province du Khouzestan durant deux mandats. De 2007 à 2021, il dirigea le Setâd-é edjrâ’i farmân-é Imâm Khomeyni (ستاد اجرایی فرمان امام خمینی), une œuvre caritative fondée par l’ayatollah Khomeyni en 1989. Durant cette période, Mohammad Mokhber fonda la Société de la connaissance Barakat (مؤسسه دانش‌بنیان برکت) qui réalisa le vaccin iranien contre la covid-19. L’administration du président étatsunien Donald Trump sanctionnera d’ailleurs cette institution en pleine pandémie. Devenu premier vice-président après l’élection d’Ebrahim Raïssi, il travaille notamment sur les programmes de protection sociale.

Le porte-parole du gouvernement iranien, Monsieur Ali Bahadri Djahormi, annonce la nomination d’Ali Baqeri Kani (علی باقری کنی) en remplacement de feu Hossein Amir-Abdollahian.

Ali Baqeri Kani Hossein Amir-Abdollahian
Ali Baqeri Kani fut également le directeur iranien des négociation sur le nucléaire.

L’article 132 stipule que les ministres ne peuvent être révoqués ou soumis à un vote de censure lorsque le premier vice-président ou toute autre personne désignée conformément à l’article 131 assure les fonctions du président de la République. De plus, il n’est pas permis de procéder à une révision de la constitution ou d’organiser un référendum pendant cette période.

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Religion et SpiritualitéSociété

La jurisprudence islamique (fiqh)

Toutes les religions disposent de leur propre législation. L’Islam n’échappe pas à cette règle avec la jurisprudence islamique (en arabe فقه, fiqh), équivalente au droit canonique chrétien.

Qu’est-ce que le fiqh ?

Le fiqh, dérivant du verbe arabe signifiant « comprendre », représente l’interprétation temporelle des règles du droit musulman. Traduit en français par « jurisprudence islamique », le fiqhenglobe avant tout une compréhension des aspects juridiques du message de l’Islam délivré par les Quatorze Immaculés. Toutefois, il ne se limite pas à cela et constitue une science vivante et évolutive sur laquelle travaillent les faqih(فقيه), les érudits du fiqh.

répartition géographique école jurisprudence islamique (fiqh)

L’histoire de la jurisprudence islamique (fiqh) demeure, et ce depuis ses origines, marquée par des tensions entre, d’une part, la révélation (naql), et d’autre part, la raison (‘aql). C’est à la fois une théorie idéalisée, construite à partir de principes et de méthodes complexes, et une pratique juridique souple et évolutive.

Diverses écoles ou madhhabs (au singulier مذهب [maḏhab] et au pluriel : مذاهب [maḏâhib], se traduisant en français par « voies ») existent selon les branches de l’Islam. Le sunnisme se divise en quatre rites juridiques : le chaféisme, le hanafisme, le hanbalisme et le malékisme.

Apprendre la jurisprudence islamique

La jurisprudence islamique peut sembler complexe d’un premier abord. Il est toutefois possible de l’apprendre, que l’on soit passionné, étudiant ou tout simplement curieux. L’institut islamique en ligne Razva a conçu des cours de fiqh pour répondre aux besoins des débutants ainsi que des professionnels qui souhaitent étudier la jurisprudence islamique.

Razva propose des cours de fiqh en ligne adaptés à tous les niveaux et à toutes les branches de l’Islam. Les cours se divisent en deux catégories :

Cours de fiqh non déductif

Ces cours se destinent aux débutants qui souhaitent acquérir une compréhension globale de la jurisprudence islamique. Dans ces cours, les professeurs se concentrent principalement sur les avis juridiques, sans entrer dans les détails des argumentations et des déductions.

Cours de fiqh déductif

Ces cours plus avancés s’adressent aux étudiants qui souhaitent approfondir leurs connaissances en matière de jurisprudence islamique. Ces cours se concentrent sur l’analyse des textes juridiques et des arguments pour parvenir à des conclusions juridiques.

Institut islamique en ligne Razva cours de jurisprudence islamique (fiqh)

Que vous soyez débutant ou avancé dans vos études de fiqh, les cours en ligne de Razva vous offrent une opportunité d’apprentissage pratique et approfondie de la jurisprudence islamique.

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Bibliotheca iranicaReligion et SpiritualitéSociété

Les Juifs en Iran, au-delà des idées reçues

Les Juifs en Iran ont une longue histoire et une présence significative dans le pays depuis plus de deux mille ans. Situé au carrefour de plusieurs mondes, la culture iranienne demeure fortement méconnue et sujette à des stéréotypes et des idées reçues. Ainsi, l’actualité géopolitique des relations entre l’Iran et Israël rendent invisible l’histoire du judaïsme et des Juifs en Iran, au grand dam de ces derniers.

Iranienne juive
Une électrice juive iranienne

Les Juifs en Iran, une présence méconnue

Nombreuses sont les idées reçues sur les Juifs iraniens et la désinformation ne manque malheureusement guère à ce sujet. Le public occidental imagine souvent l’Iran comme un pays hostile aux Israélites en raison de la situation géopolitique entre l’Iran et Israël. Un tel cliché est en réalité totalement faux et mensongers.

Téhéran synagogue
Une synagogue à Téhéran

L’Iran fut de tout temps une terre de spiritualité où se côtoient encore aujourd’hui différentes religions. Les Juifs ne font pas exception et ils demeurent présents en Iran depuis plus de 2000 ans, sans que leur présence ne soit remise en question. Ils jouissent des mêmes droits que les autres minorités religieuses, notamment au parlement au sein duquel ils disposent d’un député pour les représenter. Dénommé Assemblée consultative islamique, celui-ci accueille d’ailleurs un député pour chaque minorité religieuse, à savoir les Zoroastriens, les Chrétiens assyriens, chaldéens et arméniens.

Juifs et Iraniens, une identité particulière

Juifs et Iraniens – La communauté judéo-persane depuis la Révolution en Iran et en Israël, est un livre d’Esther Parisi des plus intéressant pour comprendre l’identité juive en Iran après la Révolution de 1979.

Juifs et Iraniens Esther Parisi
Un livre à découvrir chez L’Harmattan.

La communauté juive en Iran, bien que numériquement faible, fait partie intégrante de l’identité nationale iranienne, caractérisée par la diversité ethnique, religieuse et linguistique héritée d’une histoire plurimillénaire. En Israël également, les Juifs d’origine iranienne font partie d’un mélange de migrants venus en différentes époques et pour diverses raisons. Ils sont à la fois Juifs et Iraniens. Cette identité complexe se trouve d’ailleurs mise à rude épreuve en Israël depuis 1979.

Juifs prière Iran

Cet ouvrage explore la complexité de cette identité, confrontée aux tensions géopolitiques. Mais il étudie surtout les stratégies quotidiennes adoptées par les Juifs en Iran et en Israël pour assumer leur double appartenance nationale et religieuse, tout en préservant leur culture dans des contextes très différents, qu’ils soient islamisés ou en exil.

L’Iran, une terre d’accueil et d’hospitalité pour les Juifs

Téhéran, refuge des Juifs – Étude des migrations juives en Iran de 1890 à 1979, est un livre de Marc Lobit rappelant que les Juifs purent vivre en sécurité, s’épanouir et s’intégrer en Iran.

Téhéran, refuge des Juifs Marc Lobit
Un livre à découvrir chez L’Harmattan.

Contrairement à certaines croyances répandues, l’Iran a accueilli de nombreux Juifs tout au long du 20ème siècle. Alors que leurs coreligionnaires européens subissaient la Shoah ou le régime stalinien et que ceux des pays arabes fuyaient en masse vers Israël, de nombreux Juifs venant de divers pays ont trouvé refuge à Téhéran. Plusieurs milliers d’entre eux furent même sauvés du nazisme par le consul d’Iran à Paris, Abdol-Hossein Sardari, surnommé le « Schindler iranien ».

Juif iranien synagogue

Ce livre explore entre autre un phénomène démographique souvent négligé : les migrations massives des Juifs venant des provinces vers Téhéran. Il documente une période importante durant laquelle les Juifs, malgré les bouleversements historiques, réussirent à trouver leur place au sein de la société iranienne. En s’appuyant sur une méthodologie précise centrée sur les raisons des migrations, cet ouvrage offre une opportunité de revisiter l’histoire tumultueuse de l’Iran, d’Israël et du judaïsme. Il permet également une meilleure compréhension des conflits récents en Asie du sud-ouest et des enjeux religieux et migratoires en général.

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Le Guide de la Révolution Ali Khamenei gracie 2127 prisonniers

Le samedi 6 avril 2024, le Guide de la Révolution Seyed Ali Khamenei gracie 2127 prisonniers à l’occasion de la célébration de l’Aïd al-Fitr. Cette décision fait suite à la proposition du chef du pouvoir judiciaire iranien, en accord avec la clause 11 de l’article 110 de la Constitution de la République islamique d’Iran.

Cette mesure intervient à un moment symbolique, alors que les fidèles célèbrent la fin du mois de jeûne et de prière du Ramadan. Elle démontre la volonté des autorités iraniennes de favoriser la clémence et la réconciliation, dans un souci d’unité et de pardon en cette période importante pour les musulmans.

Le droit de grâce des prisonniers, une prérogative du Guide de la Révolution Ali Khamenei

Le Guide de la Révolution (rahbar-é enqelâb), aussi appelé « Gardien de la jurisprudence » (vali-yé faqih) en raison de ses compétences, est le plus haut responsable politique et religieux. Les articles 108 à 112 de la Constitution définissent son rôle et les attributs de ses fonctions.

L’article 110 définit quant à lui ses devoirs et ses pouvoirs. Celui-ci stipule entre autre qu’il peut notamment décréter un référendum et décider d’une amnistie ou d’une réduction de peine des condamnés, dans les limites des préceptes islamiques et sur proposition du Chef du pouvoir judiciaire.

Le premier Guide de la Révolution fut l’ayatollah Rouhollah Khomeyni, du 3 décembre 1979 jusqu’à son décès survenu le 3 juin 1989. L’ayatollah Ali Khamenei lui succéda le 4 juin 1989. Le Guide de la Révolution est désigné par l’Assemblée des Experts, qui détient également le pouvoir de le destituer.

Ce n’est pas la première fois que le Guide de la Révolution Ali Khamenei gracie des prisonniers. À titre d’exemple, nous pouvons citer les grâces accordées par le Guide de la Révolution Ali Khamenei en 2020 au profit des manifestants arrêtés lors des manifestations de novembre 2019 en Iran, parfois comparées avec celles des Gilets jaunes en France : plus de 2 300 personnes en février, 10 000 en mars, 3 700 en mai et 2 135 en août.

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Les nomades Laki du Lorestan

Les nomades Laki de la province du Lorestan sont connus pour leur mode de vie traditionnel et leur déplacement saisonnier. Chaque année, avec l’arrivée du printemps, ils quittent les régions chaudes pour se rendre dans les régions plus fraîches, en particulier dans les zones surplombant le nord du Lorestan. Puis, à l’approche de l’automne, ils entament leur déplacement inverse vers les régions chaudes du sud du Lorestan.

nomade Laki (Lorestan, Iran)

Les Laki, également connus sous le nom de Laks, sont une tribu kurde vivant dans le sud-ouest de l’Iran. Ils parlent le laki, un dialecte du kurde. Selon l’Encyclopédie de l’Islam, les Laki sont la tribu kurde la plus méridionale d’Iran. Leur présence est notable dans les provinces du Kurdistan, Lorestan, Ilam et Khouzistan.

nomades Laki du Lorestan Iran

Les nomades Laki, l’âme du Lorestan

Le mode de vie nomade des Laki est étroitement lié à l’élevage, principalement de moutons. Ils se déplacent constamment à la recherche de pâturages verts et de sources d’eau pour leur bétail. Ce mode de vie traditionnel a permis aux Laki de préserver leur culture unique et leurs traditions séculaires.

famille de Laki nomades du Lorestan en Iran

Lors de leur migration saisonnière, les nomades Laki transportent avec eux tous leurs biens essentiels, y compris leurs tentes traditionnelles. Celles-ci sont faites de peaux de moutons et de matériaux légers, permettant aux nomades de les démonter facilement et de les transporter d’un endroit à un autre.

La vie nomade des Laki offre un aperçu fascinant de la diversité culturelle et des traditions ancestrales de l’Iran. Cependant, il est important de noter que le mode de vie nomade des Laki est confronté à des défis et à des changements.

L’évolution de la société moderne et la pression sur les ressources naturelles ont un impact sur la vie traditionnelle de ces nomades. Il est donc crucial de sensibiliser à la préservation de leur culture et de trouver un équilibre entre les besoins des nomades et la préservation de leur mode de vie unique.

nomade Laki (Lorestan, Iran)

Les nomades Laki de la province de Lorestan représentent une part importante du patrimoine culturel iranien. Leur mode de vie nomade saisonnier, étroitement lié à l’élevage, est un témoignage vivant de leur héritage ancestral. Ils forment la richesse de la diversité culturelle de l’Iran.

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L’eau et la musique célébrées par un festival sur l’île de Qechm

Le dimanche 25 février 2024 s’est tenu dans le petit village de Salakh, situé sur l’île de Qechm, au sud de l’Iran dans le golfe Persique, un festival célébrant les anciens rituels liés à l’eau et à la musique folklorique.

festival eau musique Salakh île de Qeshm

Le village de Salakh

Situé dans le district rural éponyme, le village de Salakh (صلخ), également appelé Şalagh, Şelagh et Selaq, se trouve dans la région de Shahab, dans le comté de Qeshm, dans la province d’Hormozgan. Ce petit village iranien compte une population de 3109 habitants, répartis en 777 familles, selon le dernier recensement de 2016.

Iraniennes Salakh île de Qechm

Au fil des années, le village de Salakh est devenu une destination de plus en plus prisée des touristes, attirés par la beauté et l’authenticité de son environnement naturel et de ses habitants. Les voyageurs en visite à Salakh pourront découvrir une culture rurale traditionnelle et des modes de vie préservés, propres à cette région de l’Iran.

festival eau île de Qechm

En plus de son environnement rural pittoresque, Salakh et les alentours regorgent de sites naturels magnifiques. Nous pouvons notamment citer le parc naturel protégé de l’île de Qeshm, qui offre une biodiversité unique ainsi qu’une variété de formations géologiques impressionnantes.

Ce festival permet de préserver et de transmettre la riche histoire culturelle de la région, et plus précisément celle de l’île de Qechm.

L’île de Qechm

Située au large de la côte sud de l’Iran, près du détroit d’Ormuz, Qeshm se distingue par sa forme de flèche et s’étend sur environ 1 500 km², faisant d’elle la plus grande île du golfe Persique. Elle offre à la fois des paysages tour à tour escarpés et paradisiaques, une faune riche et une culture unique, qui sont autant de raisons de l’intégrer dans un itinéraire de voyage en Iran.

festival musique tradition Salakh Qeshm

Cette île se distingue également par une culture différente de celle du reste de l’Iran. Les habitants, appelés Bandari, ont préservé leur mode de vie traditionnel qui se reflète dans leur habillement coloré et les maisons rafraîchies par des tours à vent. La gastronomie de l’île est un délice pour les papilles avec ses célèbres plats de poisson et de crevettes, samoussas, riz, ragoûts et pain local appelé tomoshi, accompagnés de sauces spéciales.

Les paysages naturels de l’île sont tout autant fascinants, notamment les formations géologiques extraordinaires et la forêt de Hara, une frange de mangrove unique au monde, qui abrite une riche faune marine. La vallée des étoiles, située sur la côte sud de l’île, offre quant à elle un paysage surréaliste de rochers sculptés au fil des ans.

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Début de la campagne pour les élections législatives 2024 en Iran

La campagne pour les élections législatives en Iran a débuté ce 22 février 2024, attirant un nombre record de candidats depuis la révolution de 1979. Quinze mille deux cents candidats sont approuvés pour concourir aux 290 sièges du corps législatif. Ce chiffre témoigne de l’engouement politique et de l’intérêt des Iraniens pour le processus démocratique.

Les élections législatives auront lieu le 1ermars 2024 en Iran

Le vote aura lieu le 1er mars, date à laquelle les électeurs éliront les nouveaux membres du Parlement ainsi que de l’Assemblée des experts. Les nouveaux élus se réuniront à la fin du mois de mai pour entamer leurs fonctions parlementaires.

Iran élections législative 2024 Madjlis

Le ministre de l’Intérieur Ahmed Vahidi souligne que les conditions sont réunies pour une véritable compétition entre différents groupes politiques ayant des orientations diverses. La majorité des candidats, en particulier dans les petites circonscriptions, sont des professionnels tels que des médecins, des ingénieurs, des fonctionnaires et des enseignants. Beaucoup d’entre eux ne sont affiliés à aucun groupe politique spécifique.

Le Conseil des gardiens a récemment transmis les noms des candidats qualifiés au ministère de l’Intérieur, qui organise les élections. Parmi les candidats, on compte 1 713 femmes, ce qui représente plus du double des 819 candidates en 2020. Dans la circonscription de Téhéran, 3 545 candidats se disputent les sièges disponibles.

Mohammad Bagher Qalibaf, actuel président du Parlement, se présentera pour les élections dans sa ville natale, une circonscription isolée du nord-est, après avoir occupé un siège à Téhéran il y a quatre ans. De son côté, Ebrahim Raïssi, président sortant de l’Assemblée des Experts, cherchera à être réélu dans une circonscription de la province du Khorasan du Sud.

L’Assemblé consultative islamique

L’Assemblée consultative islamique (le Madjlis) est l’organe législatif de la République islamique d’Iran. Les articles 62 à 99 de la Constitution définissent son rôle. Composée de 290 membres, un vote direct de la population élit ses membres pour un mandat de quatre ans. En outre, elle accueille un représentant de chaque communauté religieuse pour 200 000 citoyens. Une exception est faite pour les Juifs qui, bien qu’en nombre moindre, disposent également d’un siège au Parlement. Ainsi, les Zoroastriens, les Juifs, les Chrétiens assyriens, chaldéens et arméniens sont représentés au sein de cette assemblée.

Les attributions de l’Assemblée lui permettent d’adopter des lois. Elle peut également approuver ou destituer les ministres et le Président de la République.

L’Assemblée des Experts

Parallèlement aux élections législatives, 144 religieux seront en lice pour les 88 sièges de l’Assemblée des experts. Selon la Constitution iranienne, l’Assemblée supervise les fonctions du Guide de la Révolution. Elle participe également à la désignation de son successeur. Le mandat est fixé à huit ans.

Les précédentes élections législatives eurent lieu en 2020, année marquée par la colère du public consécutive à l’assassinat de Qassem Soleimani, icône antiterroriste, par les États-Unis. À cet égard, l’Ayatollah Khamenei, Guide de la Révolution islamique, a appelé tous les citoyens à participer à ces élections. Il a souligné qu’il est important de choisir les bonnes personnes, mais que la participation de tous est une priorité.

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La Décade de l’Aube, les 10 jours qui firent la Révolution

La « Décade de l’Aube » (دهه فجر) correspond à la célébration des dix jours qui virent revenir l’ayatollah Khomeyni et triompher la Révolution de 1979. Chaque année, des célébrations annuelles ont lieu du 1er au 11 février, ce dernier jour correspondant à la fête nationale.

Les origines de ce nom

Lors des célébrations du premier et du deuxième anniversaire de la victoire de la Révolution, les organisateurs utilisèrent le terme « Anniversaire de la Révolution » pour décrire cette célébration qui dura alors sept jours.

révolution islamique 1979 Téhéran

Cependant, en 1981, le ministre de la Culture et de l’Orientation islamique Abdolmadjid Ma’adikhah suggère au Conseil de coordination de la propagande islamique de se référer aux premiers versets de la 89ème sourate du Coran, celle-ci se dénommant Fadjr. C’est ainsi que la durée des célébrations passa à dix jours, calculée dès lors depuis le jour de l’arrivée de l’ayatollah Khomeyni en Iran le 1er février 1979.

Le calendrier de la Décade de l’Aube et l’anniversaire de la Révolution

Le 1er février (12 bahman)

L’ayatollah Khomeyni revient en Iran, son pays natal, sous l’acclamation de millions de compatriotes répartis sur 33 kilomètres. Cette arrivée triomphale survient deux semaines après le départ précipité du shah d’Iran, Mohammad Reza Pahlavi.

Iran retour Khomeyni 1er février 1979

Son avion, un Boeing 747 de la compagnie Air France, atterrit à 9h27. Il se compose d’un équipage de volontaires : le commandant de bord Jean Mouy, le second pilote Bathylle, une hôtesses et trois stewards, dont l’un accompagnera Khomeyni lors de sa descente de l’avion. Parmi les 200 passagers sont également présents le garde du corps de l’ayatollah Khomeyni, Gérard Jean Fabian-Bataouche, et la journaliste canadienne Carole Jérôme, compagne de Sadeq Qotbzadeh.

Après un court discours de remerciement à sa descente d’avion à l’aéroport international Mehrabad de Téhéran, il se rend ensuite au cimetière Behecht-é Zahra (« Paradis de Zahra »), dans le sud de Téhéran, où il prononce à 13 heures son discours historique : « Je formerai le gouvernement, je le formerai avec le soutien du peuple ! ».

Le 2 février (13 bahman)

L’ayatollah Khomeyni s’adresse à une foule de religieux et déclare : « Tout le peuple doit décider de son propre sort. » Le Premier ministre Shapour Bakhtiar lui répond en attaquant la révolution : « Les slogans des partisans de l’ayatollah Khomeyni sont bruyants mais ils n’aboutiraient à rien. ».

Décade de l'Aube 2 février 1979

Alors que des affrontements populaires avec l’armée impériale font plusieurs morts, les révolutionnaires assassinent le colonel Moutamadi, un officier de la SAVAK, la police politique du Shah. Les contrats avec des fournisseurs étrangers dans les domaines de l’armement, du nucléaire et des usines sont remis en cause. Aux États-Unis, des étudiants iraniens manifestent devant la Maison Blanche contre l’ingérence américaine dans les affaires intérieures de l’Iran.

Le 3 février (14 bahman)

L’ayatollah Khomeyni annonce la nomination d’un conseil temporaire pour diriger la révolution et confirme l’illégalité du gouvernement Bakhtiar. Il ordonne de choisir un gouvernement intérimaire pour préparer un référendum général sur la constitution.

Décade de l'Aube 3 février 1979

Le Front national demande la démission de Bakhtiar et prête allégeance à Khomeyni, tandis que 40 députés de l’Assemblée nationale présentent leur démission.

Le 4 février (15 bahman)

L’ayatollah Khomeyni rencontre des délégations populaires, devant lesquelles il appelle à poursuivre les manifestations, mais aussi les grèves. Les pilotes de l’armée de l’air déclarent leur soutien à Khomeyni. Le maire Téhéran, Djavâd Shahrestâni, remet sa démission à Khomeyni, qui renouvelle sa nomination.

Décade de l'Aube 4 février 1979

Au cours de sa visite au Japon, le secrétaire d’État des Affaires étrangères et du Commonwealth David Owen rencontre son homologue américain pour discuter de la situation en Iran. Parallèlement, une délégation envoyée par Bagdad se rend en Arabie saoudite afin d’enquêter sur la situation en Iran et dans la région. Le général Huyser, envoyé spécial des États-Unis en Iran, accomplit une délicate mission de négociation avec les responsables iraniens. Cependant, compte tenu du sentiment anti-américain croissant en Iran, il se voit contraint de quitter le pays. De nombreuses tentatives furent faites pour amener les troupes iraniennes à soutenir Bakhtiar dans leurs négociations. À cet égard, un porte-parole du département d’État américain annonce le départ de Huyser pour les États-Unis.

Le 5 février (16 bahman)

L’ayatollah Khomeyni demande la création de l’Assemblée des experts pour ratifier la Constitution et nomme Mehdi Bazargan au poste de Premier ministre du gouvernement intérimaire. Il sera notamment chargé de tenir un référendum général.

Décade de l'Aube 5 février 1979

À la fin de la journée, une conférence de presse internationale est organisée dans l’amphithéâtre de l’école alaouite, durant laquelle Bazargan présente un calendrier et explique les devoirs du gouvernement intérimaire. Il souligne les missions du nouveau gouvernement : conduire un référendum sur les nouvelles institutions et préparer des élections législatives pour l’Assemblée constituante. 22 autres députés démissionnent également de l’Assemblée nationale. Des dizaines de citoyens tombent en martyre lors des manifestations monstres à Aghajari.

Le 6 février (17 bahman)

Des marches de soutien au gouvernement intérimaire ont lieu dans diverses villes d’Iran. À Zahedan, des miliciens du Shah attaquent des manifestants civils, faisant des dizaines de martyrs. Le Front national appelle le peuple iranien à se tenir aux côtés du gouvernement Bazargan.

Décade de l'Aube 6 février 1979

L’Assemblée nationale approuve pour sa part des règlements pour juger des anciens ministres et dissoudre le SAVAK. Elle décide également d’exempter les officiers diplômés du Collège militaire de prêter allégeance au Shah.

Le 7 février (18 bahman)

L’ayatollah Khomeyni prononce un discours devant des religieux d’Ahvaz au cours duquel il déclare que le Shah doit être jugé. Le département d’État américain déclare toujours reconnaître le gouvernement Bakhtiar comme le gouvernement officiel de l’Iran.

Décade de l'Aube 7 février 1979

Tandis que 13 autres députés démissionnent, plusieurs centaines d’officiers et de commandants de l’armée déclarent leur soutien à Khomeyni. Le gouverneur militaire de Téhéran réduit les couvre-feux devant leur absence d’efficacité, ces derniers n’étant d’ailleurs plus respectés. L’Assemblée général de l’ONU fait part de sa préoccupation concernant la situation en Iran.

Le 8 février (19 bahman)

Des officiers de l’armée de l’air rendent visite à l’ayatollah Khomeyni et lui prêtent allégeance. Khomeyni déclare que servir le gouvernement Bakhtiar est un service au tyran.

Décade de l'Aube 8 février 1979

Alors que la plus importante marche de la Révolution a lieu, des affrontements éclatent entre les partisans de la révolution et des miliciens du Shah dans la capitale et à Djardjan, ville située dans le nord de l’Iran.

Le 9 février (20 bahman)

La Garde royale lance une violente attaque contre le QG de l’armée de l’air à Téhéran. Des masses populaires se rassemblent alors pour défendre l’armée de l’air.

Décade de l'Aube 9 février 1979

Des miliciens de Bakhtiar lancent ensuite des attaques armées pour disperser la foule. 152 membres de l’armée de l’air sont arrêtés et transférés au quartier général du gouvernement militaire.

Le 10 février (21 bahman)

La force aérienne arme le peuple pour affronter les miliciens du Shah. De violents affrontements ont lieu entre des membres de la Garde royale et des manifestants à Téhéran. Plusieurs morts et blessés sont à dénombrer. Après ces affrontements, le poste de la police de Téhéran tombe entre les mains des protestataires, puis les autres postes tombent progressivement.

Iran chute Pahlavi10 février 1979

L’administration militaire de Téhéran émet la déclaration n°40, imposant un couvre-feu de 16h30 à 5 heures du matin. Une autre annonce étend ensuite le couvre-feu jusqu’à minuit. Cependant, la population défie cette mesure et empêche le déplacement des troupes pendant la nuit en dressant des barrages et allumant des incendies pour bloquer la circulation.

L’ayatollah Khomeyni abolit le gouvernement militaire déclaré par le gouverneur militaire de Téhéran. De leur côté, les Américains évacuent des dispositifs d’espionnage en les transférant à Chypre.

La Décade de l’Aube s’achève par la victoire de la Révolution

Le 11 février (22 bahman) marque la victoire de la Révolution. Le palais du Shah, les sièges du gouvernement, du Parlement, de la police et de la SAVAK tombent dans les mains du peuple. Les révolitionnaires capturent le lieutenant-général Rahimi, commandant les forces de police. Successivement, le collège et le lycée militaires, la prison de Jamshidieh, les garnisons de Bagh Shah d’Eshratabad et d’Abbasabad se rendent. Le Premier ministre Shapour Bakhtiar démissionne et fuit aussitôt le pays.

révolution islamique Iran 11 février 1979

À 10h30, le Conseil des commandants des forces armées se réunit en Comité des chefs d’état-major interarmées, sous la présidence d’Abbas Qarebaghi, chef du Conseil suprême de l’armée. Une déclaration de neutralité de l’armée y est préparée et signée. À 13h15, la radio interrompt sa programmation habituelle pour lire la proclamation. La télévision d’État passe sous le contrôle des révolutionnaires, qui annoncent la déclaration n° 1 de la victoire de la révolution.

Alors que les drapeaux de la République islamique sont hissés pour la première fois, les forces armées déclarent leur soutien à l’ayatollah Khomeyni, qui demande au peuple de rétablir l’ordre et le calme dans le pays.

La célébration de la Décade de l’Aube et l’anniversaire de la Révolution

Chaque année pendant la Décade de l’Aube, la population iranienne célèbre l’anniversaire de la Révolution de 1979 en décorant les rues avec des objets décoratifs, des fleurs, des drapeaux et des images de l’ayatollah Khomeyni et de son successeur l’ayatollah Ali Khamenei, mais également du général Qassem Soleimani depuis son assassinat survenu en 2020.

Chant révolutionnaire Khomeyni, ey Emâm !

De nombreux événements ont lieu dans tout le pays. Notamment le festival Fadjrqui est le plus grand festival de cinéma, de théâtre et de musique en Iran. De plus, diverses organisations et centres gouvernementaux organisent des événements spéciaux. Les écoles commencent leurs activités à 9h27 le 1er février pour marquer l’arrivée de Khomeyni en Iran. Le 11 février, des rassemblements sont organisés dans chaque ville pour célébrer ce jour devenu la fête nationale iranienne.

Chant révolutionnaire Iran, Iran

En 2011, l’armée de l’air a même recréé la scène de l’arrivée de l’ayatollah Khomeyni à l’aéroport de Mehrabad en utilisant une réplique en carton.

La Décade de l’Aube est un moment important pour les Iraniens. Ils se remémorent l’histoire de leur pays et célèbrent la victoire de la Révolution de 1979. C’est une période de commémoration, de réflexion et de célébration de l’indépendance et de la fierté nationale de l’Iran.

À découvrir :IRNA Français – 45e anniversaire de la victoire de la Révolution islamique d’Iran : en image les feux d’artifice et illuminations

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Jour de deuil national après l’attentat de Kerman

L’Iran décrète ce jeudi 4 janvier 2024 un jour de deuil national après le double attentat terroriste survenu la veille à Kerman pendant la commémoration du martyre du général Qassem Soleimani.

Un double attentat visant la population iranienne à Kerman

Deux explosions se sont produites à Kerman, mercredi 3 janvier, entraînant la mort de 89 personnes et plus de 200 blessés, selon l’Organisation des urgences iraniennes.

Source : Attentat terroriste à Kerman, on déplore des dizaines de morts (presstv.ir)

La première explosion s’est produite à 14h50 heure locale, suivie de la seconde quinze minutes plus tard. Certaines personnes furent blessées dans la panique qui suivit la première explosion. D’après l’IRNA, la première explosion a eu lieu à environ 700 mètres de la tombe du général Soleimani. Une seconde explosion s’ensuivit à un kilomètre de là.

Le mode opératoire correspond à celui de Daech, l’organisation terroriste takfiriste que l’Iran et le général Soleimani ont vaincu. Mais une assistance israélienne ou américaine n’est toutefois pas impossible à exclure. Le lieu et la date n’ont guère été choisis au hasard. Ils révèlent la volonté d’attaquer le cœur même de la population iranienne.

Un jour de deuil national décrété et des condamnations unanimes

Un jour de deuil national a été décrété ce jeudi 4 janvier en mémoire des martyrs. Le Guide de la Révolution, l’ayatollah Ali Khamenei, a réagit officiellement le soir-même en adressant un message de condoléance aux familles des victimes. Le président iranien Ebrahim Raissi a annulé sa visite officielle en Turquie prévue ce jour.

femme secouriste intervenant après l'attentat survenu à Kerman le 3 janvier 2024

Lors d’un entretien téléphonique jeudi matin avec le ministre iranien des Affaires étrangères, Joseph Borrell, représentant de la politique étrangère de l’Union européenne, a condamné le double attentat terroriste. Il a exprimé ses condoléances aux familles des victimes, ainsi qu’au gouvernement et au peuple iraniens.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a souligné quant à lui l’importance que la communauté internationale lutte contre toutes les formes de terrorisme et a remercié Joseph Borrell pour sa compassion.

La Russie, l’Irak, l’Azerbaïdjan, le Liban, le Pakistan, la Jordanie et le sultanat d’Oman ont condamné l’attentat. Mais également le Qatar, l’Allemagne, la France, les Pays-Bas, l’Irlande et la Norvège. De même que le Hezbollah et l’ayatollah irakien Ali al-Sistani qui déclare pour sa part :

« Nous présentons nos condoléances aux familles endeuillées et au noble peuple iranien pour cette tragédie amère. Et nous demandons à Dieu Tout-Puissant le pardon et la grâce divine pour les chefs martyrs et pour les blessés, un prompt rétablissement. »

Le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a fermement condamné les attentats, exprimant ses condoléances aux familles des victimes et au gouvernement iranien et souhaitant un prompt rétablissement aux blessés.

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La nuit de Yalda, une célébration aussi ancienne que l’Iran

Depuis des millénaires en Iran, les Iraniens célèbrent la nuit de Yalda. Il s’agit de la dernière nuit de l’automne, la plus longue de l’année solaire. Cette fête ancestrale est un symbole important de la culture et de la civilisation iraniennes. Les rituels et les coutumes de la nuit de Yalda représentent la richesse de l’identité culturelle des Iraniens.

La nuit de Yalda en Iran

La nuit Yalda est célébrée de différentes manières dans différentes villes et par différentes ethnies en Iran. Les rituels communs comprennent l’allumage d’un feu, la narration d’anecdotes, la consommation de noix, de pastèque ou de grenade, et la récitation de poèmes de Hafez. La lecture du Shahnameh, le Livre des rois de Ferdowsi, est également l’un des moments forts de la nuit Yalda.

La nuit Yalda a également eu une grande influence dans la littérature persane et l’art iranien. Notamment avec des poètes tels que Molana Rumi, Rudaki, Hafez, Saadi, Attar et Nasser Khosro qui célébrèrent Yaldadans leurs œuvres.

La fête de Yalda reflète la vision culturelle des Iraniens sur un événement scientifique et astral. Elle souligne également leur relation étroite avec la nature et l’environnement. Cette nuit est une occasion de préserver l’unité et la coexistence de toutes les ethnies en Iran.

Yalda, un symbole de la culture iranienne

Il est intéressant de noter que d’autres civilisations du monde ont également célébré la dernière nuit d’automne pour marquer l’anniversaire du soleil. Les rituels de ces célébrations non-iraniennes présentent de nombreuses similitudes avec la cérémonie de Yalda. Cela témoigne de l’influence de l’ancienne culture perse au-delà des frontières de l’Iran. Par exemple, en Égypte ancienne, la renaissance du soleil était célébrée pendant la nuit Yalda.

De nos jours, la célébration de Yalda a également gagné en popularité dans d’autres pays tels que le Tadjikistan, la Turquie, le Pakistan, l’Afghanistan, le Japon, la Chine, la Corée du Sud, l’Écosse, la Russie, la Bolivie, le Pérou, l’Équateur, l’Afrique et d’autres régions.

Cette célébration internationale et universelle de la nuit Yalda a été officiellement reconnue par l’UNESCO qui l’a classée comme un patrimoine culturel de l’humanité en 2022. Ainsi, en plus d’être une festivité iranienne, la nuit de Yalda est devenue un moyen important de renforcer la cohésion nationale en Iran et promouvoir l’amitié et la paix régionales.